Chronique politique.
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rituelle du Souverain-Pontife. C'est là une thèse
dangereuse; mais, quels qu'en soient les périls,
elle ne paraît pas encore assez aventureuse la
témérité du Bien public. Il faut que ce journal
pousse le sentiment religieux dans de plus grands
hasard*. Croirait-on que l'organe de l'évéché
de Gand déclare qu'il est du devoir des catholi-
ues de tous les pays de travailler au maintien
a la souveraineté temporelle du Pape en sous
crivant un tribut pécuniaire annuel et perpétuel
destiné exonérer les populations romaines de
leurs contributions? Croirait-on que ce journal
voit le salut du catholicisme dans un système
profondément immoral qui se traduirait par
cette formule: Donnons del argeot aux popula
tions romaines, afin que celles-ci, n'ayant pas
d'impôts payer, sentent qu'il y a pour elles
un bénéfice matériel être placées sous la domi
nation ecclésiastique Croirait-on que ce jour-
Dal, qui trouvait que le gouvernement belge
faisait acheter trop cher au pays les mesures
propres garantir l'indépendance nationale
somme les catholiques belgesau nom de la
religion et de l'honneur, de concourir financiè
rement la conclusion d'un marché par lequel
tout un peuple veudrail sa liberté pour une
quittance de contributions? Croirait-on, enfin,
que te Bien public salue avec enthousiasme le
rêve d'une imagination malade, l'idée, émise
dans une brochure par un retardataire du
moyen-âge, de reconstituer l'ordre des cheva
liers de Malte, pour en faire l'armée du Saint-
Père?
N'avons-nous pas le droit de dire que si la
feuille épiscopale de Gand avait de l'influence
dans le pays, elle réussirait y tuer le sentiment
religieux {Idem.)
Par arrêté royal du 12 novembre, les sieurs
Baocourt, notaire Haringhe, et Vandenberghe,
-notaire Prorensont autorisés permuter de
résidence.
Par arrête'* royaux du i3 novembre 1859, sont
nommé*
Juge au tribunal de première inalance de Bruges,
en remplacement du aieur Bauwens appelé d'au
tre* fonctions, le sieur Goethals, juge de paix du 3*
cantoD de Brugea.
Substitut du procureur du roi près le tribunal de
première instance de Bruges, en remplacement du
sieur DePacpe, appelé d'autres fonctions, le sieur
Degrave substitut du procureur du roi S Courtrai.
Substitut du procureur du roi près le tribunal de
première inatanee de Louvain, en remplacement du
sieur Tempels, le sieur Célarier, avocat Anvers.
Juge de paix du 3* canton de Bruges, en rempla
cement du sieur Goethals le sieur Coppieters juge
de paix du canton de Roulera.
Juge de paix du canton de Rouler*en remplace
ment du aieur Coppieters, le sieur Goethals, docteur
en droit, commis-greffier au tribunal de première
instance de Bruges.
Juge de paix du canton de Lierre, en remplace
ment du aieur Bi ambilla, décédé, le aieur Liebrechta,
docteur en droit et juge suppléant au tribunal de
première instance de Turnhout.
dans la campagne de Rome, (p soir do Jeudi Saint Mon-
daio et sa fille sont innocent*
Ils' est évanoui sans avoir levé ses rrgards vers Seïla,
qui s'enveloppe plus étroitement dans les plis de son
voile noiret qui s'agenouille sur l'éehaluid tandis que
son père demande que l'arrêt du Saint-Ofiire s'exécute.
De nouveaux cris éclatent dausla place, et l'on se mon
tre l'un i l'autre un patient qui pend au gibet. Ce n'est
pas le juif dont l'innocence vient d'être proclamée c'est
Marco qui s'est fait justice de ses propres mains.
éPILO60l.
Monsignorc Badolfo avait (roové la mort dans les Cata
combes. 0 t?i H oh'fij-jp Tj
Mondaio et sa fille furent acquittés après un second
jugement, qui constata le crime de Marco mais les biens
de Mondaio restèrent confisqués comme étant de bonne
prise au profit de l'Église il en mourut de chagrin.
Sa fille, qui avsit fait le sacrifice de sa beauté pour se
défendre contre les outrages du grand inquisiteur
u épousa pas Robert elle avait abjuré le judaïsme et
elle se voua exclusivement i desservir une chapelle qui
fut fondée l'endroit même où Robert était sortj miracu-
etnement des Catacombes.
Juge de psix du canton de Durbay en remplace
ment du sieur Orban, le siaur Lebrun, docteur en
droit et avoué Neufchâteau.
On «ail que depuis quelques années des monu-
riientsont éié érigés, dans plusieurs de «10» illo», la
mémoire d'hommes qui figurent avec honneur dans
le* annale* de la Belgique. Le gouvernement s'oc
cupe de donner de l'accroissement i celle sorte de
galerie historique. Il s'agit d'élever un monument
Baudouin de Constantioople Mous; Memling
Bruges; Philippe de Comines dans la ville qui lui a
donné son nom, etc.
Du 1S Novembre nu 16 Inclus.
Le traité de Zurich a éié décidément signé Ven
dredi d', h trois heures. Il était temps qu'on en finit
de cet instl ument de paix qui ne repréi-ente rien, ne
conclut rien et qui se borne confirmer l'im-
promptude VilUtrauca, en laissant pendantes toutes
les questions relatives a la réorganisation de l'Italie.
On annonce que l'Autriche a transigé sur la som
me que doit lui payer la Sardaigne, et qu'elle accepte
102 millions au lieu de io4.
Le Moniteur universel confirme la nouvelle de la
signature des traités de Zurich, et annonce que lea
gouvernements de France et d'Autriche se sont en
tendu* pour provoquer la réunion d'un Congrès
chargé de délibérer sur les affaires d'Italie. Le Pié
mont n'est pas oublié dans la communication im
périale. Une circulaire de M. de Walewski, que
l'abondance des matières nous oblige d'ajourner,
annonce que l'Empereur a remis au roi Victor-
Emmanuel sa petite note, s'élevant soixante
millions de francs pour les frais de la guerre. Avec
les 1 ou million* dûs a l'Antriche cela fait 162 mil
lions, tans compter les frais directs et indirect* de la
guerre, eu ce qui. concerne le Piémont.
Victor-Emmanuel sera-t il assez riche pour payer
sa gloire Il est espérer qu'on lui fera crédit.
Conformément l'usage, l'installation du lord-
maire de Londres a été célébrée par un grand ban
quet auquel tous les ministres avaient été invités.
Mais lord Palmerston était Windsor; lord John
Bussell souffrait d'une indisposition peu grave. C'est
donc sir G. Comwall Lewis qu'est échue la lâche
de parler au nom du cabinet.
propos du congrès sir Georges t^wis a fait la
déclaration suivante Aucune invitation formelle
n'a, jusqu'à présent, été faite l'Angleterre. S'il en
est fait une il sera du devoir des ministres de déli
bérer sur la matière, en vue de maintenir les prin
cipes qu'il* regardent comme sacrés, savoir qu'au
cune force ne doit être employée pour contraindre
la volonté de* Italiens sur le choix ou la forme de
leur gouvernement, e
Il résulte de celte déclaration que le gouverne
ment anglais persiste dans l'altitude dénoncée par
lord John Bussell Aberdeen. Celte fois, cependant,
il semble restreindre ses conditions d'assentiment
au respect du principe de non-intervention. Dès
lors, il n'est plu* douteux qu'il ne soit décidé i
prendre part aux délibérations du Congrès.
Sir Cornwall Lewis, cependant, a exprimé l'avis
que la force de l'ouragan n'étant pas encore tom
bée il est nécessaire vu l'état précaire de* affaires
de l'Europe, de préparer les défenses nationales,
afin de ne pas dépendre de la clémence d'autres
puissances, si amicales que puissent être leurs dis
positions. Il avait au début, annoncé que l'Angle-
Cette chapelle en plein air se voit encore gauche de
l'escalier de la Trinilé-du-Mont.
Cette aventure laissa dans l'esprit de Robert une mé
lancolie dont il ne se débarrassa jamais, et qui a transpiré
dans la plupart de ses tableaux représentant des ruines
ou des paysages.
Fragonard, grâce la protection du comte de Noriac,
conserva ton titre de pensionnaire du roi, et devint,
presque sans travailun des peintres les plus charmants
de l'école française du xvin* siècle.
Saint-Non, de plus en plus passionné pour les arts,
dessina tout ce qui était dessiner en Italie, et revint se
ruiner en France par la publication de son grand Voyage
pittoresque de Naples et de Sicile, en regrettant de u'être
pas plus riche pour faire graver tousses dessins.
Quant au directeur de l'Académie de France, qui s'était
réconcilié avec les trois amis, il tomba dans une dévotion
outrée, il ne peignit plus que des sujets religieux et il
signala la fin de sa déplorable administration en expul
sant de l'Académie uo pensionnaire qui n'avait pas fait
ses pâques.
P. LACROIX,
l f .j.[Bibliophile Jasai 1
terre concerte avec la France des mesures pour agir
en Chine/ «'mo1
Le télégraphe annonçait avec une sorte de mysté
rieuse solennité un second article de M. Grangui îlot
et du Constitutionnel sur le Congrès. Cet artiçlo,
que nous venons de lire, n'a qu'un mérite, celui de
l'a propos. Au moment où le vote des assemblées
italiennes consacre l'annexion en établissant la ré
gence du prince de Savoie-Cai ignau, le Constitu
tionnel. qui voit tout en rdse, se flatte des facilités
singulières que rencontreront les plénipotentiaires
et du concours actif que leur prêteront les chef*
du mouvement italien, pour la tâche si simple et si
aisée de formuler un traité le programme impérial
1 c ru j
de S.iint-Cloud.
Le Constitutionnel n'ose pas pourtant dissimuler
qu'il y a bien dans l'Italie centrale quelques indi
vidus qui contrarient sa politique et quelques faite
qui altèrent la limpidité de la situation. Mais quoi
C'est une poignée de gens qui se trompent sur la
topographie et sur la tradition et nul doute
qu'ils ne reviennent bientôt de ces rêves dont ils
sont victimes leur isau. Quant aux événement*
accompli*, ce sont de ces légers mouverpents de
fièvre qui ne peuvent s'éviter la fin de* crises,
mais qui n'ont rien d'effrayant pour un médecin
aussi habitué que le Constitutionnel traiter les ré
volutions d'accès. «si 'eup «non u s
Le Constitutionnel ne s'aperçoit pa* que le tempe
le dépasse et que les événements le dévorent. Il en
est encore au traité de Villafranca et la Confé
dération italienne. U a le ferme espoir que le*
peuples de la péninsule accueilliront avec une juste
déférence des conseils calqués sur ceux fie Napoléon
III. Naïf Grandguillot I
L'Assemblée de Florence a voté avant-hier !a
régence du prince de Carignan la majorité de «54
voix sur 155 votants. Les correspondances et les
journaux d'Italie considèrent généralement la ques
tion de l'acceptation comme tranchée d'avance car
ils ne la diaculent même paa. En attendant que le
prince fasse connaître sa décision, un changement
de dictature a eu lieu dans les Romagnes. M. le
colonel Cipriani y a cédé la place k M. Farinidic
tateur de Parme et de Modèneet celui-ci a incon
tinent publié une proclamation. *®UP
Les journaux français s'abstiennentpour !a
plupart, de commenter le refus opposé pour le roi
de Piémont la décision des assemblées italiennes
qui avait déféré la régence au prince de Carignan.
Ce refus est révoqué en doute par les feuilles an
glaises; seul, le Times l'admet comme certain, et en
conclut que les Italiens n'ont plus qu'à faire appel
a l'épée de Garibaldi. K.aio sesesdo**]
Celte résolution, qui pourrait avoir de graves
conséquences, n'est pe* impossible prévoir; on
doit même s'y attendre, s'il faut accepter comme
au.hentiqoe l'analyse donnée ce matin par lu Cour
rier du Dimanche d'une circulaire que le gouverne
ment piétnontais aurait adressée, dans les premiers
jours de novembre, aux puissances européennes
pour exposer les causes qui pouvaient rendre néces
saire l'intervention prochaine du Piémout dans les
États de l'Italie centrale.
On ne sait pas encore d'une manière positive si le
roi Victor-Emmanuel comme l'annonçaient les
journaux de Paris, a refusé au prince de Savoie-
Carignan l'autorisation d'accepter la régence des
Etats de l'Italie centrale. D'après une dépêche de
Turin portant la date du îîel adressée au Morning-
Poet. le Roi n'aurait pas refusé la régence pour le
prince de Carignan mais il aurait exprimé le désir
que la décision de la question fût ajournée.
Nous avons sous les yeux le Message adressé par
M. Bicasoli l'Assemblée de la Toscane, pour lui
proposer l'élection du prince Eugène de Savoie-
Cartgnarr la dictature des États de 1*1(61 ie centrale.
Ou s'applique surtout dans ce Message présenter
l'élection proposée comme un moyen de rassurer
l'Europe sur les intention* des Etats soulevés, com
me une preuve de leur résolutiun.de conserver les
institutions monarchiques. L'auteur de ce Message
semble d'ailleurs ne pas douter de l'adhésion du roi
de Ssidaigne l'élection du prince. On sait com
ment celle espérance a été trompée et comment U
Fiance et le Piémont, eu lieu de voir dan* cette
élection une garantie pour l'ordre européeny ont
vu seulement un moyen de préjuger la décisiuo du
Congrès. On s'explique difficilement d'ailleurs que
les chefs du mouvement dan* l'Italie centrale se
soient déterminés une démarche aussi décisive et
dont l'échec doit leur être si sensible, sans s'être
d'ebord assuré du concours du roi deSardaigne; et