CHOEun.
pas ae laisser mener en laisse par M. le vicaire.
C'eat encore le vicaire qui bat la campagne pour
racoler dea abonnéa au Jaar 3o ou au Nieuweblad
d'Ypres c'eat lui qui impoae cet abonnement,
comme un devoir de conscience quand le chef
du ménage refuse, c'est sur la femme qu'il agit
pour arriver ses fins. Bien que le prix de cet
abonnement soit minime, celui du Jaar 3o, par
exemple, n'est que de 3 fr. So par an envoyé par
la poste, ces vicaires aont autorisés donner
dea abonnements prix réduit et même gratuite-
ment.
Toutefois pour pouvoir être abonné au Jaar 5o,
il faut être d'un cléricalisme bien accentué ou
d'une irabécilité bien constatéeles libéraux
même les rédacteurs de feuilles libérales, ne
peuvent se procurer un abonnement. Ce journal
est presqu'inconnu dans les villea, mais quand
il contieot dea articles injurieux pour dea per-
sonnes d'une paroisse rurale, des exemplaires du
journal sont alors, par les soioa du vicaire, gra
tuitement distribués par centaines aux fidèles soit
domicile, soit la sortie de l'église, après les
offices du Dimanche
Voilé comme, dans nos campagnes flamandes,
certains jeunes ecclésiastiques remplissent leur
sainte mission, et voilà pourqupi nous combat
tons, non pas la religion et ses ministres, mais des
citoyens qui abusent de leur position spirituelle
pour empiéter sur le domaine du pouvoir civil et
pour molester et injurier les hommes les plus
honorables qui ne consentent pas porter le joug
clérical.
Le Jaar 3o, afin de mieux tromper certains
catholiques, en se donnant une enseigne religi
euse, a soin de placer en tête de chacun de ses
numéros, une croix avec l'épigraphe suivante
•j- Brugge, detides J. O. H. J.-C. 1868.
Bruges, le.... de l'année de Notre Seigneur
Jésus-Christ 1868) puis suivent les saletés
que l'on distribue profusion nos malheureux
paysans flamands que l'on égare et qoe l'on fana
tise.
Est-ce assez abuser des choses saintes, est-ce
assez avilir le caractère sacré du prêtre
On nous assure que* M. Boutena, neveu de
l'évêque de Bruges, et chez qui se trouvait le
manuscrit incriminé du vicaire Van Eecke, fugitif
et latent, est cet avocat qui a été nommé récem
ment par le Conseil provincial, membre de la
Dépatation permanente de notre province.
Noua avons enregistré avec satisfaction les suc
cès obtenus par les élèves de notre Ecole moyenne
at de notre Collège communal, devant les jurys
universitaires ou d'admission aux écoles spéciales.
Aujourd'hui que les sessions de ces jurys sont
closes, nous sommes heureux de pouvoir constater
que de tous les élèves sortis celte année de nos
établissements d'enseignement moyen et qui se
aont présentés devant ces jorys, pas on seul,
notre connaissance, n'a échoué, plusieurs même
ont subi leur examen avec distinction et figurent
dans les premiers rangs des listes de classement
des candidats admis dans les écoles spéciales.
tbio.
Là le monde, auguste temple,
S'offre eu un contour plus ample
On le suit, on le contemple
Dans ses merveilleuses lois
Par l'aspect de la nature,
Belle et noble en sa parure,
L'âme prie, elle s'épure
Et s'agrandit la fois.
pbièbb.
A toi nos accents champêtres,
Créateur de tous les êtres,
Dieu d'amour et de bienfaits
Vois notre reconnaissance
S'unir la jouissance
Des présents qne tu nous fais.
De porter un amour extrême
Aux champs donnés par Dieu lui-même,
Ou l'Espoir en paix plante et sème,
Nous faisons le serment pieux
Oui, nous voulons pour nos familles,
Comme après nous nos fils, nos filles,
Moissonner avec nos faucilles
Daus les guerets de nos aicux.
J. lifalt.
Les diverses facultés des Universités, l'Ecole
du génie civil de Gand, l'Ecole vétérinaire de
Cureghem recevront dooe cette année des élèves
sortant directement desétablissements d'enseigne
ment moyen de notre ville.
Ce sont là des faits que les déclamations de con
currents intéressés ne peuvent amoindrir.
Nous adressons nos félicitations les plus sin
cères ces intelligents jeunes gens et leurs
maîtres dévoués qui ont formé une pareille pba-
laoge d'élèves distingués.
Il a été décidé, la suite de la visite des délégués
de la Commission royale des moouments, que,
ontre les armoiries d'Ypres, les statues de Notre-
Dame de Thuyne, patronne de la ville, de S1 Sé
bastien et de S' Michel, patrons de nos anciennes
ghildes d'archera et d'escrimeurs, ainsi que deux
statues représentant des doyens des corporations
des tisserands et des foulons, seront placées dans
lea diverses niches de la chemiuée monumentale
qui décore notre ancienne salle échevinale.
Ces diverses oeuvres d'art seront confiées M.
Malfait, l'habile sculpteur qui a exécuté la che
minée.
Une grande verrièredans laquelle seront repro
duits les blasons de nos principales ghildes armées
et corporations ouvrières dont les délégués
siégeaient dans l'assemblée dite«Groofe Gemeente
complétera la décoration de la salle échevinaJe
qui, au dire de tous lea artistes et archéologues,
formera uo ensemble splendide et sera plus riche
et plus complète que la célèbre Salle du Franc de
Bruges.
Monsieur l'éditeur du Progrès.
Nous voqs prions de vouloir être près de MM.
les bourgmestre et échevins, l'interprète public
de la gratitude des bourgeois d'Ypres, pour les
sages mesures que l'administration a prises pen
dant cet été, afin de ne pas laisser manquer la
ville de l'eau nécessaire la consommation.
En effet, malgré la sécheresse toute exception
nelle qu'il a faite durant sept mois et malgré l'ab
sence de pluie, les puits de la ville et ceux dea
particuliers, bien qne le contraire fut craindre,
n'ont pas été tin jour sec et les fossés ont pu être
tenus un niveau convenable.
Ce réanltat n'a pu, dans les circonstances actu
elles, être atteint qn'à force de bons soins et de
vigilaoce. Nos édiles ont ainsi rendu un véritable
et grand service la santé publique, l'industrie
et tous les habitants riches et pauvres de la ville.
Nous ne l'oublierons pas.
Veuillez, Monsieur, leur en témoigner notre
gratitude en publiant la présente daus un pro
chain n* de votre estimable journal.
Agréez, etc.
des bourgeois reconnaissants.
Nous publions avec plaisir la lettre qui pré
cède, car si ou blâme souvent tort, des actes
administratifs qui ne méritent cependant au
cune critique, rarement au contraire ou tient
compte dos édiles des bonnes et sages
mesures qu'ils prennent si souvent.
Noua apprenons que lea artistes-amateurs
de notre société dramatique De vlaamtche Ster
viennent de remporter quatre médailles au con
cours de déclamation qui a eu lieu Dimanche
dernier Wareghem, et cinq au concours qui a
en lieu Poperioghe le 37 Septembre.
On noua assure que cette société se prépare
activement pour donner, comme par le passé, une
série de cinq représentations les listes d'abonne
ment seront mises en circulation daos quelques
jours.
M. Emile Garnier, ancien élève du Collège
communal d'Ypres, élève médecin militaire
l'Université de Gand, vient de passer, avec la
plus grande distinction, son premier examen
de doctorat en médecine, chirurgie et accouche
ments, devant le jury combiné de Gand-Louvain.
On nous écrit de Mossines, le 4 Octobre
1368
Nous avons eu aujourd'hui Messines une bien belle
féte les habitants de la commune ont offert un ban-
qUCt leur bien-aimé Bourgmestre, Monsieur Charles
De Neckere, l'occasion de sa nomination de chevalier
dé l'ordre de Léopold.
Depuis le matin, on voyait flotter aux vents,
toutes les maisons, des trapeaux tricolores tous les
habitants de la petite ville rurale étaient en liesse.
A deux heures, le Collège échevinal, le Conseil et
un cortège très-nombreux de notables de la commune,
musique en tête, ont été chercher sa demeure leur
digne magistrat et, après les compliments d'usage,
l'ont conduit l'hâtel-de-ville dans la salle du ban
quet.
Les décors de la salle et de la table, placée en fer
cheval, avaient donné l'ensemble un aspect vraiment
féérique.
Le banquet a commencé immédiatement après l'ar
rivée du convive décoré: la gaité la plus cordiale, l'a
nimation la plus expansive n'ont cessé de régner
pendant toute la durée du banquet. Le service s'est
très-bieu fait le choix des mets et des vins était ex
cellent tout était en abondance et bien préparé.
Différents toast ont été portés. D'abord un toast
été porté au Roi par Monsieur l'écbevin Vestibule.
Puis Monsieur l'échevin Delobel a proposé do boire
la santé de Monsieur le Bourgmestre ces deux toast
ont été accueillis par des Vive le Roi, Vive le Bourg
mestre, des vivas et des bip! bip! hurab^ ne pas finir.
Monsieur le Bourgmestre De Neckere a très-chaleu-
reusement remercié le premier écbevin pour les pa
roles si sympathiques qu'ils exprimées Notre Auguste
Souverain, si douloureusement éprouvé en ce moment.
Il a ensuite vivement remercié les habitants de la com
mune et spécialement Monsieur le baron Van Grave,
président de la commission choisie par les habitants
pour l'organisation de la fête.
Monsieur Van Grave a répondu immédiatement
disant que sa lâche a été des plus faciles cause de
l'active coopération de toute la commission et notam
ment de notre instituteur communal, notre cheville
ouvrière dans toute fêle et qui se tient toujours modes
tement derrière les rideaux dès que la besogne est
achevée.
Enfin, Monsieur Théophile Thibaut, major retraité
et chevalier de l'ordre de Léopold, a porté un toast
aux habitants de Messines, son lieu natal, population
qui s'est distinguée de tout temps par son amour pour
l'indépendance et la liberté et par son patriotisme,
vertus civiques inhérentes la cité Messinoise si pétu
lante. Puis Monsieur Thibaut a vivement félicité Mon
sieur le Bourgmestre et lui a dooné l'accolade de
chevalier.
Ainsi s'est terminé cette fête une heure très-
avancée de la nuit et avant de me livrer au repos, je
me suis bâté de vous en adresser un compte-rendu
exact.
Agréez, etc. x.
Ou nous écrit de Rousbrugge, le 29 Sep
tembre 1868
Moniteur l'éditeur
Permettez-moi de vous communiquer quelques
réflexions.
A part l'Espagne, où l'insurrection est devenue
une sorte de maladie chronique, jusqu'à ce que
la liberté, ce remède souverain, soit venue bout
de l'extirper tout jamais, nous apercevons chez
les peuples comme chez les individus, une manie
tout critiquer, tout conspuer, et vouloir tout
mettre sens dessus-dessous.
Les peuples mécontents et jaloux pour la plu
part,de ceuxqoi ont le pouvoir en main9, aspirent
se gouverner leur guise et briser les entraves
qu'une sage prévoyance leur oppose quelquefois.
Et les individus dans les villages aussi bien qoe
dans les villes, n'ont pas de pins douce convoitise
que de chercher jouer les maîtres et s'ils n'y
peuvent réussir, jalouser et rabaisser celui ou
ceux qui, par leur position et par leurs connais
sances les surpassent de cent coudées.
C'est triste 4 dire, mais cela est pourtant, et
sans vouloir rembrunir l'horizon, je me demande
où cela nous mènera un jour.
Ne pouvona-noua donc pas nous contenter
chacun dans sa petite sphère et étouffer en nous
cette fuoeate passion de vouloir se mettre au-
dessus des autres, parce que l'on est doué d'un
peu d'esprit, et que l'on a une position bien faite?
Au diable toutes ces vanités puérileset ces amours-
propres fa'ufaroos
Je connais certain village, renommé do tout
temps pour sa bonne euteute et son charmant
esprit de confraternité, où quelque génie mal
faisant sans doute, (et il y en a beaucoup de nos
jours) a soufflé parmi la population cette déplo
rable manie de prétendre dicter la loi et de se
croire appelé, comme un autre Moïse, délivrer
le peuple d'Israël.