Les événements de Verruccliio.
Chronique politique.
septembreTarbes vers deux heure» apres-
midi
M. Garnier, préfet des Hautes-Pyrénées,
s'est transporté la gare, la rencontre de S. M.
qui est descendue l'hôtel Carrère.
Après avoir pris quelques heure» de repos,
le Roi «'est promené en villeaccompagné de
M. Achille Fould, ministre d'État et de la mai
son de l'Empereur.
Le Roi de Belgique a'quitté ce matin "vers
neuf heuresnotre trille, se dirigeant sur Tou
louse. M
Marseille, 29 septembre.
S. M. le roi des Belges est arrivé heureusement
dans notre ville aujourd'hui une heure et de
mie, malgré un assez long rétard causé par un
violent orage accompagné d'une trombe.
Le roi Léopold a été reçu son arrivée par le
général commandant la division militaire, te
préfet du département, M. Ferrari, consul de
Belgique Marseille, etc.
Ou dit que le Roi se propose d'aller visiter
Toulon.
Collège communal et École
moyenne (l'Ifprès.
La rentrée des classes au Collège communal
et l'École moyenne d Y prèsaura lieu Lundi
prochaia, S Octobre 1859, 9 heures du malin.
Sous ce titre, on lit dans la Patrie, de Paris:
Malgré les démentis écrasants du Moniteur
de Bolognele journal Y-Union a persisté a main
tenir comme parfaitement exacts les actes infâ
mes dont, suivant son correspondant de Rome,
le Couvent de Verrucchio aurait été le théâtre.
Hier même encore YUnion jetait ce nom de
Verrucchio aux révolutionnaires des Légations
comme un opprobre indélébile. Qu'on juge de
l'odieux système d'accusation imaginé par les
correspondants qui -fournissent certaines feuil
les Voici la dépèche télégraphique que nous
recevons de Bologne
Bologne, a8 septembre, io h. 3o m.
Le Moniteur de Bologne publie une lettre de la
supérieure du couvent de Verruccliio, qui déclare
n'avoir jamais vu un seul soldat entrer au couvent.
Cette lettre, signée Fortunata Rinaldini, est légali
sée Pépoli.
Et depuis trois semaines les épouvantables
événements de Verrucchio, colportés par
YUnion, par Y Univers, la Gazette de France
etc., soulèvent l'indignation des lecteurs de ces
feuiJlescoutre les infâmes volontaires deRimini
On lit dans le Journal de Bruges
La viande reste un prix tellement élevé
que cet aliment réparateur est inaccessible la
classe ouvrière.Une force puissante, celle de la
Baretti lui fit signe de se bâter, et l'emmena dans le
vestiaire, où il l'aida rn silence se couvrir d'une robe
noire de péoitent par-dessus ses habits. Le eamailque
Robert rabattit sur sa téle, avait des trous la place des
yeux, et lui permettait ainsi de voir sans être vu.
Le tour est fait, dit Baretti en se frottant les mains.
A présent* mon maître, n'allez pas me compromettre!
Vous aurez au moins un quart d'heure pour causer avec
votre juive. Pas d'imprudence, pas de folie vous nous
perdriez tous! Il est bien convenu que vous ne parlerez
personne, excepté la prisonnière et moi. Si quelque
autre vous interrogeait, ne répondez que par des signes
de cr«iw^| jv a n BOBPsBjpBHBK
Baretti, en donnant ces instructions Robert, le fit
entrer dans im chambre attenante aux appartements de
Badolfo, et lui montra une ouverture circulaire pratiquée
au milieu dn plancher. oo-
Le peintre n'eut qu'à jeter un coup d'œil par cette
ouverture pour reconnaître une cellule semblable celle
qu'il avait occupée pendant la nuit de son enlèvement
des flammes rouges sur les murs noirs, une madone
peinte Irrsqtc, un crucifix de bois grossièrement colo
rié, tels étaient las ornements de cette cellule, où il ne
voyait personne. Il entendit un profond soupir s'exhaler
du grabat, qui d'abord lui avait paru vide.
Elle est là, dit te barbier. Parlez-lui le plus bas que
vous pourrez et s il $e peut mettez les paroles doubles,
car vous n avez plus même un quart d'heure. Seïla
dit demi-voix Robert, qui appela ainsi plusieurs fois
avant de voir s'agiter les draps du lit qui enveloppaient
coalition, a supprimé toute fluctuation de prix
il peut hausser, mais une baisse générale et im
portante sur le bétail ne petit plus même le
faire baisser, et il en sera ainsi tant que les ad
ministrations publiques ou une association de
particuliers n'opposera pas une force de résis
tance supérieure pour produire la baisse celle
qui existe pour maintenir la hausse.
Moins l'ouvrier mange de viande, plus il doit
faire usage de paiu et de pommes de terreet
quand celte dernière est mauvaise la consom
mation du paiu doit naturellement augmenter
beaucoup. C'est ce qui a lieu maintenant. H
importe donc que cet aliment soit sain. Or, il
parait qu'il n'en est pas ainsi le pain ne se con
serve pas, celui qui est cuit le samedi file et a
déjà une odeur désagréable le lundi, il faut donc
que l'on fasse usage pour sa fabrication de mau
vaise farine.
Nous n'entendons pas généraliser, mais il est
certain que du pain de mauvaise qualité est livré
la consommation.
En appelant sur ce fait l'atteution de qui de
droit, nous ne faisons que résumer les nom
breuses réclamations qui nous parviennent.
Nous le répétons, il importe que tous les ali
ments livrés la consommation, soient sains et
de bonne qualité. On exerce une surveillance
nécessaire sur la vente des fruits qui ne sont
que l'accessoire, le pain qui est la base de l'ali
mentation doit être l'objet des mêmes précau
tions.
On lit dans la Revuo de Namur
Le directeur du pensionnat de notre alhenée,
M. Vercamer (d'Ypres), vient d'être frappé dans
ses plus chères affections par la mort inopinée
de sa mère, venue Namur, où elle avait été
attirée par sa tendresse maternelle.
Dn 39 Septembre au 1' Octobre Inclan.
On ne sait encore rien de positif sur le mystère
italien. L'Empereur quittera Biarritz dans quelques
jours pour se rendre Bordeaux où sans doute, il
exposera, dans un discours, sa nouvelle manière de
voir sur la question des duchés. Nous signalons d'a
vance les déclarations de Napoléon 111 l'attention
la plus confiante. On sait que les promesses et les
prédictions impériales, faites Bordeaux, se réali
sent toujours.
Les nouvelles d'Italie font craindre an conflit
entre les troupes du Pape et l'armée des légations.
A la date du »5, l'armée pontificale, s'ëlevant environ
8,ooo hommes, se trouvait réunie Ancône et
Pesaro; l'armée des Légations, forte de i 5,ooo hom
mes, se concentrait Rimini,
S'il faut en croire la Bœrsenhalle la conférence
de Zurich n'aura plus qu'une ou deux séauces et la
négociation sera terminée; mais, ajoute la feuille
allemande, les questions que les plénipotentiaires
laisseront ouvertes ne paraissent pas devoir être
la personne couchée. Seïla au nom du ciel, répondez!
C'est moi, moi, Robert, votre ami, votre amant, votre
époux Mon époux répéta tristement la voix qui était
bien ccHe de Seïla. C'en est fak, ma vie est brisée, notre
bonheur est anéanti Reprenez courage, chère Seïla
vous sortirez de cette épreuve, vous vous retrouverez
bientôt dans mes bras Je veille sur vous, je vous défen
drai jusqu'à la dernière goutte de mon sang Mais levez
vos beaux yeux vers moi... dites que vous m'aimez tou
jours! Toujours, toujours! reprit-elle d'une voix
gourde, sans déeouvrir sou visage qu'elle semblait cacher
dans ses mains. Que se passe-t-il? que faut-il faire?
comment vous défendre? comment prouver votre inno
cence? car, je le sais vous êtes au pouvoir d'un infâme
qui se venge sur vous, sur votre père de votre vertu et
de notre amour. Robert, Robert, notre amour!...
Mais je ne dois penser qu'à mon malheureux père.'...
déjà condamné, sans doute Il est un moyen certain
de vous sauver, d'échapper vos juges, c'est-à-dire vos
bourreaux faites-vous chrétienne... Chrétienne oui,
j'ai voulu me faire chrétienne; j'étais chrétienne au fond
du cœur pour me rapprocher de vous... Eli bien! si
vous êtes chrétienne si vous déclarez vouloir l'être on
ne peut vous retenirvous voilà libre Hélas il est
trop tard je ne serai pas chrétienne je ne renoncerai
point la religion de mon père, je ne donnerai pas cet
irréparable chagrin mon infortuné père lorsqu'il va
mourir!Ob je mourrai avant lui! Dieu fasse que je
meure Vous vivrez, Seïla, ma bien-aîmée Seïia, vous
vivrex pour mon bonheurvous vivrez pour être épouse
résolues de sitôt. L'Angleterre pourtant a renoncé
demander l'annexion de la Toscane et de Mpdène au
'iéraont. Elle consentirait peut-être la fondation
d'un nouvel Eut dans l'Italie centrale si elle pou
vait espérer d'y placer un de ses trois candidats, le
duc de Savoie-Ûarignan le comte de Flandres et le
duc d'Oporto. Or, la France, il défaut des archiducs
et du prince Napoléon, pencherait plutôt vers un
des princes de la famille impériale de Russie. L'ac
cord n'est donc pas près de se faire entre les deux
cabinets. C'est la version de la Bœrsenhalle et le
bien prendre, elle n'est pas moins ingénieuse que la
plupart de celles qui ont eu cours dans la presse.
Nous voulons d'ailleurs faire simplement remar
quer, d'une part, qu'elle est exclusive de l'union
des duchés au royaume de Sardaigne; de l'autre,
qu'elle ne promet pas une réunion prochaine du
congrès.
Le même journal met aujourd'hui en circulation,
sans la garantir toutefois, la nouvelle d'une pro
chaine entrevue de Fempereur d'Autriche et de
l'empereur de Russieè Varsovie.
Nous avons enfin la vérité sur la fameuse dépêche
du cabinet de Vienne au sujet de la réforme fédérale.
Cette dépêche n'a point été adressée tons les gou
vernements allemands autres que la Prusse. Elle est
adressée au ministre d'Autriche Dresde, et pro
teste spécialement contre l'accueil fait par le duc de
Saxe-Cobourg-Gotha la manifestation d'Eisenach.
Le 26 septembre a été ouvert, Copenhague le
Conseil suprême de la monarchie danoise.
Le ministre-président a fait la déclaralion sui
vante
Le gouvernement, n'ayant choisir qu'entre
l'exécution militaire fédérale et la suppression de
la constitution commune pour toutes les parties
s de la monarchie, a choisi ce dernier moyeu.
On a répandu le bruit Rome qu'un mouvement
insurrectionnel avait éclaté Aquila, dans les
Abruzzes. Des troupes ont été envoyées par le gou
vernement du roi de Naples pour réprimer ce
mouvement.
Une dépêche de Marseille annonce la mort du
bey de Tunis. Cet événement a eu lieu le 32; et le
24 seulement, Sidi-Sadok a été mis en possession de
son héritage. Pendant les trente-six heures qu'a
duré l'interrègne, l'ordre n'a pas été troublé. Tout
est tranquille.
D'après les dernières nouvelles d'Amérique, les
cabinets de Londres et de Paris ont donné celui de
Washington l'assurance qu'ils n'accorderaient pas
sans lui la garantie de la nationalité de l'isthme de
Panama, garantie réclamée par Juan de Francisco
Martin, ministre de la Nouvelle-Grenade.
Une dépèche de la Nouvelle-Orléans, la date da
12 septembre, annonce que Mirsmon marche sur
San-Luis la lête de huit mille hommes. Le gouver
nement constitutionnel de la Vera-Cruz a payé in
tégralement, sur les recettes de la douane, la somma
de i4o,ooo dollars, réclamée par le gouvernement
français.
Costa-Rica la président Moia a été renversé et
a été transporté Guatemala, d'où il a gagné New-
York. La nouveau préaident, M. Montelhagre, a
confié au posteéminent, dans l'administration nou
velle, M. Joy, négociant anglais de Sasiose.
et mère! Mère! murmura-t-elle avec horreur, mère!...
Non, ajouta-t-clle avec plus de calme et de fermeté, je
ne puis embrasser la religion des chrétiens qui vont
m'enlcver mon père qui l'accusent avec iniquité, qui le
torturent, qui seront tout l'heure peut-être teints de
son sang Je suis juive et je resterai juive comme mon
père il De me maudira pas du moins Vos paroles
ont un sens caché qui me fait frémir Seïla, vous ne
m'avez pas encore regardé Robertoubliez-moi
disait-elle en sanglotant; laissez-moi mourir, puisque je
n'ai plus rien espérer ici-bas Chère Seïlaje vous
en conjure, reprenez courage, répondait Robert en pleu
rant aussi; ce ne sera qu'un temps d'épreuve; nous triom
pherons de ces odieuses machinations je ferai découvrir
le véritable assassin, et l'innocence de votre malheureux
père sera reconnue. Mon père sans lui je serais déjà
morte je me serais brisé la této contre ces murailles
Ob vous ne savez pas... Je sais tout, je sais qu'on
vous accuse, vous et votre père, d'un crime absurde je
sais qu'il y a des apparences terribles contre vous par le
fait d'un étrange hasard; je sais que Badolfo veut se
venger... Ne le nommez pas, co monstre! murinura-t-
elle en redoublant de sanglots et en s'agitant convulsive
ment; ne le nommez pa6, Robert! C'est lui.... lui
Écoutez, reprit-elle tout coup en paraissant se calmer
ce n'est plus mon sortqui m'inquiète, c'est le sort de mon
pauvre père, qui est innocent, et qui va périr cause de
moi!... ailloli) ain ;£f viwwudiJtdqiUxoH aiul M
(La suite au prochain n*.)