Chronique politique.
nouvelles diverses.
et tous Tiendrez Lundi remplir tos devoirs
civiques.
Électeurs de la ville! Électeurs de la cam
pagne! unissez-vous; l'union fait la force!
Venez en grand nombre au scrutin; par vos
suffrages unanimes donnés aux candidats du
libéralisme, vous affirmerez de nouveau vos
principes de progrès et de civilisation et vous
maintiendrez notre arrondissement, la po
sition honorable et exceptionnelle que, grâce
vos lumières, il a su conquérir au milieu
de la Flandre cléricale et rétrograde.
Électeurs Lundi, 25!
On nous communique la circulaire sui
vante que l'honorable M. Van Merris vient
d'adresser aux électeurs du canton de Pope-
rioghe nous ne pouvons qu'applaudir celte
énergique protestation contre un système de
dénigrement et de calomnie, auquel nos
adversaires ont recours contre tout ce qu'il y
a d'honnête dans notre arrondissement. Nos
lecteurs remarqueront que M. Van Merris ex
prime son entière confiance dans le corps
électoral de Poperinghe et nous voudrions que
ses détracteurs nous disent qui peut le mieux
l'apprécier si ce n'est ceux au milieu desquels
il a passé toute son existence.
A Messieurs les Électeurs libéraux du canton
de Poperinghe.
Électeurs,
Voilà quatre ans que vous m'avez fait l'honneur
de me choisir pour voua représenter au Conseil
provincisl.
Je crois m'être acquitté de ce mandat votre
entière satisfaction. Dans la limite de mes forces,
j'ai défendu les intérêts généraux du pays comme
les intérêts particuliers du canton, sans jamais
faillir mes conviclioos politiques. Mais des ad
versaires, méconnaissant tout sentiment d'équité
et de loyauté, ne pouvant lutter avec succès sur le
terrain politique, ont voulu se venger de leur im
puissance, én ui'accablant des plus indigoes ou
trages.
Hebdomadairementmais toujours en procédant
par insinuations, le Code la main et de manière
échapper aux mailles de la loi pénale, on m'a
attaqué dans mes moeurs, calomnié dans mon
honneur,et ces outragea ont naturellement trouvé
place dans les pamphlets orduriera sortis de la
seotine cléricale.
Je ne m'abaisserai pas relever de pareilles tur
pitudes; il est des faits qui ne se disculeot pas et
je crois pouvoir m'en référer au verdiet que de
main, réunis souverainement dans vos comices,
vous êtes appelés rendre.' Ce verdict, je n'en
doute pas, me vengera de toutes les injures et de
toutes les calomoies qu'on a dirigées contre moi.
Electeurs, j'ai passé ma vie entière parmi vous;
mieux que d'autres vous me connaissez, et en re
nouvelant mon mandat, vous me donnerez une
De tous les feux on le devine
Le pompier est amateur,
Mais ce sont ceux de la cuisine
Dont il préfère l'odeur.
Tout en maniant sa sereingne,
Le pompier fait son chemin.
Le pompier de Poperinghe
Fut la Chambre un beau matin.
Qui dit pompier veut dire cuistre (sic)
Mais pas de règles sans exception
J'en connais un devenu ministre
De certaine nation.
Est-il mis la réforme
Il n'oublie pas son état
Il pompe encore pour la forme
Mais aux dépens de l'État
Tel est le compte rendu par la Patrie de
Bruges de la spteudide manifestation faite le
17 en l'honneur de notre concitoyen, par les
hommes les plus honorables venus Yprès,
nouvelle preuve de votre confiance, en même
temps que vous couvrirez de confusion ceux qui
m'ont si indignement outragé.
Veuillez agréer, Electeurs, les expressious de
mes seoliments d'estime et de dévouement.
Jules Van Merris dTdewalle,
Conseiller provincial.
Nous apprenons avec plaisir que la Chambre de
commerce de Namur vient d'adresser la Cham
bre de commerce d'Anvers, une lettre de félicita
tions su sujet de l'altitude prise par cette dernière,
dans l'affaire relative la statue de Léopold I'.
Nous félicitons notre tour notre Chambre de
commerce pour cet acte de patriotisme, qui sera
bien accueilli par nos populations.
-- [Organe de Namur.)
t 1
On assure qu'à la suite du décès de M. Gheldof,
M. de Kerchove-Delimon songerait produire sa
candidature pour le Sériât. M. Emile Delecourt
serait candidat des libéraux pour la Chambre
des représentants.
La lutte parlementaire entre le libre échange et
le système protectionniste a continué au corps lé
gislatif, mais, il faut bien le dire, si le légitime
intérêt qu'elle excite est ravivé de temps en temps
par le talent des orateurs, ce n'est pas la nou
veauté de leurs idées que ceux-ci doivent leurs
succès. Jusqu'ici la discussion n'a guère lait autre
chose que de rééditer, avec plus ou moins d'éclat,
les idées pour ou contre le libre échange, pour ou
contre le système protectionniste, qui ont fait,
depuis quarante ans, le fond de tous les débats
entre les économistes des deux écoles. L'étude des
faits et la manière de les mettre en lumière, c'est-
à-dire de les interprêter, a seule jeté jusqu'ici
quelque diversité dans celte grande bataille.
S'il faut en croire une correspondance pari
sienne du Nord, c'est bien réellement, comme on
l'avait dit, du côté de l'Italie que viennent les diffi
cultés qui retardent la solution des affaires de
Tunis. Le consul italien Tunis apporte les ob
stacles les plus sérieux au règlement de la con
vention. On a, dit-on, la preuve, ajoute la corres
pondance, que le cousul italien a donné son appui
des opérations financières entre le Bey et les
banquiers italiens, et qu'il voudrait que ces opé
rations fussent garanties par les arrangements
intervenir au même titre que les opérations régu
lières de i863 et i865. Le bey de Tunis aurait
écrit M.de Moustier qu'il ue pouvait sanctionner
les arrangements passés entre ses ministres et la
Fra nce avant que le gouvernement français ne se
fut mis d'accord avec l'Angleterre et l'Italie. De là
des conférences très-suivies entre MM. de Mous
tier, Nigra et lord Lyons.
Le bill de M. Gladstone sur l'Eglise d'Irlande a
subi hier au soir l'épreuve d'une première lecture
devant la Chambre des communes, épreuve qui
n'est, comme on sait, qu'une pure formalité.
L'épreuve sérieuse, celle de la seconde lecture,
a été fixée au 2$ de ce mois.
de toutes les provinces du pays. Nous pour
rions faire remarquer que l'œuvre poétique
est montée sur de grands pieds et que les
rimes sont aussi faciles que riches; mais
qu'importe la forme nos lecteurs admireront
le fond, ils riront de la rage bilieuse du jour
nal brugeoiscar les sots sont faits pour nos
menus plaisirs.
Te) est notre but en reproduisant ce
factum.
Un mot pourtant encore si dans ces der
niers temps un citoyen a mérité l'attention
pour avoir pompé avec succès.... l'argent de
malheureux petits rentiers, ce n'est pas celui
qui a quitté le pouvoir gratis et hilariter,
mais ce sont les financiers habiles qui ont
pompé toutes les économies de petits culti
vateurs, de petits propriétaires et de pauvres
servantes. La Patrie de Bruges est l'auxiliaire,
l'instrument de ces pompiers-làelle le
triste pompier.
La reine a reçu hier les évêques irlandaisqui lui
ont remis une adresse contre l'abolition de l'Eglise
établie en Irlande. La réponse de la reine, telle
que nous la transmet le télégraphe, est remar
quable par sa réserve, a J'ai institué, a dit S. M.
britannique, une commission qui examinera la
situation de l'Eglise d'Irlande. Sans doute le Par
lement, quand il sera parfaitement renseigné par
les travaux de la commission, adoptera des me
sures propres maintenir la vraie religion parmi
mon peuple, s
Reste savoir si la vraie religion ne peut se
maintenir qu'en s'appuyant sur l'Eglise établie,
les privilèges exorbitants dont elle jouit, et les
abus qui eu sont la suite. Cela ne paraît guèro
probable.
S=S^S"SBB^S
On écrit d'Alger, le 14 Mai: Une situation plus
gra ve se révèle depuis quarante-huit heures. Nous
en sommes aux assassinats.
Dans la nuit de Dimanche Lundi, il y en a eu
cinq, commis par des Arabes, et principalement
sur des enfants. Ce matin, on a trouvé, sur le bou
levard de l'Impératrice, un enfant de huit ans, que
sa mère avait envoyé hier soir porter entre sept
et huit heures, uu caban et un parapluie son
père, employé au chemin de fer. On l'a trouvé ce
matin avec le cou coupé.
Près de la synagogue, autre assassinat.
A Saiut-Eugène (annexe d'Alger), deux enfants
assassinés.
Près de la colonne Voirol, 5 kilomètres d'Al
ger, une femme assassinée sur la roule.
Aujourd'hui, une petite fille, en pleine rue Na
poléon, a eu les oreilles arrachées par un Arabe,
qui lui a volé ses boucles d'oreilles.
A midi, sur la place du Gouvernement, il y
avait une agitatiou indicible.
On sort armé, et les armuriers ont vendu au
jourd'hui une quantité de revolvers.
Samedi, la cour d'assises a condamné huit et
six ans de travaux forcés un Arabe et sa femme,
qui avaient mangé leur eufant sur le champ de
manœuvres.
La femme avouait mais elle se disculpait en
disant Moi mangé mouchacho de mi, macach
mouchachodes autres (J'ai mangé mon enfant,
et non pas l'enfant d'un autre.)
L'opinion publique s'est révélée aujourd'hui,
pour la première fois peut-être, Alger. Si un
nouvel attentat se produisit en ce moment, sur un
eofant surtout, on en est se demander ce qui
pourrait arriver.
Nous lisons assez fréquemment dans les jour
naux des relations d'actes superstitieux, surtout
l'approche de la conscription mais nous ne
nous rappelons pas avoir jamais rencontré encore
un trait de ce genre, qui attribue aux pattes de
taupes la vertu de conjurer le sort.
X..., rue de l'Hazewinde, Hazebrouck, jeune
conscrit de cette année, avait ouï dire par quelque
mauvais plaisant sans doute, qu'il suffisait de por
ter sur soi, au moment du tirage, une patte de
devant d'une taupe tuée le matin même du tirage
au sort, pour amener un bon numéro.
Dès la première heure, il se mit en campagne,
et réussit, après une longue chasse, prendre la
malheureuse bête qui devait par sa mort le racbe-
ter du service militaire. Singulière exonéra
tion.
Lorsqu'il fut en possession de sa capture, notre
homme se mit en devoir de couper deux pattes,
selon la prescription. Puis, se ravisant, il hésita,
ayant oublié de s'informer si ce devaient être la
patte de droite ou celle de gauche. Dana cette in
certitude, il ne trouva rien da mieux que d'em
porter les quatre pattes et de se présenter ainsi
devant l'urne. Avec la plus entière confiance, il y
mit la main et retira le n° 5a.
Le conscrit prétend que le numéro sera bon
d'aucuns disent qu'il sera mauvais, et ce, parce
qu'ayant emporté les quatre pattes de la taupe, il
avait autant de chances défavorables que favo
rables.
Le conseil de révision tranchera cette indécision,
sans égard pour la vertu de ce nouveau talisman.