Comme dans toutes nos fêtes et cérémonies publiques
la musique des Pompiers était son poste et a fait en
tendre quelques jolis morceaux de son riche répertoire;
puis les élèves des cours de musique ont chanté deux
chœurs charmants et les ont chantés de manière en
lever les suffrages de l'assemblée.
M. Meyer, professeur de 6* latine, avait été chargé
de prononcer le discours d'usage, il s'est fort bien ac
quitté de cette mission. Allemand d'originemais
belge d'adoption et de cœur, l'auteur avait choisi pour
son discours un sujet fort en rapport avec sa position
personnelle. Les colonies flamandes en Allemagne.
Ce sujet si intéressant pour nous, a été fort bien
traité, plus d'une fois le nom de la ville d'Yprcs a été
mis en relief. Le discours était bien écrit, bien agencé,
bieo pensé, et révèle chez son auteur des connaissances
historiques sérieuses il mériterait d'être placé dans
les annales d'une société savante.
Puis a commencé la distribution des prix. De petits
et gentils enfants dont une joie naïve colorait les char
mants visages et après eux des jeuoes gens, qui bientôt
seront des hommes faits et de bons citoyens, sont
venus recevoir des mains des autorités les récompenses
méritées par leur travail et leur conduite. Plusieurs
d'entre eux ont fait une riche moisson de couronnes et
de prix. Citer leurs noms ici serait chose impossible,
d'ailleurs le livret les donne tous et ce livret est dans
toutes les mains disons cependant que M. Alphonse
Diegerick a été 12 fois nommé et que le prix d'honneur
consistant en une belle médaille aux armes de la ville,
lui a été remise aux applaudissements de l'assemblée
entière par M. Alph. Vanden Peereboom, notre ancien
bourgmestre.
Les élèves ont été reconduits au collège par les auto
rités et par les professeurs et régents. M. Van Heule,
avant de quitter l'établissement et d'ouvrir l'ère si
désirée des vacances, a adressé aux jeunes gens des
paroles pleines de tact et qui partaient du cœur. Ces
paroles et la présence d'un nombreux public composé
de personnages honorables et distingués la cérémonie
de la distribution des prix témoignent du vif intérêt
que l'administration et le public éclairé portent nos
établissements d'enseignement moyen et au corps pro
fessoral si dévoué, si digne et si capable qui y est
attaché. Le soir, la plupart des rues et places de la
ville étaient illuminées en l'honneur des élèves
lauréats.
Un dernier détail, détail intime, affaire de famille
avant de se séparer, les autorités et les membres du
corps professoral ont adressé M. Navez, professeur de
mathématiques su collège, l'expression de leurs una
nimes et affectueux regrets. H. Navez est attaché au
collège d'Ypres depuis 1824, il a soutenu cet établisse
ment dans les moments les plus difficiles presque
tous les hommes qui dirigent aujourd'hui k Ypres, les
affaires publiques, ont été ses élèves, et c'est aux an
ciens professeurs de notre collège que la ville et l'ar
rondissement doivent la génération éclairée et libérale
actuellecomme on devra bientôt aux professeurs
plus jeunes les administrateurs auxquels seront confiés
plus tard les intérêts publics.
Aujourd'hui, après une longue et honorable carrière,
M. Navez a témoigné le désir de rentrer dans la vie
privée les instances les plus vives n'ont pu le déter
miner 4 modifier sa résolution, il a sollicité la pension
qu'il a si bien méritée. L'estime et l'affection de tous
l'accompagnent dans sa retraite et la croix d'honneur
qu'il porte si dignement depuis plusieurs années, est
la juste récompense de sa belle carrière professorale et
des long3 et bons services qu'il a rendus.
L'ovation faite, Jeudi, k l'honorable M. Navez, par
ses anciens chefs et par ses anciens collaborateurs, est
un acte de reconnaissance auquel la ville entière
applaudira.
Exrasinai aca Bescx-Arti
organisée par le Cerele artistique
et littéraire.
L'Exposition a continué être visitée
par notre population et par les nombreux
étrangers que nos fêtes ont attiré en notre
ville. Une plums plus exercée, plus com
pétente que la nôtre appréciera, espérons-le,
les œuvres exposées constatons cependant
que l'affluence des visiteurs prouve combien
nos populations riches et pauvres aiment et
les œuvres d'art et leurs compatriotes artistes
qui par leur talent jettent un vif éclat sur les
villes et communes flamandes qui les ont vu
naître.
Ces sentiments ne sont du reste pas pla
toniques et stériles. De nombreux billets de
la tombola sont déjà détachés de leur souche.
M. J. Van Merris en a pris 100 lui seul
et la commission du Cercle vient d'acheter
pour être répartis par la voie du sort, plu
sieurs tableaux et entr'aulres un charmant
Bossuet.
La Société des Beaux-Arts a acquis pour
le musée communal, plusieurs œuvres d'art,
un fort joli paysage de M. Aug. Bôhm et un
tableau de M. Domicenl cette société se
propose d'acheter d'autres œuvres encore,
nous assure-t-on.
M. Ceriez a vendu aussi trois jolies toiles,
l'une M. le sénateur Mazeman, une autre
M. Alph. Vanden Peereboom, et une troi
sième M. le chevalier De Stuers. M. le
sénateur Mazeman a acheté en outre le beau
tableau de M. De Coninck.
Diverses acquisitions ont encore été faites,
nous dit-on, mais nous ne sommes pas suffi
samment renseignés pour indiquer les œuvres
achetées et les noms des acquéreurs. Espé
rons que d'autres personnes profiteront en
core de l'occasion qui leur est offerte pour
enrichir leurs collections artistiques.
Le tir donné le 2e Dimanche de la Ker
messe et le lendemain a été fort brillant,
244 archers s'étaient fait inscrire.
Ce tir a fourni nos amateurs une occasion
nouvelle de prouver que les sentiments de
confraternité qui unissaient les membres de
nos vieilles ghildes n'ont pas cessé d'exister
de nos jours.
Les oiseaux d'honneur ont été abattus,
savoir
l'oiseau n* i, par M. B. Smagghe, de Wervicq.
n* 2, par M. Van Zieleghem, de la société
S1 Sébastien de Menin.
a n* 3, par M. Delbecque, de la société S'
Sébastien de Vlamerlinghe.
n* 4, par M. Ducaju, d'Alost.
n* 5, cet oiseau n'a paséléabattu le i* jour.
Le Lundi matin les oiseaux d'honneur
abattus le dimanche ont été remplacés par
d'autres mais d'une valeur moindre.
Ces oiseaux ont été abattus:
l'oiseau n* x, par M. Mahieu, de la société royale
S' Sébastien Bruges.
n* a, par M. Bartier, de Voormezeele.
n" 3, parM.Debrabandere,deVVevelghem.
n* 4, par M. Doom, de Voormezeele.
n* 5, par M. Doutreligne, de la société du
Prince, Tourcoing.
Les médailles d'honneur ont été décernées
pour les sociétés étrangères, savoir
Prix deloignement la société de Dun-
kerque.
Prix de nombre la société d'Armentières.
Pour les sociétés belges
Prix d'éloignement la société S1 Sébas
tien, de Gand.
Prix do nombre la société S1 Sébastieo,
de Poperinghe.
Une médaille de nombre a été également
décernée la société royale de S' Sébastieo,
de Bruges.
Nous regrettons que les diverses sociétés
qui ont organisé des concours pendant nos
dernières fêtes, ne nous aient pas fait par
venir les noms des personnes qui ont rem
porté des prix, ainsi que les notes et détails
qu'il leur eut été agréable de voir publier.
Ces renseignements nous faisant défaut,
nous nous trouvons dans l'impossibilité de
rendre compte de ces divers concours.
M. Lebon, directeur de la Société générale
d'exploitation des chemins de fer, adresse la
lettre suivante l'Indépendance
«Je viens de liredans voireestimablejournal un
fait divers, extrait de la Vérité de Tournai, rela
tant uo prétendu danger qu'aurait couru, Lundi
dernier, le train voyal, la hauteur de la station
de Comines. Permettez-moi d'user de vos colonnes
pour donner k ce récit le démenti le plus formel.
Le voyage royal s'est accompli dans toutes les
-conditions de régularité et de sécurité désirable*
et aucun incideut n'a pu même donner prétexte
cette absurde histoire qui doit être évidemment
l'œuvre de quelque malveillant.
A Uletsieurs les artistes et amateurs qui ont
concouru l exécution de ma cantate.
Messieurs,
Je n'ai pas trouvé l'occasion de vous témoigner
personnellement toute ma reconnaissance pour le
concours si bienveillant et si généreux que vous
m'avez prêté. C'est votre dévouement et votre
talent qui m'ont permis de mener I bonne hn, en
si peu de temps, uue œuvre réputée impossible
dans les conditions que les circonstances nous im
posaient.
Sj Majesté le Roi a bien voulu m'adresser les
compliments les plus flatteurs. Voua avez, Mes
sieurs une bien large part dans ces précieux
témoignages.
Pour moi, Messieurs, je vous garderai toute ma
vie la plus vive reconnaissance.
CH. BREYNE.
Yprea, 8 Août «868.
Dimanche prochain, 16 Août, aura lieu
la Société de la Concorde, extra-muro», un
Concert extraordinaire donné par la musique
du 10e régiment, sous l'habile direction de
M. Walhain un feu d'artifice sera tiré pen
dant l'exécution du pot-pourri de Strauss.
Une lettre adressée d'Oatende VÉcho du
Luxembourg donne de douloureux détails sur
l'état de santé du prince royal.
Nous avons nous-mêmes annonce et le Moni
teur a confirmé cette nouvelle que le séjour
d'Oatende n'avait pas exercé sur le jeune prince
la bienfaisante influence que l'on espérait, et
qu'après une conaullation des médecins, le royal
enfant avait été ramené Laeken.
Ces faits indiquaient suffisamment que l'amélio
ration que l'on attendait de l'air de la mer ne
s'était pas réalisée. Mais le correspondant de la
feuille luxembourgeoise parle d'une aggravation
considérable. Nous espérons qu'il y a 14 de l'exa
gération, mais nous voudrioos que des renseigne
ments authentiques vinssent nous rassurer.
Le paya entier fait des vœux pour la guérison
de S. A. R. le duc de Brabant; il prend k la santé
de l'héritier présomptif de la couronne un trop
vif intérêt pour qu'on le laisse k ce sujet dans
l'ignorance, pour qu'on le livre la merci de tous
les bruits même les plua inexacts et les plus erro
nés. Il serait désirable que jusqu'au jour où l'on
pourra proclamer le complet rétabliasement du
malade, des bullelinaofficielséclairasaenl de tempa
eu temps le public sur les phases de la guérison et
dissipassent les inquiétudes et les émotions qui
renaissent k chaque instant. [Indépendance
Par arrêté royal du 9 Août, sont nommes con
seillers k la cour d'appel séant k Gand, en rempla
cement des sieurs Verbaere et Vande Velde
démissionnaires
1* Le sieur Coevoet, substitut du procureur
général prés la même cour
2* Le sieur Lelièvre, président du tribunal de
première instance séant k Gand.
On lit dans la Gazette de Mont
CATASTROPHE DE SAINTE-HENRIETTE.
Celte épouvantable catastrophe a causé en notre
ville et dans tout le Borinage la plua pénible im
pression.
Nous évaluions hier le chiffre des morts 5i.
Nous étions, hélas, encore au-dessous de la vérité.
Le chiffre réel est 54, noua le savons de source
certaine.