Chronique politique. Nouvelles diverses. cédé» l'égard d» M. do Luoaemana il attend ausai iun châtiment. Mai» Il les excès ont dépassé la me- «ura, at la Chambrejustement soucieuse de la di gnité de se» membres, veut examiner si les élus doi vent leurs mandats aux libres suffrages desélecteurs, ou s'il» sont le produit de honteux tripotages. Elle fait bien. Non-seulement les institutions de notre paya ne sont pascompromises parla répres sion de pareils abus, nous osons assurer, au contrai re, qu'elles périraient bientôt s'il était permis,» l'oc cation des élections, de ternir impunément l'hon neur des citoyens, a Le Daily-News, qui est considéré comme l'organe de lord John Russell, consacre au vote sur les fortifications d'Anvers un article où on lit le passage suivant Lea ministres et les chef» de la gauche ont posé la question largement et franchement sur son terrain natursl. L'existence nationale de la Belgique est-elle une réalité ou une fiction? Le* nobles cités des Flandres, du Brabant, du Hainaut sont-elles disposées k lutter au besoin pour le défense de la patrie commune? Ou bien l'indépendance de la Belgique n'est-elle qu'un vain mot, un papier sans valeur qui se déchire en lambeaux ils première explosion du tonnerre de M. Granier de Caisagnac? La réponse d'une législa ture librek un pareil appel ne pouvait être douteuse: et nous, pour qui l'indépendance de la Belgique est une question de paix ou de guerre, noua ne somme* pas surpris d'apprendre que le projet de loi sur las fortifications d'Anvers a été voté en principe. Le parti clérical aura cette satisfaction, qu'il n'aura plui redouter une invasion de l'Angleterre, car non-seolament Anvtrs sera couvert par un camp retranché, mais le passage de l'Escaut sera couvert ausai. M. Dumortier a terminé l'un de ses discours sur les fortifications d'Anvers par ces mots Pour noua faire voter le projet de loi, vous nous accusez du plus grand des crimes, celui de couspi- rer avec l'étranger. Je proteste de toutes mes forces contre vos paroles, au nom de toute une carrière de patriotisme. (Approbation k droite.) Or, la phrase qui précède immédiatement celle-ci, est la suivante J'aime mieux le des- potitme d'un seul que le despotisme d'un pareil ministère. Que l'on dise après cela que la vérité ne sort pas malgré nous de notre bouche. Tout ministère libéral est despotique aux yeux des catholiques; donc, moins qu'eux- mêmes ne soient perpétuellement au pouvoir ils préfèrent le despotisme d'un seul. Et ces gens-là prétendent qu'ils ne font pas appel lelraDger, quand ils affichent ainsi leurs vœux Journal de Bruges.) Par arrêté royal du 30 juillet 1859, le sieur Ducaju receveur des contributions directes et accises Zillebeke, est nommé en la même qualité Nulterke. Le sieur Verstylen, receveur des contributions directes et accises Hoogstraeten est nommé en la même qualité Zillebeke. général d'armée, il excitait ses soldats oe pas reculer devant l'ennemi. Les pénitents, chacun plus ou moins maltraité, n'atta quaient qu'avee mollesse et songeaient même k battre en retraite. 11 y avait dans toute la bibliothèque un nuage de pous sière si épaisqu'on distinguait peine les combattants. Que se passe-t-il ici I dit une voix grave et ferme qui parlait de la porte que Fragonard avait laissée ou verte. XXUI. Ahl vous venex enfin notre aide, monsieur l'am bassadeur reprit Fragonard, qui cessa aussitôt de lancer son artillerie de bouquins, en reconnaissant la voix de M. de Noriac. L'ambassadeur! répéta Robert, i qui la poussière ne permettait pas de voir la personne qui venait d'entrer. Vous arrivex après bataille gagnée, monsieur le comte, dit Fragonard en allant k sa rencon tre. Pardonnei-moi de vous avoir quitté sans vous en demander la permission. J'avais bien reconnu les cris de Robert, et je suis accouru k temps pour l'empêcher d'être battu de verges comme un voleur ou comme un chartreux. Voyet, voyez en quel état on l'a mis Ce n'est rien, monsieur le comte... dit Robert k demi nu, dont les braa et les épaules offraient la marque de larges meurtrissures. Merci, oh! merci, monsieur l'ambassadeur; grâce vous, je suif libre et k l'abri des plus lèches vio- Par arrêté royal du 23 août 1859, la démis sion du sieur Renly, de ses fonctions de juge suppléant la justice de paix du premier caalon d'Ypres, est acceptée. Chemisa» de fer de la Flandre occidentale. AVIS. A l'occasion des Courses de Waereghem, les voyageurs qui se rendront Courtrai le Di manche 28 et le Mardi 30 Août 1859, par les trains partant de la station de Poperinghe 11 h. 05 du matin, jouiront d'une réduction de 50 p. °/e« Les coupons, pris au départ, seront valables pour le retour par le train parlant de Courtrai le même jour 8 h. 30 m. du soir. Du 35 Août au 37 Inclus. Le Moniteur français publie une note, qui con firme ce qne le Constitutionnel a annoncé, relative ment k la mise sur pied de paix, de l'armée de terre. Le journal officiel annonce que les militaires libéra bles en 1859, seront renvoyés dans leurs foyers dès le 10 du mois prochain et des congés seront délivrés aux soldats qui se trouveront dans les. conditions déterminées par lea règlements. Les nouvelles politiques sont fort rares et tout l'in térêt du moment réside pour ainsi dire dans la polé mique des journaux. Encore n'offre-t-elle que peu de patûre h le curiosité, car généralement leurs dé bats ne portent que sur des questions déjk rebattues dans toute la prease ou h peu près décidées par l'o pinion publique. Ainsi, en première ligne, nous citerons la diver gence d'opinion qui existe entre le Paysel la Patrie au sujet de l'organisation des prvoinces de l'Italie centrale et qui, depuis deux jours, a soulevé nne po lémique assez vive entre ces deux journaux dévoués aux intérêts da gouvernement impérial. Pour le Paye, la restauration des anciennes dy nasties déchues, est inévitable et «'accomplira par la force même des événements. L'annexion au Pié mont, dit-il, est impossible, parce que, selon lui, le roi Victor-Emmanuel déclinera toute offre de ce genre. L'empereur des Français, de son côté, ne permettra pas non plus que le prince Napoléon accepte un trône en Italie. Le Pays ne voit donc qu'une seule solution possible; le rappel des anciens souverains des principautés. Ou voit que ce journal et le parti dont il repré sente l'opinion tiennent peu de compte des vœux des populations Italiennes elles-mêmes et des faits déjk accomplis; cependant le Paya espère arriver k ce résultat sans trop de difficultés. Le Patrie est d'un avis contraire, ou plutôt ne partage pas en tout point les illusions de son con frère. Pour elle, et c'est l'avis d'une grande partie de là presse parisienne, elle pense qu'il ne faut guère compter sur la persuasion, pour agir d'une manière bien efficace sur des populations dont l'enthousiasme et l'exaltation sont portés au comble et elle penche fortement k admettrequ'une foi» les vœux des po pulations officiellement exprimés, il sera difficile de ne pas en tenir compte. lences; grâce k vous, Seïla... Ne parle pas d'elle, in terrompit voix basse Fragonard son père a égorgé cette nuit le P. Alexandre. Mondaio a tué le P. Alexandre reprit Robert, hors de lui k cette nouvelle. C'est impos sible... Mais Seïla est innocente M'apprendrez-vous quelle est cette scène étrange? dit sévèrement M. de No- riac au grand-inquisiteur, qu'il connaissait k peine de vue. Qui étes-vous, pour m'interroger ainsi? répondit fiè rement Badolfo, feignant de ne pas savoir k qui il parlait. Je suis l'ambassadeur de France et je vous invite m'expliquer l'incroyable conduite que vous tenez k l'égard d'un Français. Je suis, moi, le chef de la congrégation du Saint-Office, et en cette qualité, je ne réponds de mes actes qne devant Dieu et le Saint-Père. En parlant de la sorte, d'un ton bref et décidé, il ordonna du geste aux pénitents de se retirer, ce qu'ils firent avec une respectueuse soumission. La salle, jonchée de livres déchirés et de meubles bri sés, offrait partout les traces d'une lutte acharnée mais les cordes et les fonets témoignaient aussi que la résis tance avait été légitime, ot que Robert s'était vu con traint de repousser la force par la force. Cà et 11, des gouttes de sang prouvaient que l'avantage n'avait pas été du côté du nombre. L'ambassadeur devinait les violences exercées sur Hu bert Robertet l'amitié qu'il avait pour ee jeune peintre ajoutait k son indignation qu'avait soulevée cet attentat La Patriedu reste, persiste toujours dans son opinion, que la força des armes ne peut être em ployée pour ramener sur leurs trônes las anciens souverains dépossédés. Si nous en croyons une correspondance de Paris, il paraîtrait même qu'il est textuellement écrit dans les préliminaires de Villafranca que, ni la France ni l'Autriche n'interviendront par la force, pour assu rer l'exécution des stipulations concernant les du chés de Toscane et de Modène. Les deux grandes puissances, dit-elle, borneraient leur intervention ne pas sanctionner les résolutions votées par les As semblées et k s'opposer k toute organisation ayant un caractère définitif,espérant par ce moyen k ame ner les populations i rappeler leurs anciens souve rains. Cette question fait naturellement naître celle du Congrès. Ainsi que nous l'avons dit, le projet de réunion des grandes puissances européennesgagne beaucoup d'adhérents dans la presse mais parmi le* opposants, il existe également une divergence de vue. A part la thèse soutenue par le Times, qu'il est nécessaire et juste de confier k l'Italie seule, le soin de ses destinées, puisque jusqu'ici elle s'est montrée la hauteur de ta lâche, il y a l'opinion de ceux qui croient que tes préliminaires de Villafran ca doivent avant tout recevoir leur exécution et qui prétendent qu'en dehors de ce traité il n'y a plus rien k constituer en Italie. Le principal représentant de celte opinion est VOst-Deutsche-Post. C'est géuéralemeut la manière de voir des organes dé voués au gouvernement autrichien. Tel est l'état des questions qui se débattent au jourd'hui dans la presse européenne. L'Opinions publie la réponse faite par le roi Victor- Emmanuel au comte Mamianiqui était venu, comme président d'une société particulière, lui offrir une médaille frappée pour perpétuer le souvenir des paroles prononcées par S. M., k l'ouverture de la session législative. En terminant le Roi a fait ressor tir l'esprit d'ordre et d'union qui continue k regner en Italie et la sagesse dont font preuve les popula tions, et il a exprimé son étonnement que dans certain* pays, qui lui sont contraires, on paraisse ne pas vouloir comprendre la franchisa de sa politique. Aucune nouvelle de Zurich. Une dépêche télé graphique dit que l'on attend des résultats favora bles de la Conférence et que M. Désambrois a fait visite MM. de Colleredo et de Bourqueney, maie rien de plus. M. de Betig venait d'arrfver de Vienne porteur de dépêches. La polémique soutenue par la Patriek propos de la question italienne, a paraît-ilprovoqué des réclamations de la part de l'Autriche et une demande d'explicatious M. le comte Walewski. On dit que M. le ministre des affaires étrangères aurait décliné toute responsabilité, pour le gouvernement, dans les opinions de ce journal et promis qu'une déclara tion en ce sens, y serait faite prochainement. Un affreux accident est arrivé lundi i Mouscron. Les nommés Edra. Platevoet, chaudronnier et plom bier, F. Courcellis, maçon, et Martial Braye, ma nœuvre,demeurant tous trois dans ladite commune, travaillaient k l'approfondissement d'un puits du sieur Warrot, cultivateur. Après avoir extrait quel- contre la personne d'un Français. II jeta un regard de mépris Badolfo, et tendit la main i Robert, qui la baisa en la mouillant de pleurs. J'aurai réparation de cet attentatréparation écla tante dit avec énergie M. de Noriac. Je me rends de ce pas chez le pape. M. l'ambassadeur, répliqua Badolfo d'un accent presque respectueux, veuillez donc dire k notre Saint-Père les choses comme elles sont j'ai été instruit, par des avis charitables, qu'un chrétien vivait en concubinage avec une juive du Ghett... Infâme ca lomnie s'écria Robert avec emportement. Ne croyez pas, M. l'ambassadeur, sur mon honneur, ne croyez pas... Silence, Robert repartit doucement le comte de Noriac. Laissez M. le chef du Saint-Office se justifier. J'igno rais que ce chrétien sacrilège fût un Français, continua Badolfo, et pour arrêter le scandale qu'il causait en coha bitant avec une juive, je l'ai fait arrêter par les frères de la congrégation du Saint-Office... Et sans plus ample information, sans jugement, repartit l'ambassadeur, vous alliez le faire battre de verges C'est l'usage du Saint- Office, Excellence, car il faut mortifier la chair et pré parer le pécheur k la pénitence. Une autre fois, mon sieur, n'outre-paisez pas les droits de votre charge, et avant de faire arrêter les gens, avant de les faire fouetter comme des voleurs ou des vagabonds, assurez-vous bien qu'ils ne sont pas sujets de S. M. le roi de France. (La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2