Église de S' Jacques.
Chronique politique.
d'affronter le» épreuve» le» plu» difficiles. C'est
un brillant succès pour M. Hanssens, mais c'est
aussi un honneur pour I institution d'instruction
de la »ille d'Ypres d'avoir fourni des élèves
toutes les écoles scientifiques du pays.
Il nous est bien agréable de signaler le nou
veau succès que vient de remporter M Edmond
Haussent, élève de seconde notre Collège
communal.
Par arrêté ministériel du 9 de ce mois, ce
jeune honnne, peine âgé de seize ans, est ad
mis I École militaire le 6*, par ordre de mérite,
sur 45
M. Edmond Hanssens a dignement soutenu
le rang distingué qu'il a obtenu l'année dernière
au concours général de la troisième professioti-
n ax**àe»4*insMiisei snn tus oWts-iuqi
fl n'était entré dans cette classe qu'après avoir
suivi pendant quatre ans les cours latins, où il
avait acquis des connaissances littéraires déjà
étendues; regardées avec raison comme étant
la meilleure base des études. Communiqué
Nous apprenons avec plaisir qu'à l'occasion
de la S" Cécile, Messieurs les amateurs du jubé
de l'église de S' Jacquesassistés de quelques
artistes, exécuteront Mardi, 22 Novembre,
cinq heures du soir un salut solennel sous
l'habite direction de M. Breyne, qui en celte
occasion, comme toujours, a fait choix des
œuvres les plus remarquables de nos grands
compositeurs tels que Mercadante, Paër, Kerck-
hove, Callewaert, etc.
L'opposition, par la voix de ses journaux,
trouve la colonne du Congrès trop lourde, les
libertés qui l'entourent trop fortes et trop bien
nourries, et, sans doute dans sa pensée intime,
le Roi trop haut placé sur te solide piédestal de
la Constitution. Ces critiques ne s'adressent pas
l'oeu vrearlistique, maisaux différents symboles
qu'elfe représente. Ah, si l'opposition pouvait,
au moyen du ciseau de l'artiste, gratter et mar
teler son œuvre, comme elle s'en donnerait
cœur joie comme la liberté des cultes, par
exemple, serait bien vile remplacée par Tor-
quemada la liberté de la presse au lieu d'avoir
des chaînes blisées sous ses pieds, les aurait
fortement serrés aux poignets et un bâillon rem
placerait pour elle la plume, cet instrument de
liberté dont la force est invincible quand elle
est libre la liberté d'association serait entourée
de moines, et terrasserait la tourbe des libres
penseurs; quant la liberté de renseignement,
on sait ce qu elle détiendrait dans les mains de
ceux qui professent l'enseignement libre. Il est
croire que le Roi après avoir vu travestir, amai
grir ainsi les fondements sur lesquels est assise
la royauté belge et effacer la Constitution, des-!
cendrait lui-même de la place élevée où l'ont
placé son respect pour nos institutions et la re
connaissance de la nation.
Voilà le rêve que fait l'opposition en tournant
autour de la colonne. Dans celte position elle
ne ressemble pas mal au renard de la fable, vis-
à-vis de la vigne chargée de grappes vermeilles.
Toutes ces libertés elles les trouve aigres, parce
qu'elle ne peut pas les exploiter exclusivement
son profit et, dans son égoisme, elle préfère
les voir détruites, fut-ce même par la main de
l'étianger, plutôt que d'en pacager les fruits
avec ses adversaires.
Le moment semble favorable ces excellents
patriotes: l'Europe est agitée, non pas ouverte
ment Comme en 1848, mais sourdement sous la
menace d'événements imprévus. Si le mouve
ment que des mains puissantes vont lui impri
mer pouvait être rétrograde.
Qui sait
L'homme s'agite et Dieu le" mène. Nous n'a
vons pas la prétention d'être, comme la presse
cléricale, les confidents de la Providence, mais
tout ce que nous pouvons affirmer c'est que
celle presse invoque en vain, au secours de son
parti, le sombre génie du moyen-âge c'est que
les nations ne s'arrêteront plus, parce que la
vapeur, l'électricité leur crient comme au juif
errant marche marche et qu'elles marchent
en effet, au moyen de ces puissants véhicules
daas la voie large de la liberté et cela d'un pas si
fermequele despotisme doit compter avec elles,
témoin I Italie qui force un pape et deux empe
reurs transiger avec elle. On marchandera
bien un peu avec la liberté sur le lapis vert du
Congrès, mais le moins qu'on accordera sans
doute l'Italie, ce sera un régime semblable au
nôtre.
Le moment nous semble donc mal choisi par
les cléricaux, pour faire le siège de la colonne
du Congrès et pour couper les vivres aux liber
tés qui la gardeut, sous prétexte qu'elles sont
trop grasses. Journal d« Brugit.)
L'Indipendente de Turin publie un document
sur lequel il appelle l'attention, et qui très-cer
tainement la mérite d'une façon toute particu
lière. Il s'agit encore d'un démenti donné
V Univers. Après tant d'autres, peut être le trou-
vera-t-on superflu mais puisque la calomnie
ne se lasse pas, pourquoi ne montrerions-nous
pas la même persistance?
On n'a pas oublié les actes horribles dont,
suivant le correspondant de Y Univers, les volon
taires romagnols se seraient rendus coupables
dans les églises de Rimini. Entre autres excès,
le correspondant les accusait d'avoir tiré des
coups de fusil contre un tableau appendu dans
l'eg'ise Saint Augustin et représentant Saint
Gaudens. patron de la ville. Une première con
dition pour que ce sacrilège eût été commis,
Oh le suave tableAo! J'y sersi toujours....
Sur un fond noir que formait l'ombre l'intérieur du
temple, se détachait une tête admirable. Sous on chapeau
de gaze, légèrement attaché, onduUil en boucles blondes
une splendide chevelure, encadrant un visage d'un ovale
parfait. Un regard limpide et chercheur un sourire
tendre et grave la fois lui donnaient je ne sais quel air
d exquise distinction. C'était une de ces physionomies
dont la poésie profonde attire vivement l'imagination et
y laisse d'nupérissaUles souvenirs. Elle pouvait être com
parée ces figures empreintes d'une extrême sensibilité
écluses sous les pinceaux du Corrége et du Titien.
Elle s avançait cherchant ramener une ombrelle
que la bourrasque tourmentait ce qui avait été cause
du cri que je venais d'entendre mais tous ses efforts
ne purent rétablir l'objet, plus incommode qu'utile en
pareille circonstance, qu'un nouveau coup de vent arra
cha de ses maint et emporta au loin en un moment.
Prompt comme le fugitif, je m'élance sa poursuite....
Je saule dans un jardin de l'église, puis par-dessus une
haie qui me dérobe un pan d'habit, et je le saisis enfin
ondulant sur un champ d'épeautre.
Je le rapportai, triomphant. La belle enfant était res
tée l'endroit où je l'avais laissée pour entreprendre ce
steeple-ehase d'un nouveau genre.
A mon approche, elle fit quelques pas au-devant de
nyji, et il me sembla que, tout en me remerciantelle
réprimait une sérieuse envie de rire. Je sais maintenant
que mon habit, devenu par trop anglais, en était la cause.
Je l'interrompis et, troublé interdit, regardant fou-
jours ses beaux yeux je balbutiai timidement quelques
mots pour lui dire que j'étais heureux d'avoir pu lui
rendre ce léger service, et que j'en étais déjà récompensé.
Ses joues se colorèrent vivement. Sans me répondre,
elle s'inclina et s'éloigna.
Je restai longtemps la même place....
Cette rencontre avait porté dans mon cœur un senti
ment nouveau, étrange, qui était plutôt de l'ivresse que
de la passion et, ne pouvant contenir les éhns de bon
heur que je ressentais en moi. je promenai mes pas dans
les rues sans prêter la inoindre attention aux lieux que
je traversais et aux malicieuses remarques dont j'étais
l'objet, uniquement occupé de celle que j'aimais déjà et
dont j'aspirais gagner le cœur.
Après une heure d'une course effrénée qui s'harmo
nisait, du reste, parfaitement avec l'état de mes esprits,
je rentrai l'auberge, me promettant de connaître le
nom et la demeure de ma belle inconnue, et résolu
vaincre tous les obstacles qui s'opposeraient la réali
sation de mes nouveaux projets.
J'obtins bientôt les renseignements que je désirais.
Elle se nommait Sophie X... et habitait un campagne
aux confins de la ville et de la forêt. ncwslT-T Î1A."
A cette campagne, ses habitants était désormais
attaché mon sort.
Que de fois je rôdai autour de celte demeure Que de
c'est qu'il existât un tableau de Saint Gaudens
dans l'église Saint Auguslin. Or, il n'y en a pas
le Moniteur de Bologne l'atteste et les habitants
de Rimini peuvent le certifier. Cependent l'ac
cusation dont l'Univers s'est fait l'interprète
n'est pas complètement dénuée de tout fonde
ment. Il est très-vrai que l'image de S' Gaudens
a été l'objet d'une grave insulte le correspon
dant ne s'est trompé que sur l'époque et le lieu
où l'outrage a été commis et sur les individus
auxquels il faut l'imputer.
Le rapport suivant, émané d'un ecclésiastique,
rétablit la vérité ignorée ou méconnue par le
correspondant de l'Univers
A. S. E. R. M'1 l'évêque de Rimini.
En même temps que c'est un devoir de mes
fonctions d'adresser un rapport k la municipalité de
la ville sur le vandalisme sacrilège dont les Suisses se
sont rendus coupables cette nuit dans la caserne de
Saiul-Gaudens, j'estime que je dois présenter respec
tueusement un résumé V. E. R. (puisqu'il s'agit
d'en lieu sacré, qui, pour notre diocèse, peut être
nommé un sanctuaire), afin qu'elle prenne telles
résolutions qu'elle jugera convenables.
s Cette nuit, les Suisses out forcé la porte fermée
du magasin k gauche du local de Gaudens après y
être entrés, ils ont brisé une autre porte de commu
nication et sont arrivés dans la petite église, où ils
ont jeté terre, par mépris, quelques ornements du
culte puis ils ont brisé la porte de la sacristie, d'où
ils sont descendus dans les caveaux sacrés. Pour ter
miner leur entreprise, ils ont arraché de sa nicha
un petit buste de Saint-Gaudens qu'on n'a pu encore
retrouver ni entier, ni en morceaux. Je mettrai tous
mes soins k le faire retrouver, en attendant, j'ai fait
restaurer et consolider la porte extérieure des loca
lités.
a Rimini, 17 juin 18S9.
LTJIGI BRIZZI,
n Vice-économe provincial des casernes.
Comme 00 le voit, c'est le pendant de l'affaire
de Verruchio. Le correspondant de l'Univers
a attribué aux volontaires ce qui revient encore
aux Suisses du Pape! Patrie de Paris.)
Chemin* de fer-de la Flandre occidentale.
RECETTES DU MOIS D'OCTOBRE.
1859. 1858. 1857.
Voyageur» 52,268 54,116 16 .48,020 16
Bagage»1,303 71 1,418 42 1,381 87
Marchandises, ete 47,479 36 45,695 99 40,546 10
J
Total du moi» d'Octob.
101,051 07
101,230 57
89,948 23
Recette» du t' Janvier
ai
au 31 Octobre
944,124 02
897,735 81
769,836 80
Du 17 Novembre an 19 Inclas.
La réponse du prince de Carignan aux député» ds
l'Italie centrale chargés de lui offrir la régence doit
être considérée comme un expédient, une transac
tion impotée par les exigences eontradictoires de la
situation que Villafranca a faite l'Italie. La dé
signation de M. Buoncompagni pour remplir Isa
fois, m'arrêtant sons l'ombrage des bosquets qui l'en
tourent, le regard fixé sur ses fènêtrcs, dévorant les
ombres qui s'y dessinaient et que mon imagination me
disait toujours être elle, je soupirai!
Un soir, je rentrai chez moi délirant j'écrivis les
pages les plus brûlantes et les lui envoyai....
Elles restèrent sans «j> ihisMl
Une pensée pleine d'angoisses se glissa dans mon cœur
prompt s'alarmer, hélas
Si cette femme, dont les yeux avaient exercé sur mon
cœur une si puissante fascination, allait dédaigner l'a
mour qu'elle avait fait naître î[Y:nt -P.t,
Alors j'eus peur. t)**'
Je passai des jours bien tristes. Rien de ce qui fesait
mes délices, avant que cette pensée ne vint torturer mon
cœur, ne me charmait plus les plus beaux sites, mes
yeux, n'avaient plus d'attraits; le crépuscule, que j'ai
mais voir s'épaissir dans la campagne, me surprenait
déjà rentré dans ma chambre et plongé dans une pénible
méditation; le plus doux fruit était pour moi sans saveur,
et In rose sans parfum.
J'avais pris la résolution de m'enfuir et de quitter
jamais S***. Chaque jour je remettais mon départ au
lendemain, et chaque lendemain me voyait toujours errer
aux mêmes lieux.
Je roulais la voir encore une fois.
suite au prvdhem nv)