6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, .LA BATAILLE DE RÂHSBEEK1143 PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIUANCHE. Chronique politique. CANTATE. !tf 8,858. Pimanthe 28' ANNÉE. 30 Août ISGS n ot i.l Ii jO li Ht) liioY «ui( PROGRÈS IÎ0 5 TIRES ACQDIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrand* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00. Idem Pour ie restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue an Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire Idem Réclames idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. O.IS 0,30 Le Moniteur français reproduit un discours prononcé par le maréchal Vaillant l'ouverture du conseil général de la Côte-d'Or, discours con- «acré presque tout entier comme ceux des col lègues du ministre de la maison de l'empereor, aux inté- rêls départementaux. Aussi n'était l'insertion au journal officiel de ce document, ne conviendrail-il de loi accorder qu'une simple mention. Le maré chal Vaillant commence par se réjouir de l'abon dance qui couronne les efforts des agriculteurs pour laCôted'Or,comme pour la plus grande partie de la France.«Cette abondance, ajoutele maréchal, est d'autant plus appréciable qu'elle se produit au milieu des circonstances les plus rassurantes. L'empereur disait, tout récemment encore, que la paix ne devait pas être troublée et que tout indiquait qu'elle serait durable. Oui, messieurs, l'abondance dans la paix, mais dans une paix qui ne copte rien sou patriotisme, voilà en deux mots la situation de notre pays. En l'absence de nouvelles politiques de quelque importance, les journaux, tant français qu'étran gers, ressassent l'éternelle ducussion.depaixou de guerre sans arriver jusqu'à présent s'entendre sur une conclusion commune. Lorsque l'accord commence en effet s'établir, une notediscordante s'élève rompant l'harmonie du concert qui com mençait s'établir. Ainsi d'une part l'article paci fique publié il y quelques jours par le Constitu tionnel vaut aujourd'hui ce journal l'approbation de la Gazette de VAllemagne du Nord qui dit que le Constitutionnel invite bon droit aujourd'hui sou public renoncer des réflexions théoriques inutiles et confier sans crainte son capital et son travail l'avenir. Mais d'autre part, le Journal des Débats fait ressortir ce matin le contraste qui existe entre le langage du Constitutionnel et celui du Pays. Celte dernière feuille en effet fait depois quelques jours chorus avec la Liberté pour pousser le gouvernement français la guerre contre la Prusse, cet ennemi héréditaire de la France a comme l'appelle cet organe et il faut avouer que l'embarras manifesté par le Journal des Débats n'a rien que de très-naturel. Ajoutons cependant que le Pays reste complètement isolé dans sa cam pagne coDtre la Prusse et qu'à part la Libertétous les organes de la presse, soit officieuse soit gou ver- Fcuilletoii du Progrès. épisode de l'histoire do doché de brabant. récitatif. GÉRARD DE WESEMAAL. Un grand devoir nous échoit en partage, Nous le saurons remplir jusqu'à la fin ;i A nous, tuteurs, au plus fort de l'orage, De protéger la veuve et l'orphelin De Godefroid la mémoire est saeréc Aux armes donc pour venger son tombeau El consoler la Duchesse éplorée Vaincre ou mourir pour son fils au berceau De nos rivaux affrontons la puissance, Les noirs complots tramés par leur courroux Il faut de force arrêter la licence, Notre drapeau doit ctre cher tous nementale, accusent les tendances les plus paci fiques, ce en quoi ils soot l'écho fidèle de l'opinion générale tant en France qu'à l'étranger, tant dans le monde des affaires que dans celui de la politique proprement dite. Le Standard annonce que le parlement anglais sera dissous le 9 Novembre. Les élections auront lieu vers la fin du même mois. Le nouveau parle ment s'ouvrira dans la deuxième semaine de Décembre. Les poursuites multipliées dont les journaux français sont l'objet et surtout la double saisie de la Lanternene sont pas sans causer quelque sen sation au dehors, et nous voyons notamment les journaux anglais s'en occuper plus qu'ils n'ont l'habitude de le faire, lorsqu'il s'agit d'affaires in térieures des autres pays. Ce qui résulte de plus clair de leurs réflexions, c'est qu'ils ne com prennent rien cette guerre que l'autorité fait la presse, et qu'ils ne parviennent y voir qu'un signe de faiblesse donné par le gouvernement. Ypkes, le 99 Août. 11 se passe en ce moment sur "deux points de notre Belgique, libre, chrétienne, civilisée, des choses étranges, inouies, incroyables on se croirait en vérité revenu aux plus mauvais jours des temps de la barbarie. A S1 Génois, on dévaste les champs, on détruit les récolles, on brûle les maisons des citoyens. A Anvers, un procès révèle les mœurs sau vages d'une fraction au moins de la popula tion ouvrière de celle ville. Il résulte de dépositions de témoins que des ouvriers du chantier Cockerill, infligent parfois, assez sou vent même certains de leurs compagnons de travail des tortures dignes de l'inquisi tion. Des travailleurs sont battus, crucifiés, rôtis par leurs camarades, c'est n'y pas croire le compte-rendu des audiences du tribunal d'Anvers soulève l'indiguation géné rale et fait saigner le cœur. Loin de nous l'intention de vouloir réveiller, l'occasion de ce qui se passe S4 Génois et air. TROIS DES TUTEURS. Salut, terre au renom sublime, Pays, qui nous donnas le jour, Berceau du vainqueur do Solyme, A toi nos bras et notre amour Que l'univers, qui te regarde, Applaudisse nos soins pieux Te les offrir pour sauvegarde C'est répondre l'appel de» cieox. Salut, terre au renom sublime, Pays, que nous donnas le jour, Berceau du vainqueur de Solyme, A toi nos bras et notre amour récitatif. JEAN DE BIERBEEK. Noble patrie, oses-tu, triste et sombre, Mêler ta voix ces touchants transport^, Quand des tyrans te bravent par leur nombre, Leur opulence et leurs immenses forts Lorsque, partout, dans leur aveugle rage, Ils vont semant la terreur et le deuil, Et qu'à ton prince ils refusent l'hommage, Croyant son sceptre acquis leur orgueil Anvers, des haines et des passions poli tiques nous nous bornons faire observer que dans ces deux localités les luttes poli tiques sont des plus ardentes. AS'Génois les habitants sont profondément divisés; Anvers les meetings et une presse de bas étage a complètement oblitéré le sens moral des populations ouvrières. Dans un pays jouissant du régime constitu tionnel et parlementaire, les luttes dés partis sont inévitables; quand elles ont lieu entre citoyens instruits, elles sont même un bien, mais associera ces luttes les classes ingnoranles et fanatiques, n'est-ce pas exposer le pays des dangers incontestables P Nous appelons sur les faits de S* Génois et sur les procès d'Anvers, toute l'attention de ces hommes im prévoyant» et légers qui préconisent le suffrage universel et nous leurs demandons si leurs utopies, mises en pratique, n'auraient pas pour conséquence de troubler la paix des communes et de jeter la perturbation dans tous les rouages administratifs et politiques. Avant de donner aux masses des droits politiques, i! faut qu'elles apprennent con naître et pratiquer les devoirs de citoyen. Instruisons le peuple, moralisons-le, l'instruc tion et ta moralité sout les bases de la civili sation. On a souvent reproché au gouvernement actuel d'avoir des allures politiques timides, de ne pas oser aller franchement en avant. Les faits de S1 Génois et d'Anvers prouvent que cet laines mesures préconisées par des idéologues politiques, seraient de duI effet dans quelques parties du pays au moins. L'agrouome qui veut fertiliser une bruyère aride a bien soin de défoncer la couche ro cheuse du sous-sol avant d'y jeter la semence qui doit produire une récolte. Suivons cet exemple et occupous-nous tout d'abord de défooeer l'ignorance séculaire des classes déshéritées le reste ira de soi. Que de vassaux Lés par la promesse, De nous prêter le secours de leur bras Que lardent-ils, en ces jours de détresse, A partager l'honneur de nos combats air. ARNOULD DE WEMMEL. Silence Une troupe guerrière Nous crie au loin Flandre au lion Qu'elle aide eufin notre bannière A dompter la rébellion HENRI DE DIEST. Ce sont des fils de la victoire, Le monde admire leurs exploits Vers nous les mène cncor la Gloire Pour le triomphe de nos droits. ariette. ARNOULD DE CRAIENHEIM. Voilà notre Duchesse Avec quelle tendresse Dans ses bras elle presse Notre espoir, son enfant C'est lui qui nous inspire L'ardeur par son sourire A

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1