S 1.
Chronique politique.
loi fut obligatoire, I* commission siégé tans inter
ruption, elle a eu dix-sept séances et entendu 191
témoins. Plusieurs commissions rogatoires ont été
ordonnées parle président, en vertu des pouvoirs
que la loi lui confère. Les procès-verbaux s'en trou
vent aux Annexes.
A la séance du as novembre, après en avoir déli
béré, elle a décidé, l'unanimité, qne le rapport
contiendrait une conclusion et, par trois voix con
tre deux, que celte conclusion serait l'annulation
de Félection dLouvain.
L'enquête n'a rien constaté k charge des candidats
au triomphe desquels libéraux et catholiques ont
lutté k Lonvain dans la journée du i4 juin dernier.
Vainqueurs et vaincus sont sortis entiers de cette
instruction, qui, du reste, ne pouvait être dirigée
contre eux. Ils n'avaient pas été désignés dans la péti
tion des habitantsde Louvain qui a motivé l'enquête,
comme ayant voulu corrompre les électeurs k leur
profit respectif mais ce que l'enqaête établit, avec
une incontestableévidence,ce ne sont pas seulement
les faits de corruption que cette pétition dénonçait
la Chambre, mais encore des faits nouveaux, iucon-
nus jusqu'alors, n'ayant fait l'objet d'ancuo débat
public, bien plus graves que les premiers, et qui
justifient pleinement la conduite de la Chambre,
d'abord en votant l'enquête,et en persistant enauite
dans cette résolution première, malgré les clameurs
de ceux qui étaient effrayés de la lumière qui sllait
se faire et malgré les tentatives insensées de certains
journaux, qui ont essayé de faire tomber sous le
ridicule une œuvre sérieose inspirée par l'honnêteté
de nos mœurs publiques et par la ferme volonté de
maiotenir k l'électeur l'indépendance de son vote.
Animée de l'unique désir de trouver la vérité, la
commission a reçu le témoignage de tous ceux qui
lui ont été indiqués. Elle n'a pas seulement entendu
ceux qui avaient demandé l'annulation de l'élection
de Louvain, elle a entendu aussi ceux qui, dans la
pétition du 36 septembre, en avaient demandé la
validité, et en cela elle a été bien inspirée, car en
agissant ainsi, elle a eu la preuve que cette pétition,
qui avait fait revenir le Sénat snr sa première déci
sion, contenait des faits qui se sont évanouis devant
I«s déclarations dea signataires de eette pièce mais
si ls commission a été bienveillante pour tous, elle
a été ira partiale et ferme dan» l'exécution du mandai
difficile «1 deitcai que voos lui avez coubé. Prêtre»
et laies, elle a soumis les uns et le s autres au niveau
de la loi commune. Elle a constaté chez tous les
réticences et les mensonges auxquels elle devait
a'altendre, et fait aubir aux témoina qui manquaient
de sincérité l'épreuve décisive des confrontations.
Jusqu'à présent le pays ne connaît de ce grand
débat que des dépositions tronquées, publiées psr
dea journaux hostiles, grâce k des indiscrétions d'au
tant plus imprudentes qu'elles ont produit chez cer
taines personnes de l'hésitation, de la retenue,
menacées qu'elles étaient de voir leurs dires mal
rendus et commentés avee malveillance. Elles ont
permis d'autres téraoios, svsrtis de ce qu'on avait
déposé cootro eux, le moyen de préparer leurs ré
ponses ou de subir des influences intéressées. Nous
devons blâmer ces manœuvres qui ont embarrassé
la marche de la commission pour la découverte de la
vérité. 83f"
Aujourd'hui, vous allez connaîtra la vérité tout
entière, et vous convaincre, par la lecture de l'en
quête, de la gravité des faits qu'elle a constaté*. Il
nous est impossible de mettro tous ces faits en lu-
pensée. Trop jeune et trop libre pour dissimuler, sa fran
che nature se révoltait contre la duplicité.
Tout k coup une sourde détonation le fit tressaillir.
L'effroi sécha les larmes dans les yeux de Théa.
C'est le signal, dit vivement le pirate, qui m'annonee
l'arrivée de la flotte turque au port d'Armyroi. Adieu.
Stépban, répondit-elle d'un ton solennel, pardonne-
moi ma faiblesse,je l'aime tant! et souris-moi
comme autrefois avant de partir. Puisque ton destin
t'enlrainc loin de moi, puisque lu vas exposer ta vie,
c'est affreux penser jure-moi sur la tombe de ta mère
que tu m'aimeras toujours, et qu'après le combat tu
reviendras dans mes bras. A toute heure du jour et de la
nuit, j'adresserai pour toi, pour ton prompt retour, des
prières k la Panagie, la sainte mère de Dieu.
Puis, se penchant sur la rivq du fleuve, elle cueillit
une petite fleur bleue, et la présentant Stéphan, elle
ajouta1!»^' slllssè'l.yite»
C'est la fleur que Hère donnait jadis son amant
avant qu'il franchit l'Hellespont. Un soir, Léandre oublia
son talisman, et ij pérH dans 1rs flots. Garde ce
myosotis en souvenir de moi, et porte-le toujours sur ton
cœur.pt SM»l|HWBi[!tw<
Le jeune Grec cueillit une fleur pareille et l'offrit
Tbéa, aprci l'evoir efflruréo de ses lèvres.
mière. Notre mission doit se borner voua en indi
quer le caractère et justifier la conclusion de la
commission.
Le parti qui a triomphé Louvain dans la journée
du «4 juin dernier, s'est servi de l'argent pour ame
ner les électeurs au scrutin. Ce moyen est considéré
comme un perfectionnement. On a juge utile dit
M. Moéller, professeur de l'Université catholique,
de remplacer le* dinere par un* indemnité qui eet
F équivalent dé la perle de tempe et des fraie de
voyage. (i44* déposition), M Moëller, qui, depuis
un an, ne fait plus partie du comité électoral, a
longtemps inspiré son parti. M. Van Bockel k
l'activité duquel plus d'un témoin a rendu hom
mage, reconnaît avoir fait dielribuer de dix-huit
cents deux mille francs. Il envoyait cet argent
dee amie politiqueecurée et autree, pour être remie
aux électeure, et le témoin ajoute d'autree pereon-
nee ont fait dee dépeneee analogues. 191* déposi
tion.) Et, en effet, le notaire Aspéculo dépose qu'une
somme de cinq ou six cents francs a été dépensée
par lui pour frais de voyage. (3* déposition.) M.
Duysters, avocat Diest, déclare de aon côté: c On
parle de dix mille francs réunis dans le canton k
l'aide de souscriptions, dans lesquels des habitants
s de Diest auraient contribué, l'un pour 3,000
francs, quelques-uns pour 1,000 fr., et d'autres
pour des sommes inférieures. Le notaire Vanors-
hoven, de Tervueren, dépose que le vicaire de Hatle-
Boeyenhove a dû recevoir du comité de Louvain
a5o francs pour vingt-cinq électeure. II tenait ce
fait du frèr* du vicaire, le docteur Tielemans, qui
est venu le confirmer. (43* et 187* dépositions).
Voilà donc quatre caisses dans lesquelles le parti
catholique puisait pleines mains 1* la caisse Van
Bockel; 3* la caisse Aspéculo; 3* la souscription
de Diest, et 4* la caisse de l'Association catholique
de Louvain. (La suite au prochain n*.j
*83Ji8iepjei3j xne sa|piatgo
saoïietcmoB «dp jassajpe,p fSqqo ejas |i 9|pnb
-B| s anboda stotu 90 »p g| 9/ juoav jaÂed sa|
b 'inB-inoo 93i9J9X9t| jnod sanp suoijnqijjuoa
gjna| ap^J?q;| jaiod |uosas au inb sa|qenqu)uoa
sa] jai]AD; p anauuoqj b a||u anao ap sapajjp
saotinquiuoa sap ajteuiuaiui jnaAaaaj a7]
Des arrêtés royaux du 14 novembre 1859
autorisent
Les conseils communaux de Crombeke et
Westvleleren percevoirpendant dix années
consécutives, dater de l'époque fixer par
M. le gouverneur de la province, un droit de
péage sur le chemin conduisant de Westvle-
teren la route de Rousbrugge Hoogslaede
par Crombeke et Stavele.
Le Bien Public publie une prétendue allo
cution que le Pape aurait adressée six élèves
de l'Université de Louvain, admis son audience.
Pie IX est reconnu pour un homme éclairé; le
respect que l'on doit au chef de la catholicité
devrait le défendre contre de telles publications;
le langage qu'on lui fait tenir ressemble trop
la prose de la presse cléricale belge, pour qu'il
soit possible de se laisser surprendre par ce
discours apocryphe, où l'on trouve par exemple,
ces deux phrases
Us se jurèrent mutuellement un amour éternel, et se
séparèrent bien convaincus de la sincérité de leurs ser
ments. Dans leur inexpérience de la vie, ils croyaient lier
leurs coeurs pour toujours car ils ne savaient pasencore
que rien n'est durable sur la terre, et que la constance
dans la nature est une anomalie.
Stépban s'éloigna, non sans retourner souvent la tète
vers son amante, qui lui tendait des bras désolés. Il eut
bientôt disparu derrière les falaises de la côte.
Le ciel se couvrait de nuages, et le vent soufflait avec
violence les vagues du golfenaguère si paisibles
déferlaient violemment sur la grève.
Debout sur un rocher, le pirate encourageait de la
voix des rameurs qui luttaient avec un léger caïque con
tre les lames, et regardait quelquefois dans la direction
de Calamata. II pressait alors sur son coeur la petite fleur,
et souriait tristement une jeune fille qui agitait au loin
un voile sur la tour du château. L'image de l'amante
d'Ahydos et la fin déplorable de Léandre s'offrirent tout
coop sa pensée. De noirs pressentiments vinrent l'as
saillir mais comme il n'avait jamais connu la crainte, il
se redressa fièrement, et ajusta avec beaucoup de calme
les plis de son bournous, tourmenté par la ralala. Tour
nant'ensuite les flancs 4e la montagne, il s'enfonça dans
une gorge difficile, connue de lui seul, et m trouva bien-
Ah vous venez do l'Université de Lodvain.
a J'ai reçu ce matin même de M. le recteur magni-
fique une lettre vraiment magnifique. J'aime
l'Université de Louvain, elle est bonne, elle est
très-bonne; je suis très-heureux de sa prospérité.
Je le dis et j'aime k le dire k tout le monde, quand
v l'occasion s'en présente oui, l'Université de Lou-
vain marche bien.
saiss*e*8S»i8«»«
Ils attaquent le Saint-Siège, ils s'imaginent que
quand ils auront enlevé au Pape son petit domain*
temporel, ils auront détruit le catholicisme. Ils ne
savent donc pas que le Pape sera toujours le Pape,
et que, s'il ne siège pas Rome, ce sera Calcutta,
New-York, Bruxelles.... Mais non, pas Brux-
elles, n'est-ce pas? Eh quoi Quand le Pape arri-
verait Bruxelles, les élèves de l'Université libre
i> viendraient, sans doute, lui donner un charivari.
Le tout entremêlé de l'affaire Mortara et de
la guerre d'Italie, forme une longue colonne.
Nous le répétonsil faut avoir bien peu de
respect pour le chef de l'églisepour lui prêter
un langage que la Patrie et le Bien Public ne
renieraient pas. Journal de Bruges.)
Du I' Décembre nn S Inclan.
Le Moniteur universel apporte aujourd'hui le texte du
troisième traité conclu Zurich entre les représentants
de l'Autriche et de la France.
D'où vient que le Congrès n'est pas encore convoqué
Les journaux anglais et les journaux autrichiens ont,
cette question, des réponses sbsolument contradictoires.
Les premiers disent c'est que l'Autriche n'a pas pris son
parti de la délégation faite M. Buoncompagni par le
prince de Carignan. Les seconds soutiennent que la résis
tance vient de l'Angleterre qui veut s'assurer préalable
ment, d'une part, qu'on neparlera pas du traité de 1856;
de j'autre, que la force ne sera point employée contre le
vœu des populations de l'Italie centrale. Ils conviennent
que le cabinet impérial a été mécontent de la manière
dont s'est terminée Turin l'affaire de la régence mais
ils affirment qu'il a renoucé s'en autoriser pour s'appo
ser la réunion du Congrès. La presse de Londres, au
contraire, n'annonce pas que le ministère anglais ait rien
abandonné de ses objections elle ne garantit pas par
conséquent que l'entente soit établie entre les gouverne
ments d'Angleterre et de France loin de là. LeMorning
Post assurait bien hier que les préliminaires proposés
psr lord Palmerston étaient en bonne voie mais aujour
d'hui il se prononce la fois contre le principe même
d'une confédération italienne et contre la restauration
des archiducs en d'antres termes, il raye sans hésita
tion deux articles des préliminaires de Villafranca et des
traités de Zurich. jul sÛ-sJsupwh ioob JÎÏiui
D'après la Gazette nationale de Berlin, les négocia-?'
tions préliminaires sur ]a réunion du Congrès se sont
beaucoup rapprochées du but dans ces derniers jours.
On sait que la Russie demandait des conférences libres
et désirait provoquer la révision du traité de t856, sur
tout en ce qui concerne la neutralisation de la mer
JWw&ôrtlOflW tu'nvm'L ionb liirn-f
On est parvenu la faire renoncer cette prétention,
et ainsi disparaît aussi le principal motif qui empêchait
l'Angleterre de participer au Congrès. L'Autriche aussi
n'a pas persisté dans les objections qu'avait soulevées la
position conférée au commandeur Buoncompagni.
D'après le Corriere mercantile de Gènes, une tran
saction se ménage sur les bases suivantes Florence
recevrait M. Buoncompagni, et le Piémont gajantirait
l'emprunt que se propose d'émettre le gouvernement
toscan,
tôt au milieu d'une troupe de pirates qui, groupés autour
d'un feu de lentisques, buvaient joyeusement la ronde
du raki, de l'eau-de-vie grecque.
A son approche, tout devint calme. Les chansons et
les éclats de rire avaient cessé. On n'entendait que le
bruit des vagues qui se brisaient en écumant contre les
saillies des rochers. .illb' nsloin
Manolaeki, dit le corsaire, s'adressant un Al»
banais, tout est-il prêt pour l'attaque, et nos amis sont-
ils prévenus Oui, maître. Combien a-t-on compté
de galères turques dans la baie d'Armyros. Douze.
C'est bien partons.
Quelques instants après, les Manîotes étaient embar
qués et bravaient la violence du vent. Parfois il se déta
chait de la côte une tartane qui les suivait en silence, et
qui se perdait mystérieusement dans la brume du soir.
A celte heure, le gouverneur turc, Méhcmet-Pacha,
retiré dans son palais de Tripolitza, pensait, en aspirant
tranquillement la fumée d'un narguilbé, une jeune fille
dont la réputation de beauté était venue jusqu'à lui et
Hassan, le capilan-pacha de la flotte musulmane, égre
nait par désœuvrement un chapelet d'ambre, l'abri de
la tempête. tlWkiB'i
suite au prochain n'.)