question de la construction d'un nouvel escalier
conduisant au local qui renferme les collec
tions.
Cette question ne peut recevoir de solution,
attendu qu'elle est connexe avec celle d'un lo
gement pour le concierge sur laquelle il n'a pu
être statué jusqu'ici.
Arrivé au chapitre 2 des dépenses, M. le
bourgmestre, au nom du collège, propose de
surseoir l'examen du budget, jusqu'à ce que
l'administration connaisse exactement les frais
qu'occasionneront la démolition et le nivelle
ment des lunettes encore existantes dans les
fosses de la ville.
La proposition est adoptée et le Conseil dé
cide de reprendre sa délibération dans la pro
chaine réunion ordinaire du 3° samedi et d'ar
rêter alors définitivement le budget communal
pour l'exercice 1860, tel qu'il sera soumis
l'approbation de la Dépulalion permanente du
Conseil provincial.
La scaoce est levée trois heures et demie.
Séance du Samedi, i5 Octobre 1809.
La séance est ouverte sous la présidence de
M. Alpb. Vandenpeereboom, bourgmestre; et
en présence de MM. Pierre Beke et Paul Bour-
gois, échevins Théodore Vanden Bogaerde,
Legraverand, Edouard Cardinael, Auguste De
Ghelcke, Ernest Merghelynck, Pierre-Léopold
Boedt, Charles Becuwre, Auguste Maieur, Char
les Laonoy et Louis Van Alleynnes, conseillers.
Il est donné lecture des procès-verbaux des
réunions du lr et 3 Octobre 1859; la rédaction
en est approuvée.
Le Conseil approuve d'urgence le budget de
l'Ecole communale gratuite au chiffrejde 5,850
fr. en recelte comme en dépense.
Une liste de souscription pour la loterie de
tableaux organisée sous les auspices de la So
ciété des beaux-arts Courtrai, circule parmi
les membres du Conseil et se couvre de nom
breuses signatures.
Le Conseil autorise le Collège de conclure
arec M. Maertens, sur le pied des conditions
arrêtées dans l'avant-deroière séance. Le prix
du bail pour le moulin eau est de 150 fr.
L'assemblée s'occupe de nouveau de la ques
tion de propriété de l'ancien lit de l'Vperlée.
Comme elle n'est plus contestée et que des
offres sont faites par les délenteurs actuels pour
acquérir une parcelle de 10 ares environ, le
collège est autorisé vendre sauf approbation
ultérieure.
Un avis favorable est donné par le Conseil
aux prêts faits la ville d'une somme de
59,000 fr., par les deux administrations chari
tables.
Semblable avis est exprimé par l'assemblée
l'égard de deux ventes d'arbres d'une impor
tance de 6,040 et de 5,392 fr.,'qui seront
tenues sur des propriétés appartenant aux Hos
pices.
La donation faite l'église S* Pierre, par
dame Marie Van Acker, épouse Lenoir, est ac
cueillie favorablement.
pleine d'écus, il ne la tiendrait jamais fermée. Mais je lui
conseille d'être prudent en faits et en parolessurtout
l'cgard du Saint-Office... Do Saint-Office?... Oh c'est
impossible! maître Badolfo a trop d'esprit pour se me
surer deux fois de suite avec l'ambassadeur de France...
Cependant il ne faut pas se fier un inquisiteur plus qu'à
une femme et si 1 enlèvement de notre pauvre Robert
le soir du jeudi saint, avait pu demeurer secret, Badolfo
na s'en serait pas vanté... Oui-da merci de l'avis nous
y penserons .ehnaklH
Fragonard quitta Saint-Non pour courir au bourg de
Saint-Pierre et voulut se faire introduire dans le palais
du Saint-Office mais il eut beau heurter (a porte,
appeler le portier, jeter des pierres aux fenêtres et briser
deux ou trois vitres, le palais repla sombre et silencieux
comme s'il eût été désert. !1.J wS-VTgTî
Le bruit qne faisait Fragonard attira toutefois des
hommes de police qui l'arrêtèrent malgré sa résistance et
les explications qu'il donna. On le conduisit au château
Saint-Ange, où il passa la nuit comme perturbateur et
vagabond. Saint-Non ignorait la mésaventure de son ami
et n'alla pas le réclamer. Il ne se coucha pas toutefois il
attendait avec une égale impatience Robert et Fragonard;
mais il finit par les oublier en dessinant.
Sur le rapport de la première commission,
les comptes de la commission administrative
des pompes funèbres, des exercices 1855 et
1856, sont approuvés; les années suivantes
n'ont pu être examinées, faute de pièces
l'appui.
La première commission n'a pu encore s'oc
cuper de la création d'une caisse de réserve
pour le Bureau de bienfaisance. La question
sera examinée par elle après avoir entendu le
président de cette adminislratién charitable.
Quelques modifications sont portées au pro
jet de budget. Les recettes sont augmentées de
10,000 fr. par suite de la part qui sera octroyée
la ville daos la répartition du subside pour
travaux d'assainissement, en conséquence
Le» receltes s'élèvent fr. 307,625-70
Et les dépenses 307,345-20
Excédant. fr. 280-50
Aux dépenses on a alloué une somme de
1,000 fr. pour la construction d'un escalier
dans le local du Musée. Il a été impossible d'ac
quérir la maison avoisinante des grandes bou
cheries par suite du prix trop élevé auquel elle
était cotée.
Au budget de l'exercice 1860, il est alloué
pour travaux publics tant ordinaires qu'ex
traordinaires, un total de 145,625 fr. Les allo
cations pour travaux ordinaires se montent
annuellement 40,225 fr.
Enfin le Çonseil termine sa séance en émet
tant un avis défavorable la demande de la
commune de Rousbrugge-Haringhe, qui de
mande l'autorisation d'établir un marché heb
domadaire le Samedi de chaque semainele
même jour que celui affecté au marché d'Ypres.
Un avis favorable est donné la demande de
la commune de Reninghe tendant pouvoir
tenir un marché hebdomadaire le Vendredi de
chaque semaiue.
La séance est levée 6 heures du soir
La rage de la Patrie contre M. le baron de
Vrièreest telle, qu'elle ne recule devant aucune
inconséquence pour.la satisfaire. C'est ainsi
qu'après avoir, dans le temps, jeté feu et flam
mes propos de l'expulsion du colonel Charras,
ce journal accable maintenant d'injures M. le
Ministre des affaires étrangères, parce qu'il a
voulu permettre au docteur Gamberini de
Bologne et Louis Blanc de venir en Belgique.
Il est vrai qu'en fait d'inconséquences, le
parti clérical donne en ce moment le plus fort
de tous les exemples Le clergé, qui a suscité la
révolution belge, jette la pierre aux Romagnols
qui ne demandent pas autre chose que ce que
la Belgique réclamait en 1830. Mais l'embarras
va être très-grand chez les fidèles d'après les
mandements on doit blâmer ce que le Sqinl-
Père blâme; or, l'Encyclique a condamné la
constitution, que faire?
Dire avec M. l'abbé de Haerne J'adore la
constitution, maisj'adore aussi l'Encyclique qui
la condamne?
Celui-ci était enfermé dans une espèce de cachot où il
ne fit que crier et battre en brèche les murs et la porte
jusqu'à sept heures du matin. On vint alors le délivrer
pour le conduire devant monsignore Nardi, qui ne fut pas
peu surpris de le voir paraître sous prévention de tapage
nocturne.
Quoi monsieur Fragonard, c'est vous s'écria l'au
diteur de Rote chagrin du traitement qu'on avait infligé
un Français qu'il estimait particulièrement. C'est vous
qui, celte nuitavez fait le siège du Saint-Office et cassé
les vitres de monsignore Badolfo Et Robert! Robert
demanda le peintre avec anxiété en avez-vous des nou
velles? est-il retrouvé? Il doit l'être; car on l'a vu
sortir de Rome, hier, par la porte Maggiore les custodes
de cette porte l'ont déclaré. Sortir de Rome et pour
quoi C'est une erreur, c'est un conte... Qn veut dé
router nos recherches... Il est Rome; il est en prison...
En prisonmon cher monsieur Fragonard Vous ne
rêvez que prison, parce que vous y étiez vous-même par
une fatalité que je déplore. Non croyez-moiMonsi
gnore, il y a là un nouveau tour de Eadolfo, qui déleste
Robert, et qui ne lui pardonne pas de s'être fait aimer
de cette belle juive. Badolfo l'avait enlevé une première
fois; il a pu l'enlever uneseconde, ce coquin de Badolfo!...
Ne vaudrait-il pas mieux en revenir au pré
cepte de l'Evangile, et, séparant le temporel du
spirituel, rendre César ce qui appartient
César et Dieu ce qui appartient Dieu
Journal de Bruges.)
L'épiscopal belge vient d'élever la voix dans
la question de la souvenaineté temporelle du
Pape; naturellement ceux des évéques qui se
sont prononcés jusqu'à présent, ne veulent pas
admettre, avec l'Empereur, que les droits du
souverain pontife puissent se concilier avec la
liberté et l indépendance de l'Italie des réfor
mes si justes et si nécessaires réclamées par le
gouvernement français, il n'en est pas question.
Les provinces de la Romagnesuivant M.
l'archevêque de Matines dont nousreproduisons
plus loin la circulaire, sont soumises au Sl-Siége
parles titres les plus sacrés et les plus légitimes,
les populalionssontAeKreMsesd'êtreplacée» sous
son gouvernement, dès lors, il devient inutile de
rien modifier un état de choses si favorable.
Ce n'est pas l'avis de tout le clergé et en par
ticulier du pèreLacordaire qui, dans une lettre
récente, adressée l'abbé Perreyre, s'exprime
ainsi .nia îevuoe ls) au'ibuoimM
Depuis 1815, la papauté, appuyée sur le
bras de fer de l'Autriche, s'est peu peu aliéné
le cœur de ce qui l'entoure, et elle n'a plus vu
de salut que dans une compression par la main
de l'étranger. Soit donc que je considère l'Italie
comme une nationalité évidemment opprimée
soil que je la considère au point de vue de l'E
glise, l'état intellectuel est intolérable, et il faut
en souhaiter la fin.
Voici le lexte de la circulaire archi épiscopale
ENGELBERT STERCKX, par la miséricorde de
DieuCardinal Prêtre de la eainte Église romaine,
du litre de Saint Barthélémi en l'îleArchevêque
de MatinesPrimat de la Belgiqueetc.
AU CLERGÉ ET AUX FIDELES DE NOTRE DIOCESE,
Salut et bénédiction en Notre Seigneur.
loi 1
Nos très-chers Diocésains,
Les ennemis du Saint-Siège apostolique, pour la
conversion des quelles nous vous avons recom
mandé de prier, conformément aux désirs de notre
Très-Saint Père le Pape, loin de revenir de leurs
égaremens, ont poussé leurs coupables excès jusqtf^à
soustraire la souveraineté temporelle de la Papauté
les belles provinces de la Romagne, que les titres les
plus légitimes et les plus sacrés lui ont soumises,
que le magnanime Pie IX gouvernait de la manière
la plus sage, et qui, il y a peu de temps, ont encore
prouvé par la plus brillante réception, combien
elles étaient heureuses d'être placées sous son gou
vernement paternel.
Vous avez déjà appris, N. T. C. D. quels crimes
on s'est porté dans ces-provinces; mais il ire vous
s6ra pas moins utile de l'apprendre encore de la
bouche du vénéré Chef de l'Eglise. C'est pourquoi
nous allons vous communiquer la traduction fidèle
des paroles dont il s'est servi pour exposer ces dé
plorables événements l'assemblée des Cardinaux,
qui a eu lieu le 26 septembre dernier.
(Suit le sexte de l'allocution pontificale.}
Telles sont, N. T. C. D. les paroles par lesquelles
le Souverain Pontife vient d'épancher sa douleur
Prenez garde, monsieur Fragonard, lui dit avec amitié
monsignore Nardi, vous parlez d'un prélat, et un ennemi
puissant... Je parle d'un scélérat que je démasquerai
comme il le mérite. Sur ma parole, il faut qu'il nous
rende Robert, ou sinon...
Fragonard mis en liberté avec toutes sortes d'excuses
et de marques de considération, retourna directement au
palais du Saint-Office et cette fois il ne heurta point en
vain. Un pénitent vint lui ouvrir, et sur sa demande
d'être introduit chez le chef du Saiat-Office, lui annonça
que monsignore Badolfo s'était rendu, dès le matin,
San-Lorenzo pour l'élévation du corps de sainte Valère,
trouvé dans les Catacombes.
Fragonard voulut savoir si cette cérémonie se prolon
gerait fort tard, et il apprit que le grand-inquisiteur
n'assisterait pas la procession générale ordonnée par le
Saint-Père en expiation de l'assassinat du P. Alexandre.
Fragonard, de plus en plus fortifié dans ses soupçons,
était persuadé que Badolfo avait voulu par précaution,
garder vue l'amant de Scïla pendant l'exécution du juif
et de sa fille; en conséquence, il jugea que le seul parti
prendre était de rejoindre le grand-inquisiteur, et d'ob
tenir bon gré mal gré la délivrance de Robert.
(Le suite *u prochain n*.)