La milice citoyenne, a'aaaociant au grand
exemple de moralité politique donné par le
corpa d'officiers de la légion, a réélu, ce matin,
toua lea officiera qui avaient donné leur démis
sion, ne voulant plus servir sous le comman
dement de M. le vicomte Lebailly de Tilleghem.
L'exécution est complète. Nous doutons qu'à
l'avenir, «près les exemples donnés Gand et
Bruges, l'apostasie politique ôse encore se
montrer.
La garde civique de Bruges a fait son devoir
«comme les électeurs ont fait dernièrement le leur.
On lit dans le Cultivateurde Dinant
Lea élections de Dinant seront probable
ment annulées par la Chambre des représentants,
car lea moyens qu'on se propose de faire valoir
saut tout fait de nature prouver que la ma
jorité a été déplacée par l'admission de faux
électeurs. On fera aussi valoir la fameuse affiche
annonçant calomnieusement que M. Wala a été
condamné pour coups portés sou père. Les
auteurs de cette infamie sont connus et sont
sous la main de la justice.
Affaires d'Italie.
Chroulque politique.
Nouvelles diverses.
comte de Nieuport le premier par 47 et le aecond
par 46 voix.
(Journal d* Bruges.)
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Une dépêcha privée, datée du quartier-général,
la a juillet, porte ce qui suit
Ce matin, a 7 heures, l'Empereur a quitté Volts
pour passer le Mincio et établir son quartier-général
a Valeggio. Nous ne sommes qu'il 4 lieues de Pes-
cbiera, dont les Piêtnonuis ont entamé le siège
depuis deux jours. Le canon gronda jour et nuit
dans cette direction. Les avant-postes autrichiens
sont i una faible distance de villa Franca, occupée
par le corps du maréchal Niei. On doute fort que
l'armée autrichienne ose accepter une nouvelle ba
taille dans l'état de démoralisation et de stupeur où
elle se trouve plongée depuis notre victoire de Sul
ferino.
Les détails que nous recueillons partout, en avan
çant, viennent pleinement confirmer ce que nous
savions déjk de t'élal d'exaspération de l'Empareur
François-Joseph et de ses généraux, entraînés par
les soldaladans leur déroute. I.esautrichiens fuyaient
pêlemêle, cavalerie, infanterie et artillerie ils ré
pondaient par des menaces aux efforts que tentaient
leur# officiers pour les rallier.
Valeggio, lundi, 4 juillet.
L'armée française, augmentée du corpa d'armée
du prince Napoléon, va se porter sur Vérone.
L'Empereur Napoléon a renvoyé sana échange lea
officiers blessés. Ayant demandé l'échange des pri
son uiara, l'Empereur d'Autriche a renvoyé égale
ment lea prisonniers et a consenti l'échange.
Les Sardes ont passé le Mincio afin d'investir
Peschiéra sur la rive gauche, on resserre l'investisse
ment sur la rive droite.
Berne, 4 juillet.
L'arrivée de Garibaldi Tirano sa confirme. Ses
time. Est-ce la seule victime, monsignore repartit
Fragonard avec insistance. Il n'est pas douteux que le P.
Alexandre a été frappé, k la suite d'une querelle, relative
sans doute la religion voila son sang, l'empreinte de
ses mains ensanglantées, son bréviaire sanglant. Mais
Boberta dù également venir dans le Ghelto, la même
heure Vous avex vu la haine de ce juif contre Robert
Voua savez, en outre, que Robert aimait Seîla, qu'il se
proposait de l'épouser... Ah monsignore, n'avez-vous
pas un moyen de faire parler cet homme, de le forcer
d'avouer, de me rendre mon ami Le plus sage est
d'envoyer ces deux hommes au château Saint-Ange, dit
l'auditeur de Rote, de fermer cette maisfln, et de com
mencer l'instruction en forme de cette affaire criminelle.
La congrégation de justice n'épargnera rien pour dé
couvrir la vérilé et pour punir les coupables. Son Excel
lence l'ambassadeur de Fiance et M. le directeur de
l'Académie sont avertis... llélas quel malheur! criait
d'un ton lamentable Barelti qui avait rouvert la porte de
la maison, et qui faisait signe k la foule d'approcher.
Los juifs ont tué le padre Alexandre Notre bon padre
Alexandre a été égorgé et mangé par les juifs On a
tué le padre Alexandre I répondirent mille voix gémis
santes et furieuses les juifs ont mangé ce bon padre
Mort aux juifs I k sac le Glicllo feu et i sang toute la
joiverie Le padre Alexandre cal mort torturé et marly-
riM par les juifs Vengeance, vengeance
(La suite au produnn
troupes, 3,ooo hommes, ont pria Isur quartier
Tirano at Madonna, dans le voisinage des avant-
postes suisse*.
Francfort, 4 juillet.
La Diète a tenu une séance extraordinaire. La
Prusse a fait des propositions plus détaillées relati
vement aux positions prendre, ainsi qu'à l'ex
tension et au commandement en chef des corpa
d'observation dont la formation a été résolue dans
la séance de aamedi.
M. d'Usedom est parti immédiatement pour
Berlin.
Paris, 4 juillet.
Le 5* corps d'armée, commandé par le prince Na
poléon, a fait sa jonction avec l'armée française et a
pris place dans la ligne d'opération, h l'aile droite,
côté du 3' corps d'armée.
Berlin4 juillet.
Le prince de Windischgraetz accompagné du gé
néral Ruff est arrivé hier soir de Vienne, chargé
d'une mission particulière.
La situation générale paraît s'améliorer.
Du S Juillet an 6 Inclus.
Une dépêche officielle de Turin annonce que l'ar
mée sarde a investi la place de Peschiera, du lac de
Garda au Mincio.
Lea journaux publient dea détails intéressants sur
la batailledeSolferino,en attendant de pouvoir don
ner les rapports officiels. Les correspondants ne sont
guère d'accord sur le chiffre des forces engagées ni
surcelui des hommes mis hors de combat. L'on parle
d* 5o,ooo manquants, blessés et tués et l'on fait une
peinture horrible du champ de bataille. D'autre part
oa évalue les pertes i 18,000 hommes. Les rensei
gnements qui sont parvenus jusqu'ici ne paraissent
s'accorder que sur un point, c'est que l'armée fran
çaise, massée en colonnes épaisses, a été attaquée par
l'armée autrichienne déployée sur une trop vaste
étendue de terrain, et qu'elle a enfoncé le centre de
celle-ci par un gigantesque effort pour battre les
deux aile* séparément.
Le langage des journaux allemands est toujours
fort obscur; ils s'accordent seulement sur les propo
sitions militaire* que la Prusse vient de soumettre
la Diète. On sait que la Prusse propose de confier
k la Bavière le commandement des 7* et 8* corps
d'armée, qui seront placés dans le haut Rhin. Elle
demande pour elle-même le commandement des 9*
et to* corps de l'armée fédérale. La Prusse a d'ail
leurs déjk mis en mouvement le S' corps de son
armée, qui va prendre position aux environs de
Mayence.
Quant i la politique que ces diverses mesure*
militaires ont pour but d'appuyer, les journaux
allemands nous laissent toujours dans l'incertitude.
La Gazettede* Poste* exprime assez bien l'embarras
dans lequel parait te trouver aujourd'hui la Prusse
puisqu'elleestobligée, soit de ne tenir aucun compte
des passions de l'Allemagne en acceptant comme
base de sa médiation l'abandon du royaume lom
bard-vénitien par l'Autriche, soit de regarder comme
non avenus les événements militaires de ces derniers
mois, en se déclarant de nouveau pour le maintien
de l'état légal en Europe. Quoi qu'il en soit, les dif
ficultés de cette situation ne dispensent pas la Prusse
de se prononcer dans un bref délai et de faire con
naître enfin k l'Allemagne et l'Europe le résultat
qu'elle veut atteindre eu organisant sous sa direction
toutes les forces militaires de la Confédération ger
manique.
D'après l'Indépendancel'empereur d'Autriche
revient k Vienne pour demander de* sacrifices en
hommes et en argent. On ajoute qu'il serait question
d'introduire des réformes libérales dan* le gouver
nement afin de faciliter l'exécution dea mesuras
financières que l'on est disposé prendre.
Des dépêches de Londres en date d'hier soir nous
apprennent que lord Slralford de Redcliffe a an
noncé k la Chambre des Lords que vendredi pro
chain il appellera l'attention de celte Chambre sur
lea affaires tlalieuaes, et que lord Granville a déclaré
que le gouvernement observera sincèrement la neu
tralité. De son côté, lord Paimerston a fait connaître
i la Chambre des communes qu'il continuerait la
politique de se* prédécesseurs et qu'il voulait la paix
établie sur des hases équitable*. Lord Elcho propo
sera, mardi, une motion tendante faire approuver
par la Chambre la politique de neutralité adoptée
par lord Derby,
On remarquera plus loin un discours prononcé
par un autre membre du cabinet, sir Charla* Wood,
k l'occasion de sa réélection par les électeurs d'Ha
lifax.
Le nouveau ministre des Indes s'est prononcé
aussi pour la neutralité, mais en approuvant com
plètement les préparatifs qui ont été faits pour
mettre l'Angleterre sur un pied de défense formi
dable. Il a aussi parlé de traités nationaux qui lient
l'Angleterre et qu'il considère comme ds saintes
obligations, ce qui n'a pas moins d'imporlauce quoi
que cela soit peut explicite.
L'Ami de lu religion annonça que le Saint-Père a
adressé tous les gouvernements de l'Europe une
protestation au sujet des événements des États ro
mains; mais le texte de cette protestation u'est poiut
encore connu.
On écrit de Francfort que les négociations suivies
depuis plus de trois ans entre le grand-duché d*
Bade et la cour de Rome pour obtenir la conclusion
d'un Concordat viennent d'être rompues d'une
manière si formelle, qu'elles pourront,! enjuger par
les prétentions excessives qui existent des deux
côtés, être difficilement reprises, même dans un
temps éloigné. Le négociateur badois, qui suivait k
Rome avec le cardinal bavarois de Reisack ces négo
ciations, a reçu l'ordre de son gouvernement de
retourner au plu* tôt dans le grand-duché.
A défaut de nouvelles d'Italie, l'attention se porte
aujourd'hui sur une note de VEcho de l'Est ainsi
conçue: Ou assure que le corps d'armée du maré
chal Pélissier, qui doit rester en observation sur
notre frontière du Rhin, sera complètement formé
et établi dans se* cantonnements k partir du i5 juil
let. Ce corps doit comprendre 160,000 hommes
d'infanterie, 1 a,000 de cavalerie et 400 pièces d«
canon.
On comprend la gravité de ce fait quand on songe
l'empressement que le Moniteur a mis naguère
déclarer que l'armé* du Rhin n'existait que sur le
papier.
Les dernières explications échangées en Angle
terre la Chambre des lords, ae sont également
reasentiea des inquiétudes qui agitent l'Europe. Lord
Brougham a interpellé le cabinet sur l'état dea forces
navales en ce moment.
Le nouveau premier lord de l'amirauté, le duc da
Somerset, a répondu par un exposé de la situation
actuelle de la marine de la Grande-Bretagne.
On se rappelle le discours dans lequel un autre
membre du eabinet, sir Charles Wood, a parlé dea
traités qui liaient l'Angleterre k l'Autriche. Des in
terpellations doivent être faites k ce sujet ce soir
dans la Chambre des communes.
M. Gladstone a été réélu député de l'Université
d'Oxford par i,o5o voix. Son concurrent, le marquis
de Chaudos, n'en a obtenu que 869.
Le Times publie une intéressante description delà
bataille de Sulferino, datée du quartier-général au
trichien. Le correspondant du Times évalue 1 <,0,000
hommes le total des corps autrichiens qui ont pris
part l'action. Le to' at le 11* corps avaient été, k ce
qu'il semble, envoyés très-loin du théâtre de la ba
taille, avec l'ordre de tourner l'armée française;
mais ces deux corps n'ont point paru au combat et
ont rejoint intacts le gro» de l'armée. L'Empereur
était non-seulement accompagné des archiducs,
mais des ducs de Toscane et de Mudèue. Le corres
pondant du Times n'était iui-même pas éloigné da
la personne de l'Empereur, et a traversé avec lui,
après la perte de la bataille, le bourg de Cavriana,
dans lequel éclataient déjà le* obus français lancés
des hauteurs nouvellement conquises Sulferino.
On écrit de La Haye
Vous avez annoncé, le i5 mars dernier, qu'un
lieutenant-général hollandais, âgé de 84 ans, avait
été arrêté sous l'accusatiou d'une tentative d'empoi
sonnement sur la demoiselle Louise Esbra, sa mai-
tresse.
Traduit devant la cour criminelle de la province
de la Hollande méridionale, ce général dont le nom
est Charles-Auguste Gunckel,aété déclaré coupable
et condamné, le 17 avril, la peine capitale. La cour
a ordonné que son exécution ait lieu k La Haye.
Le sieur Gunckel s'est sur-le-champ pourvu en
cassai ion. C'est le a3 juin, k dix heures du matin,
que la cour suprême s'est occupée de celte affaire.
Aprè* des débat* qui ont duré six heures, la cour
a rendu un arrêt qui rejette 1* pourvoi du général
Gunckel.
Le nombreux auditoire qui s* pressait dans la
salle d* la cour, et la foule immense qui, depuis ce