Chronique politique.
Vi sinjgnsJ nr*
A Lcau, le vicaire offre Baens cinq francs, i Janquin
dix francs et Ilonninrk quinze francs, s'ils vrillent aller
voter avec le bulletin qu'il leur remet. A quoi l'électeur
surpris répliquai: mut» c'est trop, c'est .beaucoup trop.
(f>épositions 68,69, 71, 72, 73, 39,42, 44, 67,^4,5, 75,
48, S4, 8(i, et 87.) I "-f
Des électeurs de Halle-Boeycnhoven se disputent le
long delà roule, parce que les uns avaient reçu dix francs
et 1rs aulrrs huit francs.
L'argent constituait si peu des frais de voyage, qu'à
Campenliout, le soir de l'élection le voyage payé, des
cleeleiirs commandaient de la bière en s'écriant f urgent
donné doit être dépensé tout entier. (5lr déposition.) Du
sirur Mertens, de Mont aigu, est transporté gratis, il a un
dincr, une bonne bouteille, et une bonne pièce, il fait
éclater sa joie Weyenbcrg. Un jour d'élection est pour
lui un jour de fête, et le bonheur le trouble au point qu'il
dépose dans l'urne, au lieu d'un bulletin, une commande
de sabots (77* déposition.) L'argent donné constitue
si peu 1rs frais de roule, mais bien un lucre, un avantage
réel, qu'un électeur s'était acheté un pantalon avec les
dix francs qu'il avait reçus pour aller voter.- Il est-vrai
qu'il s'était contenté d'une croûc et d'un verre de bière.
{*7* déposition.)
L'argent donné ne constitue pas une indemnité puis
qu'on l'offre aux,, riches, comme ou docteur (L-nrard, de
Lcau, aux docteurs Hauk et Poplimontde Mnnlaigu, au
bourgmestre Michiels, de Keorbcrgcn au fermier Jans-
sens, de Tildonck, et beaucoup d'autres qui, ainsi (ju'il
résulte de l'enquête, n'en avaient pas besoin.
L'argent donné constituait si peu des frais do route,
que ceux-li mêmes qui n'allaient pas voter, recevaient
des pièces de cinq francs. (99* déposition.) Ne pouvant
pas avoir leur vote était-ce leur abstention qu'on obte
nait ainsi (La suite au prochain
La Chambre de» représentants a commencé
(a discussion générale du budget des voies et
moyens. Deux questions ont été agitées, celle
rie la taxe uniforme des lettres 10 centimes
et celle des tarifs de transport des marchandi
ses par chemin de fer.
M. Alp. Vandenpeereboom est revenu sur les
considérations qu'il avait présentées, dans les
sessions antérieures, au sujet de l'article 10 de
la loi de 11549 relative la réforme postale.
L'honorable membre persiste croire que le
moment de décréter la taxe uniforme est arri
vé il attendra le» déclaration» du gouverne-
ment avant de proposer un amendement en ce
ÉtuT «a
Une loi établissant des tarifs uniformes pour
le transport des marchandises sur le chemin de
fer de I Etat a été demandée par M. Vermeire.
Deux attirés orateurs, MM. Moncheur et H. l)u-
morlier, ont combattu l'honorable député de
Termonde. M. le ministre des travaux publics
a exposé diverses considérations d'où il résulte
qu'une loi comme celle que M. Vermeire récla
me, soulèverait actuellement les plus graves
difficultés.
Il y a patriotes de 1830 et patriotes de 1Î530,
somme il y a fagots et fagots. Demandez plutôt
la presse cléricale, elle établira de suite la dif
férence entre les bons et les mauvais, elle les
classera comme la meilleure cuisinière le ferait
des champignons. Il suffit même de lire un seul
journal vertueux pour être édifié sur les deux
qualités de l'espèce patriote. Ainsi, un fonction
naire, déjà réprimandé, a-t-il mérité un blâme
du ministère, et un blâme parlementaire pour
son indulgence envers certain petit frère, ne
touchez pas cet homme, s'écrie la presse ver
tueuse, ce6l un patriote de 1830, il est sacré.
M. Dumorlier. fait-il du gâchis la chambre,
c'est par droit de nai»*ance|, laissez-le divaguer,
il est patriote de 1830, et partant inviolable.
Quant M. de Theux, c'est le pape laïc, infail
lible et impeccable. Mais quand il s'agit de l'au
tre catégorie de patriotes de la même époque
il faut voir avec quel mépris on les traite: Sont-
ils dans l'opposition, on prend avec eux des
air» superbes sont-ils au gouvernement, ce sont
les hommes de mai-novembre, les représentants
des pavé» et des bûchers de Jemmapes, les
ministres de Sa Majesté l'Emeute; des hommes
sans foi, ni loi. M. Hogier, par exemple, n'est
pas un patriote de 1830 mais un citoyen d'Ar-
ras, un charlatan, un lâche, un homme du len
demain quia fui le péril et to'est arrivé que pour
recueillir les fruits de la victoire I.a reconnais
sance publique lui décerne-t-elle une récom
pense nationale. Fi donc! elle se trompe d'a
dresse, c'est M. Dumortier, le vrai patriote de
1830, qu'elle revient, et vite une souscription
va se remplir la manière,' sans doute, des
bulletins cléricaux de Louvain.
Jamais le distinguo jésuitique n'a reçu une
plus large applicalion que pour les patriotes de
1830. Et quand vous demandez la droite la
cause de celle différence de poids et de mesure,
elle répond comme les personnages de comédie
Ah nous c'est différent, Journal de Bruges.)
On écrit de Gand qu'une souscription est
ouverte dans cette ville pour la traduction en
flamand et la publication du remarquable rap
port fait par M. De Fré au nom de la commis
sion d'enquête sur les élections de Louvain Le
succès de celle souscription n'est pas douteux.
Observateur
Le bruit a couru depuis quelques jours que
la droite aurait engagé les quatre élus de Lou
vain donner leur démission, afin d'éviter l'effet
moral qui doit résulter de la discussion parle
mentaire du rapport de la commission d'enquê
te. line feuille cléricale, le Journal d'Anvers
dément ce bruit, en ajoutant qu'une pareille
conduite serait une lâcheté de la part de ses
amis politiques.
On lit dans Y Indépendance
Nous avons reçu ces jours-ci, tant de Lou
vain que des environs de cette ville, une série
de lettres signées par divers habitants de ces
localités et contenant des réclamations dirigées
contre l'exactitude des faits relatés dans le rap
port présenté par M. Defré au nom de la com
mission d'enquête.
Il suffit d'un simple coup d'oeil jeté sur
les lettres qui nous ont été adressées pour faire
la vérification matérielle que voici toutes sor
tent d'une seule et même officine, Louvain
possède sans doute, l'heure qu'il est, un grand
centre de correspondances qui fonctionne au
profit de tous ceux qui veulent bien prêter
leurs signatures aux protestations dirigées con
tre l'enquête par le parti cléricalet c'est évi
demment de là que viennent les missives dont
nous avons été honorés. Toutes sont en effet
d'écriture identique qu'elles viennent de Lou
vain ou des villages avoisinant la ville, une
seule et même plume les a écrites. Seules les
signatures sont différentes il n'y a pas même
jusqu'à la rédaction qui n'ait, dans toutes, un
singulier air de parenté.
C'est coup sûr plus qu'il n'en faut pour
ne nous inspirer qu'une médiocre confiance
Nous tenons, du reste, les lettres dont nous
parlons la disposition de tous ceux qui vou
draient s'assurer par eux-mêmes de l'identité
dont nous avons été frappés ce sont des piè
ces de conviction qui méritent bien qu'on les
conserve.
Du 8 Décembre an 10 Indus.
L'adhésion au Congrès est général. L'Angleterre,
notamment, a fait connaître son assentiment. Le
second plénipotentiaire de cette puissance sera, dit-
on lord Wodehouse, sous-secrétaire d'État au
ministère des affaires étrangères.
Il n'est pas vrai que les invitations destinées la
Sardaigoe, au gouvernement napolitain et au Pape
aient été retenues Paris, ainsi qu'on l'a prétendu
ce qui le prouve, c'est que la réponse du cabinet de
Turin est arrivée 4 Paris en même temps que celles
de la Prusse et de l'Angleterre.
Les gouvernements provisoires dé l'Italie et les
princes dépossédés plaideront leur cause devant le
congrès par notes et mémoires, sans préjudice de
l'appui que donnera aux gouvernements provisoires
le Piémont, qui n'abdiquera certainement pas alors sa
qualité de représentant de l'Italie. On parle même
déjà d'un mémoire de la duchesse de Parme.
La résolution de l'Angleterre de ne pas envoyer i
Paris le chef du Foreign-Offico paraît avoir été imi
tée par le cabinet de Vienne. Du moins, le Morning
Post affirme que le comte Rechberg, pas plus que
lord John Russell, ne vieadra représenter son gou
vernement au Congrès.
L'organe de lord Palmerston, en donnant cette
nouvelle, ajouteque l'Angleterre soutiendra, au con
seil des puissances, rétablissement d'un fort royau
me italien sous le sceptre d'un prince italien.
La question de la pro-régence de l'Italie centrale
paraît définitivement réglée. M. Buoncompagni pren
dra le litre de gouverneur général des provinces
liguées. Ce titre exclut toute idée d'union politique
et administrative entre la Toscane et les autres Etats
de l'Italie centrale il n'implique que la direction
des affaires militaires et diplomatiques des quatre
Etats. h' Opinions qui nous apprend ces détails, an
nonce aussi le prochain départ de M. Ricasoli pour
Florencét^vQ..) çr.tsi xsdtitsasti "VE iebxetit!!
Il était dans la destinée de M. Buoncompagni de
n'arriver au gouvernement de l'Italie centrale
qu'après une série de compromis qui a mis fin la
résistance de la Toscane. M. Ricasoli a tenu bon, et
l'administration intérieure de la Toscane restera
entièrement indépendante.
La lettro adressée par M. Mocquard, au nom de
l'Empereur, aux quatre marchands de Liverpool, est
reproduite sans commentaires, par la plupart des
journaux de Londres. Le Globe seul ajoute une
réflexion, c'est que a malgré ces assurances si agréa
bles, l'Angleterre ne sera complètement tranquille
quelorsque.se* incorrigibles libertés seront protégées
par une force défensive permanente, contre toute
espèce d'agression.
Le Times annonce que la peine de la bastonnade a
été supprimée dans la marine anglaise, sauf quelques
exceptions.
Le Daily-Nevoss'occupanl d'un fait ptiblié par le
Nord, dit qu'il n'est pas exact que l'Angleterre ait—
réclamé maintenant le paiement de sa dette l'Es
pagne, cause de la guerre du Maroc, puisque celte
réclamation date du temps où lord Malmesbury était
an Foreign-Office, et il ajoute que cette dette est, de
plus, reconnue par l'Espagne.
Le commandeur Maniscaleo, directeur général de
la police de Sicile, a été poignardé sur la place de la
cathédrale, côté de sa femme et de ses enfants.
L'assassin, qui était un homme bien vêtu, a'eat
échappé. La blessure est grave, mais peut-être pas
mortelle. On a craint que cet attentat ne fût suivi
d'un soulèvement. Mais la tranquillité n'a pas été
troublée.
Ét*t-civii d Ypbes, du 4 Décembre au 10 inclus.
Naissances. Sexe masculin 3, id. féminin 9, total 14.
Mariages. Eelbo Théophile-Charlesmaréchal-
ferrant, et Logie, Céline-Virginie, dentellière. Duflou
Jacques-Henri, tisserandet Bartier, Philomène-Cié-
mence, dentellière.
Décès. Braem, Pierre-Charles69 ans tisserandj
époux de Passchasia-Thérèse Behaegele, rue de Menin.
War\op, Marie-Thércse 67 ansreligieuserue
Weninck.Mahieu, Pierre-Léopold, 68 ans, journalier,
époux de Louise-Victoire Vanden Abeeele, rue de Menin.
Menu, Louis, 56 ans, marbrier, décédé Courtrai, le
2 Décembre 1859. Verhaeghe, Jean-Charles, 42 ans,
journalier, domicilié Poperinghe, époux de Colette Le-
fever, rue de Tourbout.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin t
Marché r'Vpres.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus
le 10 Décembre 1859. n,nnnii
NATURE
quantités
prix hoten
poids motin
dus
VSNBOM.
M
grains et denrees.
Kilogrammes.
cent kilogrammes.
l'hectolitre.
Froment
42,098
fr. 28 50
77 60
Seigle
4,628
92 19
71 90
Avoine
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440
91 02
44
Fois.
SIS
91 42
84 00
Eè»erole«
5,670
20 00
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Pomme» de terc
4,500
8 50
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