nouvelles diverses. Variétés. CONFÉRENCES INDUSTRIELLES Ils disent qu'ils ont dû exécuter ce travail pendant la mauvaise saison et dans une localité qui a un terri toire très-étenduet qu':ls espéraient que la rémuné ration accorder de ce chef par l'État serait en propor tion des peines qu'ils s'étaient données et que ce salaire ne se ferait pas atteodre. Votre commission demande qu'il soit fait droit ces réclamations dans le plus bref délai possible et, cette fin, vous propose, messieurs, de renvoyer celte pétition i MM. les ministres des finances et de l'intérieur. Ces conclusions sont adoptées. Ce sera la première fois, croyons-nous, que le gouvernement aura été appelé émettre son avis sur une pétition signée par un habitant de l'autre moode. Mais rien ne doit étonner quand on connaît M. Vao Reoynghe. Voulez-vous encore un exem ple, ouvrez de oouvean les Annales et examinez la conduite de notre repréaeotaot lors de la dis cussion snr les réformes militaires et le budget de la guerre. Après avoir systématiquement voté contre toutes les réformes proposées par le gou vernement même contre celles émanant de la sec tion centrale,que fait M. Van Renynghe? Croyez- vous qu'il vote contre le budget avec ses collègues de la droite? Pensez-vous qu'avec la gauche, il vote pour le budget ou, que ne voulant pas des ré formes proposées, tout en reconnaissant la néces sité de mainteoir une armée, il s'abstienne, et motivant soo abstention comme d'autres repré sentants ont fait Et bien non, M. Van Renynghe, avec le courage qui caractérise le lièvre, s'est pru demment éclipsé au moment du vote sur l'en semble du budget. Ses collègues de la droite, qui comptaient sur lui, eurent beau le chercher dans tous les coins et recoins du palais législatif, on ne parvint pas trouver le législateur fugitifJe le crois bieo, il était parti pour Poperinghe Mais quelle grave affaire pouvait donc ainsi dis traire M. Van Renynghe de ses savantes occupa tions législatives Outre le vif désir que le bourgmestre de Pope ringhe ressentait d'aller voir ses chers Pompiers, et MM. les boulangers qu'il a dernièrement traité d'aoe manière aussi charitable que paternelle, il devait se rendre en toute hâte, dit-on, VAbeele pour visiter l'emplacement qu'occupera le bureau et l'entrepôt des douanes qu'on construira la Station de cette localité. Cette nouvelle, nécessai rement fera beaucoup de plaisir aux Poperinghois. Ils y verront l'efficacité de la démarche maladroite que M. le bourgmestre a fait faire h quelques res pectables habitants de la ville, qui, l'avenir, ne s'y laissereieut plus prendre, croyons-nous. Il était également revenu ici pour voir par lui- même où en était le gaz... Car notre bourgmestre tient énormément ce que la ville de Poperinghe ■oit bien éclairée avant les prochaines élections. Mais prepos du gaz, il paraît que cette ques tion est quelque peu embrouillée ce qui fait que M. Van Reoynghe ne dort souvent que d'un œil. Fions avonsappria qu'il y a un honorable habitant d'Yprès, qui a encore un compte régler avec la ville et qui se propose de faire valoir certaines prétentions aussi justes que fondées. A plus tard cette affaire. M. Van Renynghe sentait encore le besoin de se consoler de la perte de ce fameux procès, dont Jeudi prochaio vous apprendrez l'histoire. Cette défaite humiliante pour le chef de notre admi nistration doit lui avoir coûté bien cher, car elle prouve que ce n'était pas sans motifs que nous nou9 plaignons de l'arbitraire qui pèse sur notre ville. Conr d'assise» de la Flandre occidentale. LISTE DES JCRtS APPARTENANT A L'ARHOSDISSEHENT JUDICIAIRE D'YPRES. i. De Brauwere, Emmanuel, officier pensionné, Ypres. a. Van Iaacker, Louis, échevin,à Cortemarck. 3. Surmont, Arthur, baron propriétaire, Voormezeele. 4. Van Wyndekens, Hector, receveur de la poste, i Waruêton. 5. De Gheus, Camille, propriétaire, Voorme zeele. 6. Hemeryck, Joseph, bourgmestre, i Corte marck. 7. Keingiaert de Gheluvelt, François, proprié taire et bourgmestre, Gheluvelt. 8. Pollie, Pierre, négociant, Warnêton. 9. Van Isacker, François,propriétaire,i^oog- lede. Une tentative de meurtres eu lien hier matin Montigny-sur-Sambre (Trieux). Félix-Etienne Dauvin, de Lonzée, près Gem- bloux, houilleur Montigoy, dans une querelle avec sa femme, Louise Bourdin, lui a asséué sur la tête deux violents coups de grattoir dents, vulgairement appelé razette, dont on se sert pour trier les pierres du charbon. Cette malheureuse est dans un état désespéré. Quant son mari il est venu se constituer lui- même prisonnier la gendarmerie de notre ville. Ces époux, fraîchement unis, vivaient en très- mauvaise intelligence, et des scènes de désordre se renouvelaient très-fréquemment dans leur mé nage. Nos lecteurs savent sans doute qu'il y a Lon dres une Ecole prophétique dont le docteur Com- ming est le chef suprême et visible. Or, cette école vient de prédire la fin du monde pour la présente année 1868. Voici, d'après les prophètes anglais, comment la chose se passera D'abord; le soleil et la lune refuseront net de nous éclairer puis les étoiles supprimeront éga lement leur service. Après cinq ou six jours passés dans ces insondables ténèbres, histoire de laisser l'humanité le temps de se repentir, un épouvantable craquement ébranlera notre planète, et patatras (es champs, les forêts, se mêlant en semble, ne formeront plus qu'une gigantesque bouillabaisse, dans laquelle disparaîtront jamais les hommes, les bêtes et les choses Les disciples de l'Ecole prophétique assurent que tous les grands événement9ont été prédits par les voyants. Ouvrez, disent-ils, le livre ^e l'Apo calypse, et vous verrez que le tremblemeot de terre dont il est fait mention n'est autre chose que la révolution de y3; l'éclipsé de soleil repré sente la mort de Louis XVI, et la lune teinte de sang, la fin tragique de Marie-Antoinette, et ainsi pour le reste. Il faut donc se rendre de telles preuves, et nul doute que l'année 1868 ne voie finir ce pauvre monde, où tout, d'ailleurs, commence se dé traquer. Nous n'avons plus qu'à nous couvrir la tête de cendres et songer notre salut. l'Epoque raconte une plaisanterie au gros sel qui m'a paru drôlement inventée. A la porte du cabiuet de l'un de nos ministres se tient ebaqoe jour un sapeur de planton. Ce sapeur allait tous les matins, et par permission spéciale dé jeuner la caserne. Or, le régiment auquel appartient ee planton vient de partir sous d'autres cieux et un autre sapeur est y^nu remplacer son collègue dans l'antichambre mi nistérielle. Seulement, comme celui-ci n'avait reçu aucune per mission de s'absenter, comme, d'un autre côté, aucune gamelle réparatrice ne se montrait l'horizon l'heure du déjeuner et qu'il crevait littéralement de faim, il s'est servi, pour quitter son poste, d'un stratagème conciliant, selon lui, l'instinct de la conservation avec le respect dû la discipline. Se dépouillant de son bonnet poil, de sa capote, de sou sabre et de sa giberne, afin d'attester sa venue, il plaça le tout avec art sur une chaise, et, au-dessus de ce catafalque improvisé, écrivit eu grosses lettres, avec un charbon Le sapeur a été mangé. dç m. le professeur Bergé. [Suite.) Dans toutes les applications de l'air aux arts indus triels, les phénomènes naturels, qui se passent autour de nous et que le vulgaire ne sait pas expliquer, sont dus il l'oxygène, l'azote n'intervient jamais c'est un être tout passif. Par exemple quand l'air attaque cer taines substances, corrode ou ronge les métaux, détruit les couleurs, blanchit les toiles, etc., c'est l'oxygène de l'air qui agit. Quand le vin ou la bière passe l'état de vinaigre, c'est l'oxygène de l'air qui agit quand une étoffe passée dans un bain de teinturo change de nuanee au contact de l'air, c'est toujours l'oxygène de l'air qui en est cause. Si l'air est irrespirable, s'il est impropre entretenir la combustion, c'est que l'oxy gène fait défaut. Nous venons de considérer l'air atmosphérique comme uniquement formé d'oxygène et d'azote c'est qu'en effet, ces gaz sont les principes essentiels de ce fluide, mais ils ne s'y rencontrent jamais seuls. On y trouve toujours de la vapeur d'eau en propor tions variables et un gaz nommé acide carbonique dont la quantité est toujours assez faible elle dépasse rarement un demi millième du volume de l'air. Acci dentellement Pair peut reufermer des substances étran gères sa nature, par exemple des gaz ou des va peurs provenant de la décomposition des matières organisées privées de vie, ou d'émanations volcaniques. Enfin l'air peut encore renfermer des miasmes. Nous allons jeter un coup-d'oeil sur ces différentes substances pour apprécier les inconvénients que leur présence peut avoir dans l'air. L'air renferme toujours de l'eau en vapeur elle s'y trouve même par les temps en ap parence les plus secs. Quand l'air vient se refroidir, la vapeur invisible qu'il contient se condence en for me de petites sphères ou vésicules creuses, qui pren nent le nom de brouillards, quand ce phénomène se passe la surface de la terre et celui de nuages quand il se produit une certaine élévation. Si le refroidisse ment de l'air est subit, il se produit de la rosée ou de la pluie, et si le refroidissement est considérable l'eau se solidifie il se forme alors de la neige ou de la grêle. Toute la quantité d'eau que l'air renferme est em pruntée la terre c'est de l'eau d'ivaporation. Les pluies sont parfois si fortes et de si longue durée qu'on pourrait se demander comment il est possible que toute cette masse d'eau provienne uniquement de l'évapora- tion. Mais cet étonnement cesse si l'on, réfléchit que l'évaporation de l'eau se fait toujours et qu'elle ne cesse que pendant les pluies abondantes. Pendant l'hiver la glace même s'évapore. Un mètre carré d'une surface liquide laisse évaporer un litre par vingt-quatre heures; d'où il résulte qu'un seul kilomètre carré de la surface de la mer produit chaque jour 1,000,000 de litres d'eau. Si l'on ajoute cela l'eau que la terre humide laisse exhaler, celle qui sort des végétaux par la trans piration et dont la proportion pour chaque arbra est d'environ 12 kilogrammes par vingt-quatre heures, si l'on y ajoute l'eau qui provient des nombreux êtres animés et qui pour l'homme est d'un kilogramme par jour, on sera surpris de cette addition et l'imagination sera alarmée de cet immense réservoir d'eau suspendu sur nos têtes. Cependant, telle est l'harmonie de la nature que cette immense nappe d'eau se réduit sans cesse parla condensation graduelle des vapeurs. Outre la vapeur d'eau il existe dans l'air des ma tières qui s'y trouvent mécaniquement entraînées. Vous avez tous remarqué qui si on laisse pénétrer un rayon direct de soleil, dans un appartement obscur, on voit au milieu de ce rayon, une foule de corpuscules qui s'agitent en tous sens. Ce sont des débris de ma tières organiques c'est de la poussière un grand état de division. La vapeur d'eau entraîne aussi avec elle des débris de matières en voie de putréfaction ce sont ces substances dissoutes dans l'air qu'on a désignées, depuis longtemps, sous le nom de miasmes ou d'émann- tions putrides, et qui paraissent proveair de la putré faction des végétaux sous l'influence d'une forte chaleur et d'une humidité constante. C'est principalement dans les contrées chaudes et humides, dans le voisinage des marais, des étangs et de toutes les eaux stagnantes, que l'air est le plus chargé de ces émanations délétères. On considère ces émanations comme la cause première des fièvres, des maladies contagieuses, de la fièvre jaune, de la peste, des épizooties, etc. Les côtes plates des mers, les étangs du Languedoc, les Marerames de Tos cane, les marais Pontins, les rivages d'Alexandretta, le delta du Nil, etc., nous offrent des exemples de ces malheureuses contrées exposées aux fièvres les plus pernicieuses. On a lieu de croire que les miasmes sont d'origine végétale, car les bords fiévreux des étangs sont couverts de plantes aquatiques en décomposition, et le nombre des animaux qui s'y trouvent mêlés est très-petit. Les terres vierges, soumises pour la première fois la culture, présentent l'action de l'atmosphère une foule de débris végétaux conservés l'abri du con tact de l'air, qui entrent alors en décomposition et ont des effets terribles sur la santé, ce dont les premiers américains ont eu particulièrement souffrir. Lorsque l'air est renfermé dans un espace limité où se trouvent réunis soit des hommes ou des animaux, soit des corps organisés privés de vie, ou lorsqu'il sert l'entretien de la combustion, la proportion de ses principes constituants ne sont plus les mêmes. L'oxy gène diminue et cette perle est compensée par un*

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2