28» ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE. L'ARRONDISSEMENT, te Juillet 1S69 PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. Programme des fêtes tel qu'il a été adopté par Leurs Majestés, pour leur joyeuse entrée dans la Tille d'Ypres, le 3 Août 1868. M' 1,149. Dimanche, LIPROGRÈS VIRES ACQ0IR1T ECNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS^: Annonces: la ligne ordinairefr. 0,15 Idem Réclames idem. 0,30 Les lettres ft paquets doivent être affranchis. Le Sénat français a ajourné sa délibération sur la loi qui approuve la convention passée entre le ministre de L'agriculture, du commerce et des travaux publics, et la compagnie des chemins de fer du raidi et du canal latéral de la Garonne, et il a adopté celle qui approuve la convention passée entre le même ministre et la compagnie du che min de fer de Vitré Fougères. Appelé, par suite du rapport de M. le premier président de Royer, sur la demande en autorisation des poursuites contre un sénateur, le Sénat a, conformément aux conclusions de ce rapport, adopté l'unanimité la question préalable. On dit qu'après la session, le ministre des financess'occupera de l'étude de certaines modifi cations demandées par l'enquête agricole et qui touchent au système de quelques impôts. Ces modifications, entraîneraient plusieurs change- ments dans l'organisation du ministère. Le Siicle dit ce matin, que la publication du décret qui convoque les électeurs de la deuxième circonscription du Jura a un sens nécessaire: elle implique que les élections générales n'auront pas lieu cette année. Le conseil d'Etat s'est réuni pour délibérer, ce qu'on assure, sur un projet de décret qui approuve r.;e convention passée entre le ministre de l'inté- rit-ur et la compagnie propriétaire du télégraphe sour-marin entre la France et l'Angleterre, l'effet de modifier le tarif actuel de la correspondance télégraphique; de ce dernier pays par la voie du réseau français. Le baron de Poussières, conseiller d'État, est le rapporteur de ce projet qui aura pour résultat une diminution de prix assez considérable dans la transmission des dépêches télégraphiques envoyées de France eu Angleterre et dans les pos sessions coloniales. On dit qu'un batailloD de grenadiers et un pelo ton des cent-gardes ont précédé Plombières l'arrivée de l'empereur. Si le fait est exact, ceque LE BUREAU »E POSTE DE SAINT-SYLVAIN. M. Martizzi ne répondait pas et regardait son adversaire avec un air de défi railleur et menaçant. D'ailleurs, si vous ne me croyez pas, reprit M. Jacques, vous avez ou autre moyen de vous venger dénoncez-moi Mais je suis innocente répétait son tour M"" Martizzi éperdue. Son mari ne l'éeoutait pas il répondait M. Jacques Vous dénoncer un proeès en adultère pour faire perdre ma femme, par un emprisonnement, son état et sa place. Vous ne me comprenez pas. Dénoncez-moi comme proscrit. Oui, vous dénoncer aujourd'hui pour que vous soyez gracié demain ou que, par quelque ruse, vous échappiez la justice non non Et elle, si clic vous savait vivant, elle aurait toujours l'esprit en éveil mais vous mort, clic se rendormira, comme le ehat, su coin du foyer. Ah vous^croycz que par ma mort vous allez acheter son amour nous ne sommes pas en mesore de vérifier aujour d'hui, il aurait cela de remarquable que ce serait, croyons-nous, la première fois qu'il se produit dans un voyage de l'empereur aux eaux. Naturellement ce bruit vrai ou faux, en a pro duit d'autres. Un journal se pose déjà notamment ce sujet la question suivante: Est-ce qu'on attendrait Plombières quelque visite souveraine? On a parlé, en effet, de celle du roi Léopold II. Il a été question aussi de l'arrivée du roi de» Pays- Bas, peu près la même époque. Or, s'il en était ainsi, force serait bien de reconnaître l'importance toute majeure de cette rencontre simultanée des trois souverains. La conclusion est juste mais le fait est-il exact Là est la question. Le cardinal de Schwarzenberg, archevêque de Prague, vient enfin de lancer son manifeste, depuis longtemps attendu, contre les lois confes sionnelles. Il se fait remarquer par une extiême violence de langage et porte, la suite de la signa ture de l'archevêque, celle de tous les évêques ses suffragants. Un nouveau cabinet a pu être enfin organisé Lisbonne. Une dépêche de cette ville nous en fait connaître la composition. Il a pour président 31. Sada Baudeira qui prend la porieféiWë de la guerre. Celui de l'intérieur est confié aux mains de l'évêque de Visen. Les autres ministres sont la justice, M. Pequito la marine, M. Lalino- Cœllo; aux travaux publics, M. Sé bas lia no Cal- heiros aux finances, M. Bento. Ypues, le 35 Juillet. ii h. 3o m. Arrivée de LL. MM,; revue de la Garde civique et de l'armée. ia h. LL. MM. descendront chez M. le séna teur baron Mazeman de Couthove. Son amour, que m'importe pas de balivernes je veux sa soumission et le respect de mes droits de mari et puis, est-ce que les femmes ne sont pas comme les animaux malfaisants elles aiment ceux qu'elles craignent. Etes-vous prêt? Je vous répète que vous ne sortirez pas d'ici vivant. Puisque ma mort vous accommode si bien don* nez vous la peine de l'obtenir tuez-moi. Il le fera si vous l'exaspérez sauvez-vous par la fenêtre, dit M™* Martizzi qui voyait que son mari, le fusil en main, s'apprêtait défendre le passage de la porte. Qu'il essaie s'écria M. Martizzi, et, avec cette agilité de mouvements et cette vigueur corporelle qui appartiennent presque tous les hommes qui habitent la campagne, même ceux qui se livrent quelque travail sédentaire, M. Martizzi se jeta sur son rival et l'empoigna violemment pour l'empêcher d'exécuter le conseil qui lui avait été donné. Une lutte s'engagea alors entre les deux hommes qui se prirent corps corps. Ils étaient soutenus tous deux moralement l'un par son prétendu droit de vengeance, l'autre par le sentiment de la justice de sa défense. Cependant, M. Jacques faiblissait, soit que sa force physique fût moins grande, soit qu'il fût paralysé par le dégoût qu'il éprouvait pour cette situation odieuse i h. 45 m. Visite l'église de S' Martin, h. i5 m, Exécution d'une cantate »nr la Grand'Place, paroles de M. Denoyelle, musique de M. Otto; défilé du cortège composé des auto rités et des sociétés de la ville d'Ypres et de l'ar rondissement. 3 10 h. Festival sur la Grand'Place, 3 4 h. Manœovres l'Ecole de cavalerie. 5 h. i5 m. Réception des autorités chez M. le sénateur baron Mazeman. 7 h. Banquet dans la grande salle des Halles. 9 h. 3o m. Promenade du Roi dans les prin cipales rues de la ville. Départ de LL. MM. Exposition des beaux-Arts Tprea. Celte exposition, d'un caractère entière ment spécial, puisque on n'y admet que les œuvres des artistes nés ou demeurant dans l'arrondissement d'Ypres, sera couronnée du succès le plus complet. Il suffit de mentionner le concours des Yerboeckhoven, {Bossuet, Fiers, Roffiaen, Bôhm, Ceriez, Delbeke, eofin de toute la phalange artistique, qui fait la gloire de notre ville et de notre contrée, pour faire comprendre l'immense effet, que doit produire cette exhibition. Nous félicitons les membres du Cercle littéraire et artistique, de cette heureuse initiative, ainsi que l'admi nistration communale d'Ypres d'avoir donné tout son appui celle entreprise. Espérons que celte fêle artistique donnera ici un nouvel élan l'aptitude exceptionnelle de nos com patriotes pour la culture des beaux-arts et qu'elle contribuera développer le goût du beau chez nos concitoyens. On nous prie de publier, dans notre nu méro de ce jour, le règlement d'ordre inté rieur de l'exposition. Nous le ferons d autant où son imprudence l'avait entraîné. Voyant qu'il allait succomber, la pauvre femme, seul témoin de ce com bat, s'efforça de lui venir en aide et de le dégager de l'étreinte brutale de son mari. Prends garde toi, dit M. Martizzi, en lui en voyant son coude sous la hanche. Je ne le crains pas. S'il se sauve par la fenêtre, je jette ta fille après lui. Maintenant retiens le bien, ajouta—t-il, en lui poussant M. Jacques dans les bras. Mais ma fille, c'est la tienne Elle, elle me hait comme loi je vous connais toutes deux. Et, pour prouver que ce n'était pas une menace vainc, il alla prendre dans la chambre voisine la petite Elise qui dormait dans son lit. Sauvez-vous dit M"" Martizxi a M. Jacques je défendrai mon enfant. L'instinct lui fit voir rapidement le seul moyen de salut. 11 enjamba la fenêtre, s'accrocha l'espalier en s'efiorçant de gagner le faite du mur de clôture qui séparait le jardin de la rue, et qu'il se proposai' de descendre de l'autre côté. Mais peut-être Icspaliei ne lui offrait paS un soutien assez solide, ou son sangfioid fut troublé par les cris qui partaient de la eliambie, toujours est-il que M. Jacnues se laissa tomber avie

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1