9 école industrielle, enfin une académie de des sin où l'on enseigne, outre le dessin acadé mique. l'architecture, le dessin industriel, le modelage et les branches accessoires qu'un artiste ou un bon ouvrier doit étudier et con naître. Toutes ces écoles spéciales sont diri gées par l'administration communale ou par ses délégués. IVous avons énuméré avec une grande satisfaction celte longue liste des éta blissements officiels d'instruction publique, parce que celte énumération fait honneur nos édiles ils ont compris que mettre leurs jeunes administrés de toutes les catégo ries, même de recevoir l'instruction dans de bonnes conditions, est pour eux le plus saint des devoirs, ils l'accomplissent avec une fer meté prudente et une intelligente persistance, malgré les oppositions tantôt passionnées et tantôt sourdes que l'on suscite pour entraver leur œuvre de civilisation et de progrès. Honneur eux La commission chargée, sous la présidence du général Bruyneel, de procéder aux examens des élèves de I Ecole de cavalerie, est arrivée en notre ville le 27 de ce mois. Les examens ont commencé Lundi matin, ils seront termi nés vers la fin de la semaine. On assure que les élèves qui auront satis fait ce que l'on exige d'eux, partiront d Ypres le 5 Octobre prochain, pour rejoindre leur fégiment. C'est le 2 Octobre, paraît-il, que le 10® régiment, revenant du camp, arrivera en notre ville. Les nombreuses et légitimes sympathies que ce beau régiment a laissées Ypres, lui garantissent une réception toute cordiale. Lundi dernier a eu lieu la distribution des prix aux enfants de nos deux écoles gardien nes; le carillon avait annoncé la fêle. Uu pubiicpeunombreux, et nous le regret tons, assistait cette intéressante cérémonie, on y remarquait cependant, outre quelques dames patronnesses, en petit nombre, M. le sénateur Bon Mazeman de Coulhove, protec teur de ces asiles, M. l'échevin Van Heule, qui a la surveillance de l'instruction pu blique dans ses attributions, M. le curé-doyen de S' Martin, MM. les curés de S' Pierre et de S1 Nicolas. Mme Iweios, présidente de la commission, mes propres yeux en me donnant son nom. En attendant ccjour dont l'aurore ne pouvait qu'être encore très-éloignée, Claire vécut de la vie de ses pa reilles, d'abord elle n'agit qu'avec une certaine circon spection on ne la voyait ni aux courses, ni aux pre mières représentations écrasant les honuêtes femmes de son luxe insolent et scandaleux. Mais les sages précautions qui l'attachaient au ban quier, ou plutôt qui attachait le banquier elle, s'a moindrirent peu peu. Cédant ses instincts de coquetterie et de vanité, elle se laissa entraîner dans le tourbillon, et quand nous la retrouvons elle est une femme la mode, triste mode hélas, car dans l'admi ration ou la curiosité que ces héroïnes inspirent la galerie qui les regarde passer, il y a toujours du mépris et les fleurs qu'on leur jette, ont leur tige, quelque fois même leur calice, souillés de boue. Les fortunes mal acquises sont comme les acides et les sels qui rongent les vases où ils sont renfermés elles abaissent le sens moral, elles empoisonnent les qualités, elles étouffent les bons instincts au profit des mauvais dont elles assurent eu partie l'impunité. Ce phénomène est fatal. On ne l'évite pas. Les meilleurs, c'est-à-dire les moins mauvais peuvent en atténuer les effets désas treux mais jamais les anéantir entièrement. Paul était devenu despote, insolent, cupide, féroce dans ses haines, quand il s'agissait de ses intérêts ou de sa vanité. Claire fut prodigue, imprévoyante, dure occupait le fauteuil. Des petits enfants ont parfaitement dit un charmant dialogue et ont fort bien chanté de naïves chansonnettes, puis M. hveins-Storme, secrétaire-trésorier, a donné lecture d'un intéressant rapport sur la situation des écoles gardiennes et a re mercié chaleureusement et en fort bons termes le gouvernement l'administration communale, le clergé et les dames patron nesses de leur concours pécuniaire et per sonnel. Eofin a eu lieu la distribution des prix et de nombreux objets d'habillement confec tionnés avec soin et bon goût par les dames patronnesses, ont été distribués aux enfants des asiles tous fiers et heureux de recevoir ces récompenses. k k Nos lecteurs apprendront avec plaisir que l'on travaille activement en ce moment au chemin de fer de Poperinghe Hazebrouck et celui d'Audenaerde Denderleeuw. Le premier a, depuis longtemps, été vive ment réclamé par nos fabricants «le dentelles, il permettra aux acheteurs anglais de venir directement et tout d'abord sur notre place. Ce chemin sera achevé l'année prochaine. Quant au second qui sera terminé, dit-on, yers la fin de celte année, il abrégera de plus d'une heure la durée du trajet entre Ypres et Bruxelles, etc etc. On s'occupe activement aussi des travaux sur la ligne de Comiues Armenlière*, con cédée la Société Oslende-Armentières. Presque tous les terrains sont acquis et les travaux de terrassement sont en voie d'exé cution enfin une partie des terrains de la ligne d'Ypres Thourout a été achetée par la compagnie. •k k M. Vandelanoitte de Poperinghe, élève du Collège communal d'Ypres, vient de subir, avec succès son examen d'entrée l'école vétérinaire de Cureghem il a été admis comme elève interne, et classé le septième sur plus de 60 concurrents. On nous remet, avec prière dé la publier, la note qui suit. Nous déférons volontiers ce désir, mais sans toutefois garantir les faits et surtout les détails assez drôles de ce plai sant incident. Quant la question légale qu'il soulève, nous laissons qui de droit le soin de la résoudre. aux pauvres, envieuse, jalouse, ingrate, oublieuse même du décorum, railleuse des choses saintes ou honnêtes. Cependant le père de Paul vivait toujours, heureux du succès de son fils, mais hélas bien attristé en même temps car ces succès avaient élevé entre lui et cet enfant une barrière presque infranchissable. Paul ne voyait plus son père. Les affaires absorbaient tout son temps, et par af faires il faut entendre ici les plaisirs qui en sont l'ac compagnement obligé. Puis le père de Paul ne lui faisait pas honneur c'était uo bomme sans formes, sachant peine signer son nom, ayant conservé certaines locutions, certaines habitudes qui ne révélaient pas l'homme du monde. Pour tout dire en peu de mots. Paul rougissait de son père, et oublieux des sacrifices que le digne homme s'était imposés pour l'élever, il n'avait pas craint de le blesser au cœur en lui disant, un jour que le vieillard arrivait un jour chez son fils en costume de travail et la pipe la bouche. Si on le voyait ainsi j'aurais honte. Le pauvre homme s'était retiré les larmes aux yeux, et ces larmes son fils ne les avait même pas vues. M. le directeur général avait cru tout arranger en envoyant son père le premier semestre d'une pension de douze cents francs, qu'il lui offrait. Mais le père avait refusé l'aumône du fils. Ma pension m'a suffi quand nous étions tous Voici la note Un de cet derniers dimanches, M. le curé de..., avait, après le prône, publié les bans de mariage de ses ouailles qui avaient projet de convoler en juatea noces le pasteur avait, comme d'ordioaire, les publications faites, ajouté cette phrase sacra mentelle ceux qui ont des motifs d'opposition faire valoir doivent, en conscience, les faire connaître. Une jeune fille, au teint vermeil, aux formes plantureuses, se levant alors vivement, s'écria, au grand ébahissement de l'auditoire scandalisé Moi, je m'oppose M- le curé Silence, Jripost a, le prêtre. Je m'oppose, cootinua la fillette, au mariage de P.... Mais, taisez-vous donc, interrompit le pas teur.... Vous avez dit qu'on doil s'opposer en conscience, fit la campagnaide, et je m'oppose au mariage de P...., très-fort...., c'est moi que Pdoit épouser, car, sous les grands arbres Mais, J...., fit le prêtre, si vous avez des motifs pour vous opposer, venez au presbytère Au presbytère, s'écria la jeune fille, ah bah ouida. C'est bon c'est boD j'ai été quatre fois au presbytère et on ne m'a pas écoutée. On vous écoutera.... Plus souventc'est sous les grands arbres qu'il.... a promis de m'épouser, et ce serait fait, si j'avais voulu demeurer avec les parents Mais je veux être maîtresse dans ma maison. P.... doit m'épouser, c'est lui M. le curé qui La Madeleine villageoise aurait probablement, dans une confession générale et publique, expli qué ses affaires de famille et d'autres encore, car on ne parvenait pas la faire taire. Si le suisse, d'autres disent le bedeau, n'avait vigoureusement enlevé la jeune fille qui, alors qu'on l'avait portée hors du temple, s'écria longtem ps encore «Je m'oppose au mariage de P.... je m'oppose,.... je m'oppose très-forttrès-fort... Cet incident soulève une question légale intéressante. L'art. 143 du nouveau Code pénal est-il applicable au cas dont il s'agit En d'autres termes, publier des bans de mariage, est-ce célébrer des exercices d'un culte C'est la question. d rj ci mmmi Nous avons signaler aujourd'hui, un nouveau succès pour notre Collège commu nal. M. Achille Vandelanolte, de Poperinghe. élève de troisième professionnelle vient d'être admis comme élève interne l Ecole de médecine vétérioaire de l'État, Cureghem. La cherté du beurre. Le9 mercuriales établissent que le prix du beurre sur les différents marchés de la Belgique deux vivre dessus, toi et moi plus forte raison me suffira-t-elle maintenant que je suis seul. Et tu dis que je suis fier, répondit Paul. Le malheureux ne voyait dans cette réponse qu'un excès d'amour propre. La tante de Claire mourut huit mois après la fuite de sa nièce, elle mourut désespérée de la faute de l'enfant de sa sœur, mais comme elle était chrétienne elle lui pardonna, et pria Dieu de lui pardonner un jour. A sa dernière heure, elle envoya demander la mal heureuse enfant de venir recevoir son dernier soupir. Mais Claire avait une partie de plaisir, une voilette nouvelle monter, elle répondit j'irai demain. Le lendemain la pauvre femme était morte. Morte seule, et Claire retenue par une fausse honte n'alla pas même jeter une gontte d'eau bénite sur sa hierre isolée. A quelque temps de là, Paul et Claire s'étaient revus dans une fête mondaine. Eh bien, et les affaires, avait demandé celle-ci celui-là. Magnifiques ma chère... Et les amours. Ce bracelet vaut deux cents louis, et j'ai deux chevaux dans mon écurie, mon cher Alors buvons ii nos succès. Et ils avaient choqué leurs coupes. Paul et Claire, n'avaient plus de cœur. [La suite au prochain n°). E.-M. de LYDEN.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2