En conséquence M. Huysse-Van Isselstein, est proclamé président du Conseil provincial. Pourla place de vice-président, M. Van Outryve d'Ydewalle obtient 4o voix, sur 57 votants, M. Peers obtient a voix, M. de Meulenaere 3 voix. Il y avait 13 billets blancs. Ensuite MM. Vergtuwen et Opsomer sont élus secrétaires du Conseil provincial respectivement, par 4> et 43 voix aur 56 votants. 11 y avait n billets blancs. Ont été nommés secrétaires-suppléants, MM. de Crombrogge et Van Caloen. M. Buysse-Van Isselstein, en prenant place au fauteuil de la présidence, remercie le Conseil. M. Van Outryve d'Ydewalle, vice-président, remercie l'assemblée de la confiance qu'elle lui a donoée. M. Vergaovven, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séaoce. La rédaction de ce document est approuvée. Le Conseil se réunit en sections pour désigner les diverses commissions chargées d'examiner les questions soumises au Couseil. Si les fêtes de la Tuyndag soot un peu clair-semées, (je ne parle pas de celles orga nisées en l'honneur de la Famille Royale), en revanche il en est une qui par son caractère essentiellement artistique et sa brillante com position serapour les dilleltaoli de notre ville, une source de jouissances intimes et délicates je veux parler du grand concert vocal et instrumental donné par notre éminent compatriote M. De Wulf, le Dimanche, 2 Août, la Salle de Spectacle. Si nos informations soot exactes, nous pouvons annoncer dès aujourd'hui que cette fête musicale répondra pleinement aux exigences de jour en jour plus grandes des nombreux amateurs et artistes que nous comptons ici outre M. Ch. De Wulf, lui-même, dont le talent si sympathique et si original se fait toujours applaudir, uous y entendrons M',e Ilasselmantpremier sujet du théâtre de l'opéra de Varsovie; M. H. Warnolspremier ténor du théâtre national et professeur de déclamation lyrique au con servatoire royal de Bruxelles M. Colynsi professeur de violon au même conservatoire, et M. Fischer, fil», violoncelliste. La réputation de ces artistes, dont quelques uns sont pour nous danciennes et bonues connaissances, nous garantit le succès de ce concert pendant lequel notre excellente société chorale chan tera probablement les deux chœurs avec lesquels elle a l'intention de se présenter le 26 de ce mois, au concours de Namur. Nous croyons en outre que la soirée se terminera par un bal, et de celte manière nos jeunes gens auront l'occasion de plus en plus rare aujourd'hui, de se livrer aux plaisirs de la danse. Des listes de souscription seront présentées domicile et dans quelques jours nous espérons être même de publier les détails du pro gramme. Ne pouvant, lors de l'arrivée de la Famille Royale, me trouver en même temps au poste qu'on m'a confié et l'exécution de la cantate de M. Otto, je viens rendre compte de l'im pression que cette œuvre magnifique a pro duite sur moi la répétition générale de Mercredi dernier. Et d'abordje supplie M. Otto d'avoir compassion de ses exécutants et de lui-même surtout on souffre le mar tyre rien qu'à le voir, lui et ses 200 musiciens suer sang et eau dans celte atmosphère de quarante-cinq degrés, imprégnée de fumée de tabac et dire qu'à côté de la salle où ils s'échinent, se trouve une vaste cour où l'on respire l'aise un air des plus purs et où les amateurs, et ils sont nombreux, pourraient convenablement venir assister quelques répétitions. Cela dit, passons la cantate. Je n'examinerai pas en détail les différentes parties qui la composent je laisse ce soin une plume plus compétente que la mienne, et puis, il me semble qu'il y aurait une cer taine irrévérence de ma part déflorer une œuvre avant que l'Auguste Personnage auquel elle est destinée ne l'ait entendue. Je me coatenterai de dire que les compositeurs de cet ouvrage ont, mon avis, parfaitement saisi le caractère qu'ils devaient lui donner une cantate devait être ici un chant d'allé gresse que le peuple fait entendre au Roi pour saluer sa joyeuse eotrée, un hommage rendu la gracieuse compagne de notre bien-aimé Souverain, et une prière pour attirer les bénédictions du ciel sur notre belle patrie voilà ce que M. Albert de Noyelles a compris, et voilà ce qu'il a exprimé en vers admirables. Quant M. Otto, il s'est inspiré avec bonheur des nobles idées du poëte tout en respectant les données de la science, il a écrit une musique large, mélodieuse, facile et entièrement appropriée l'intelli gence des masses dont elle doit être la manifestation...., je m'arrête ici de peur de commettre une indiscrétion et je termine en priant M. Otto d'engager les instruments de cuivre se ménager un peu, de faire faire quelques répétitions partielles aux chanteurs, afin d'obtenir plus d'ensemble daDs les atta ques, et finalement de dégager ça et là les voix des sonorités de l'orchestresurtout dans la finale, dont je l'avoue, je n'ai pas compris une seule parole. Nominations. Par divers arrêtés royaux du 5 et du 7 de ce mois, sont nommés dans les différentes armes, savoir M™* Martizzi. qni se desséchait d'ennui sans avoir conscience de son mal. Quand elle n'était pas occupée au travail de sou bureau, qui n'était pas considérable, elle vaquait son ménage, puis elle prenait sa cou ture et s'asseyait devant une petite table placée i côté de la fenêtre. Son mari jouissait de la voir là, portée de sa voix et de son regard, non par tendressse, mais parce qu'il la sentait mieux sous sa dépendance. L'insipidité de cette existence où manquait absolu ment ce sentiment de la personnalité qui, en définitive, est la force, l'orgueil et le bonheur de tous, avait atté nué dans M"* Martizzi jusqu'à la grande joie de la ma ternité. Elle était mère d'une enfant qu'elle adorait de toute son âme mais dont la présence ne lui apportait que la sensation d'une douceur mélancolique Mm* Martizzi ne voyait dans sa fille qu'une ombre d'elle- même. La petite Élise craignait beaucoup son père. Cepen dant, dans sa première enfance, elle s'abandonnait - quelquefois devant lui toute la turbulence de son âge. Uo jour (elle avait de quatre cinq ans), elle l'impor tunait de sa joie bruyante. Il s'était impatienté, avait pris une petite baguette et l'avait fouettée. L'enfant avait pâli, c'était roidic et avait perdu connaissance. Depuis ce moment, sa gaieté avait commencé s'a paiser. Peu peu le caractère de sa mère avait com plètement dominé en elle. Elle était devenue une merveille de douceur, de soumission, d'assiduité i ses petits travaux. Elle ne paraissait plus animée que d'un seul sentiment, son idolâtrie pour sa mère. M"* Martizzi s'effraya de voir cet excès de sagesse dans une enfant de cet âge. Elle envoya sa fille l'é cole de la sœur qui servait d'institutrice dans le bourg. La petite fut grâcieuse et prévenante pour tout le monde mais jamais on ne put la décider prendre part aux jeux de ses compagnes. Dès que le signal de la récréation lui rendait sa liberté, elle accourait près de sa mère. Pauvre petite disait Mm* Martizzi, elle renchérit sur mon caractère paisible. Je l'ai rendue trop sage. C'était en effet de la sagesse portée la dernière puis sance. Quand on ente un rejeton sur un arbre de même espèce que lui, il produit des fruits d'une sa veur plus délicate ou plus prononcée que la souche mère. M™ Martizzi voyant que sa fille ne gagnait rien en animation joyeuse la fréquentation de l'école, et que les progrès de son instruction étaient beaucoup moins Dans le bataillon d'administration. Officiers d'administration de 3° classe. Le directeur de boulangerie de a" classe Magnel, attaché i l'hôpital de Gand. Les sous-directeurs d'hôpital de i* classe: Lallemand, dirigeant l'hôpital de Louvain; Vigne ron, dirigeant la boulangerie d'Ypres. Le sous-directeur d'hôpital de classe: Du- jardin, dirigeant l'infirmerie d'Ypres. Officier d'administration de 4* classe. L'ad judant sous-officier Decharaeux, do l'école de cavalerie. Dans rinfanterie. Capitaine de deuxième classe. Le capitaine de troisième classe Vanhuffelen, du ioe de ligne. Dans lu cavalerie. Colonel. Le lieuleuant colonel Burnell, du 3' régiment de lanciers, aide camp de S. A. K. le comte de Flandre. Sous-lieutenant. Le fmaréchal-des-logis- chef Depière, de l'école de cavalerie. Dimanche soir le nommé C. Reynaerl écangueurà Gheluvve, sortant d'un cabaretà Dadizeelea reçu sur la voie publique, trois coups de couteau, qui ont produit une abon dante effussion de sang. La viclime reste alitée Dadizeele, elle ne peut être trans portée. L'auteur de cette tentative d'assassi nat est connu. Dans la même soirée lesieur Arsène Buquoy, de Wulverioghem, a été saisi la poitrine par un individu qui était caché dans un fossé et qui lui a fait au front, l'aide d'un instru ment tranchant, une blessure qui ne présente pas de gravité. Lundi soir, un incendie a éclaté dans la ferme du sieur B. Saesen, Westrleteren. L'incendie a pris naissance dans une meule de paille que l'enfant du locataire a mise en feu en jouant avec des allumettes. La perte s'élève 1700 fr. pour le propriétaire et 150 fr. pour Saesen. Rien n'était assuré. Le 2 i Juillet, est le 37* anniversaire de l'inau guration du premier roi des Belges, Léopold I', fondateur de la dynastie. msa B (l n i» Le roi a signé l'arrêté que lui avait soumis le conseil des ministres et qui fait grâce au sergent Fléron. u e en <s-« Programme des morceaux d'harmonie qui seront exécutés, le 12 Juillet 1868, midiau Jardin publicpar la musique du 10" régimentsous la direction de M. fValhain. i* Ouverture d'Obéroo.[Ch.-M. VanWeber.) 2* Le Colibri, polka. Sellenik 3* Lucrèce Borgia, fantaisie. (Donizelli.) 4" Feldsigoaleri, valse. Stasny rapides que lorsque l'enfant étudiait sous sa direction, renonça s'en séparer. Elle eut donc maintenant tou jours pour vis-à-vis, la petite table de la fenêtre ce doux visage d'enfant. L'horizon réciproque de la mère et de la fille fut dans leurs yeux attendris, quand leurs regards ne se portaient pas involontairement sur eette grande tour de l'église dont l'ombre froide attristait même jusqu'aux roses de leur jardin. A mesure que les années avançaient, Mm" Martizzi acquérait une perception plus distincte de tout ce qui manquait son bonheur. Cependant elle n'aurait ja mais eu une complète révélation d'elle-même sans un événement inattendu. L'ordre providentiel le veut ainsi toute force comprimée, si peu énergique qu'elle soit, doit éclater un certain moment et rompre ses digues. Un soir des derniers jours de Juin de l'année 1848, le courrier de la poste qui apportait les lettres de Paris, devant être distribuées le lendemain, s'annonça comme d'ordinaire par un grand fracas de grelots et de coups de fouet seulement, les sons du cor qui s'y mêlaient souvent ne se firent pas entendre, et M"" Martizzi en fit la remarque. (La suite au prochain Emile Bosqcet.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2