recette légitime puisqu'elle est la rémuné
ration d'ua service.
Pourquoi s'exposer tarir une source de
revenus qui peut s'accroître, et se voir
obligé de remplacer ce revenu par l'impôt
payé par ceux-mémes qui n'usent pas du
chemin de fer.
Nous ne pouvons nous le dissimuler toute
fois, la situation actuelle laisse désirer, et il
y a quelque chose faire, mais d'après nous,
en sens inverse de ce qu'on propose. Les loca
lités exploitées par des compagnies concessi
onnaires, se trouvent dans une position pire
que celles desservies par les lignes de l'Etat et
cependant tous les Belges sont égaux devant
la loi. Ainsi, quand l'État baisse ses tarifs, les
compagnies maintiennent les leurs. Cela se
voit souvent. Aujourd'hui un voyageur
d'Ypres pour Bruxelles paie beaucoup plus
que le voyageur de Bruxelles pour Ostende,
bien que les parcours soient les mêmes, uni
quement parce que le premier suit, sur une
petite partie de sa roule, le chemin de fer de
la Flandre occidentale. Il en est de même des
marchandises. Est-ce juste est-ce équi
table
Les voyageurs et les marchandises qui par
courent des lignes exploitées par plusieurs
sociétés paient plusieurs fois les frais fixes du
tarif et éprouvent des retards aux points de
croisement, etc., etc. Encore une fois, est-ce
juste Nous voudrions donc que l'on fit dis
paraître ces irrégularités et que (sans calem-
bourg) on mit tous les Belges sur la même ligne.
Nous voudrions en tous cas que l'État
exerçât sur les lignes concédées une surveil
lance plus active, plus sérieuse qu'aujour
d'hui. Nous n'entendrions pas alors sans
doute parler aussi souvent de retards de
plusieurs heures, de déraillements, etc., et
les voyageurs en train» de plaisir ne
seraient plus exposés être encaqués dans
des wagons destinés au transport du bétail
Nous demondons donc l'égalité, la sécurité
pour tous les Belges, non pas l'égalité du
mal, dont les exploités par les compagnies
se plaignent souvent juste titre, mais l'éga
lité et le comfort que l'Étal assurerait tous,
en exploitant toutes les lignes ou au moins
en surveillant sévèrement ^'exploitation laissée
aux compagnies.
Malgré les explications si formelles et si
nettes que nous avons données, l'Opinion per
siste soutenir que MM. les bourgmestres des
communes rurales, pour être reçus par le
Roi, ont dû se joindre au Conseil communal
d'Ypres. Nous voulons bien reconnaître que
s'il en eut été ainsi, les chefs de nos com-
la chose la plus sainte dans le journalisme moderne,
au nez de maître Veuillot d'humble et de douce mé
moire 0 sacrilège inqualifiable ne troave-l-il pas de
tout dans ce pieux appendice si propre flairer un
hériliquc quinze kilomètres la ronde
Par contre, que j'aime ce portrait de M. de Riancey
C'était un homme pâle, frêle, myope, peu ou point
causeur, ce qu'on nomme volontiers un homme dis-
tingué. Mais le livre en est plein, et quoi bon
citer? Jamais, par ce moyen, nous ne pourrions dans
nne idée assez juste et assez vraie de cet ouvrage, qui
instruit, amuse et fait songer. Il est écrit, du reste,
avec conscience, entrain, esprit et de visu.
Un peu tard je m'aperçois que je deviens prolixe et
long, parlant fort ennuyeux je remettrai donc une
autre causerie le soin délicat de parler des asuvres de
deux aliénisles précités: celles de MM. Girard de Cail
loux et Berlhier. Il faut réfléchir deux fois avant de
traiter des questions médicales.
x Odi profanum vulgus.
Et, simple homme de lettres que je suis, je ne vou
drais pas me voir traité comme l'ont été les médecins
experts au procès Frigard.
E. ni Jacob de la Cottièke,
munes rurales eussent été en fort bonne
compagnie, mais il n'en est absolument rien.
Gomme nous l'avons dit, les bourgmestres,
et nous ajouterons, la plupart des échevins
des communes rurales,n'ont pas dû s» joindre
au Conseil cotAmunal d'Yprescomme l'af
firme l'Opinion^ ils ont été reçus en même
temps que le Gouverneur, le Commissaire
d'arrondissement et le membre de la Dépu-
tation permanente. En affirmant le contraire,
l'Opinion a évidemment pour but de froisser
la susceptibilité des bourgmestres des com
munes c'est le rôle qu'elle s'est imposée
depuis fort longtemps. Mais comment peut-
elle espérer cette fois y réussir. Les bourg
mestres en définitive étaient là, ils ont pu
juger par eux-mêmes et ils ont pu et dû voir
qu'ils étaient reçus avec le Gouverneur, le
Commissaire d'arrondissement et le membre
de la Députation permanente.
Si nous relevons de nouveau l'affirmation
de l'Opinion, ce n'est pas que nous attachions
la moiodre importance ces questions de
préséance, mais c'est pour nous une bonne
occasion de prouver MM. les bourgmestres,
dont on cherche si souvent froisser la sus
ceptibilité, combien l'Opinion sait altérer la
vérité. Cette fois, en effet, ils peuvent juger
par eux-mêmes.
D'après le désir de LL. MM. une consulta
tion a eu lieu au château de Laeken Di
manche dernier entre sept médecins. De l'avis
unanime de ces MM., la situation du Prince-
Royal est grave mais non désespérée.
Espérons
Un correspondant Bruxellois donne, un
journal de province, les détails suivants
Le i5 Août, fête de la Vierge, avait lieu la
procession de Laeken quand le pieux cortège
passa l'avenue Sainte-Anne, le Roi, la Reine et
sea enfants, y compris le cher malade qu'on y
avait porté, se trouvaient la grille du parc
lorsque le prêtre leur donna, selon l'usage, la
bénédiction du saint Sacrement, la foule entière
entendit les sanglota déchirants d'un père et
d'une mère qui n'étaient autres que Léopold 11 et
Marie-Heorietle. a
Dernière* nouvelle*.
Le prince a passé une bonne nuit. La légère
amélioration signalée hier se maintient.
D' Wimmer.
Dr Henriette.
Châtean de Laeken, le 25 Août.
Le Tribunal correctionnel d'Anvers vient
de rendre plusieurs jugements qui intéressent
les pères de famille. On sait en effet que
les remplaçants et substituants ne se font
aucun scrupule de manquer leurs engage
ments, après avoir touché tout ou partie du
prix de la substitution ou du remplacement;
or, le Tribunal d'Anvers a décidé que ce fait
constitue l'abus de confiance prévu par l'art.
496 du Code pénal, et il vient de condamner
plusieurs individus qui se trouvaient dans ce
cas d'un quatre mois de prison. Nous en
gageons les pères de famille qui, l'avenir,
seraient victimes de semblables filouteries,
porter plaintes quelques condamnations suf
firont sans aucun doute pour faire cesser cet
abus.
M. Valérie Logie dont nous avons derniè
rement constaté le brillant succès, est un des
meilleurs élèves que l'Université de Gand ait
produit. Après avoir subi, avec grande dis
tinction, son premier examen (candidat en
sciences), M. Logie a passé tous ses autres
examens avec la flus grande distinction. Les
fastes universitaires ont bien rarement eu
constater un succès aussi grand et aussi con
tinu.
M. Logie a fait toutesses éludes secondaires
ou moyennes au Collège communal d'Ypres
et, si nous ne nous trompons, ses études
primaires l'excellente École communale de
Messines.
M. Ferdinand Van Daele, ancien élève du
Collège communal d'Ypres, vient de subir,
d'une manière très-satisfaisante, son examen
de candidat en philosophie et lettres devant
le jury combiné de Liége-Bruxelles.
Tandis que trente gendarmes commandés
par un officier se donnent les peines les plus
inouies pour découvrir les incendies de S'
Génois, les dévotes du lieu désignent, d'après
l'Écho du Parlementl'auteur de ces crimes.
Cet auteur ne serait autre que Antoine
Lenencre qui le premier a été inhumé dans
le cimetière maudit et qui se vengerait
ainsi du déplaisir que lui cause son séjour
actuel. Mais d'un autre côté, le journal le
Bien public de Gand, qui a, paraît-il, des
rapports très-directs avec le ciel, daigne, dans
une espèce de communiqué, faire connaître
que les incendies de S'-Génois ne sont pas
produits par une action surnaturelle mais
bien l'œuvre de la main des hommes. Quoi
qu'il en soit, en attendant que la lumière se
fasse, nous engageons les libéraux de S*
Génois faire assurer leurs immeubles et les
gendarmes faire vaillamment leur devoir
s'ils parviennent saisir l'esprit d'Antoine
Lenencre, et le traduire en Cour d'assises
ce serait là une belle capture qui donnerait
lieu un procès des plus curieux.
La Société des coiffeurs d'Ypres a célébré,
Mardi dernier, le jubilé de l'un de ses con
frères, M. Leroy.
La fête a été complète carillon, discours,
réunion, illumination et salves d'artillerie,
rien n'a été oublié, rieu même n'a été tiré
par les cheveux, tout a réussi.
La fête a eu lieu l'hôtel la Vieille Tête
d'argent, chez M PodevyD. La cordialité la
plus fraoebeet la moins postiche n'a pas cessé
un instant d'y régner, et c'était justice.
M. Leroy exerce depuis fort longtemps son
utile profession, il est populaire, il inspire
confiance tous et chacun lui confie volon
tiers ce quoi il tient le plus au monde
sa tête.
Ajoutons que la Société des Coiffeurs Yprois,
créée depuis longtemps et qui se compose des
artistes coiffeurs les plus distingués et les
plus honorables, sait joindre 'lutile l'agréa
ble. Elle est la fois société d'agrément
et société fraternelle d'assistance. Nous la
félicitons d'avoir si dignement célébré celte
fêle jubilaire.
Lundi dernier, vers midi, la foule se por
tait vers la stations où l'on entendait les sons
belliqueux d'une musique militaire. Bientôt
on vit déboucher dans la rue au Beurre, une
cohorte portant un uniforme étrange compo
sé d'une tunique brillante, d'un pantalon
rouge, etc. etc.
La vue de ce pantalon rouge causa d'abord
quelqu'émoi. Seraient-ce des français tentant
une invasion, se demandait-ou avec anxiété
Heureusement l'anxiété se calma bieo vite, on
avait en effet reconnu, dans un de ces pan
talons rouges un des plus grands un
honorable Yprois qui donnait de la trom-
boone pleins poumons et tours de bras
on constata aussi que sous l'uniforme tout
cousu d'or du chef de cette musique, se
trouvait M. Otto, le chef de notre musique
des Pompiers. La présence de ces concitoyens
pacifiques rassura l'autorité et le public. En
effet, le corps qui faisait son entrée en ville,