EMPRUNT DE 25,000,000 DE FRANCS.
Conférence de M* Sleeckx.
Pour l'emprunt de 26 millions de la ville
de Bruxelles, on souscrit sans frais, chez
M. 8tbuye-De Brabardere, 30, rue S4 Jacques,
Ypres.
L'abondance des matières nous oblige re
mettre au prochain numéro, l'insertion d'un
article que notre correspondant de Pope-
ringhe vient de nous faire parvenir, et que
nous publierons Dimanche prochain.
VILLE DE BRUXELLES.
Quant au général Renard, il figure au premier rang
de nos illustrations militaires.
Le cabinet reconstitué la suite de dissentiments
sur lesquels nous n'avons pas nous étendre aujour
d'hui, peut se présenter devant les Chambres avec la
certitude d'y retrouver un appui solide, et un concours
la fois bienveillant et efficace pour la direction des
affaires du pays. Echo du Parlement).
Nous sommes heureux d'annoncer que la se
conde conférence flamande, publique et gratuite,
a été un second et légitime succès, grâce au talent
de l'orateur, au zèle das membres du Kunet et Let-
terkringet peut-être aussi quelques articles de
certains journaux, qui, tout en voulant mettre la
torche sous le boisseau, ont excité la curiosité du
public, qui a voulu juger par lui-même s'il était
bien vrai qu'on y enseignait des doctrines aussi
subversives que voulait bien l'insinuer le pieux
journal de la Porte do Cloître. Si c'est là ce qu'a
voulu ce saint organe, nous sommes tout tenté de
le remercier et de lui dire Encore un article
S. V. P.
Dans un exorde d'une adresse oratoire, qui
prouve que M.SIeeckx possède tous les secrets de
l'éloqueuce, l'orateur pose en fait que la liberté
engeodre la puissance, thème qu'il se propose de
prouver par le roman de Reinaert de Voe. Avant
d'analyser le roman, l'orateur fait un exposé
simple et lucide de cette époque de l'histoire litté
raire, qui commence on ne sait quand, mais qui
finit avec le 12* siècle. Durant cette époque les
poètes ne faisaient entendre qu'une note sur leur
lyre, c'était celle de la glorification de la noblesse;
et si parfois ils daignaient s'occuper delà bour
geoisie, c'était pour la ridiculiser ou pour lui faire
jouer des rôles vils et rampants; mais le plus
souvent ils n'en parlaient, prouvant ainsi leur
dédain par un blessant silence.
L'orateur trace un tableau succiuct de la situa-
lion littéraire des Flandres, comparée celle du
Brabanl. Les comtes de Flandres, sauf Louis de
Nevers, ne montraient aucune sympathie pour la
littérature nationale, parce qu'ils craignaient d'ac
tiver, en la favorisant, la soif de liberté qu'éprou
vait le peuple. Cependant, malgré cette situation
peu favorable, Reinaert de Foe voit le jour en
Flandres. Reinaert de Vorompt avec tous les
précédents littéraires au lieu de flatter la no
blesse, il fustige son orgueil et ses vices il con
naît les aspirations et les vertus dn peuple, il les
exalte, en un mot, il est l'expression la plus com
plète du peuple. Il nous serait impossible de
suivre l'orateur dans la narration simple et élé
gante qu'il a fait de la fable de Reinaertqu'il
nous suffise de dire qu'il a charmé son auditoire
par la finesse d'expression, la lucidité du raison
nement, la simplicité du récit et surtout parla
manière dont il a fait comprendre le but sérieux
de l'ouvrage.
M. Sleeckx a terminé par une magnifique péro
raison, dans laquelle il a démontré au peuple tout
ce que celui-ci doit aux hommes de la plume,
qui se consacrent pour lui, tout ce qu'il doit de
reconnaissance l'auteur inconnu de Reinaert
qui le premier a osé attaquer les iniquités des
grands; le dérèglement des mœurs, les abus de
toutes sortes; qui apprit au peuple penser,voir
par lui-même ce qu'il pouvait par ses propres
forces, en un mot chercher sa puissance dans la
liberté.
Ce court et très-incomplet résumé ne peut
donner qu'une bienjfaiblejidéejde cette belle con
férence, qui a laissé tous ceux, qui ont eu la
bonne pensée d'yjassister, les meilleurs souvenirs.
Nous saisissons cette occasion pour remercier,
au nom de ses nombreux auditeurs, le savant
et modeste professeur,(qui[nous a fait passer de si
délicieux moments, et, nous espérons que, mal
gré la longueur et les ennuis du voyage, il voudra
bien nous procurer encore l'occasion de l'entendre
et d'applaudir son beau talent.
Cet emprunt est divisé en 250,000 obligations de
100 francs chacune, portant intérêt annuel 5 pour
cent et remboursables en 66 années, au-dessus du pair
et avec primes au moyen de 264 tirages au sort tri
mestriels. Les tirages auront lieu les t5 Février, 15
Mai, 15 Août et 15 Novembre de chaque année, en
présence et sous la direction du Collège.
A chacun des 40 premiers tirages trimestriels, les
obligations seront remboursées
La 1* par 25,000 francs.
La 2° 2,000
Les 5° et 4* 1,000
Les 5' et 6" 500
Les 7e, 8*, 9* et 10e 250
Et les autres par 125
A chacun des 224 tirages suivants, les obligations
seront remboursées
La 1* par
La 2"
Les 5", 4* et 5*
Les 6", 7" et 8*
Les 9* et 10*
Et les autres par
12,500 francs.
2,000
500
225
200
115
Les obligations sont émises au cours de .95 francs
chacune, avec jouissance d'intérêt partir du 1' Jan
vier 1868.
Cette somme est payable comme il suit
20 francs en souscrivant
25 du 20 au 25 Janvier 1868, contre la remise
d'un titre provisoire au porteur
50 du 3 au 10 Février.
95 francs.
Le prix de 95 fr. payable aux termes sus-indiqués se
réduit par la jouissance du coupon fr. 94-76.
Néanmoins, les souscripteurs auront la faculté de
retarder le payement des derniers 50 francs jusqu'au 10
Septembre 1868, en bonifiant les intérêts raison de
4 p. c. l'an, par mois commencé dater du 10 de
chaque mois.
Les numéros des titres provisoires participeront aux
trois premiers tirages de l'année 1868.
Le premier tirage aura lieu le 15 février 1868.
La souscription sera ouverte Bruxelles, l'Hôtel-
de-ville et aux bureaux auxiliaires des recettes com
munales, rue des Sols, n° 16, et Nouveau-Marché-aux-
Grains, n°13. Elle aura lieu les 7, 8 et 9 Janvier
1868, de dix heures du matin trois heures du soir.
La souscription sera close dès que le nombre d'obli
gations sera de 200,000. La réduction, s'il y a lieu, se
fera sur le montant des souscriptions de la dernière
journée.
Le crédit et les ressources de la ville de Bruxelles
sont indiscutablt s donc sécurité complète du capital.
C'est le premier emprunt belge quatre tirages
donc augmentation du nombre des cbancks, augmenta
tion de la facilité de négociation, amélioration cer
taine de la cote.
En participant quarante tirages, ce qui équivaut
au remboursement du vingtième de la totalité de l'em
prunt, le souscripteur qui ne serait remboursé au 40*
tirage que par 125 francs, aurait encore pour dix ans,
son capital plus de 6 pour cent par an.
La ville de Bruxelles s'interdit, pendant cinq ans, la
vente des 50,000 obligations réservées. Elle s'interdit
également tout autre emprunt similaire. Ainsi, pen
dant cinq sns, nulle concurrence craindre, le marché
ne pouvant être chargé que des obligations prises par
les souscripteurs.
Le remboursement au minimum de 125 francs, pen
dant les dix années suivantes, équivaut pour les sous
cripteurs un placement annuel de
35 p. c. si l'obligation sort la 1" année.
»"/l o«P-c- - 1»
13 *ji p. c. la 5* n
11 '7ioo P- c* la 4'
9"/IMp. c. la 5-
'100
8 V, p. c.
7 7i„ P-c.
7 '7.00 P- c-
6 p. c.
6 36/ioo P" c-
5 7 p. c.
4'/p.c.
4 *u P- c.
4 7» P-c-
4 7A P-C-
4 p. c.
4 p. c.
la 6"
la 7"
la 8e
la 9'
la 10"
la fi
la 12"
la 13'
la 14e
la 15e
la 16*
la 17e
4 100 P-la 18°
4 7(i> P-c* la 19*
4 '/s p. c. la 20e
Il en résulte qu'en participant 80 tirages, pendant
lesquels on rembourse plus de 13 p. c. de l'emprunt
tout entier, on aura encore placé son argent au mini
mum de 4 1/5 p. c. par an, si l'obligation ne sort
qu'au 80e tirage et au minimum du taux de rembour
sement. En participant 64 tirages, on aura encore
placé son capital 4 1/2 p. c. l'an, si l'on sort au 64"
tirage.
Outre la souscription ouverte aux bureaux des re
cettes communales de la ville de Bruxelles, les 7, 8 et
9 Janvier 1868, on souscrit encore sans frais A Brux
elles chez MM. Jacobs Frères et C" (Banque de
l'Union), 57, rue du Marais en province, aux trois
succursales (Anvers, Nahur, Nivelles) et toutes les
agences de la Banque de l'Union.
Il sera bonifié 1/4 pour cent de commission aux
banquiers agents de change, commissionnaires en
fonds publics et changeurs, sur le montant des obliga
tions obtenues.
On souscrit dès présent, tan* aucune fraie
chez M. L. Desmarets, Ypres.
I I I li
Le résumé comparatif de la recette des chemins
de fer et télégraphes pour les huit premiers mois
de l'année, présente en faveur de 1867 pour les
themios de fer une augmentation de 1 ,286,9.31-4»
fr. et pour les télégraphes une augmentation de
fr. 56,942-82.
-1 a t n ir
On écrit de Courtrai La régence ne veut pas
des écoles soumises au régime de l'inspection of
ficielle. L'exemple est contagieux, paraît-il, car
les frères ignorantins entre les mains desquels
vient récemment d'être placée l'école des orphe
lins, dite du St-Esprit, établissement dépendant
des hospices, refusent également l'accès de cette
école l'inspecteur de renseignement. C'est
cet objet que se rapporte la lettre du gouverneur
dont le conseil commuoal doit s'être occupé dans
sa séance d'hier. Nous verrons quel sera le résultat
de la révolte des bons frères contre le régime des
lois.
On vient d'exhumer nn parchemin curieux^
qui renferme d'intéressants détails sur le traite
ment des bourreaux au dix-septième siècle. Ce
sont les registres de (a mairie d'Amiens, qui nous
apprennent quels étaient les avantages attachés
l'emploi d'exécuteur ou eergeant de la haute jus-
lice
60 écus par an, 25 sur le roi et 35 sur la
ville, payable de mois en mois, par avance.
En outre, de la ville, 5 aunes de drap d'A
miens pour lui faire une robe,et il a son logement
dans une maison qui appartient ladite ville.
Plus, on lui donne sur la maladrerie, par aumône,
Noël, un septier de blé, et; un autre septier
Pâques.
Lui est octroyé pour ses salaires
Pour fustiger une personne sous la courtine,
i5 sols.
Pour battre et fustiger une personne dans les
carrefours, 20 sois.
Pour mettre la corde au cou une personne
fustigée, compris la corde, 5 sols.
Pour marquer et flétrir, compris le feu,
5 sols.
Pour pendre et étrangler, 80 sols.
Pour dépendre le corps et rependre au champ
la justice ordinaire, y compris les cordes, 60
sols.
Pour couper un poing, 4o sols.
Pour trancher et couper la langue, 4o sols.
Pour trancher et couper la tête, 1 escu et 20
suis.
Pour mettre la teste en lieu éminent, porter
et pendre le corps hors la ville, 1 escu et 20 sols.
Pour rompre sur la roue, 1 escu et 4o sols.
S'il met après le patient en quatre quartiers
y porte les quartiers en divers lieux de la ville, il
a pareil salaire.
n Pour tenailler et verser du plomb fondu dans
les veines, 40 sols.
Pour écarteler, 1 escu et 40 sols.
Pour bouillir une personne en eau chaude,
vive ou étranglée, 1 escu et 20 sols.
Si le corps est, par après, consommé en cen
dres, n'en a pas plus grand salaire.
Pour chaque personne brûlée et consommée
en cendres, vive ou étranglée, 1 eacu 20 sols.