Chronique politique. de la vente des fortifications démolies refusent de bâtir d'après des plans approuvés par l'auto rité communale, aux termes d'un règlement sanctionné par un arrêté royal. Comme l'exé cution des prescriptions sur la police des bâ tisses peut être facilement éludée, le Conseil est d'avis de soumettre ce règlement une nou velle étude, qui sera faite par les deuxième et troisième commissions réunies. Le compte présenté par la commission des Pompe* funèbres, pour l'exercice 1857, est ap prouvé en recettes la somme de fr. 1,412-58, et en dépenses celle de fr. 278-10. Il y a donc un excédant de fr. 1,134-40. Lé compte de la concession des terrain», pour 1855 et 1856. pré sente le résultat suivant recettes fr. 8,922-26; dépenses fr. 3,491-87; excédant fr. 5,430-39. Celui des années 1857 et 1858 est arrêté comme suit receltes fr. 6,799-24 dépenses fr. 978-50 excédant fr. 5,820-74. Sur le rapport de la première commission, le Bureau de bienfaisance est autorisé porter tous les excédants de crédit sous un seul article libellé comme suit somme dépenser avec fassentiment préalable du Conseil communal et former ainsi une réserve qui serait toujours disponible. L'administration communale pour rait ainsi faire face une crise inopinée, sans avoir besoin de puiser la caisse communale. Enfin le Conseil épuise son ordre du jour public en sanctionnant, sous certaines condi tions, l'abandon fait au Bureau de bienfaisance par Van Alsteyn v* Vercarre, du restant d'un legs par elle recueilli la succession de dame Le- noir-Van Acker. Dans la partie de la séance qui s'est passée huis clos, des candidats ont été présentés au choix du gouvernement pour la formation du Bureau administratif du Collège communal et de l'Ecole moyenne de l'état. Les candidats dans le conseil sont MM. Merghelynck et Boedt, Vanden Bonaerde et Vande Brouke en dehors du conseil MM. Yandcrmeersch et Messiaen, Poupart et Carpentier. M. Auguste Aeben, propriétaire en cette ville, est mort subitement celte nuit. On l'a trouvé ce matin dans son lit, ne donnant plus aucun signe de vie. M. Aeben, d'une force peu commune, n'avait point encore atteint sa qua rante-septième année. Nous trouvons dans le Journal de Liège une analyse très-curieuse d'un mandement que M l'évêque de Liège vient de publier sur la ques tion de la souveraineté temporelle du Pape. Voici cet article M. de Montpellier, évêque du diocèse de Liège, vient, ton tour, de publier, tous la date du 28 octobre, une instruction pastorale sur l'autorité temporelle du Pape et sur l'aJminislration des Etats pontificaux. Son mandement n'a pu être renfermé en moins de 27 pages in-8*. Aussi le prélat,comprenant qu'il est tros long pour être lu en chaire commodément autorisa MM. les cuiés n'en proclamer que le dis positif aux fidèles, en leur lisant toutefois l'allo cution du Souverain-Pontife. Ils avertiront, au surplus leurs paroissiens qu'ils ont ordre de communiquer la lettre épiscopale ceux qui désirent en prendre connaissance. Cette lettre épiscopale constitue une véritable brochure politique; tout concourt y donner ce caractère l'exposé des vues, le genre des arguments et le ton du style. On y proteste, non-seulement en faveur des droits du Souverain-Pontife et de l'indé pendance de l'Eglise, mai* encore en faveur des principee sur lesquels reposent l'ordre social et la sûreté de* trône*. c La violation du droit, consommée par la révolte ou par l'ambition contre un seul souverain légi- lime, ébranle et met en péril le pouvoir de tous les prince* et l'ordre social lui-même. Deux simples questions. Voici la première: nous avions autrelois l.iége mie principauté temporelle dirige» par un évêque; la suppression de cette souve raineté a-t-elle été une violation du droit Seconde question: M. de Montpellier, si absolu dans ses principes d'autorité, reconnaît-il que le roi! des Pays Bas,Guillaunte I",était un prince légitime, et condamne-t-il la révolution belge de 183o?S'il en était ainsi, que serait ses yeux Léopold, qui occupe aujourd'hui le trône de Belgique, et comment ap- précie-t-il la conduite de feu M. Van Bommel, qui a encouragé et ouvertement approuvé, dans une lettre pastorale célèbre, l'insurrection de i83o? Ce retour sur le passé ce rapprochement inévi - table, qui n'échapperont point au public, M. de Montpellier ne s'en est nullement préoccupé, lors qu'il s'écrie Que faut-il pour provoquer la révolte et consommer les révolutions? Il suiHt seulement d'un ambitieux mécontent et habile. Que faut-il pour en assurer le succès? D'ordinaire, un gou- vernement qui manque d'énergie ou de force, et quelques conspirateurs remplis d'audace Quant aux prétextes qui les colorent, manquèrent-ils s jamais aux révolutionnaires. En lisant ce langage, le clergé qui relève de Mon seigneur se demandera s'il ne doit pas faire amende honorable de ses manifestations révolutionnaires de i83o? Le reste du mandement-brochure est consacré une tâche ingrate que s'est imposée l'auteur celle de justifier le gouvernement temporel du Pape des nombreux griefs qu'il a soulevés, et de démontrer que ses sujets sont les plus heureux de la terre. La question de la réforme électorale fait dou cement son chemin dans la presse et dans l'opi nion publique, avant d'arriver une discussion parlementaire dont le terrain est convenable ment préparé déjà par l'accueil fait, pendant la dernière session, au projet de loi sur le vote par ordre alphabétique. Bien que ce projet ait été ajourné, on sait qu'il avait réuni la majorité daos les sections et 1 unanimité daDS la section centrale, et que le rapport de M. Luseman sur celte question a été généialement approuvé. L'Observateur s'occupait hier de ce projet, et il demandait qu'on mil profit l'ajournement pour le compléter. Ce journal voudrait que l'on y adjoignit une disposition portant qu une in demnité de frais de route serait accordée aux électeurs; ceux qui ne rempliraient pas le man dat électoral que leur confie la loi seraient pas- siblesd'une amende Four justifier celte pénalité, l'Observateur invoque ce qui se passe pour l'institution si populaire du jury le jury qui se refuse remplir sa mission paie une amende de 500 francs. Enfin, l'Observateur adopte le moyeu proposé par le Journal de Bruges qui consistepour assurer l'électeur le secret de son volefaire écrire les bulletins sur du pa pier fourni par l'administration locale. Mais ce journal ne s'explique pas sur l'obli gation que nous voudrions qu'on imposât l'électeur, d éciire lui-même son bulletin dans la salle des comices. Ce dernier point est cepen dant le plus important, pour assurer non seu lement le secret, mais indépendance du vole. Nous désirerions que la presse s'occupât surtout de celle partie de notre projet, qu'elle l'élucidât par la discussion. Quoi qu'il eu soit, nous som mes heureux de voir que notre idée a déjà fait, en peu de temps, un bon bout de chemin; l'opinion publique lui fraiera bien le reste, car les scandales de Louvain ont prouvé tous ceux qui respectent nos institutions, qui veulent la vérité et la sincérité du gouvernement repré sentatif, qu'il est temps d'opposer des entraves aux manœuvres d'un parti qui a recours tous les moyens pour corrompre et pour intimider les électeurs. [Journalde Bruges.) L'Évêquede Rimini vient de donner lui-même un démenti au Mandementde l'Évêque de Bru ges: le télégraphe nous apporte de Cologne la nouvelle suivante Le Moniteur de Bologne publie une lettre de l'évê que de Rimini qui déclare n'avoir été ni arrêté, ni insul té, ni offensé par personne il a pu même inspeeter son diocèse en toute liberté. Le Moniteur de Bologne publie également une lettre de la municipalité de Rimini qui dément les faits allégués dans la correspondance adressée de Pesaro Univers. Nous doutons que la Patriefidèle son système dedénigrement, enregistre ce démenti, comme pour elle la fin justifie les moyens, et que la fin est la déconsidération des révolutionnai res romagnols, elle aura soin de cacher leur justification. Quant l'Evêque de Bruges, il regrettera, sans doute, d'avoir prêté l'autorité de sa parole sacrée la propagation de telles calomnies; d'avoir donné le roman au lieu de l'histoire le mensonge au lieu de la vérité et désireux de réparer la mal qu'il a fait, il est croire qu'il rétablira l'exactitude des faits. Que des publicisles de l'école des Veuillot déshonorent la presse par leurs excès, par leurs calomnies, par leurs mensonges, par leur mépris de la vérité et par un langage digne des plus mauvais lieux, on en a l'habitude, et d'ailleurs la presse véridique est là qui la surveille et qui rectifie leurs erreurs, mais il ne serait pas bon que la chaire participât sciemment ces excès. [Idem.) L'évêque de Liège, vient d'unir sa voix cel le des autres membres de l'épiscopat belge, eu faveur du maintien du trône pontifical mais il a développé son opinion en une brochure de 27 pages in 8*. lirvL les curés sont autorisés ne lire que le dispositif de ce mandement aux fidèles. On annonce la publication très-prochaine au Moniteur d'une trentaine d'arrêtés royaux de nominations, dans l'Ordre de Léopold, de pro fesseurs d Université, de professeurs de l'ensei gnement moyen et d'instituteurs primaires. Cour d'assises de la Flandre occidentale. Liste des jurés appartenant l'arrondissement judiciaire d'Y près, appelés siéger pendant la 3* série delà 2* session qui souorira le a 4 Novembre courant, sou* la présidence de M, le conseiller Vuylsteke. 1. Hammelrath, Henri, médecin, Ypres. Ruyisen, Henrigreffier, Rousbrugghs-Ha- ringhe. 3. Yanden Bussche, Auguste, chirurgien, Rous- brugghe-Haringhe. 4. De Florisone, propriétaire, Biielen. 5. Baeckeroot, Séraphin, propriétaire, Pope- ringho. fthequière, Pierre, cultivateur, Moorslede. 7. Cloet, Charles, conseiller communal, Hoog- lede. 8. Boudery, Charles, négociant, Rousbrugghe- Haringhe. 9. Vandenberghe, Eugène, brasseur, Reninghe. 10. Van Raes, François, cultivateur, Wervicq. 11. Hynderick, Auguste, propriétaire, Vlamer- tinghe. 12. Taups-Cuveiier, Louis, négociant, Wervicq. lin 6 Novembre an 9 inclus. Uns dépêche télégraphique, fait connaître que le traité entre la France et la Sardaigne a dû être signé hier, ou le sera aujourd'hui; et que le triple traité entre la France, la Sardaigne et l'Autriche recevra dans quelques jours sa signature. Ce premier pas fait vers une solution partielle des difficultés aplanies que la guerre d'Italie, il res tera régler les difficultés que cette guerre a fait naître ou a aggravées. C'est au Congrès qu'appartient cette tâche ardue. Nous croyons savoir qu'à cet égard une premier entente a eu lieu, que Victor-Emma nuel, cédant aux injonctions de la lettre impérieuse de Monsieur son frère, accepte le programme du 20 octobre, et que le Congrès se réunira Bruxelles dans le courant du mois prochain. Ce sera depuis trente ans, le second Congrès qui se tiendra dans notre capitale mais nous doutons fort que ce second Congrès fasse d'aussi bonne et durable besogne que le premier. On assure de divers côtés, que l'Angleterre a adhéré aussi au programme de Napoléon III. Les journaux de Paris et d'Allemagne sont très-aflir- matils cet égard il n'y a que les feuilles de Londres qui élèvent des doutes ou soutiennent le contraire et les organes habituels du cabinet anglaisen aussi bonne position que le Pag* ou l'Ost deulsche post pour savoir ce qui se passe au Foreign-Olficeper sistent déclarer que l'Angleterre ne participera au Congrès que si les droits des populations italienne» sont expressément réservés. Ces affirmations d'une part et ces dénégations de l'autre, peuvent se conci-

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2