nouvelles diverses.
copat. Le nombre des élèves qui fréquen
tent ces établissements s'accroît chaque jour
dans d'énormes proportions.
On a fulminé les sentences spirituelles
les plus sévères contre toutes les personnes,
administrateurs ou simples particuliers, qui
prêteraient leur concours l'exécution de la
loi sur les bourses d'études. Cette loi est
aujourd'hui exécutée partout, et sauf quel
ques membres dti clerqé, il n'est pas lin seul
catholique qui ait cédé devant les menaces
épiscopales.
Tous les journaux libéraux ont été frap
pés des mêmes foudres. Depuis lors, la
liste de leurs abooués u'a cessé d'augmenter,
tandis que les feuilles cléricales voient chaque
jour diminuer le nombre de leurs lecteurs,
qu'elles cherchent retenir par le honteux
scandale de leurs polémiques.
Le théâtre a été, son tour, analhéma-
tisé dans plusieurs mandements. Qu'en
est-il résulté C'est qu'on a construit une
nouvelle salle de spectacle et que la Gazette
de Liège elle-même, pour ne pas perdre le
peu d'abonnés qui lui restent, est obligé de
publier chaque jour des réclames en faveur
des représentations théâtrales, et cela malgré
les défenses des pères de l'église, les colères
du Bien public et les ordres formels du Con
grès de Malines.
Mais il y a plus En 1866, nous avons
vu le chef du diocèse fulminer solennellement
une sentence d'excommunication contre les
libre-penseurs, les solidaires, les fraoc-
maçons, etc., et recommander aux catho
liques d'éviter tout contact avec eux, même
dans les réunions familières et deux ans
après, nous voyons tous les chefs du parti
clérical de notre ville faire alliance avec les
solidaires et les libres-penseurs, applaudir
leurs discours s'afficher publiquement et
familièrement avec eux dans les meetings et
des cortèges publies Nous voyons le clergé
lui-même, avec Mgr de Montpellier en tête,
aller voler pour le candidat des solidaires et
de la libre-pensée
Voilà donc la Gazette de Liègele clergé
et le chef du diocèse lui-même qui paraissent
s'inquiéter si peu des foudres épiscopales,
qu'ils oublient le lendemain celles de la veille.
Comment veut-on après cela que ces foudres
exercent encore la moindre crainte sur le
comoppa des mortels Un pareil exemple
venant de si haut, ne pouvait être que per
nicieux ceux qui l'ont donné n'ont pas le
droit de se plaindre s'il est suivi par leurs
ouailles,
se précipita dans les bras du violoneux. II la fit monter
dans la voilure, et la voiture l'instant même partit
au galop.
Claude et moi, nous étions restes là immobiles,
croyant rêver.
Ce ne fut que lorsque le bruit de la chaise de poste
se fut perdu dans l'éloignement que nous nous préci
pitâmes hors de notre retraite.
La porte de la hutte était restée toute grande ou
verte. Nous entrâmes.
Rien... rien... plus personne
Ce n'était donc pas nn réve.
Cependant, je ne voulus pas croire encore.
Je revins le lendemain matin au grand jour.
Plus de mère Jeanne
De même les jours suivants.
Et depuis jamais plus on n'entendit reparler ni de
la mère Jeanne, ni du petit violoneux.
L'opinion générale des anciens du village, auxquels
Claude raconta plus tard ce qu'il avait vu, fut que
celui qui était venu jouer du violon sons la fenêtre
était tout simplement le diable... et qu'il avait emporté
la mère Jeanne, afin de la réunir son fils tout au
fond de l'enfer.
Quant moi...
Mais décidez vous-mêmes, mes enfants j vous en
savex maintenant autant que moi.
On écrit de La Haye au Ilandelsblad d'Am
sterdam
On se rappellera sans doute encore la
question <|u barrage de l'Escaut. Bien des
choses ont été dites et écrites sur cette ques
tion, et c'est surtout du côté de la Belgique
qu'on s'est donné beaucoup de peine pour
faire prévaloir l'opinion que le barrage de
l'Escaut oriental nuirait la navigation sur
l'Escaut occidental. La crainte principale de
la Belgique était que le banc de sable de
Saftiogen serait dangereux pour les navires
qui voudraient entrer dans le canal de Zuid-
Beveland.
Plus tard on reconnut cependant l'exac
titude de l'opinion des ingénieurs hollaodais
que les conséquences du barrage non-seule
ment ne uuiraient pas, mais seraient au con
traire avantageuses la na vigation sur l'Escaut
occidental.
Le résultat obtenu a complètement jus-
tifié cette opinion.
Les sondages qui se font d'après la
promesse du gouvernement néerlandais aBn
d'examiner l'influence du barrage de l'Escaut
oriental, le courant dans la passe de Saftingen
qui, par suite, est presque totalement entamé
du côté nord. L'approfondissement au côté
sud des débris du steamer anglais la Sultane
qui a fait naufrage, a un intime rapport avec
ce fait.
Ce qui mérite surtout d'être constaté,
c'est que la rivière s'élargit au passage étroit
indiqué ci-dessus (en 1367 la largeur basse
marée était de 255 m.)
Les navires doublent donc le coude que
le fleuve forme en cet endroit avec plus de
facilité que jadis.
Les pronostics des ingénieurs néerlandais
se sont entièrement réalisés.
C'est dater d'hier, i* Novembre, que la loi du
29 Avril dernier sur le régime postal reçoit sou
complément d'exécution. Le Moniteur en contient
l'avis.
Cet avis rappelle au public qu'il ne peut expé
dier par lettre, sans en faire la déclaration,aucune
valeur au porteur, sauf les mandats-poste et des
bons de cinq francs au maximum. La contravention
est punie d'une amende de 26 5oo francs. Pour
la constater, l'administration, c'est l'arrêté royal
sur la matière qui le dit, a le droit d'exiger l'ou
verture des correspondances qu'elle présumerait
contenir des valeurs prohibées.
La plus forte somme que l'on puisse envoyer
par lettre sous déclaration est 10,000 fr. Le port
des lettres chargées se compose
Une scnle personne pourrait nous éclairer là-des
sus... M. le curé... mais, quand on s'est avisé de le
questionner ce sujet, il s'est contenté de sourire.
Enfin...
Mais l'henre du travail me semble arrivée depuis
longtemps déjà d'où vient donc que le maître n'est
pas encore venu nous donner le signal
V
En même tempsle bonhomme Mathurin s'était
élevé tout surpris de voir le soleil déjà fort redescendu
sur l'horizon.
Le maître fit Catherine la Rousse, ch mais le
voilà qui cause là-bas avec M. le curé et avec un autre
monsieur que je ne connais pas.
Je le connais moi, dit un jeune moissonneur,
c'est le Parisien qui vient d'acheter le château hier
soir, il y a fait sa première apparition.
Ah ah
Et tout le monde de fixer ses yeux vers le nouveau
propriétaire, qui s'avançait pas lents entre le digne
pasteur et le fermier.
Bel homme, tout de même disait le père Ma
thurin tout en se faisant avec la main un abat-jour
contre les rayons du soleil. Ah ça mais j'ai vu quel
que part ces yeux bleus-là.,Attendez donc, je n'ai pas
la berlue... mais non, mais non,., c'est lui... c'est bien
lui... c'est bien Nicole 1
i° Du port des lettres ordinaires du même
poids
20 D'un droit fixe de 20 centimes
5° D'un droit proportionnel de 10 centimes par
joo francs, ou fraction de valeur déclarée.
Pour ces envois l'administration est respon
sable, sauf dan6 le cas où les pertes résulteraient
d'événements de force majeure.
L'avis publié par le Moniteur contient les ren
seignements Vivants sur le paiement des mandats
poste et des mandats-télégraphe.
Les mandats-poste nominatifs insérés dans les
lettres exprès et ne dépassant pas 3oo francs sont
payés domicile par le porteur des lettres, quand
la demande en est faite sur I'adre6se dans les
termes suivants: A remettre par exprès avec le
montant du mandat de... francs ci-inclus.
On écrit de Tournai
Cette semaioe, sont débarqués dans nos murs de
nombreuses brigades de jésuites espagnols, recon-
naissables leurs chapeaux la Basile que leurs
compères de Belgique s'empres^çont sans doute
de faire changer. Cent jésuitejf d'Espagne vien
dront, dit-on, s'établir Tournai et Froyennés.
Si les vingt Révérends que nous possédions,
occasionnent déjà la population tant de tracas et
tant du charges, que sera-ce lorsque cent autres
vont s'attacher aux flancs de la ville? Plaie
d'Egypte, comparable l'invasion des sauterelles
qui ont ravagé le pays des Pharaons
Bonnes âmes, préparez vos bourses familles,
héritiers, prenez garde vous
La ville de Courtrai vient de perdre on de ses
hommes les plus honorables et les plus estimés.
M. Ant. Goethals, ancien bourgmestre de cette
vilie, ancien agent de la Banque Nationale, est
mort presque subitement hier matin, l'âge de
79 ans.
Un incident assez dramatique et tout-à-fait im
prévu a eu lieu samedi au théâtre de Swansea.
Un acteur nègre, M. Morgan Smith, a été en
gagé ce théâtre pour y remplir des rôles appro
priés sa couleur. Pendant une scène d'un
intérêt palpitant, M. Smith se sert d'un pistolet
chargé, et samedi, il paraît que l'arme avait été
trop fortement chargée, car le coup de feu tiré
aur l'héroïne de la pièce a effrayé le public par le
retentissement inusité de la détonation, et la mal
heureuse actrice est tombée.
La bourre l'avait frappée au bras, en causant
une profonde lacération, et la pauvre femme est
encore l'infirmerie.
Une nouvelle secte religieuse vient de se former
en Prusse sous le nom du Secte des Sauteurs, a
A leur mariage avec le fiancé céleste, c'est
ainsi qu'ils désignent leur initiation, ils tombent
Les trois promeneurs étaient arrivés auprès du
groupe de paysans. Le curé se retourna.
Oui, mes amis, c'est Nicole, ou plutôt Nicolini,
le célèbre Nicolini, un des artistes les plus aimés de la
capitale, et l'orgueil de la Normandie. Toi, père
Mathurin, tu as bien connu le petit violoneux tu
sais comme on fut cruel envers lui? Eh bien, loin de
garder rancune son village, le voici qui revient s'y
fixer, riche et glorieux. Grâce sa fortune noblement
acquise, il saura faire en sorte qu'il n'y a plus de mal
heureux dans son pays natal. Quelques têtes folles ont
cru autrefois que le diable nous l'avait pris. Tout ce
que j'affirme, moi, mes enfants, c'est que celui qui
nous le rend aujourd'hui, c'est le bon Dieu
Déjà le petit violoneux d'autrefois, i'bommc illustre
d'aujourd'hui, serrait cordialement la main du père
Mathurin.
Puis ce fut le tour des autres moissonneurs et mois
sonneuses, et le fermier leur ayant donné campo pour
le reste du jour, Nicole, escorté par ces bonnes gens,
se rendit au château. Tout le village ne tarda pas sa
trouver réuni pour boire au retour du petit violoneux
qui, prenant en main son violon, voulut comme jadis
monter sur £on tonneau, et donna le signal du bal, eu
exécutant la ronde favorite du bonhomme Espoir.
Ch. Dcslys.
FIN.