Chronique politique. Nouvelles diverses. tir l'exactitude, circule Bruxelles on dit que nous aurons incessamment des difficultés douanières arec la France. Quelle joie! la Belgique aura des difficultés douanières arec la France. Vraiment, nous ne savons pas quelles difficultés de ce genre nous pourrions avoir pire serait la dénonciation du traité Fb bien quel mal y aurait-il? nous pour rons très-bien nous passer «l'un régime de fa veur qui se traduit en 25 p. 0/0 de droits sur nos produits liniers, faveur achetée chèrement par nosautres industries. Journal de Brugu.) On lit dans Y Union commerciale La questionde savoir s'il serait apporté quelque changement au système monétaire maintenant en vigueur dans notre pays a été soumise par le ministère l'examen d'une commission. Celle- ci a répondu négativement, et il n'y a pas lieu d'en être surpris, parce que plusieurs de ses membres étaient la fois juges et partie. Cer tains établissements financiers ayant intérêt ce que la monnaie d'or circule le moins possible en Belgique, pour répandre d'autant plus l'usage des billets de banque, qui laissent un bénéfice net k un très-bon marché, il est clair que les hommes attachés par un lien quelconque ces établissements avaient une opinion toute formée d'avance. L'avis qu'ils ont donné n'a donc rien d'étonnant; il devait en être ainsi. Qu'aujourd'hui le gouvernement institue une autre commission; qu'il la compose d'indus triels et de commerçants, il est hors de doute que l'avisqu'elle émettra sera tout fait différent, et nous regardons ces derniers juges comme plus compétents que les autres, cause des rapports quotidiens qu'ils ont avec différentes classes de travailleurs. Ce contact les rend plus capables de connaître et d'apprécier sainement les be soins, ainsi que les intérêts du pays, qu'il ne faut pas confondre avec ceux des établissements financiers, comme on y est trop souvent porté. Le sieur Désiré Grandjean, procureur du roi, est nommé membre du comité d inspection des établissements d'aliénés et des asiles provisoires et de passage, pour l'arrondissement d'Ypres. en remplacement du sieur De Patin, décédé Du t§ Août au 31 Inclus. Si la dépêche télégraphique de Berne qui annon çait il y a quelques jours que les plénipotentiaires léutiis a Zurich, étaient arrivés au terme de leur mission, ne peut être considérée de tout point com - nie inexacte au moins peut-on croire aujourd'hui qu'elle était prématurée. Diverses correspondances affirment, qu'k l'heure qu'il est, aucune des ques tions qui ont été soumises la conférence n'a reçu une solution définitive et que plusieurs présentant même des difficultés telles que la discussion pourra en être prolongée jusqu'à la fin de septembre. Un journal croit cependant qu'un résultat a été obtenu en ce qui concerne la cession de la Lorabar- die, et il annonce que l'Autriche et la Sardaigne ont nommé des commissaires chargés de régler la répar tition de la dette, d'après les buses arrêtées par les plénipotentiaires. Les dernières nouvelles de Berne nous apprennent qu'k la date du 37 il n'y avait pas eu de conférence et que des pourparlers avaient seulement eu lieu entre les plénipotentiaires sardes et autrichiens. Un courrier de cabinet était arrivé de Vienne. La question de la réunion d'un Congrès européen reparaît avec plus de persistance que jamais et bien que l'Autriche persiste dans son opinion ce sujet et paraisse éprouver toujours la même antipathie soumettre le règlement définitif dea affaires d'Italie k la décision d'une assemblée des puissances euro péennes, celles-ci semblent accueillir cette idée avec plus de faveur. D'après le Nouvelliste de Hambourg legouvernement russe aurait vivement insisté auprès du cabinet de Vienne, sur la nécessité de la réunion d'un congrès et M. de Balabine aurait été chargé d'entamer des négociationa ce sujet, avec le comte de Rechberg. D'un autre côté, d'après la Gazette de Cologne, des dépêches de Caris auraient ce sujet été adres sées k Vienne, et elles exprimeraient également la conviction du gouvernement français qu'un Congrès serait le moyeu le plus efficace de régler la question italienne. Nousavons déjà vu quelleétait l'opinion des jour naux anglais cesujet et particulièrement du Times, qui considère la réunion d'une assemblée européen ne comme très-utile, pour consacrer le fait;accompli, mais croit qu'il importe avant tout que les Italiens sachent conquérir eux-mêmes leur liberté et ne s'en rapportent pour cela qu'à leurs seules forces et au dévouement de leurs chef». C'est peu de chose, dit- il encore aujourd'hui que les Italiens désirent être libres. Un cheval, une brebis, un oiseau ont tous ce même instinct de la liberté. Ce que nous deman dons, ce que nous désirons, c'est de savoir si les Italiens sont disposés combattre pour leur liberté dans ce cas, c'est bien, sinon que l'Autriche les roue, l'Angleterre restera certainement sourde leurs cris. De nouveaux incidents paraissent devoir compli quer la situation en Italie. On dit que les troupes pontificales s'apprêtent franchir la frontière de la Romagne. Une députation toscane doit porter au roi Victor-Emmanuel les vœux de l'assemblée de Flo rence. Un journal annonce que le bruit était répandu hier Paris que le Piémunt acceptait l'aunexion des duchés et qu'un Mémorandum préparé par le gou vernement Toscan, devait paraître sous peu. Dans ce Mémorandum ajoutait-ilil serait dit que les toscans soutiendront leur indépendance contre toute intervention de quelque côté qu'elle vienne. Les feuilles de Vienne se montrent assez réser vées mais quelques correspondances de cette ville, adressées aux journaux allemands se montrent peu convaincues de la réalisation des réformes annoncées k la suite de la nomination du nouveau cabinet. Le gouvernement paraîtrait cependant vouloir entrer dans une voie plus libérale k l'égard de la presse. Une correspondance de Vienne adressée la Gazette de Berlin dit qu'une réunion des rédacteurs des journaux politiques avait eu lieu chez M. de Hubner et que celui-ci leur aurait donné la certitude que la censure préventive serait abolie. 11 est vrai que les journaux pourraient être saisis en cas de contra vention. Un des principaux établissements publics de Bruxelles a été, ces jours derniers, le théâtre d'un odieux attentat. Un ouvrier machiniste, momentanément employé dans cet établissement des travaux de sa profession, a profilé d'un instant où il se trouvait seul au gre nier avec une jeune domestique de «4 «5 ans, pour se jeter sur elle, la garrotter et la bâillonner, puis exercer sur sa personne les plus infâmes violences. Ce nefut qu'assez longtemps après la perpétration de l'altent8l qu'une autre domestique, ayant en tendu des cris étouffés partir du grenier, put déli vrer enfin sa malheureuse compagne de la position dans laquelle elle avait été abandonnée. Le coupable a été arrêté au moment où il venait, au retour de son dîner, de reprendre son travail avec l'apparence de la tranquillité d'esprit la plus com plète. C'est un homme d'une trentaine d'années, attaché depuis plusieurs années une entreprise théâtrale et qui sa conduite avait jusqu'ici, assure- l-on, concilié l'estime générale. Indép On lit dans l'Union commerciale e M. Uyttenhoven, père du capitaine du Constant a reçu ce matin une lettre de son fils, datée de Sou- rabaya, où il s'est embarqué dans les premiers jours de juillet avec neuf hommes de son équipage bord du navire hollandais Nicol,capitaine Àmez, en route pour l'Europe. Les naufragés seront sans doute Anvers dans les premiers jours d'octobre. On se rappelle que les naufragés avaient été re çus l'île Doria par un missionnaire ils ont quitté celte île pour se rendre Ternate; ils ont fait ce trajet dans un canot en 49 jours, manquant de tout. De Ternate après un repos de dix jours, ils se sont rendus en bateau vapeur Sourabaya. Un voyage périlleux. 11 y a quelques mois, un constructeur de navires de Londres a reçu l'or dre de construire et d'envoyer Bahia un petit na vire hélice de vingt tonneaux seulement, destiné fonctionner pour le chemin de fer de Bahia. Le petit bâtiment fut construitmais comme il était impos sible d'utiliser l'hélice pour la traversée, le navire ne pouvant porter assez de charbon, ne l'eùt-on chargé que de cette matière, on résolut d'envoyer le navire sous voiles. En quittant Falmouth le capitaine et l'équipage se sentirent défaillir l'idée du danger que la tra versée offrait sur un si frêle bâtiment, et ils rentrè rent au port. Une dépêché fut expédiée Liverpool afin que l'on y cherchât un capitaine assez hardj pour tenter l'entreprise. Enfin, le capitaine Richarj Brenkon, membre de l'Association maritime mer. ges, scandales. En conséquence j'ai déjà écrit M. l'intendant des bâtiments du roi pour demander l'exclu sion des deux élèves de l'Académie... Vous vous êtes bien pressé d'écrire, Monsieur! s'écria le comte de Noriac, qui n'hésita plus se séparer entièrement de Natoirc. J écrirai, de mon côté, M. de Marigny, pour lui dire comment les choses se sont passées, et pour lui donner mon avis. J'avais cœur de me justifier, monsieur l'ambassadeur. Est-ce que M. Fragonard ne se posait pas en accusateur contre moi? Je ne crois pas que M. Fragonard ait oublié k ce point le respect qu'il vous doit, monsieur le directeur il s'est ému seulement de l'ab sence insolite de M. Robertdes bruits sinistres qui cir culaient dans la ville... Et vous voyez ce que valent ces bruits populaires? M. Robert qu'on disait tué par les juifs dans le Ghetto... Ce n'est pas lui heureusement qui a péri, c'est un moiBe mendiant, fort estimé et fort aimé Romç le P. Alexandre, qui a été assassiné cette nuit dans la maison d'un orfèvre juif nommé Mondaio. L'assassin étant juif, dit Badolfo l'affaire ressort du tri bunal de l'Inquisition. Je déplore la mort du vénérable P. Alexandre repartit .Natoirc, en recommandant Dieu 1 âine du défunt. Ce digne capucin que le sieur Robert a diffamé avec son pinceau! ajouta l'inquisiteur montrant le tableau. Je confesse que le P. Alexandre n'était pas pensionnaire de l'Académie, dit Fragonard, et qu'on ne 1 avait pas donné garder M. Natoirc. Sa Sainteté décidera si j ai tort de me plaindre et de demander une réparation au nom du roi et de la France, dit le comte de Noriac. Robert, depuis quelques instants, prétait une oreille attentive des cris presque indistincts que l'écho lui apportait par intervalles. Il ne les avait pas entendus sans tressaillir, et il n'osait pas encore les reconnaître. Il courut se jeter au-devant de l'ambassadeur, qui avait pris congé de monsignorc Badolfo et du directeur de l'Académie avec une égale froideur. Robert fondait en larmes et pouvait peine s'exprimer travers les sanglots qui remplissaient sa voix. Je suis bien malheureux, dit-il enfin avec l'élan d'une prière, si vous ne venez pas mon secours, mon sieur l'ambassadeur.... Vous avez raison, Robert, reprit le comte de Noriac. Vous êtes présent sous ma sauvegarde, puisque M. le directeur de l'Académie ne veut pas vous protéger suivez-moi; vous aussi, monsieur Fragonard, vous logerez l'ambassade. Ce n'est pas pourmoiquejc vous supplie, Monseigneur, s'écria Robert qui écoutait toujours ces cris qu'il n'entendait plus; c'est pour elle, c'est pour Scïla c'est pour celle qui doit être ma femme légitime Que puis-je faire, mon ami ré pondit arec bonté l'ambassadeur cllcjn'est pas Française, elle est juive... Elle est chrétienne ou elle va le de venir, puisque je lui ai promis de l'épouser Juive ou chrétienne, il n'importe guère, dit Badolfo elle est com plice de son père dans le meurtre du padre Alexandre. Elle, grand Dieu! elle, complice d'un meurtre! il faut être bien lâche ou bien aveugle pour lui imputer un pareil crime C'est le P. Alexandre qui l'a remenée hier soir au Ghetto, et qui sans doute lui en a fait ouvrir la porte... Et par reconnaissance, elle a conduit le pauvre moine dans un coupe-gorge où l'attendait le mar tyre Je proteste contre cette nouvelle infamie; je me rends caution de l'innocence de Seïla, je consens être moi-même condamné comme son complice si on la trouve coupable Au nom du ciel, monsieur l'ambassadeur, ne la laissez pas la discrétion de l'homme qui a tenté déjà de la séduire et de l'outrager Dans ce moment des cris perçants éclatèrent hors de la salle, et Seïla, les cheveux épars, les vêtements en dés ordre, pâle, effarée, apparut poursuivie par les pénitents masqués, qui la ressaisirent sous les yeux de Robert. Celui-ci voulut s'élancer vers elle, mais l'ambassadeur le retint par la main et lui ordonna de Te suivre. Srïïa tendait les bras son amant et continuait jeter des cris lamentables. On remit une lettre formée du sceau de la congréga tion de justice Badolfo qui rompit le sceau, et dit so lennellement, après avoir lu Mes frères, prions pour l'âme du révérend padre Alexandre, capucin indigne, gardien du courent des capucins de Tivoli, assassiné cette nuit dans le quartier des Juifs par l'orfèvre Mondaio et sa fille Seïla, en haine de notre sainte religion. Rendons grâces Dieu qui a fait découvrir le crime, et qui nous livre les meurtriers, pour que bonne et haute justice en soit faite Mon père est innocent! s'écriait la fille de Mondaio en s'ef- iorçnnt da rejoindre Robert le padre Alexandre est sorti sain et sauf de notre maisonje le jure par la mé moire de ma mère, devant le Dieu des Juifs devant le Dieu des chrétiens (La suite au prochain

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2