Chronique politique. v. nouvelles diverses. qui ont appartenu la bande des astomvteurt, organisée par le parti clérical, lors des élections du 14 juin dernier. Do li Décembre «a 17 Inclue. On écrit de Rome, le 4, qu'il vient d'être publié on concordat entre le Saint-Siège et le duché de Bade aemblahle 4 ceux contractés avec l'Autriche et le Wurtemberg. Noua avona par VAti*, des Nouvelles de New- York du a3 uovembre. Au point de vue politique ces nouvelles «ont peu importantes. L'agitation plus factice que réelle, provoquée par les agents du gou verneur Wise en Virginie, la auite de l'insurrec tion de Harper'a-Farry, commençait se calmer. L'exécution des condamnés n'est pas douteuse. Le gouvernement des Etats-Unis concentre de* troupes sur la frontière du Mexique. On croyait que le général Robles allait te déclarer pour le parti constitutionnel. Aux adhésions pour le Congrès, il faut ajouter celle de la Suède, qui est arrivée samedi d'Paris. Ou croit généralement que le* délibération* du Congrès seront restreintes aux afiairies de l'Italie centrale. Nous doutons que cette délimitation soit formellement arrêtéeet qu'en tout ca* il soit pos sible do t'y renfermer. Lea rois doivent tenir assurer la paix du monde en faisant disparaître les causes de litige. Déjà les puissances secondaires se disposent porter devsnt le tribunal européen leurs doléances et leurs justes prétentions. Les traités de i8i5 sont aujourd'hui déchirés. Il faut donc qu'un nouveau droit public et international remplace ce lui qei, vermoulu depuis longues années, tombe aujourd'hui complètement en ruines. La Suisse se préoccupe de quelques parties de la Savoie qu'elle regarde comme nécessaires s la conservation de sa neutralité. Le conseil fédéral de Berne vient de com muniquer aux gouvernements dont la place est mar quée an Congrès un long mémoire sur la position des provinces de Cheblaia et du Faocigny. Cette démarche de la Suisse est motivée par les appréhensions que le gouvernement de ce pays a dû coocevoir propos des bruits fort peu sérieux d'ail leurs, qui ont été répandus relativement la cession de la Savoie la Franc*. Le Journal do Drotdo publie l'analyse d'une pièce très-importante dan* la question du Congrès. Cette pièce est la dépêche du cabinet de Vieonequi accom pagnait les lettres de convocation. Le comte de Rechberg y déclare que l'instrument de paix de Zurich ayant modifié quelques dispositions essen tielles dea traités de 1815, le gouvernement autri chien a pensé queleCongrèsnouveau doit réunir tou tes lea puissances qui ont été parties k celui de Vien ne. S'il parait, ajoote-t-il, indispensable d'admet tre les plénipotentiaires de Rome, de la Sardaigne et des Deux-Siciiet, le respect que l'on doit au droit de* princes, impose également le devoir de ne pas discu ter des objets qui touchent h des questions vitales pour des souverains, sans entendre leurs représen tants. Ca sont donc les représentants des ducs de Parme, de Modène et de Toscane qui seront appelés aux délibérations. La premier ministre de François- Joseph s'en explique plus clairement encore quand il annonce qu'il faudra les convoquer aussitôt que ces pays »ront rentrés dans une situation normale garantissant leur indépendance complète, et qu'il fait remarquer que le rétablissement de* princes expulsés par des factions apparaît comme le pre mier but k atteindre, ainsi que la rétablissement fois, écumant de rage, il essaya l'abordage trois fois ses efforts vinrent se briser contre le feu meurtrier des ga lères musulmanes. Le malheureux, désespérant du succès de sa cause, rugissait comme un lion sur le pont de sa tartsne toute ruisselante d'un sang généreux. Après avoir en vsin eberché se faire tuer par les Toresil blasphé ma contre Dieu, et défia son tonnerre. Mais Dieu ne s'irrits pointet pour le punir, il le laissa vivre. Plût au ciel qu'il eût succombé le fer la main Il serait mort au milieu de sa gloire et de ses illusionsen prononçant un doux nom, et se serait affranchi pour toujours de l'existence misérable que lui préparaient sa défaite et sa confiance dans l'amour d'une femme. Lorsqu'il vit que la fortune le trahissait et qu'il ne lai restait plus aucune chance de vaincrequelque déses pérés que fussent ses efforts, il rassembla ceux de tes compagnons qui vivaient encore, et s'éloigoa sous toutes voiles vers la mer des Cyclades. j Le jour qui suivit cette nuit funeste éclaira une scène d'horreur que rendait eneore plus effrayante la nudité des rochers d'Armyros. Des cariavtes mutilés, qui surna geaient battus par le* vagues, au milieu des débris d'em- simultané de l'autorité du Pape sur les provinces insurgées, s Ce langage parfaitement clair met fin aux controverses engagées par divers journaux sur la question de savoir qui, des princes légitimes ou des gouvernement* actuels de l'Italie centrale, sera représenté dans le Congrès. Décidément, Napoléon III a été mystifié par les marchand* de Liverpool, et la mystification menace même de mal tourner pour ses auteurs. La société des avocats da Liverpool a découvert, dans ce fait de correspondance avec un souverain étranger un acte de trahison qu'elle vient de dénoncer aux poursuites de l'attorney général. Un des quatre négociants est un commis-voyageur en cotons. Voici le texte de la lettre adressée par eux Napoléon III Nous soussignés, demandons respectueusement Votre Majesté de nous informer de vos intentions au sujet de l'Angleterre. On comprend difficilement que l'empereur des Français ait répondu une lettre si laconique et si irrespectueuse. Les meetings en faveur de la cause pontificale se succèdent en Irlande. Dans le dernier, tenu Cork, M. John Hennesy a déclaré que s'il y avait quelque chose de plus que de la sympathie manifester, ils combattraient pour le Pape. Une crise ministérielle a éclaté la suite d'une séance orageuse du rabinet. Une altercation a eu lieu entre Fuad-Pacha et Riza-Pacha. Le premier a donné ta démission. Le Sultan refuao de l'accepter, mais il paraît impossible de rétablir l'union. Fuad reate opposé au percement de l'isthme de Suez. Le grand-vizir travaille aux réformes, mais sa combinaison pour retirer le papier-tnonoaie est en travée par l'insuffisance des ressources du trésor. On a établi une retenue générale de 10 k 3o p. c. sur les traitements des employés supérieurs et on va créer un impôt des patentes. On assure qu'une dépêche de Paris a annoncé la Porte le refus du gouvernement français de recevoir Véfy-Pacha comme ambassadeur. Il est aujourd'hui formellement décidé que chaque puissance invitée au Congrès s'y fera représenter par deux plénipotentiaires. On sait déjà que lord Wodehouse, sous-secrétaire d'Etat au département des affaires étran gères, assistera lord-Cowlcy dans la représentation de la Grande-Bretagne. Le Daily-Netcs publie propos du eboix et de la mission de lord Wodebouse un article dont on peut con clure que l'Angleterre proposera «u Congrès de se pro noncer sur le principe de la liberté commerciale. D'aprèa la feuille ministérielle, cette proposition serait faite dans l'intérét immédiat et spécial des relations commerciales de l'Angleterre avec les Etats d'Italie; mais si le principe de la liberté commerciale pouvait être décrété par le Congrès, avec un caractère exécutoire, les bons résultats d'une pareille déclaration ne tarderaient pas s'étendre toutes les nations. Le représentant de la Prusse sera chargé, dit-on, d'une mission analogue, le gouvernement prussien se proposant de saisir le Congrès de la question du droit maritime en temps de guerre, probablement en lui communiquant les récentes délibérations du commerce de Brème. Ainsi que nous avons déjà eu occasion de le dire, les gouvernements actuels de l'Italie centrale ne pourront participer officiellement aux délibérations les admettre dans le Congrès ce serait préjuger la question de leur reconnaissance comme états souverains. Mais ces gouver nements ne resteront pas, pour cela, inaclifs ils se fe ront représenter au Congrès par des mandataires offi cieux. Le choix du gouvernement toscan est déjà fixé sur M. Ridolfi. barcations, quelques avirons, des tronçons de mâts et des lambeaux de voiles, c'est tout ce qui restait d'une lutte si terrible la mort partout. Pour comble de malheur, Hassan, le capitan-pacha, qui n'envisageait pas la tentative de Stéphan comme une action méritoire, mais comme une insurrection envers le sultan son maître, venait d'offrir mille piastres celui qui lui rapporterait la téte du rebelle, afin do l'envoyer Constantinople orner l'entrée du sérail. Quelques jours seulement se sont écoulés depuis l'at taque des pirates maniotes, et déjà il n'existe aucun vestige de leur vaillance et de leurs revers. La mer a ouvert ses abîmes aux braves que la mort est venue sur prendre la menace la bouche et le sabre la main. C'est une tombe bien glorieuse que nul ne pourra profa ner. Le bruit de la vague qui se brise contre les ro cher* d'Armyros trouble seul le silence des solitudes ioniennes, et l'slcyon ose peine effleurer de son site l'humide linceul, tandis que les vaisseaux fuient au loin dans la crainte de voir surgir du sein des flots des spee- II est probable, pourtant, si M. de Cavour représente la Sardaigne, commo tout le fait supposer, que les gou vernements de l'Italie s'en rapporteront lui du soin de leurs intérêts, qui seront d'ailleurs vigoureusement dé fendus par l'Angleterre. Le Daily News affirme que la politique de l'Angleterre au Congrès sera basée sur l'an nexion. Nous voulons, dit-il, que l'Italie devicone un État réellement indépendant, capable de faire face l'un et l'autre de ses puissants voisins, sans avoir besoin de se jeter dans les bras de l'un des deux, et l'unique moyen d'arriver ce résultat, c'est de doter le Piémont et sa dy nastie de la force et de la grandeur qui leur sont nécessai res pour prendre cette position. Le Morning-Advertiser annonce qu'il y aura Lon dres, en janvier prochain, un meeting monstre de tous les catholiques résidant dans cette capitale, l'effet de convenir d'une adresse qui devra être présentée au Pape. En attendant, une autre assemblée sera tenue le 19 pour le même objet Nous sommes aujourd'hui sans nouvelles de l'Italie, si ce n'est que la Nazione de Florence annonce que le gou verneur général de la ligue, M. Buoncompagni, n'aura point de résidence fixe. Rien cet égard n'ayant été stipulé dans la convention, dit la feuille florentine, il résidera alternativement dans les diverses villes de la ligue. Il doit en être ainsi, en effet, puisque M. Buon compagni est un gouverneur sans gouvernement. Le Journal de Constantinople, du 29} novembre, an nonce que Fuad-Pacha, cédant la volonté du sultan, a repris son portefeuille, et que dès lors il ne peut plus être question de changements ministériels. Des lettres de Constantinople, du 7, annoncent que, le jeudi précédent, M. Thouvcnel a remis au Divan une Note demandant officiellement un firman qui autorise M. de Lesseps poursuivre l'entreprise du percement de l'isthme de Suez. Le conseil des ministres ottomans s'est réuni. Ls dis cussion s'est terminée par l'adoption d'une transaction consistant en référer aux puissances et les inviter s'entendre avec l'Angleterre. P. S. Le Times du 14 eonfirme que le gouvernement anglais se propose de deinanderau Parlement le vote d'un emprunt de dix millions de livres sterling destiné for tifier l'arsenal maritime. Un crime affreuxet qui est entouré de circon stances fort extraordinaires, aété découvert, samedi, six heure* du matin, l'une des barrières de Pari*. Une voiture de cultivateur, chargée d'une cin quantaine de paniers de pommes, et traînée par un chevalvenait de s'arrêter devant le bureau de l'oc troi de La Chapelle. Les employés étaient occupés an ce moment la visite d'une autre voiture 6t aussitôt leur examen terminé, ils montèrent aur les roues de la dernière, près de laquelle ne ae trouvait, leur grand* sur prise, aucun conducteur. En s'éclairant avec leurs lanternes ils découvrirent k l'intérieur un homme étendu sans mouvement ayant sa blouse relevée par dessus sa tête. Ils s'empressèrent de rebattre la blouse et ils virent que cet homme avait cessé de vivre il était couvert de sang; il avait eu le crâne brisé sur divers points l'aide d'un caillou qui a été retrouvé ensanglanté ses pieds, et de plus il portait sur la figure de nombreuses marques faites avec les ongle*. Ses bras et ses jambes étaient raides et froids aux extrémités, mais sa poitrine conservait encora un reste d» chaleur, ce qui semblait indiquer que la crime ne remontait pas pins de deux trois heures. A part la blouse relevée aur sa tête, ainsi qu« nous venons de le dire, on ne remarquait aucun au tre désordre dans ses vêtements; on a trouvé dans ses poches, qui ne paraissaient pas avoir été fouillées, une bourse renfermant une petite somme en mon naie de cuivre, suffisante pour lui permettre d'at- tres menaçants. Terreur pusillanime ils sont morts, et la mer est avare Depuis cette nuit fatale qui vit se briser tant de valeur, les vierges du Magne, comme jadis les Bacchantes, par courent la lueur des flambeaux le sommet des plus hautes montagnes, et demandent tous les échos un frère, Un père, un fiancé. Quelquefois aussi on voit errer la nuit sur les plages désertes des ombres inquiètes qui mêlent leurs lamentations au murmure des flots. Jeunes filles, retournez auprès des vieillards, et prenez le vêtement des veuves pleurez sur vos chastes amours pleurez sur la nudité de longues années de célibat Votre deuil doit survivre votre dooleur, il sera éternel. Allez, un jour viendra où les Turcs paieront largement la dette de sang qu'ils ont contractée envers cette malheureuse Grèce, objet de leurs cruautés un jour viendra où les mânes des paysans de la Tzaconie lâchement assassines, où les onfants du Taygèlc mitraillés pour ta défense de la patrie, trouveront des vengeurs. Des puissances alliées, émues enfin des plaintes de l'antique berceau de la liber té et des arts, viendront do l'Occident briser le croissant à'Lépante et Navarin. (La suite «u prochain n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2