9 JOURNAL DÏFRIS ET DE L'ARRONDISSEMENT. IV* 1,998. 19* Année. Dimanche, 10 Juillet 1959. mm Vires acquirit eunda. Affaires d'Italie. Chronique politique. LE PROCHES ABONNEMENTS Yprbs (franeo), par trimestre, 5 francs 80c. Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Reçûmes, la ligne: 30 centimes. Li Progrès parait Iq Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne'le journal dek être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. True, 0 Juillet. Le Propagateur ne sait plus qui s'en prendre pour expliquer sa déconvenue électo rale; aujourd'hui c'est le tour des collégiens. Il paraît que quelques élèves de notre collège ont été vus aux abords des bureaux électoraux ils étaient sans doute attirés là par ce sentiment de curiosité qui porte naturellement le gamin se trouver partout où il voit de l'animation et de la foule. Le Propagateur y trouve la preuve d'une épouvantable démoralisation quant nous, nous y voyons tout au plus une espièglerie, car enfin la feuille cléricale ne pré tendra pas sans doute que ce sont quatre cinq enfants de treize quatorze ans qui, de la porte d'un bureau, sont parvenusà éliminer M. Malou. Ce serait avouer que la candidature de M. Malou tenait bien peu de chose et reconnaître qqq les électeurs du clergé ont un faible sentiment de leur devoir. 11 ne faut pas d'ailleurs voir la paille dans l'œil d'autrui, quand on a une poutre dans la sienneet le Propagateur de vrait savoir que s'il s'est trouvé dans les bureaux quelques personnes qui n'avaient aucun droit «l'y être, «I que ces personnes appartenaient ton parti et non au ndlre. Ainsi, nous lui deman dons ce que fesait au bureau principal Mr D. Cqui est français non-naturalisé, mem bre actif de S( Vincent de Paulmais qui en définitive n'avait rien voir dans nos élections. La feuille cléricale pourra tout au plus pré tendre que Mr 0. C n'était là que dans un but de curiosité, et que lui, étranger, ignore qu'une disposition légale l'exposait encourir une amende de 500 francs; soit, admettons que Mr D. C. n'ait pas plus étudié nos lois électo rales que celles qui régissent la douane et (octroi. Mais nous ne pouvons avoir la même indulgence lorsqu'il s'agit de M. le juge-de-paix P...., de Rcelui-ci n'a pas quitté un seul instant le troisième bureau et, pendant le ballottage surtout, il avait l'air très-affairé. Or, lui magistrat, devait savoir que n'étant point électeur, il ne pouvait entrer dans les bureaux é'ectoraux sans s'exposer se voir condamner 500 francs d'amende. Si nous citons ces fails, c'est uniquement pour prouver combien est déplacée la suscep tibilité du Propagateur l'égard de quelques jeunes gens, auxquels on n'aurait tout au plus reprocher qu'une espièglerie. MB <l Mercredi dr a eu lieu, l'hôtel prcvincial, Bruges, le banquet offert par M. le gouverneur intérimaire aux membres du Conseil provincial et aux principales autorités civiles et militaires. Le repas de 125 couverts a été animé et servi avec somptuosité. M. le gouverneur avait sa droite M Çoucke, Président du Conseil provin cial, sa gauche M. le général Ablay, en face M. l'évéque. Le premier toast a été porté au Roi et la famille Royal* par M. le gouverneur; il a été vjvement acolawé. M. Couche, Président du Conseil provincial, a porté la santé de M. Vrambout, gouverneur intérimaire, élevé, a-l-il'dit, l'école de M. da Vrière, il1 porte comme l'honorable Ministre de* Affaires étrangères, la même sollicitude l'a griculture, l'industrie, au commerce. Il exprime le vœu de le voir bientôt occuper défi nitivement les hautes fonctions, dans l'exercice desquelles il montre beaucoup d'intelligence et de dévouement. L'assemblée s'est associée ce vœu par ses applaudissements. M. Vrambout a ensuite porté un toast la prospérité, au bonheur de la belle province, dont les intérêts tronvent dans le Conseil pro vincial un appui si actif. La Société royale de» Chœurt et la musique du 9® régiment, se sont fait alternativement entendre pendant le banquet qui s'est prolongé assez tard. Le soir, beaucoup de monde stationnait sur la place pour entendre la musique et pour jouir du spectacle qu'offrait l'Hôtel provincial, illu miné l'intérieur. Tout s'efface devant la nouvelle de la sus pension d'armes qui vient d'être conclue entre Empereur des Français et l'Empereur d'Au triche. C'est avec joie que août avuus reçu celte grande nouvelle. Espérons qu'il ne s'agira pas seulement d'une trêve momentanée aux hécatombes humaine» qui ensanglantent le sol italienmais d'une paix solide et durableet elle ne le sera que si l'on donne satisfaction aux légitimes aspirations de l'Italie vers la liberté; car s'il ne s'agissait que de faire retomber sur ce malheureux pays la pierre du sépulcre autri chien qu'a soulevée Cépée glorieuse et forte de la France, le germe des révolutions ne serait par détruit, et la trêve ne serait pas longue le despotisme peut tuer les hommes, mais jamais le canon n'a tué une idée, et surtout une idée de liberté le sentiment de l'indépendance est une plante vivace qui a ses racines au cœur de l'homme. La liberté ressemble la rose de Jéricho, balayée comme une feuille morte par le simoun du despotisme, ensevelie sous le sable, on la croit morte. Erreur que Dieu fasse tomber sur elle une goutte de sa divine rosée et ses petits rameaux dénudés se raniment, et de ce cœur flétri desséché sort une fleur fraiche aux bril lantes couleurs, qui embaume l'air de ses par fums. La crédulité naïve fait éclore celte fleur pendant la nuit de Noël Symbole profond dans sa simplicité qui fait revivre l'humble fleur dés- séchée le jour de la nativité du divin législateur qui vint établir les principes d'égalité et de frater nité. Espérons que la divine rosée fécondera la liberté dans les champs de l'Italie, sans que tant de pauvres mères tremblent désormais pour la vie de leurs enfants sans que l'huma nité souffre de ces sanglantes mêlées où suc combe la fleur de la génération sans que l'ouvrier paisible soit atteint dans son travail par les crises industrielles et commerciales, autres fruits amers de la guerre; car, chose affreuse la guerre aussi avide de sang que d'or, tu* et ruine la fois tes populationset étend sa détestable influence jusqu'aux nations mê me* qui lui sont restées étrangère*. Acceptons avec joie les préliminaires d'une paix qui, nous l'espérons, sera féconde et du rable. Journal de Bruges.) BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Francfort, 4 juillet. Dans une séance extraordinaire que la Diète fédé- ralea tenue aujourd'hui,la Pruasea fait une nouvelle proposition tendante régler le développement qu'elle entend donner la concentration dea force* militaires de la Confédération, k déterminer la poii- tion des corps fédéraux et nommer le commandant en chef. Vienne, lundi soir, 4 juillet. La Correspondance autrichienne publia une dé pêche de Fiume en date de ce malin, portant quo les Français ont envoyé environ 10,000 hommes Lussinpiccolo. Le pont vers Cherso a été détruit, Turin, 4 juillet. Le Moniteur de Bologne du 3o juin, publie une lettre adressée par le comte de Cavour la junte du gouvernement de Boulogne. Le président du conseil y déclare que le gouvernement du roi Victor- Eminatiuel ne peut p.. «eccptcc I. i^uriiuu ils 1. Roniagne au Piémont, mais qu'il dirigera les forcée de la Romagne pour concourir i l'indépendance italienne. Vienne, mardi soir, 5 juillet. Deux dea généraux commandant des corps d'ar mée, le comte Clam-Gallas et le prince Edouard de Lichlensteiu, ainsi que le général de cavalerie Zedwils ont dû abandonner leurs commandements l'armée d'Italie. Berne, mardi, 5 juillet. Les Autrichiens se sont retirés de Bormio, en abandonnant les caisses publiques, les provisions et le bétail. Les Piémootaia s'avancent sur Stelvio. Paris, 8 juillet. (dépêche officielle.) VEHFZMtn A L'IMPCRATIUCX. Une suspension d'armes est convenue entré l'empereur d'Autriche et moi. Des commissaires vont être nommés pour en assurer les dernières clauses. Paris, 8 juillet. Après avoir publié la dépêche qui précède, le Moniteur ajoute Il ne faudrait pas qu'on se méprit sur la portée de celte suspension d'armes. Il s'agit seulement, entre des armées belligérantes, d'une trêve quitout en laissant le champ libre aux négociations, ne saurait faire prévoir, dès présent, la fin de la guerre. Du 1 Juillet au 9 Inclue. Nous avons sous le» yeux l'allocution prononcé* par le Pape dans le consistoire du ao juin dernier. Le Saint-Père y déclare sacrilèges les actes commis Ravenno, Pérouse et Bologne par les révolution naires, et menace de l'excommunication de premier ordre, ceux qui désormais s'attaqueront encore i ta puissance temporelle du Pontife romain. Cette ex communication, qui résulte d'un décret du concile de Trente, a déjà été encourue de plein droit par les Auteurs des manifestations dont il s'agit.

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1