28' ANNÉE* 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. ILâ MDIÎS3DSK Ni* t^63. - Jeudi, 8 Octobre 18 6M« LE PROGRÈS VIRES ACQDIRIT EDNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond» administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces Idem Réclames Les lettres et paquets dojvent être affranchis. la ligne ordinaire idem. fr. 0.1S 0,30 Le Moniteur français publie un compte-rendu détaillé de la cérémonie des obsèques du comte Colonne Waleski qui a eu lieu la Madelaine avec une très-grande solennité. M. de Mouslier, mi nistre des affaires étrangères, a prononcé au Père Lachaise un discours dans lequel il a retracé les •services rendus l'empereur par le comte Waleski et enfin M. Lhemain, président de l'académie des beaux-arts, a prononcé aussi quelques paroles au nom de cette compagnie, dont M. Waleski faisait partie comme membre libre. Les nouvelles d'Espagne sont intéressantes aujourd'hui et jusqu'à présent satisfaisantes. Le maréchal Serrano est arrivé avant-hier Madrid. Les membres de la junte provisoire et deS dépo rtations populaires attendaient la gare le maréchal .qui a fait son entrée dans la ville cheval accom pagné de sept généraux au milieu d'un enthou siasme immense. Le cortège du maréchal a été obligé de marcher au pas; les dames agitaient îeors mouchoirs sus fenêtres. Arrivé devant l'hôtel du ministère de l'iotérieur, le maréchal a mis pied terre, s'est avancé sur le balcon du palais et a annoncé au peuple qu'il avait adressé deux dépêches au maréchal-Éspartero pour se .mettre ainsi que Prim et les autres généraux sa disposition. Le maréchal a ajouté que son désir d'union était tel que si lui Serrano arrivait au pouvoir, il mettrait côsé de lui comme ministre, M. Privero. Le matin du même jour, la garde nationale et l'armée avaient défilé devant ls junte et le général 3\os de Olano. La garde nationale avait un drapean portant ces mots A bas les Bourbons Vive la souveraineté nationale! Vive la liberté des •cultes et de l'enseignement Une députation d'étudiants avait été reçue par la junte réunie sur les marches du palais du congrès. Les troupes ont été acclamées avec frénésie. Il y avait 4o mille •citoyens armés dans Madrid. Une lettre particulière de Madrid nous apprend que le résultat des élections qui viennent d'avoir Feuilleton du Progrès* Qui fait aimer les champs, fait aimer la vertu. DE LILLE. récitatif. L'astre du jour nous verse sa lumière, L'oiseau se lasse fredonner ses chants Pour célébrer les splendeurs de la terre; L'or et l'ébène ornent partout les champs. Mystère auguste, jamais adorable, La Providence a béni nos travaux Elle préside In cause admirable (Qui produit mille et mille effets nouveaux Aux grains féconds, semés par l'Espérance, Elle imprima l'élan de son amour Elle en forma des dons en abondance Pour nous fournir le pain de chaque jour. duo. Sa bonté fidèle Que le feu du zèle Déjà nous appelle; Partout étincelle, La journée est belle Et qu'une javelle Ne balançons pas: Tombe chaque pas 1 Avant qu'un orage Que notre courage Entrave l'ouvrage, Confonde la rage,- Qu'un brûlant courage La soif du carnage, Anime nos bras L'ardeur des combats lieu dans les districts de cette ville pour la nomi nation d'une junte provisoire ont été favorables, en grande partie aux démocrates. On raconte une anecdote assez curieuse qui peint l'instabilité des choses humaines. Le maré chal Serrano revenant des Canaries avait loué une maison de campagne près de Bayonne où il comp tait passer un certain temps. Serrano est aujour d'hui rentré en Espagne et il vienftle céder le bail de sa maison de campagne Gonzalès Bravo, qui a pris le chemin de l'exil. Y put:M, le 1 Octobre. Bien souvent des journaux libéraux ont attri bué des membres du clergé catholique, les articles injurieux personnels et partant anti- chrétiens que publiaient les ignobles pamphlets édités dans notre diocèse et qui out nom, entre autres,'tJaar 3o, het Nieuwsblad van IJperen, de Katholijke Zondagetc. Les feuilles cléricales, repoussant avec indigna tion ces allégations, s'écriaient alors: les libéraux qui émettent de tels soupçons sont de Iache9 calomniateurs! de vils menteurs a et beau coup de braves gens refusaient de woirc que des ministres d'un Dieu de paix, des prêtres qui ci lè- breut tous les jours la messe et prêchent le pardon des injures, pussent être les auteur» anonymes de telles vilenies et de pareilles infamies Les libéraux étaient donc des calomniateurs. Mais la lumière se fait, les masques tombent et les soupçons de hier sont des certitudes aujour d'hui. Nous lisons en effet dans le Journal d'Ypres que la justice a fait uue visite domiciliaire chez M. l'abbé Van Beeelaere, prévôt du hameau de Vyve-Capelleet RÉDACTEUR «fq Katholijke Zon dag II! D'un autre côié, l'Écho d,\i ParlejnetU du 3 Octobre dit le Jaar 3o a provoqué aux crimes qui ont désolé S' Génois c'est après ces articles que l'incendie a éclaté. Son éditeur a été arrêié, comme responsable de ces articles, parce qu'il n'a pas voulu en désigner l'auteur. solo. Pendant que l'on dresse Ces tas de richesse, Le pauvre en détresse Les suit du regard. choeur. Oh qu'il se rassure Chaque créature De par la nature A droit sa parti récitatif. Déjà les tours aux pcf les sur le faite, Les gerbes d'or s'élèvent vers les cieux Plus haut la meule élèvera la tête, Et redira nos soins ingénieux. Intact et pur ce trésor salutaire Sera bientôt transmis d'autres mains. A nous la gloire, nous le ministère De travailler nourrir les humains i choeur. Un si beau travail nous laisse Une fêle enchanteresse Qu'à nos accents d'allégresse Se rassemblent les hameaux Pour nos marches triomphales k Sonnez, fifres et tymbalcs; Depuis son arrestation, le sieur Vandenberghe a fait connaître que l'auteur de ces articles o incriminés était le sieur Van Eecke, vicaire S1 Génois, le prêtre qui a annoncé eu chaire que S' Génois périrait comme Sodooie et Gho- morre. L'auteur connu, la responsabilité do l'éditeur cessait et le sieur Vandenberghe a été mis en liberté. Le manuscrit de l'article du Vicaire Van Eecke a été saisi Bruges, chez l'avocat Boutens, NEVEU DE e'ÉVÊQUE, qui l'épouse Vandenberghe l'avait confié. Iuamé- diatement après, un mandat d'amener a ete lancé contre le vicaire Van Eecke mais mal- gré les plus actives démarches S' Génois, Poperinghe et Bruges, cet ecclésiastique n'a pii être retrouvé, il a disparu de S1 Génoia depuis Dimanche. Nous n'avons pas apprécier ici la procédure suivie par la magistrature, mais nous constatons que, contrairement aux protestations des feuilles cléricales, les rédacteurs de9 ignobles pamphlet» susiodiqués, sont des prêtres et que, eo ce qui concerne le Kathoujke Zondag, le Journal d'Ypres est en aveu, après la Patrie de Bruges. Nous ne voulons certes pa9 rendre tout notre clergé responsable de» ordures qui sont périodi quement amoncelées dans les colonnes du Jaar 3o et du Katholijke Zondag, mais oou9 prenons acte de ce fait: que ces infâmes libelles ont pour rédac teurs des prêtres de notre diocèse Les petits journaux cléricaux de notre diocèse, et spécialement \eJaar3ot sont non-seulement rédigés en général par de jeunes prêtres, mais ils ont encore pour agents et pour correspondant# dans la plupart des paroisses rurale», le vicaire du lieu. C'est le vicaire qui, souvent malgré son curé, nous le reconnaissons volontiers, envoie la rédaction les faits diveVs qui se passent dans la paroisse et qui prépare les éléments de9 attaques personnelles et injurieosea publiées par ce# feuilles et dirigées contre de» paroissiens hon nêtes et charitables, contre des administrateurs dévoués'et impartiaux, mais coupables de ne Dans nos chansons pastorales Guidez-nous, doux chalumeaux ariette. Salut le plus charmant génie Vient animer la compagnie, Comme il anime nos labeurs: Silence A lui de faire entendre Quelque refrain joyeux ou teudre En interprête de nos cœurs duo. VOIX DHOMMES. VOIX DE FEMMES. Que sur des fleurs splendides Que l'honneur, notreguide On fixe ailleurs son choix, Dicte jamais ses lois A dous les fleurs candides Que la pudeur réside Et fraîches la fois Et veille sous nos toits Bannissons du village .De cœur et de langage L'air affecté de cour, Sans feinte et sans détour, Restons francs de langage Suivons l'antique usage Et francs dans notre amour! Jusque dans notre amour! récitatif. Sans envier le vain éclat des villes, Ni le plaisir borné dans leurs remparts, Rendons hommage leurs secrets utiles, Apprécions le savoir et les arts. Ne redoutons ni fatigues ni peines, Force et santé sont filles du labeur Attachons-nous nos riantes plaines, Et goûtons-y le calme et le bonheur

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1