Chronique politique. Nouvelles diverses. 4* Convient-il d'appliquer aux ouvriers agricoles les mesures légales qui astreignent les ouvriers de fabri que se munir de livrets? S" Examen et discussion de la proposition faite par M. Iluygkc, tils u quelles causes faut-il attribuer la différence entre les prix des houblons cultivés dans les différentes parties de l'arrondissement et quels sont les moyens propres faire obtenir, pour tous les houblons, un prix uniforme et le plus élevé? Comme nous l'avons annoncé, le mandat de tous les juges d'instruction du pays expire le lu de ce mois. Plusieurs tribunaux doivent se réunir pour aviser aux mesures prendre dans le cas où la nomination des nouveaux titulaires ne serait pas faite avant cette époque. Mais il y a, paraît-il, dissentiment au sein de la magis trature sur le point de savoir si le tribunal de première instance pourrait déléguer ces fonc tions, comme lorsque le titulaire est empêché. Ici, le titulaire ne serait pas nommé. Cette situation est d'autant plus grave que, d'après un bruit généralement répandu, ces nominations ne pourront être faites avant le retour du Roi. Il en serait de même de la loi sur l'enquête de Louvain. Observateur Hu 13 Octobre au 15 Inclus. Suivant VEsperoles chambres sardes doivent être convoquées le i" novembre pour recevoir com munication du traité de paix et des modifications introduire dans la loi édCctorale, par suite de l'an nexion de la Lombardie au Piémont. Le Daily-Neic* publie le Mémorandum adressé aux puissances européennes par le gouverneur général des Romagnes, en vne d'obtenir leur sanction pour la décision de l'assemblée bolonaise qui a décré té la déchéance du gouvernement pontifical et pro clamé l'annexion des Légations la Sardaigne. Ce Mémorandum invoque, l'appui du vœu exprimé par les Romagnols, l'ordre et la tranquillité qui n'ont cessé de régner dans ces provinces depuis le départ des Autrichiens et du légat romain. R contient un tableau très-sombre du gouverne ment pontifical qu'il représente comme hostile toute réforme et toute tendance vraiment natio nale. L'histoire de l'extension de la souveraineté temporelle du Pape, occupe une large place dans ce document quiénumère longuement les modifications que ce droit de souveraineté a subies depuis la con quête de Bologne par le pape Jules II jusqu'en i8i5. Le Mémorandum romagnol insiste principale ment sur le danger que présente pour la paix de l'Italie la présence des troupes autrichiennes, qui, depuis i8lS, ont dû constamment intervenir pour soutenir le gouvernement pontifical dans les Léga tions et, s'appuyant sur les déclarations faites itérativement par l'empereur Napoléon III contre l'intervention autrichienne en Italie, il réclame la sanction des décitions de rassemblée bolonaise au nom de fa paix européenne. Une dépêche télégraphique de Madrid annonce que le nouvel empereur du Maroc vient de faire l'Espagne une concession importante il a ratifié le traité conclu parsen prédécesseur avec le gouverne ment espagnol pour la délimitation des frontières entre les possessions des deux pays. Suivant la même dépêche, celte première satisfaction donnée l'Espa gne était accompagnée de propositions pacifiques. Tons les journanx italiens, il faut leur rendre celte justice, parlent avec douleur de l'assassinat du colonel Anviti. U est toutefois k regretter qu'ils aient en général beaucoup plus d'injures pour la victime que d'imprécation contre les bourreaux. La Ga telle de Parme particulièrement semble s'appli quer k atténuer l'énormité de ce forfait exécrable. Elle ne craint pas d'affirmer que l'apparition du colonel ne pouvait certainement pas être exempte de tout essai d'insurrection, de toute tentative de désordre. Or, il résulte du récit publié par YOpi- nione, que le colonel comte Anvtli a été amené par une circonstance absolument indépendante de sa volonté, paraître dans la ville où il a trouvé une si horrible mort. L'Opinione ajoute que l'autorité politique n'a appelé la garde nationale sous les ar mes que vers huit heures du soir pour la défense de l'ordre compromis. Trois heures, psr conséquent, se sont écoulées entre l'arrestation du colonel et l'intervention de la force pubiiquf9«-„ )a(M, Une proclamation de l'intendant général Caval- liui, publiée le lendemain du crime,trahit une juste indignation, mais nous regrettons de ne pas y voir l'annonce de la réunion immédiate d'un tribunal chargé de rechercher et de punir les coupables. Une enquête a été ouverte pourtant, mais avant- hier seulement. C'est une étrange lenteur. A Turin, on est d'avis aussi que l'intervention de l'autorité parmesane aurait dàet pu se produire plus activemeut. Le ministre des affaires étrangères, M. Daborraida, e adressé k ce sujet une dépêche aux ministres de Sardaigne l'étranger. Ce document s'attache démontrer que les excès de la population de Parme n'eussent pu se produire avec tant d'impu nité si l'institution d'une régence dans les Etals de l'Italie centrale avait substitué l'action d'un gouver nement régulier celle d'une autorité improvisée dans une heure de crise. Las nouvelles de la Conférence de Zurich ajour nent de nouveau la conclusion de la paix, sans que l'on sache au juste quels obstacles s'opposent la signature du traité. Les plénipotentiaires paraissent disposés cependant k en finir un jour, puisqu'ils ont donné congé au propriétaire de l'hôtel Baur. Cet hôtel a été loué dater du i' novembre jusqu'au i5 avril, par M"10 la duchesse deParme. Les journaux françaisnaturellementsont très- réservés dans leurs commentaires sur le nouveau discours de Bordeaux. Seule, la Patrie se hasarde dire que jamais souverain n'a parlé avec plus d'à- propos, de calme et de sagesse. Le correspondant de Paris ne confirme pas sur ce point les informa tions do la feuille semi-officielle. Le Time* annonce que des agents toscans, venus Londres pour y négocier uu emprunt, ont échoué dans leur mission. Une dépêche de Parme, en date d'hieruous an nonce que le dictateur Farini, aussitôt son arrivée, a réuni les forces militaires et ordonné l'arrestation des principaux auteurs et complices du crime com mis le 5. La proclamation suivante signée de M. Farini a -été affichée dans la ville Parmesans! notre ville a été souillée, notre renommée offensée, notre liberté-profanée. Une insulte a été faite k l'Italie, qui, par la généreuse a contenance de ses enfants, a tant grandi dans l'es- tirae des peuples civilisés. La conscience publique demande une réparation et l'aura. Je tiens du peuple la mission de défendre ses droits et avant tous celui de la justice. Les coupables seront punis le nom de l'Italie ne sera pas déshonoré. Citoyen», garde nationale, réunissez-vous autour de moi sous les drapeaux de la civilisation et de l'Italie. Le drapeau de l'Italie est toujours là où s'accomplissent les sacrifices et non .pas là où il t n'y a que jactance. Victor-Emmanuel, l'ami de l'Italie, a été blessé dans son honneur. II est habitué régir un peuple qui verse le sang ennemi seulement sur le champ de bataille, qui sait maintenir la liberté pour lui- même et la donner aux autres. Une autre proclamation énergique, dans le même sens, a été publiée par le général Fanti, comman dant eu chef des troupes de la ligue de l'Italie cen trale. Elle est adressée aux officiers et soldats de l'armée. Le général Ribotli est nomme commandant géné ral des troupes de là ville et de la province deParme. Nous avons dit que le Pape, parti de Rome, était allé fixer sa résidence k Castel Gandolfo. Aussitôt après son départ, une démonstration a eu lieu en l'honneur de l'ambassade sarde. Une foule de visi teurs sont allés y déposer leur cartes. On en évalue le nombre io raille. La gendarmerie française a maintenu la tranquil lité mais la démonstration a produit un profond effet. On n'a pas oublié, en effet, que c'est par une démonstration de cartes de visite aussi que la révo lution des duchés a commencé. On s'attend une nonvelle démonstration aujourd'hui, pour le départ de M. Délia Minerva. Le Journal de Francfort reproduit le texte de la réponse du gouvernement de Saxe-Cobourg-Golha, la noledeM.de Recliberg. Le duc de Cobourg, tout en se prononçant en faveur de certaines modi fications du pacte fédéral, proteste de son attache ment pour l'Autriche, et déclare qu'aucune réforme ne saurait être introduite dans la constitution de la Diète sans l'assentiment du cabinet de Vienne. Nous avons parlé récemment d'un regrettable in cident qui aurait troublé les délibérerons du Conseil suprême de la monarchie danoise, en ce moment réuni Copenhague. Neuf députés, sur le refus du président de donner lecture d'une déclaration met tant en doute la compétence de l'assemblée, ont quitté la séance. Cet incident se trouve aujourd'hui vidé. Dans une des séances postérieures, la déclaration des députés a été lue; mais, malgré l'opposition très-vive de plusieurs députés danois, l'assemblée a résolu la question de compétence dans le sens du ministère. La part pour laquelle les duchés de Holsteiri et de Lauenbourg, non représentés dans le Conseil,auront contribuer aux dépenses générales de la monar chie, reste fixée comme par le passé, sauf une légère modification. Le train de marchandises qui part de Mouscron pour Gand un peu avant 7 heures du soir, a déraillé hier sur de remblai situé peu de distance de la première station. Aucune mort n'est déplorer, le machiniste est sain et sauf, mais le chauffeur ayant été jeté au loin se trouve assez grièvement blessé la cuisse et la jambe. U a pu être transporté s Gand. Quant au matériel, il a beaucoup souffert, plusieurs waggons ont été brisés et renversés. On a travaillé toute la nuit déblayer la voie, et il était 6 heures quand la partie du train reslëe intacte est arrivée ce matin dans notre gare. (Mémorial.) Les frères de la doctrine chrétienne s Tournay ayant déclaré ne pouvoir se soumettre aux condi tions exigées par la loi de i843 sur l'instruction primaire, le conseil communal a décidé que le sub side, qui jusqu'ici leur avait été alloué, leur aéra retiré. ioixbo sb*»a enu odvs.enl tae uUn ut Uu nouveau procès pour dommage causé aux champs par les lapins de la forêt de Soignies inté resse vivement les cultivateurs voisins decette forêt. Un sieur Coilinet a attaqué l'État, comme proprié taire, en réparation de 16,000 troncs de dégât. L'État a rejeté la responsabilité sur la liste civile, comme propriétaire du droit de chasse et les tribunaux ont accueilli ce système. Aujourd'hui la liste civile, attaquée par le sieur Coilinet, rejette k son tour la responsabilité de l'État propriétaire de ta forêt et, depuis six mois, le prétendue victime se voit ballot tée de l'Etat la liste civile et vice~-ver*â. Quelle sera la fia de ce chasse-croisé de procédure Un événement déplorable est arrivé Gênes. Trois personnes, un homme et deux femmes, entrés au Café deir A-egua Sola ont demandé une gazeuse. Le garçon a rapporté une bouteille et il a versé la liquide dans les verres. Les deux femmes et l'homme ont bu sur-le-champ. L'homme est tombé mort après avoir bu. La femme et la jeune fille ont suc combé quelques minutes après. On a envoyé cher cher des médecins; tous" les soins ont été inutiles. La cause de cet événement tragique a été qu'au lieu de gazeuse, la garçon a servi de l'eau distillée d'amande -amère que l'on emploie en petite dose dans la ga zeuse. La justice a procédé l'arrestation du pro priétaire du café et du garçou et la saisie des objets. L'homme mort était âgé de 20 ans, fils d'uu mar chand de quincaillerie de la Lomelline et qui était fiancé la malheureuse jeune fille. La femme plus âgée était la mère de cette dernière. Un garde forestier saxon, arrivé l'âge de quatre- vingt-deux ans, et ne voulant pas«mportar dans la tombe un secret aussi important, a publié, dans le Leipzig Journal les moyens qu'il a mis en pratique pendant ciuquanle ans, et par lesquels il affirme avoir sauve plusieurs hommes et un grand nombre de bestiaux de l'horrible mort causée par l'hydro- phobie. 11 couseille de prendre immédiatement après la morsure du vinaigre chaud et de l'eau tiède, de bien laver la blessure, de la laisser sécher puis de verser sur la plaie quelques gouttes d'acide hydro- chlorique, les acides minéraux détruisant le venin de la salive, il assure que le danger se trouve ainsi immédiatement et pour toujours neutralisé. On lit dans l'Union de Charleroi Une anecdote qui semblerait tenir quelque peu de roman, mais que nous avons pourtant lieu de croire entièrement vraie, nous a été ainsi racontée hier dans un village voisin M"* A. était une lingère, la plus belle fille du vil lage. Un ouvrier mécanicien était son amant. Mais A. fut crédule, et, il y a maintenant dix ans, le ma chiniste s'envola avec les hirondellessans faire ses adieux, et laissant sa malheureuse amie un sou venir ineffaçableson portrait virant. A. pleura

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2