Cantate-Otto.
nouvelles diverses.
A l'époque des élections, on ne parle plus
ni des démolisseurs des églises, ni des voleurs
des bourses on comprend que ces ritour
nelles ne produisent aucun effet. On cherche
au contraire faire croire que les députés
eléricaux, soumis réélection, ont fait adopter
les mesures libérales. combattues par
l'opposition le loup épiscopal se cache sous
la peau du mouton libéral dans l'espoir de
tromper le corps électoral.
Ne sont-ce pas là des signes du temps, des
indices certains du progrès des idées mo
dernes, et les cléricaux en proclamant, pour
séduire les populationsdes principes qu'ils
ont si longtemps regardés comme une peste
effroyable, ne rendent-ils pas un glorieux
mais légitime hommage ces idées mêmes
Toutefois, on peut se demander si celte
conversion est aussi réelle qu'apparente, et si
les évéques ne permettent pas leurs instru
ments de se moderniser momentanément, afin
de faire meilleure besogne politique, en vue
de la rigueur des temps C'est là une ques
tion dont l'avenir apportera la solution.
Quoiqu'il en soit, le parti clérical politique a
fait son temps il ne viendra plus au pouvoir
avec ses vieux principes, etlesjidées de progrès
et de civilisation, tout en respectant les idées
et les principes religieux, auront bientôt fait
la conquête de l'immense majorité des Belges.
Les travaux du canal de la Lys l'Yperlée
avancentnous ne dirons pas rapidement,
mais au moins sans interruption ces travaux
sont en voie d'exécution sur plusieurs points
la fois, notamment entre la Lys Comines
et la crête de partage vers Zonnebeke et
Hotlebeke; la plupart des écluses de celte
section sont près d'être terminées. L'une des
écluses qui relie le canal nouveau près du
bassin notre ancien canal est achevée, c'est
là un grand et important travail; on vient de
jeter les fondations de l'écluse et, pensons-
nous, du pont qui doit assurer le passage sur
la route d'Ypres Lille près du hameau de
S1 Éloi; pour exécuter ce travail sans inter
rompre la circulation, on a momentanément
détourné cette roule; enfin on vient de com
mencer les travaux de creusement la sortie
de la station etbientôt on s'occupera du grand
pont destiné au chemin de fer de Tbouroul
celui de Poperioghe et la route d'Ypres vers
cette dernière ville; en un mot, tout nous
permettrait d'espérer que le nouveau canal
pourrait être livré la circulation dans quioze
Agréez mes salutations distinguées.
DcposceL, notaire.
Que ditës-vous de ceci demanda l'ouvrière d'un
ton où perçait une nuance *J'ironie qui échappa au
commis en nouveautés.
Cinquante-quatre mille francs soupira machi
nalement celui-ci en couvant la précieuse lettre d'un
regard de convoitise.
Vous ne dites mot? reprit l'ouvrière en souriant
d'un air narquois.
A quand les noces, ma chère Amélie, ma bonne
Amélie, mon cœor, mon idole, ma vie s'écria impé
tueusement Agénor, en couvrant d'ardents baisers les
mains de la nouvelle héritière.
Nous verrons nous en reparlerons plus tard.
Amélie, je suis bon prince, je vous accorde six
semaines. C'est dit, n'est-ce pas dans six semaines, je
vous mène l'autel En attendant, je vais commander
de fines bottines mon cordonnier, un habit neuf
mon tailleur, et Cbapparl un festin pantagruélique,
moins que voos ne préfériez pour la fête les verts
gazons de l'île Saint-Ouen.
Je n'ai pas dit oui.
Quoi me refuseriez-vous quel obstacle im-
pré vu s'est donc élevé entre nous Est-ce que vous
dixhuit mois, si les déblais faire dans la
crête de partage de la vallée de la Lys et de
celle de l'Yperlée, ne donnaient lieu des
travaux immenses. La compagnie conces
sionnaire avait d'abord songé traverser cette
crête au moyen d'un tuunel; mais la nature
même du sol, qui est uu sable boulant, n'a
pas permis de donner suite ce projet il
faut donc y pratiquer une immense tranchée
ciel ouvert et une grande profondeur en
comparaison de laquelle la tranchée du chemin
de fer près du Moulin brûlé n'est qu'un
travail relativement minime.
Espérons que la compagnie poursuivra son
entreprise avec vigueur et que ce travail en
projet depuis si longtemps et que nos pères
ont rêvé pendant des siècles sans pouvoir l'ob
tenir, sera enfin réalisé, grâce aux progrès de
la science moderne, l'intervention efficace
du gouvernement et l'intelligente aetivilé de
la compagnie concessionnaire.
«SI P 91 CT
Les ouvriers occupés aux travaux de creu
sement du nouveau canal, au nord-est de
notre station, rencontrent de vastes maçon
neries des débris de voûtes, ils ont trouvé
aussi plusieurs pierres blanches sculptées qui
juxta-posées forment un grand blason fleur
delisé aux armes des rois de France. Ces
débris proviennent sans nul doute desouvrages
de défense commencés sous la direction de
Vauban, par ordre de Louis XIV, vers 16114,
cest-à-dire six ans environ après la prise de
notre ville par le roi de France (1678).
Le terrain dans lequel on creuse en ce
moment le lit du nouveau canal, a été occupé
par un grand ouvrage connu sous le nom de
Corne d Elverdinghe et il est probable que le
blason, style Louis XIV dont nous venons de
parler, a été placé au-dessus de la porte
d'entrée de cet ouvrage ou sur la porte de
lun des réduits qui en faisaient partie.
Le fort dit Corne d'Elverdinghe fut démoli
en 1746 par ordre de Louis XV, roi de France,
qui avait pris la ville d'Ypres en 1744, après
onze jours de siège. Les terrains de cet ou
vrage furent vendus au mois d'Avril 1782 en
même temps que ceux des autres dehors de la
place d'Ypres, en vertu des lettres patentes de
l'empereur Joseph II.
1 9 91 tmirn
M. Charles Otto a l'honneur de faire connaître
Messieurs les amateurs et artistes de cette ville
qui veulent bien lui prêter leur concours pour
l'exécution de sa cantate, que les répétitions sont
définitivement fixées au Mercredi de chaque se
maine, le soir, 8 '/s heures très-précises, dans la
grande salle de l'Aigle d'or. Si, par une circon-
ne m'aimez plus
Peut-être.
Je devine, Amélie, vous voulez rire un peu,
vous voulez m'alarmer et me faire douter de voire
amoor peine perdue, je crois en vous, j'y crois fer
mement.
Vous avez tort, dit froidement Amélie.
Et avant qu'Agénor, interdit, eût eu le temps de
lui demander l'explication de cette parole, la piqucusc
de bottines ouvrit la porte vitrée qui séparait le cabinet
noir de la mansarde et appela
Pierre I Pierre
Le paysan entra il était pèle, et ses yeux portaient
la trace de larmes récentes.
Que voulez-vous ma cousine demanda-t-il
d'une voix altérée, et pourquoi m'avez-vous appelé
Veox-tu me pardonner, mon cousin? demanda
l'ouvrière avec des larmes dans la voix.
On ne pardonne qu'aux coupables toi, tu es
pure, et je t'aime.
Merci, répondit l'ouvrière d'uno voix émue, et
maintenant, mon bon Pierre, mon fiancé, je suis prête
te suivre je n'ai plus rien qui me retienne ici.
Fiiancis Tesson.
fin.
atance indépendante de aa volonté, il oubliait de
faire convoquer l'un ou l'autre des exécutants, il
lea prie de vouloir regarder le préaent avia comme
tenant lien de convocation.
Nous apprenons avec plaisir que le fermier
Vsnden Broele, Désiré, de Boesinghe, a remporté
le a* prix avec le taureau do pur aang Durham
qu'il a exposé au coocoura qui vient d'avoir lieu
ii Bruxelles. Il y avait 35 concurrenta.
Le sieur Vanden Broele a obtenu avec le même
animal le i' prix au concours d'Ypres.
En l'absence de la musique du 10® régiment
de ligne, celle du corps des Sapeurs-Pompiers
exécutera Dimanche, 28 Juin 1868, de midi
une heure, au Jardiu public, les morceaux
suivants
1° Grande valse. GurtnerJ
2° Les Dragons de Villars. Maillart
3® Feldsignalen, valse. Herz.)
4® Les Enfants d'Ypres, pasrcdoubté. (De Wulf)
Programme de» morceaux qui seront exécutés, le
28 Juin 1868, 6 heures, au jardin de la
Société de la Concorde, par la musique du corps
des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M.
Ch. Otto.
1® Grande marche. (Gurtner.)
2® La Traviata. (Fan Gronitfgen.)
3® Feldsignalen, valse. (Herz.)
4* Airs nationaux et flamands. (Ch. Otto.)
5® Le Printemps, valse. (Gung'l.)
Nous apprenons qu'au grand tir la cible
qui a eu lieu Lille, Dimanche dr, Tournay et
Menin ont fait preuve d'une adresse peu com
mune. Le lr, le 3e et le 4e prix, d'une
valeur de 820 francs, ont été tirés par le déta
chement de Tournay le 2e, le 5e et le 6®, en
semble d'une valeur de 540 francs, par les
Sapeurs-Pompiers de Meuin.
Menin a obtenu en outre le prix de la plus
belle tenue militaire, consistant en une mé
daille d'or dfe 100 francs. Ce prix lui â:étë
décerné, par le jury militaire, l'unanimité.
Nous lisons dans la France:
On se rappelle qu'à la suite de la dernière expo
sition universelle, il s'éleva de nombreuses récla
mations au sujet des récompenses honorifiques
auxquelles les exposantset commissaires étrangers
pouvaient avoir dioit. Ces réclamations ont été
portées par les représentants des diverses puis-
sancesà la connaissance du gouvernement français,
et la commission a dû.se réunir de nouveau pour
combler les lacunes du premier travail.
On nous assure que très-prochainemeul le
Moniteur publiera le complément des distinc
tions honorifiques définitivement accordées aux
étrangers qui comptaieof, du reste, sur l'accom
plissement de promesses réitérées leur égard.
La Meuse annonce que le comité de l'Association
liégeoise pour l'abolition de la peine de mort se
propose de solliciter une audience du Roi pour
demander S. M. la grâce du sergent Fléron.
Dans l'affaire du sieur Gérard Schmit, magné
tiseur Bruxelles, poursuivi et condamné six
mois de prison, par défaut, pour exercice illégat
de l'art de guérir, le tribuual correctionnel de
Bruxelles a condamné un témoin ioo fr. d'a
mende pour refus de serment avec invocation de
la Divinité. Ce témoin est employé dans une admi
nistration publique.
Serait-ce «ous l'influence des chaleurs? Depuis
quelques jours on a constaté différentes tentatives
de suicide. Entre autres, dimanche dernier, un
anglais, ne pouvant sans doutese désaltérer malgré
de copieuses libations, s'est jeté dans les eaux du
Bassin. Il en a été retiré temps. Le soir, dans une
maison de la rue Jean Cassel, un soldat a tenté de
se pendre. La corde a été coupée a vaut que la
strangulation fut complète. Ce militaire a été mis
en lieu de sûreté la caserne, de Bruges