Chronique politique. courant de la aitualion morale des esprits, apprirent, quelques jours avant la lutte, qu'un grand revirement s'était fait i.es riRTEi ont changé, disait M. Ren- son M. Boels, depuis qus tes evrét ont fait la ronde avec des pièces de cinq francs. Ce que M. Boels appre nait de Tirlemonl et de ses environs, il l'apprit égale ment de Tildonck (178*témoin.) M. Janssens ^51 témoin apprit do la bouche de Jean Mensen, qu'à Rotsclacr cela allait très-mal pour les libéraux depuis que les nommés Declercq et Plétinçkx accompagnés du curé, avaient distribué de l'urgent. M. Peeuians apprit de la bouche du nonnné Bacns (28* témoin) que le même revirement s'était opéré dans la commune de Cappellc, et en ce qui concerne la commune de Keerbergcn M. De Riddcr ap prit la même nouvelle, de la bouche du bourgmestre après les distributions d'argent, disait-il, il n'y a plus rien faire. (35* déposition.) Les libéraux constatent donc que c'est l'argent qu'es; dû le résultat de l'élection, et celte assertion loin d'être téméraire, est confirmée par les déclarations des notaires Van Bockel, Aspcculo et par le curé de Montaigu) qui tous déelarent que sans l'argent payé pour frais de voya ge, la plus grande partie des électeurs ne seraient pas venus aux élections. (2*, 39* et 191* dépositions.) M. Emile De Becker, qui, d'après sa propre déclaration, a été longtemps mêlé la vie politique, et qui, comme ancien rédacteur de l'ifmon de Louvainx apprécie les choses leur juste valeurl déclare aussi que si l'on n'avait pas défrayé les électeursle résultat des élections de Lou- vain eût été différent. (183* déposition.) Ce fait capital est donc reconnu par les libéraux et les catholiques. L'argent distribué avec le bulletin catholique détermine l'électeur voter. (La suite au prochain n*.) -sdj;u)upje]3j xne sajpiotyo «uoiietntuos sap jassajpe.p aOijqo tuas |i 3|pnb -B| e anboda stotu ao ap gj aj juv.iv jaÂed sa| 4 juejnoa aaïajaxa jnod sanp suoiiuqujuoD sjna| apajaqi| juiod tuosas au tnb so[qtniqij)uo3 sa| ja)uu;ap jnauuoqj e a||u 3j;a3 ap sapaj;p tno;inqtJ)uoa sap ajteuiuaqui jnaaaaaj aq Si nous étions dans les canicules l'état violent dans lequel le rapport de la commission d'en quête, sur les élections de Louvain, a jeté les écrivains cléricaux serait compromettant pour la santé publique ces messieurs passent réellement l'état d'anachronisme ils ont tous les défauts des méchants catholiques de Philippe II, ils sont soupçonneux, inquiets, vindicatifs, impla cables leurs croyances, si tant est qu'ils en aient, sontfaussées parles passions et les haines d'une politique quis'identifiant avec la religion ne sait pas s'élever jusqu'à elle et la fait descen dre jusqu'à eux ils oublient que les conquêtes de Dieu doivent s'étendre dans le monde moral par la ebarité, et non dans le monde des faits par la violence. La polémique religieuse a aujourd'hui des mœurs féroces elle a transporté dans le langage les torches et les chevalets dont elle n'ose plus faire emploi dans la vie pratique. Le feu sacré de l'inquisitiou a passé tout entier dans l'élo quence des bardes sacrés, cependant leurs in jures ne prévaudront pas contre les faits acquis au procès électoral de Louvain, et les scandales dont cette ville a été le théâtre, auront cela de bon qu'ils feront mieux ressortir la nécessité, l'urgence d'une réforme qui les reude impossi ble l'avenir. La corruption électorale, sous quelque forme qu'elle se manifeste, vicie le gouvernement parlementaire dans sa source. Elle fait perdre aux populations le respect qu'elles doivent pro fesser pour les Chambres issues de l'élection. Le mandat de représentant de la nation finit par être accordé non au plus digne, mais au plus riche, au plus audacieux. Il est plus que temps d'arrêter les progrès de cette plaie qui menace de s'étendre sur toute la surface de noire pays. Il faut rendre aux élections leur sincérité et leur dignité. Journal de Bruges.) «M»- Le Moniteur publie le tableau du mouve ment commercial de la Belgique avec les pays étrangers pendant les dix premiers mois des années 1859, 1858 et 1857 en ce qui concerne les principales marchandises. Dans la comparai son du commerce de 1859 avec celui des années précédentes, sous le rapport des valeurs per manentes, on remarque les fluctuations que voici A l'importation (mois d'octobre 1859) il y a une augmentation de 17 p. c. sur le mois cor respondant de 1858, et une augmentation de Î2 p. c. sur le mois d'octobre 1857 Pour les dix premiers mois de celte année, il y a une dimi nution de 3 p. c. sur les mois correspondants de 1858, et une augmentation de 20 p. c. sur les dix premiers mois de 1857. A l'exportation, il y a, pour le mois d'octobre 1859, une diminution de 6 p. c. sur le mois correspondant de 1858, et une diminution de 4p. c. sur le mois d'octobre 1857. Pour les dix premiers mois de cette année, il y a une aug mentation de 4 p. c. sur les mois correspondants de 1858, et un chiffre peu près égal celui des dix premiers mois de 1857. La comparaison de 1859 avec 1858 fait res sortir d'assez notables différences, dont les prin cipales sont résumées ci-après importation. Augmentations Coton en laine fr. 1,438,287; fils de laine, t,106,615; froment, 1,079,660; seigle, 673,001 farines, 2,620,735 peaux brutes, 1,640,864 pommes de terre, 1,718,280 vins, 1,827,502. Diminutions. Café, fr. 4,638,277 lin brut et pei gné, 2,171,155 graines oléagineuses, 3,727,432 riz pelé et en paille, 2,991,075 sucres bruts, 2,915,341 tissus de laine légers mousseline de laine, 2,704,375. exportation. Augmentations. Bestiaux bêtes bovines, veaux exceptés, fr. 773,050; cochons, 1,084,800: charbons de terre, 1,517,685 chevaux et poulains, 914,400 fer battu, étiré ou laminé: clous, 643,482 id. rails, 4,108,711 fils de lin simples et retors, 1,079,699; froment, 563,822 tissus de coton, 655,810 tissus Ae laine, draps, 10,427,824 tissus de laine, autres que les draps 552,826 verreries verre vitres 2,557,481 zinc laminé, 988,741. Diminutions. Fer fonte brute et vieux fer, fr. 3,568,305; id., fonte ouvrée, 588,245 filaments végé taux lin brut et peigné, 2,197,532 seigle, 804,049 machines, 1,998,314; peaux brutes, 2,309,123; pommes de terre 1,979,056 sucres raffinés 1,286,100 zinc brut, 588,916. Quelques journaux libéraux qui se sont unis la presse cléricale, soit pour critiquer des nominations qui ont été faites dans l'ordre judi ciaire, soit pour se plaindre des retards que l'on a mis pourvoir aux places vacantes, relè vent avec une certaine aigreur les paroles que M. le ministre des finances a prononcées, l'autre jour, la Chambre, en défendant son collègue contre les attaques de la droite. M le ministre des finances a fait allusion une presse de bas étage qui aurait fourni der arguments l'opposition. Les journaux dont nous parlons protestent contre celte qualification qu'ils s'appliquent on ne sait vraiment pourquoi M. le ministre des finances a reproché la droite de ramasser des imputations outrageantes dans la presse du plus bas étage pour porter atteinte un ca- ractère honorable. Or, critiquer les nomi nations, se plaindre des retards, ce n'est certes ni injurier, ni outrager, ni chercher porter atteinte un caractère honorable Quelles étaient les imputations que M. le ministre des finances couvrait justement de son mépris? C étaient celles que venaient de faire entendre et M. Wasseige et M, INolhomb. qui n'avaient pas craint, l imitation de la presse du plus bas étage d'insinuer que M. Tesch pourrait bien sacrifier les intérêts du trésor ati profit de la compagnie du Luxembourg. N'y a-t-il pas quelque chose d'étrange venait de s'écrier M. Nolhomb, voir M Tesch, mem- bre du gouvernement, qui doit surveiller la Société, qui doit recevoir ses comptes, qui doit les débattre, et M. Tesch, administrateur n de celle même société dont les intérêts sont très-souvent opposés ceux de l'État? M. Nothomb savait qu'il ne disait pas ta vérité, qu'il faisait une équivoque dessein d'outrager car personne n'ignore que le déparlement de la justice n'a point de contact avec les sociétés de chemins de fer qu'elles sont surveillées par le département des travaux publics, et que les questions d'intérêt se vident au département des finanees, sous le contrôle de la cour des oomptet. Supposer qu'un ministre pourrait sa crifier ses devoirs pour servir les intérêts d'une compagnie, n'est-ce point faire injure un homme d'honneur qui, dans une carrière mi nistérielle déjà longue, a donné des preuves de l'indépendance et de la loyauté de son carac tère? Et de pareils outrages se sont-ils trouvés ailleurs que dans la presse du plus bas étage? Les journaux auxquels nous répondons, loin d'accepter, n'onl-ils pas toujours répudié la so lidarité de polémiques haineuses qui s'attaquent non aux actes, mais aux personnes, et s'achar nent, comme nous l'avons vu, dans ces derniers temps, couvrir de boue les hommes les plus honorables et tes plus émineots de l'opinion li bérale Écho du parlement). Par arrêté royal du 25 novembredispense est accordée au sieur Iweins, nommé substitut du procureur du roi près le tribunal de pre mière instance de Bruxelles, du chef de l'al liance qui existe entre lui et le sieur Joly membre du même tribunal. Par arrêté royal du 25 novembre, les conseils de fabrique des églises de Reninghelst et de Westoutre sont respectivement autorités vendre, de gré gré, des immeubles. Le Moniteur d'hier publie la noie suivante Le ministre de la guerre a fait parvenir MM. F. Pauwels, directeurgénéral de la compa gnie générale de matériels de chemin de fer, et J. Hobindirecteur des établissements de Mo- lenbeek-Saint-Jean l'avis officiel de l'accepta tion de la soumission (déposée Anvers le 30 novembre dernier), par laquelle ils s'engagent exécuter les travaux concernant l'agrandis sement de la ville d'Anvers et la continuation des ouvrages de défenseraison de 4 p. c. de majoration sur les prix portés au tarif applicable l'entreprise en vertu du cahier des charges. La décision relative cette acceptation a été prise en conseil des ministres. Les contrats originaux ont clé signés An vers, hier, 5 courant. On nous rapporte le fait suivant que nous publions, quelque extrêmement extraordinaire qu'il puisse paraître Samedi soir, un grenadier en faction près du théâtre du Parc ramassa un roulean de pa pier qu'il s'empressa défaire remettre l'officier du poste. Quelques instants après, la personne qui avait laissé tomber ce rouleau sortait tout effarée du théâtre et allait s'informer aux alen tours si l'on n'avait rien trouvé. L'honnête gre nadier auquel elle s'était adressée la rassura en faisant connaître les circonstances de la trou vaille et du dépôt. Or, ce rouleau qui fut rendu au réclamant ne contenait pas moins, parait-il, de cent mille francs en billets de banque. Le soldat reçut pour toute récompense un franc cinquante centimes Ind Cour d'assises de la Flandre oeeldentale. Audience du 2 décembre. Le nommé Jacques Sliphout, âgé de 37 ans, garçon de café, né Amsterdam, ayant de meuré en dernier lieu Blankenberghecon vaincu d'avoir volontairameot mis le feu un appartement du pavillon du sieur Godderis, se trouvant sur la digue de mer Blankenberghe, a été condamné la peine capitale dont l'exé cution devra avoir lieu sur l'uDe des places pu bliques de la ville de Bruges. Do 4 Décembre an 7 Inclus. Rien n'est encore positivement arrêté au sujet du choix du plénipotentiaire qui représentera la Gran de-Bretagne au sein du Congrès. Lesnoms du lord John Russell, de lord Clerendon, de lord Granville et de lord Cowley sont mis en avant par les divers organes de la presse en même temps que celui de lord Palmerslon. Le Times qui s'est pronoucé d'abord très-résolument en faveur du

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2