m rite viagère
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
28e ANNÉE*
fO Hlai JSG8.
PARAISSANT IE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Clironlquc politique.
W >,ltO» Dimanche 4
LE PR06RËS
VIRES ACQCIRIT 6DND0.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligne ordiaaire
Idem Réclames idem.
Les lettres et paquets doivent être affranchis.
fr. 0,15"
0,30
Le Sénat français a commencé sa délibération
sur le projet de loi relatif la presse.
Comme on l'avait prévu, M. Disraeli a annoncé
la Chambre des communes qu'il avait donné
Vendredi sa démission, mais que la reine, le len
demain, en refusant d'accepter cette démission,
l'avait autorisé dissoudre la Chambre. Le chef
du cabinet a ajouté qu'en cooséquence il se propo
sait de faire en Novembre prochain,appel au corps
électoral nouvellement constitué. En attendant, il
ne s'opposera plus aux propositions de M. Glad
stone, qu'il considère comme adoptées implicite
ment toutes les trois par le vote qui a été émis sur
la première.
Celte déclaration ne faisait pas l'affaire de
M. Gladstone, qui tient obtenir une nouvelle
manifestation des sentiments de la Chambre. Il a
donc contesté 31. Disraeli le droit constitutionnel
<Je demander la reine la dissolution de la Cham
bre et il a insisté pour que celle-ci procédât au
vote des résolutions a et 3 de son programme, dé
clarant qu'à la suite de ce vote, il compte pré
senter la Chambre un projet de loi préliminaire
basé sur ses résolutions. La suite de la discussion
a été ajournée Jeudi.
Les discussions du parlement douanier occupent
beaucoup l'attentiou publique en Allemagne et
surtout Berlin. On est très-curieux de savoir
quel sort attend le projet d'adresse dont il est
question depuis quelques jours.
Ce projet présenté par des députés libéraux
du sud, lisons-nous, dans une correspondance
privée de Berlin, sous la date du a, porte jusqu'à
ce moment 79 signatures. Hier encore on assurait
que la fraction des conservateurs libres était con
traire toute adresse. Cependant il paraît que les
avis ont changé. Si comme on l'espère, uue en
tente s'opère entre les libéraux nationaux du nord
et du sud et les conservateurs libres, il se pourrait
qu'un projet d'adresse exprimant le désir d'une
par E.-M. de LYDEN.
III. (Suite.)
Elle s'attristait aussi pour son propre compte la
pauvre enfant n'allait plus avoir côté d'elle cette ten
dresse pleine de sollicitude qui, depuis le jour où la
mort l'avait faite orpheline, l'avait toujours protégée.
Ne manquerait-elle pas elle-même au vieillard si bien
habitué ses cajoleries, ses petits soins Elle hasarda
donc quelques observations mais sa tante y coupa
court en lui disant sèchement
Une petite fille comme toi n'a pas se préoccuper
des décisions de sa famille
Les choses s'arrangèrent en conséquence comme
l'avait décidé M. d'OHebec, avec l'assentiment de sa
femme.
Léonie qui avait rencontré dans ses patrons de vrais
amis, ne regrettait pas trop la maison de sa tante où
elle commençait trouver qu'on la traitait trop en
servante aussi prit-il résolument son parti, se disant
qu'après tout Honorine n'abandonnerait jamais son
père et serait auprès de lui au moindre danger, et moi
aussi ajouta-t-ellc. Au bout de trois mois la jeune
fille, part le chagrin que lui causait l'absence de son
union politique de tous les états allemands obtint
la majorité.
En attendant, la Gazette de la Croix se montre
peu favorable ce projet d'adresse, et elle en re
doute les conséquences. Les débats de l'adresse,
dit-elle, ne feront que rendre plus vive l'opposi
tion entre les tendances de l'Allemagne du sud et
celles de l'Allemagne du nord. Et poar parer
ce fâcheux résultat, elle conseille au parti conser
vateur, dans le cas où le parlement déciderait
qu'il sera voté une adresse, de présenter de son
côté un contre-projet, qui désarme les antipa
thies da sud, en écartant les causes de la défiance
et de la résistance de celui-ci. s
Les idées de tolérance religieuses seraient-elles
enfin sur le point de péoétrer en Suède, oà les
préjugés publics leur avaient jusqu'ici opposé uue
si insurmontable barrière? On est en droit de
l'espérer, en voyant que dans un grand meetiog
tenu ces jours derniers, Stockholm, les orateurs
ont exprimé, aux acclamations de l'assistance, les
vœux les plus éclairés en faveur des idées de tolé
rance, recommandant la représentation nationale
d'appliquer dans toutes ses conséquences le prin
cipe de la liberté de conscience.
Ypres, le 9 Mal.
Les listes de souscription au banquet du
17 Mai sont closes et irrévocablement arrê
tées. La commission locale a dû faire savoir
qu'elle ne pouvait plus admettre aucune nou
velle souscription et on le conçoit aisément;
le nombre des convives atteint déjà les cinq
cents et dans le nombre on remarque un grand
nombre de notabilités appartenant toutes
les opinions et toutes les parties du pays.
Nous citerons entre autres Messieurs les gou
verneurs Vrambout et comte de Baillet; MM.
les sénateurs baron de Rasse, comte d'Aspre-
mont-Lynden, vicomte Dubus, Cannart d'Ha-
giand'père, se félicitait de n'être plus chez monsieur
et madame d'Ollebec.
On verra qu'il n'en fut pas de même pour M. Haut-
tot. Honorine devait conduire son père Cany, mais
elle fut retenue par une légère indispositionet
M. d'Ollebec ne pouvant s'éloigner, le vieillard partit
seul. Il fut convenu que M. Uauttot s'installerait pro
visoirement, en attendant que ses enfants allassent
procéder son organisation. Le digne homme voyant
sa fille souffrante, voulait retarder son départ, mais
Honorine et son mari insistèrent vivement pour qu'il
n'en fût rien, et ce dans l'intérêt unique de la santé de
leur père, ce qu'ils disaient du moins.
Les deux ou trois premiers mois se passèrent bien
pour M. Ilauttot, qui, parfaitement bien accueilli par
ses voisins d'autrefois, ranimé par l'air vivifiant de la
campagne, et sous l'iniluencc heureuse de la saison
nouvelle, se sentait tout ragaillardi.
Il revit ses anciens ouvriers qui avaient gardé de lui
un excellent souvenir, son ancienne usine que son ac
quéreur s'empressa de lui faire visiter, et se trouva
tout d'abord très-bien de son changement.
Il n'était pas, il est vrai, très-bien logé, ni très-bien
servi; mais ce n'était qu'un mauvais moment passer,
puisque ses enfants devaient venir et que son installa-
lion n'était que provisoire.
Mais les mois s'écoulaient et Honorine ne fit pas le
male,FrédéricFortamp8,Sely* deLongchamps,
T'Kindt-De Naeyer MM. les représentants Jac-
quemyns,Kerckhove de Dentergbem. Lippens,
Ern. Vanden Peereboom, De Maere, Bricoult,
Jonet, baron De Macar et M. Rollin, ancien
ministre des travaux publics, plusieurs com
missaires d'arrondissement et bourgmestres
et un grand nombre de présidents de co
mices. Bref, celte fête promet d'être une des
plus brillantes de ce genre aussi nous appre
nons que l'Association agricole s'est entendu
avec l'autorité communale de notre ville pour
faire leurs hôtes une cordiale et brillante
réception.
On nous écrit de Neuve-Eglise que le fes
tival qui aura lieu le Lundi de la Pentecôte,
lr Juin prochain, sera des plus attrayant;
parmi les sociétés invitées cette féte une
douzaine ont déjà fait connaître leur adhésion.
Un arrêté royal du 3o Avril autorise l'expro-
priaiion par utilité publique des terrains néces
saires la première section d'une chausse'e pavée
destinée relier la commune de Gheluwe celle
de Dadizeele. Lea lois et règlements sur la police
du roulage sont rendues applicables la chaussée
précitée.
Chronique électorale.
A Anvers, les listes électorales ont été confec
tionnées de telle façon que Dimanche, 4 heures
de relevée, le comité de révision de l'Association
libérale avait fait remettre l'hôiel-de-ville 275
demandes d'inscription appuyées de toutes pièces,
et 83 demandes de radiation parfaitement justi
fiées soit 358 réclamations.
Et ce n'est pas tout. Lundi, 39 réclamations ont
été faites, et la régence a refusé de les recevoir en
prétextant que le délai légal était expiré.
voyage de Cany. Le médecin lui avait ordonné les eaux
de Vichy et elle avait dû, son grand regret, se priver
du bonheur de voir son père, par raison de santé.
Qe dernier argument était sans réplique pour
M. Hauttol et, tout en déplorant l'isolement dans le
quel' il se trouvait, le brave bomme approuva sa fille.
Soigne-toi bien avant tout, lui écrivait-il, quant
moi, je passerai bien ma saison comme je suis seule
ment dis ton mari qu'il m'envoie régulièrement ma
pension. Comme je vais t'embrasser mon retour
Comme je mu dédommagerai des baisers que tu mè
dois
Mais l'hiver arriva et M. Hauttot resta Cany. L'au
tomne s'était prolongé fort beau, le mois de décembre
était arrivé sans froids sérirux et, s'autorisant de l'or
donnance du médecin, M. d'Ollebec avait engagé son
beau-père prolonger son séjour la campagne, d'au
tant plus que le propriétaire ayant disposé des deux
chambres du cinquième, il devenait peu près impos
sible de le recevoir, quant présent. Mais Honorine
s'occupait de trouver un appartement plus vaste, et
dès qu'on serait organisé convenablement, on s'em
presserait de le faire revenir.
La vérité était que M. d'Ollebec avait donné lo
congé des deux chambres et que madame ne voulait
pas se priver de son petit salon sans compter que,
débarrassée du contiôle tacite de son père cl de Léonie,