Chronique politique. Nouvelles diverses. ne prendra aucune décision qui pourrait tendre compromettre et déplacer une de nos indus tries les plus vitales et les plus importantes du pays. Voici cette lettre r Waroêlon, le 9 juillet 18S9. Monsieur l'éditeur, A aucune époque l'infection des eaux de la Lys n'a été plus grande, et choae remarquable, c'est précisé ment depuis les derniers rigolages exécutés dans la ville de Lille que ces eaux ont gagné ce degré de corruption, il serait réellement désirer qu'en France l'on prit des mesures pour faire ceaaer un pa reil état de choses, sans cela le rouissage, que l'on accuse bien k tort d'être la cause de cet état de cor ruption, deviendra tout fait impossible. Ce que noue diaone d'ailleurs tout le monde peut le consta ter il suffit de parcourir les départements du Nord •t du Pas de Calais et on verra que les eaux du canal de l'Espierre* Roubaix, comme cellea de la Scarpe •t de la Haute-Deule sont complètement infectes, or, toute, ces eaux se déversent dans la Basse-Deule, laquelle débouche dans la Lys quelques minutes d'ici ;on ne saurait se faire uue idée de l'infection de cas eaux qui août noire» et épaisses comme de l'encre h force d'être chargées de résidus et de détritus pro venant des usines françaises. Nous le répétons, cet état de choses mérite d'attirer l'attention du gouver nement car il compromet l'industrie la plus impor tante de notre province. Agréez, etc. Une proposition tendante augmenter le nombre des membres des conseils provinciaux a été faite dans la séance du 7, du conseil provincial d'Anvers. Cette proposition, signée par MM. Besseins, Vander- linden Van HavreVan Sulper, Mertens, Coveliers et Moretus, est ainsi conçue a Considérant que la répartition des conseillers provinciaux est basée sur la population Considérant que depuis i83i époque laquelle aélé votée par la chambre des représentants, le tableau de répartition annexé la loi provinciale de 836, la population s'est accrue d'une manière considérable surtout fort inégale dans les divers cantons d'une même province; Considérantque, par suite de ces accroissements, le nombre des représentants et des sénateurs a été augmenté deux reprises différentes, tandis que celui des conseillers provinciaux est resté tel qu'il a été établi il y a un quart de siècle Les soussignés ont l'honneur de proposer eu cuuseil d'émettre Le vœu 1* Que la composition des conseil, provinciaux soit révisée d'après la base de la loi de i836; a* Que cette révision soit reoouvelée dorénavant des époquas périodique*. La proposition ayant été appuyée, sera développée dens une prochaine séance. Nous donnons la quatrième page du jour nal, le tableau indiquant les heures de dépari et d'arrivée des trains du chemin de fer de la Flandre occidentale, dater du 15 Juillet 1859. Biais par momentcirculaient des émanations d'en cens qui semblaient venir d'une église la seule issue par laquelle ce parfum arrivait dans cette prison, ctait un étroit soupirail pratiqué hauteur d'homme, niaia garni de trois grilles de fer assez rapprochées l'une de l'autre pour intercepter la vue, sinon les odeurs et les sons. Derrière ces grilles dont les deux premières avaient «té descellées et remises en place très-adroitementon apercevait une vive clarté de bougies allumées et une statue d'argent de la Vierge avec un diadème des col liers, des boucles d'oreilles et des bagues de diamants. Robert, le front appuyé contre la muraille, écoutait avec impatience et inquiétude les rumeurs vagues qui montaient jusqu'à lui tout instant il regardait par cette meurtrière où il était ccrtaiia d'avance de ne rien voir que les cierges et la madone mais il se disposait déta cher encore les grilles qui ne lui faisaient plus obstacle. La muraille était si épaisse en cet endroit, que son bras étendu n'avait pu atteindre la troisième grille, et l'ou verture avait été construite de manière qu'on entendait du dedans sans pouvoir se faire entendre au dehors. Robert avait jugé qu'elle communiquait avec une cha pelle très-ricliemenl ornée et très-splendidement éclairée; mais il s'était aussi tristement convaincu que cette cha pelle ne se trouvait pas fréquentée, du moins ce jour-lè; car depuis trois heures qu'il faisait jour, uoe seule per- Paris, i4 Juillet. Le Moniteur universel publie le document que voici PROCLAMATION DE L'EMPEREUR A L'ARMÉE. Valeggio, 12 juillet. Soldats! Les bases de la paix sont arrêtées. Le but principal de la guerre est atteint. L'Italie deviendra, pour la première fois, une nation. Une Confédération réunira en fais ceaux ces membres d'une même famille. La Vénétie reste, il est vrai, sous le sceptre de l'Au triche; elle sera néanmoins une province ita lienne. La réunion de la Lombardie au Piémont nous crée un allié puissant qui nous doit son indépendance. Les gouvernements qui sont restés en de hors du mouvement national, comprendront la nécessité de réformes salutaires. Désormais maîtresse de ses destinées, l'Italie n'aura plus s'en prendre qu'à elle-même si elle ne progresse pas régulièrement dans l'ordre et la liberté. Vous retournerez bientôt en France. La pa trie accueillira avec reconnaissance les soldats qui, en deux mois, ont affranchi le Piémont, la Lombardie, et se sont arrêtés seulement parce que la lutte allait prendre des proportions qui n'auraient plus été en rapport avec les intérêts que la Franceavait dans cette guerre formidable. Soyez donc fiers de vos succès, des résultats obtenus. Vous êtes les enfants de celle France qui sera toujours la grande nation, tant qu'elle aura un cœur pour comprendre les nobles cau ses, et des hommes comme vous pour les dé fendre. Du 14 Juillet au 16 Inclus. Contrairement aux prévisions, celles du Jour nal d*t Débats, cellea du cabinet britannique, la paix eat .ignée entre les deux Empereur*, et sur le* boulevard* de Paris, de* drapeaux autrichiens ont surgi côté de Garibaldi et da Victor-Fmmanuel. La paix a cauaé au moins autant de surprise que de joie, et Bruxelles les termes de la première dépèche ont paru ai étranges qu'on était généralement tenté de la révoquer en doute. On ne comprend pas très- bien encore ce que signifie la présidence honoraire du Pape; on ignore ce que deviennent les duché*; quelle transaction sera faite avec les révolution naires, alliés de Napoléon lit. Tout cela est lettre close pour le public. Il se demaude en même temps au milieu de la satisfaction qui l'inonde, ce que va dire l'Angleterre de cette paix conclue sans ses conseils; la Prusse, de son intervention dédaignée; la Confédération"germanique, après ses menaces inu tiles; le roi Victor-Emmanuel, qui personne ne paraît songer; et l'Italie enfin qui voit un second traité de Campo-Formio livrer Venise l'Autriche. On se rappelle que l'idée de la Confédération italienne placée sou* la présidence honoraire du sonne y était entrée, avec qui Robert avait réussi i se mettre en rapport. Tout i coup il y eut dans la chapelle un bruit de pas qui approchaient. Robert fut sur le point de crier, d'appeler son se cours, de dénoncer le guet-apens dont il était victime; la erainle d'aggraver sa position et de rendre sa délivrance plus difficile, l'arrêta étaient-ce des amis ou des ennemis qu'il allait trouver dans les nouveaux-venus? il attendit en retenant son haleine et en prêtant l'oreille. II .fit une épreuve bien consolante de l'étrange effet d'acoustique qui lui apportait fidèlement le son le plus léger mais eu revanche, il s'assura encore de l'impos sibilité où il était de transmettre, l'aide de (a voix, le moindre indice de sa situation actuelle. Le frôlement d'une robe de laine sur les dalles lui ap prit que c'était une femme qui s'agenouillait devant la madone celte femme priait tout liant il ne douta plus que ce ne lût la méine qu'il avait chargée, le matin, de deux importants messages. Santa Maria dit une voix tendre et harmonieuse qui s épanchait dans ecttc prière adressée la madone avec élan et conviction, n'ai-je pas exécuté tes ordres divins, chère et honorée Vierge, qui m'es si indulgente et si propice? Pouvais-jc mieux faire que je n'ai fait? J'ai porté moi-même au palais de l'ambassade de France, le papier que tu envoyais i Son Excellence l'ambassadeur... Eh bien qu'a répondu le comte de Noriac s'écria Papa a été émise pour la première fois dans la bro chure intitulée Napoléon III et P Italie. C'est le programme de celte brochure qui reçoit son appli cation. On n'a pas oublié avec quelle vigueur elle fut combattue au mois da janvier par la plupart des journaux français, qui eu laissaient la responsabilité i M. de La Guerronnière. La dépêche ne dit rien des Etats italiens qui, en dehors de la Lombardie, ont été enveloppés dans le mouvement elle ne fait pas mention de la Toscane, de Parme, de Modêne, en ce moment plus ou moins annexés la Sardaigue. Il faut li-dessus attendra de* informations ultérieures. D'après le ConstitutionnelPeschiera et Mantoue sont cédées au roi de Piémont. 11 est probable que d'un instant l'autre noua recevrons sur la paix qui vient de se conclure des détail* plus circonstanciés. Il est donc inutile de hasarder ici de* hypothèses. P. S. La Correspondance autrichienne annonce que, d'après les préliminaire* de paix qui viennent d'être signés entre l'Autriche et la France, il sera formé une confédération italienne laquelle l'Autri che a adhéré. La Lombardie est cédée juaqu'à la ligne du Mincio Mantoue, Peschiera, Borgoforto et tout le Vénitien resteront i l'Autriche les ducs de Toscane et de Modène retourneront dans leur» Etats. Parmi les généraux autrichiens, celui qui inspire le plus d'étonuement, est, dit le Times, le comte Nu- gent, âgé de quatre-vingt et dix ans il était, le a4, au milieu du feu de Solferino, dirigeant les opéra tions et donnant des ordre*. C'est la sollicitude seule de ses aides-de camp qui, la fin de l'affaire, l'a dé cidé monter sur son petit poney et quitter la champ de bataille. Il n'a pas pris de repos la nnit. Hier, écrit-t-on de Vérone, le 1" juillet, il a été pendant huit heures faire des reconnaissances sur les hauteurs de Rivoli. C'est au comte Nugeut que le général Radetzki dut, en 1849, d'obtenir des ren forts. C'est un Irlandais mince, de stature moyenne, cheveux blancs,dont la voix est forte, sonore, et qui possède encore l'activité d'un homme de trente ans. Malgré son long service en Autriche, et la faci- lité avec laquelle il parle la plupart des dialectea de l'empire, il a conservé une forte accentuation irlan daise. Un crime atroce a été commis samedi, avenue de Lowendal. Le nommé R..., ouvrier forgeron, marié .et père de deux enfants, un petit garçon de sept huit ans et une petite fille de sept mois, est d'un naturel brutal et groisier, et comme il joint ses défauts des habitudes d'intempérance, il se livrait fréquemment, dans son intérieur, des emporte ments furieux. Hier soir après aa journée, R... rentra dans son domicile il était ivre. Sa femme venait de sortir pour faire une commission, et une voisine s'était chargée de coucher le plut jeune enfant, qui était déjà dans son berceau. La petite fille criait, et R..., s'en prenant la voisine, lui dit qu'elle l'avait trop serrée dans tes langes. Cette femme, qui connaissait le caractère brutal du forgeron, ne répondit pas. Mais le petit garçon se hasarda dire que l'enfant criait parce qu'elle avait mal aux dent*. Irrité par Robert, oubliant que sa voix ne pouvait descendre dan* la chapelle. Je suis sûre que ce papier a été remis sur l'heure, continua la femme en oraison, car un de sea valets de chambre que j* connais, m'a promis que la chose serait faite suivant mon désir. Es-tu contente, bonne vierge Marie? Mais ne me reproche pas d'avoir mal rempli tes ordres, pour ce qui est de l'autre papier... Quoi murmura Robertvais-je encore rester dans l'anxiété douloureuse que je ressens au sujet de Seïla? Le P. Alexandre l'a-t-il conduite lui-même au Ghetto? Son père l'a-t-il accueillie sans colère, sans mauvais traitement?... Le padre Alexandre n'est point Rome, disait la voix je me suis rappelé qu'il m'avait prévenue hier de son absence. Tu t'en souviens aussi, Vierge de miséricorde 11 ne doit revenir de Tivoli que demain; on l'attend demain pour le baptême du juifAinsi, disait Robert s'inquiétant et s'agitant je ne sais rien de Seïla je ne puis même la mettre sous la sauve-garde du P. Alexandre! Il faut écrire h Fragonard, Saint-Non! se disait le peintre, qui avait tiré un crayon de sa poche et qui déchirait les feuillets du livre de prièrrs pour en velopper quelques pièces d'or qu'il_ fit tomber dans la chapelle. Encore, bonne sainte Vierge, encore Oh je ferai bon usage de ce don du ciel! s'écriait la femme qui ramassait les louis roulant au pied de l'autel, comme s'ils descendaient de la madone. C'est ici surtout, dans cetto chapelle dédiée aux hérétiques convertis, que je j veux le prier et t'honorer(La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2