6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, SALTZBOUItG. $0 Septembre IS6S. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. NT* $,§58. Dimanche 28" ANNÉE LE OGRES VIRES ACQOIRIT CDNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7_oo Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire Idem Réclames idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. 0,15 0.30 Lediscours prononcé Kiel par le roi de Prusse et qu'un télégramme arrivé hier a fait connaître, est destiné produire sur l'opinion publique une impression fort pénible et être vivement com menté par tonte la presse. Dès aujourd'hui le Journal de* Débat* termine son bulletin en appe lant l'attention de ses lecteurs sur ce discours, et il a raison. Toutes les paroles paraissent en a-.oir été méditées avec un soin extrême et l'ensemble a Une signification sur laquelle il n'est guère pos sible de se méprendre. Evidemment le roi croit la guerre et nous serions même tentés de dire qu'il n'est pas loin de la désirer. Il dit, il est vrai, qtîe personne ne saurait partager plus vivement que lui les vœux formés pour te maintien de la paix. Il dit encore qu'il ne voit dans toute l'Europe aucune circonstance menaçante pour la paix, mais on serait tenté de croire que ces pa roles ne sont mises là que pour servir d'enveloppe au reste et en voiler le vrai caractère. Quoiqu'il en soit, ces précautions oratoires n'empêchent pas qu'il ne s'exhale du discours, tel que nous l'a transmis le télégraphe comme une odeur de poudre et qu'on n'y voi» percer comme une vel léité de menace. La dernière phrase surtout est remarquer. Ce qui doit vous rassurer encoie davantage a dit le roi, c'est la vue des représen tants ici rassemblés de mon armée et de ma ma rine, cette force de la patrie qui a prouvé qu'elle ne craint pas d'accepter et de mener bonue fin une lutte quand elle lui est imposée. En somme, et sans vouloir exagérer la portée du discours royal de Kiel, on est obligé de recon naîtra tout au moins qu'il n'est pas de nature pousser un désarmement sérieux. C'est la seule conclusion que nous voulons en tirer aujourd'hui. ■L'élection de M. Peyruc Toulon, où, pour parler plus exactement peut être, l'échec de M. Dufaure cause une joie extrême dans le camp gou- Ne vous attendez pas ce que je vous entretienne de politique, mais bien d'un petit théâtre où se sont éla borés de grands événements peut-ê're. En d'autres temps j'ai visité Sallzbourg. Cette ville a laissé dans ma mémoire un agréable souvenir 5 j'es sayerai de vous le faire partager. Mes notes sont là d'ailleurs, et pour moi, mes notes sont un guide aussi sûr que peut l'être votre propre ressemblance reflétée dans une glace et reproduite par elle. Mais il faut aller Saltzbourg, et si vous m'en croyez, du Kœnigsec allez Berchtesgaden là garez-vous des marchands de curiosités leurs produits, véritables nids poussière, ne sont ni figue ni raisin autre ment dit ni artistiques ni industriels. Prenez plutôt un billet Hauptsalsond pour visiter les mines de sel, probablement l'origine du nom de cette même cité, laquelle la présence simultanée des empereurs Napoléon 111 et François-Joseph a donne de l'éclat et ajouté un nouvel intérêt de curiosité. Ilabillez-vous donc en mineur mais je suis dame jolie, ou timide jeune fille C'est un détail laissez vous faire n'oubliez'pas surtout le fameux coussinet de peau qui devra nous préserver du contact par trop dur des deux poutres sur lesquelles vous serez assise vernemen ta 1, d'autant plus que M. Dufaure, homme d'une valeur personnelle de premier ordre, semble se trouver, après ses trois échec9 de Saintes, de Bordeaux et du Var, définitivement écarté de la Iiate des candidats possibles. Eri apprenant Biar ritz le résultat de l'élection, l'Empereur en aurait immédiatement félicité M. Pinard qui seul re vient l'honneur de l'avoir menée bonne fin, et dont la position ne pourra que se trouver affermie par ce succès. Quant aux journaux officieux, ils sont dans l'ivresse, cela va sans dire, et la façon dont ils triomphent montre bien la terreur que leur inspire l'uuion libérale, sous les auspices de laquelle se présentait M. Dufaure. Ils sont comme délivrés d'un cauchemar. Le fait est que ce qu'ils appellent une coalition monstrueuse des anciens partis, cette entente intelligente et loyale de tous les amis de la liberté quelque nuance qu'ils appartiennent, imclique un des plus sérieux dan gers qui puisse menacer en France la durée du régime personnel oppose au régime parlementaire. Ypiif.s, le 19 Septembre. Dimanche dr, 13 de ce mois, a eu lieu, dans la Salle bleue de l'bôtel-de villela distribution des prix aux élèves de l'Ecole professionnelle, ainsi que la proclamation des places du con cours extraordinaire ouvert l'Académie des beaux-arts, l'occasion de l'exposition géné rale des arts de dessin organisée Bruxelles dans la nouvelle gare du midi. Le conseil communal, la commission administrative des deux institutions, MM. Carton, commissaire d'arrondissementVan Biesbrouck inspec teur cantonnai de renseighement primaire etc. assistaient cette cérémonie présidée par M. le bourgmestre. La séance a été ouverte par la lecture du rapport, fait par M. l'échevin de Stuers. rem- comme un-wagon sur ses rails l'énorme gant de peau dont on couvrira votre droite ne sera point inutile, si vous ne voulez pas descendre avec la rapidité de l'éclair. Je n'essayerai pas de vous décrire ce que vous verrez ou ne verrez pas je ne veux pas déflorer la surprise ou le plaisir que vous pourrez y goûter car il en est des grottes comme du mariage engagez-vous-y, vous ferez bien ne vous y engagez pas, vous ferez peut-être mieux, a dit du moinsl'apôtre Saint Paul. Au sortir de son nouvel antre de Trophonius jus qu'à Saltzbourg, bois, montagnes, cascades, torrents et chalets défilent avec toutes les bizarres' allures des décors d'un rêve et sans que la plus petite pierre vienne faire tressauter votre véhicule, tant les routes sont belles et bien entretenues. Aussi ne suis-je plus étonné que l'impératrice Eu génie, la réception d'une couronne de fleurs blanches des Alpes (adelweiss) et d'un album représentant les différents points de vue des environs, ait répondu Monsieur le bourgmestre Ah c'est charmant Ce sont les fleurs de vos montagnes? Quel beau pays Oh j'espère bien le revoir, n Mais disons un mot de la première impression que vous produit la vue de la ville de Saltzbourg A un moment donné et des plus inattendus, vous vous voyez tout coup transporté en quelque sorte au milieu d'une plaine légèrement ondulée, au centre de laquelle plissant les fonctions de directeur cet inté ressant document constate que le nombre des élèves continue progresser (il y en avait 234 pendant l'année scolaire qui vient de se terminer), et que le plus grand nombre a fré quenté avec zèle les cours tant de l'académie que de l'École professionnelle. Après avoir passé en revue les diverses branches de l'ensei gnement le directeur a rappelé la décision prise d'agrandir de nouveau, l'année pro chaine, les classes de l'Académie et de l'École professionnelle, et a exprimé les regrets éprou vés par suite du départ de M. Vinck, profes seur du cours de construction, appelé d'au tres fonctions, et de M. Navez, professeur de physique et de géométrie industrielle qui a pris sa retraite après s'être consacré pendant plus de quarante années l'instruction de la jeunesse. La commission directricevoulant tenir compte des efforts et de la bonne volonté des élèves, l'occasion du concours extraor dinaire, a décidé d'envoyer Bruxelles, les élèves doDt les dessins étaient exposés Brux elles, sous la conduite de leur professeur. Voici les noms de ces élèves: Léopold Fiers, Auguste Devvitte, Charles DoolaegheJules VandendriesscbeAimé Lombaert, Félix Vaoelslande, Florimond De Thoor,Gustave Dumon, Désiré Mahieu. Louis Baratlo, Adolphe Flamand, Émile Degroote, Victor Desramaull, Victor Coffyn, Aimé Bail- lieulJules Devers, Charles De Busscher Émile GryffonEugène Coolmans. Louis Allpman. Gustave Loosberg, Anatole Liégeois, Émile Gomvy» Émile Grymonprez, Edouard Vanzandyck. Émile Huyghe, Alphonse Knoc- se dresse un cône d'une certaine élévation, hérissé du haut en bas de murailles, de tourelles, de maisons, de bouquets d'arbres que percent, surmontent et domi nent des flccbes et les courbes d'élincelants minarets. Une rivière coule au pied de cette pittoresque cité et l'enlace comme un immense reptile. Et comme pour achever ce merveilleux décor, un cercle de montagne limite cet horizon, qui a pour centre ce cône déjà décrit ou plutôt la vieille cité ecclésiastique et féodale qui se nomme Saltzbourg. Vous l'avez vue d'en bas, il faut l'admirer d'en haut, comme l'a fait du reste Napoléon III grimpez donc, et les empereurs eux-mêmes ne peuvent mieux faire, grimpez donc tout fait au sommet de la forteresse. Le moine doublé du soldat ont laissé en ces lieux, l'un et l'autre, les traces de leur passage. Là, je me suis demandé si le recueillement, la mortification et la prière, pour être agréables Dieu, auraient dû s'armer ainsi jusqu'aux dents? Les temps étaient si durs, ia liberté individuelle si mal assise, avouons-le, que ce n'était pas trop du froc du moine et de la cuirasse du chevalier pour pouvoir se protéger efficacement. Une vieille chapelle monacale, la chambre du prieur, une salle capitulairc, un réfectoire et l in pace seuls ont été les pièces réparées neuf dans le style fleuri et clinquant des Espagnols de 1450. Je vous recommande, par exemple, la vue elle est simplement splendide.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1