9 JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acquirit eundo. n° 1,935. 19ê Année. Jeudi, 17 Novembre 1850. LE PROCHES ABONNEMENTS Tpres (franco), par trimestre, S francs 50 c. Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. t-.as Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Yprm, 16 Novembre. Il paraît que dans l'arrondissement de Cour- trai, quelques intéressés et même quelques personnes appartenant notre opinion, jettent les hauts cris, pareequ'un candidat-notaire de notre arrondissement, M. De Coninck, a été nommé notaire Helchin. Il nous semble que ces réclamations ne sont nullement fondées et que la nomination de M. De Coninck se justifie pleinement. Au mois de Mars dernier, M. Hermans, no taire Helchin, fut nommé en la même qualité Ypres. N'était-il pas juste dès lors, de rétablir l'équilibre el de donner Une compensation notre arrondissement, en nommant un de nos candidats Yprois, en remplacement du notaire que Courlrai avait fourni notre ville P Nous allons plus loin et nous soutenons même que la compensation est loin d'être com plète, car la résidence d'Helchin est une des plus mauvaises résidences de l'arrondissement «le Courtraitandis que le notariat d'Ypres auquel M. Hermans a été nommé, était le meil leur notariat de tout notre district. Il nous semble donc que les reproches adres sés, soit M. Tesch qui a nommé M. De Co ninck, soit nos représentants qui ont appuyé cette candidature, ne sont aucunement fondés. On sait que dans sa sollicitude pour le déve loppement des intérêts matériels de la nation, le cabinet actuel a décidé la création d'une commission supérieure de commerce et d'in- «luslrie. Cette institution, véritable Chambre des représentants de l'industrie et du commerce, est appelée rendre des services incontestables au pays, condition toutefois que les membres qui la composent soient la hauteur de la posi tion qui leur est confiée. Nous apprenons que notre Chambre de com merce a compris cette nécessité, puisquélle a délégué, pour faire partie de la commission supérieure, d'abord comme membre titulaire M. Pierre Beke, son président, premier échevin de la ville et membre du Conseil provincial ensuite comme suppléant, M. Auguste Brunfaut, fabricant de dentelles, membre de la Chambre de commerce et du Conseil des prud'hommes. Il n'était pas possible de faire de meilleurs choix. La Chambre de commerce des arrondisse ments d'Ypres et de Dixmude, a élu, dans sa séance du là de ce mois, l'unanimité, M. Pierre Beke, son président, pour la représenter auprès du Conseil supérieur de l'industrie et du com merce, créé par arrêté royal du 27 Mars 1839. TILLE D'YPRES. Cossml comiiiisal. Séance publique fixée au Samedi, 19 Novembre i85y, quatre heuree de relevée. ORDRE DO JOUR 1* Communication de pièces, a" Cahier des charges, clauses et conditions pour.la vente de la coupe ordinaire de boit et de sapins de l'exercice 1860 et d'arbres épars sur les propriété, des Hospices, 3° Demande de transfert psr les Hospices pour employer le crédit porté au budget i85g, afin de faire une construction l'hôpital S'Jean, au paye ment de la dépense occasionné* p*r le» travaux ur gents exécutés quelques maisons rue de Thourout. 4" Proposition de modifier la règle suivie jus qu'ici pour les constructions kélever dans les parties agglomérées du territoire. 5* Demande de rachat de la fondation De Buus de Beaulieu,en l'église S' Martin. dont il s'agit, d'avoir l'oreille des souverains, d'être cachés derrière la tapisserie du salon où eurent lieu les entrevues de Biarritz, mais qui sommes fondés contester l'exactitude des ren seignements publiés sur l'enquête concernant les élections de Louvain, nous engageons les feuilles cléricales modérer leurs transports et attendre la fin. Demêmequeles autres journaux libéraux, nous voulons imiter la réserve dont l'exemple nous a été donné par les-fionorables représentants de la gauche qui forment la ma jorité de la commission d'enquête; mais, en présence des manifestations, au moins préma turées, de la satisfaction de nos adversaires, nous ne pouvons nous empêcher de dire qu'il résulte de nos renseignements que l'enquête ne donnera pas des résultats bien édifiants au point de vue de la pratique électorale du parti prétenduement conservateur. Un peu de patience La commis sion présentera prochainement sou rapport la Chambre discutera IquI cela; le pays pourra juger el l'on verra si les rangs du parti catho lique compteront encore beaucoup de rieurs. [Écho du parlement.) Le journal de l'évêché de Gand sé pose en apôtre de la religion catholique il semble am bitionner le rôle de confesseur de la foi. Oû dirait qu'il regrette que le Colysée soit en ruinés et que le temps soit passé où on livrait aufc bê tes fauves les bons chrétiens comme lui, tant il Les organes de la presse cléricale font des met d'exaltation dans le témoignage de son rêves brillants propos de l'enquête relative! dévouement au catholicisme, et tant il se montre aux élections de Louvain Sur la foi de certains journaux qui se prétendent bien informés, el dur envers ceux qui ne partagent pas ses fébriles ardeurs Eh bien nous disons, nous, au Bien qui publient des comptes-rendus des séances de publicque chez lui le sentiment religieux n'est la commission, enjolivés par les arabesques les plus capricieuses que l'imagination puisse des siner, ils affirment triomphalement que l'en quête tourne la confusion des libéraux, qu'elle provoquera dans le pays un grand éclat de rire mêlé d'accents d'indignation. Nos adversaires ressemblent Perrette de la fable ils ont mis cotillon simple et souliers que dans la phrase, dans le mot;.qu'il fausse ce sentiment, el que son audacieuse et mauvaise polémique tend blesser, détruire même les croyances sincères. Le pouvoir temporel du Pape est entouré de graves difficultés Nous venons d'entendre les mille voix de l'école ujtramontaine affirmer que I Eglise ne peut se passer de l'administration plats pour être plus agiles el la joie les fait politique des États romainsque les dragons, LU ©MOT©! XL. (Suite et fin.) Us s'étaient approchés de L'échafaud, peut-être pour interroger les condamnés, pour leur demander ce que Robert était devenu. Ils furent donc les premiers enten dre ces bruits souterrains, qui les étonnèrent sans les effrayer, et qui leur parurent de nature être étudiés pour en rechercher la cause. Saint-Non, qui connaissait parfaitement la topogra phie de Rome, pensn d'abord que c'étaient des ouvriers qui travaillaient dans les conduites d'eau de la fontaine Tiévi mais Fragonard, ayant appuyé son oreille contre terre, déclara qu'il avait distingué des cris, et que les coups, qui continuaient sans relâche, devaient être ap pliqués contre une voûte sonore. 11 frappa du pied plusieurs reprises, pendant que les plus curiçux ou les plus hardis se rapprochaient lente ment pour être témoins de ces expériences, et des coups réguliers répondirent ceux qu'il avait transmis comme un signal. Il se pencha de nouveau vers le sol et entendit sauter tiop tôt. Nous qui n'avons pas la pré Iqnlion, comme les journaux bien informés les carabiniers et les suisses sont les soutiens ndispensables et providentiels de l'autorité spi- une espèce de cri étouffé qui n'avait rien d'humain, et La voûte de terre vient d'être percée et les cris de ia qui fit reculfcr encore nue fois les moins timides. 11 y victime qui voit le jour, en bénissant ses libérateurs, a quelqu'un là s'écria Fragonard avec sOn impétuosité s'échappent clairs et distincts par l'ouverture qu'on a généreuse. On frappe,1 on crie, on demande du secours faite au sOutlprêain où un infortuné était enseveli vivant. C'est un écho, dit Saint-Non; l'aqueduc souterrain qui mène l'eau la fontaine Trévi passe directement dans le rue Condottiere..: Qui sait un malheureux est là Un cri dé joie et d'enthousiasme s'élève de toutes parts. Robert! e'est Robert! dit avec émotion Fragonard, qui agrandit l'ouverture avec ses mains'pour le recevoir I deSSOUS J ww.u - JV^ 1.. W..W..W. p.u.i* ,.V| Va, 01-' J. UA 1.1. .1 •- V aussi? A l'œuvre Sauvons-le Si c'était!... L'excavation est assez large pour qu'un homme puisse Il saisit une hache qui a servi ia construction du y passer; Fragonard et Saint-Non s'empressent d'arriver bûcher et de l'échafaud il creuse la terre avec une éuer- jusqu'à Robçrtqu'ils ont entrevu dans l'ombre et dont gique activité Saint-Non a pris une bêche que le hasard ils reconnaisseiit la vois; mais ce n'est pas lui qui se pré- lui fait rencontrer, et il imite son ami, qui a bientôt, sente l'ouverture pratiquée dans les Catacombes, c'est d'autres imitateurs. une tète livide et inanimée; c'est un cadavre couvert La foule est en suspens elle suit dps yeux et de la d'un froc taché de sang; c'est le P. Alexandre qui repa- pensée les travaux qui s'exécutent dans un but qu'elle! rail mort, et qui vient accuser son assassin, n'apprécie pas bien encore car elle a peine compren- La foule l'a reconnu et le nomme en se signant, en dre comment un être vivant se trouve emprisonné sous s'écarfant Fragonard et Saint-Non tirent eux ce corps, terre dans la place d'Espagne. On n'entend plus que les pioches et les bêches, qui pratiquent une large tranchée. Fragonard et Saint-Non sont toujours la tète des travailleurs et leur zèle re double celui de tout le monde. que Robert rapporte en triomphe el Robertépuisé de faim, de fatigue et d'anxiété, pâle, les yeux mourants, les cheveux épars se montre son tour, et tombe dans les bras de ses amis, en criant d'une voix solennelle Voici le corps du P. Alexandre, assassiné par Marco

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1