28» ANNÉE. 13 Novembre 1168 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, LE BOULET DU TOYiYEKBE M* 3,8*3. - Jeudi, PARAISSANT LE JEUDI ET LE DUUANCHE. Chronique politique. LE PROGRES VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire Idem Réclames idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. 0,15 0,30 On lit dans VUnion Isabelle s'établit Paris, contre l'avis de tous les siens. Le but du voyage Pau, du comte et la comtesse de Girgenti avait été de conjurer leur mère de renoncer A son dessein c'est l'insuccès de leur démarche qui les a déter minés s'établir eux-mêmes en Angleterre. La reine Christine aurait bien voulu aussi empêcher sa fille de venir Paris mais on sait que, depuis longtemps, une grande cordialité ne règne pas entre Christine et Isabelle. L'Union, puisqu'elle e9t ou paraît être du moins si bien instruite, aurait bien dû nous dire que est le mot de l'énigme? Pourquoi cette conjuration de famille contre la reine Isabelle Paris? Pourquoi cette opiniâtre résistance de la reine aux conseils des siens Les journaux de Paris, sans exception de cou leur politiques sont unanimes aujourd'hui re connaître plus ou moins franchement le sens absolument pacifique du discours du roi de Prusse. Une circulaire du général Prira rappelle l'ar mée qu'elle n'a pas d'autre force morale et maté rielle que celle qui résulte de l'unité de son esprit et de son action, laquelle se révêle par la discipline, et que des manifestations et des actes spontanés quelconques en sont la complète négation et met tent le bras puissant de la nation la merci des suggestions des partis. Les militaires ne doivent donc prendre part ni collectivement ni indivi duellement a aucune association ou réunion plus ou moins publique ayant pour but l'expression d'une idée ou d'un objet politique quelconque. Une lettre écrite de Berlin, le i' Novembre, expose la situation financière de la Prusse dont les embarras préoccupent beaucoup l'opinion. Pour combler le déficit qui s'ajoutera en 1869 celui qui existe déjà en 1868, les moyens ordinaires ne suffisent pas. On répugne l'établissement d'un nouvel impôt mais dans l'espoir d'une reprise desaffaires, legouvernement serait disposé n'avoir recours qu'à des mesures transitoires pour remé- ÉPISODE MARITIME PAR G. DE LA LANDELLE. I. {Suite.) Depuis plus d'une demi-heure l'aspirant Colin, bouillant d'impatience, l'attendait devant la porte. Chien de chtco fit le caporal, nous avons trop tardé. Jamais le joyeux garçon n'avait eu l'air plus sévère. Il ne daigna pas même adresser un reproche ses gens. A vrai dire, il avait bien d'autres sujets de tris tesse que leur retard qui, d'ailleurs, ne compromettait rien. 11 était profondément chagrin, troublé, pâle, inquiet, maudissant sa fâcheuse étoile, et pourtant M"" Bureaux ainsi que Marguerite, venaient de lui faire le meilleur accueil. La jeune fille elle-même lui avait ouvert la porte. Et comme si elle eût été sa cousine, Colin tout d'abord l'embrassa hardiment sur les deux joues. Peut-on mieux exprimer le plaisir de se revoir Ah moosieur Colins'écria-t-elle en riant croyez-vous donc jouer aux petits jeux Mademoiselle, pardonnez-moi, je viens de faire une assez longue pénitence pour vous devoir mille gages. dier des embarras qu'il se plait considérer comme momentanés. Il ne songerait point la propriété foncière déjà Irès-chargée, mais il pen serait demander aux chambres d'augmenter pour un an, de deux gros, les impôts personnels, ce qui rapporterait environ 5,200,000 thslerq. Pour l'avenir, le ministre des finances, espérerait obtenir de nouvelles ressources du parlement du nord et du parlement douanier, on les chercherait dana une augmentation des impôts de consom mation, peut-être aussi dans un impôt sur les effets publics. Enfin on renouvellerait la tentative de l'année dernière d'étendre les taxes fédérales l'huile de pétrole. Le Corps-Législatif de France, qui devait se réunir vers le i5 Décembre, ne pourra probable?- ment pas ouvrir ses travaux avant le 5 du mois suivant. Plusieurs déparlements ministériels ont fait savoir que leurs budgets ne pouvaient pas être arrêtés avant cette date. La session n'en sera que plus courte, les élections générales devant avoir lieu dans le courant du mois de Mai de l'année prochaine. Tpices, le II Novembre. Avant d'entrer dans les détails de la char mante soirée que nous avons passée jeudi la Société des Chœurs, qu'on me permette (et en ceci je suis l'organe de l'auditoire nom breux et choisi qui se pressait dans cette salle malheureusement trop petite) qu'on me per mette, dis-je, d'adresser, l'administration de cet excellent cercle, des félicitations pour le tact et l'intelligence avec lesquels elle com pose chaque fois le programme de ces fêtes intimes dont on emporte toujours un si agré able souvenir. Cela fait, entrons en matière, et disons aux choristes réunis, et leur esti mable directeur, que les deux chœurs qu'ils ont chantés sont deux perles fines dont ils ont Mra° Bureaux sourit maternellement. Vous commencez par l'abordage, dit-elle, et je devrais vous gronder mais je suis trop heureuse de vous voir en bonne santé, toujours gai, un peu bouil lant... Envers les Anglais, il faut l'être. Je vous ferai observer que Marguerite n'est pas Anglaise Oh non dit la jeune fille avec chaleur. Nous maudissons tous les jours l'infernale escadre qui vous bloque Et nous étions bien inquiètes en songeant vous..., monsieur votre pèçp et votre frère Jules, dont vous allez nous donner des nouvelles. Ils se portent merveille. Jules devient un vail lant petit mousse qui fera son chemin, j'en réponds Quant mon père, il ne cesse d'exercer les canonniers de sa batterie le commandant Maingon a toute confi ance en lui, et si les Anglais nous attaquent, notre Aquilon se défendra bien, je le jure Ici, l'on assure, dit M"" Bureaux, qu'ils veulent incendier votre escadre. Rien de moins douteux. Nous leur voyons faire des essais préparatoires. Depuis quelques nuits, ils envoient en dérive des barils enflammés qui leur servent étudier les courants. Et que faites-vous pour vous préserver du danger admirablement fait valoir la beauté n'aban donnez plus ce genre de musique,(Messieurs, cultivez-le avec zèle et persévérance, et je vous promets que, partout où vous vous ferez en tendre, vous recueillerez des applaudissements mérités. J'en dirai tout autant MM. Brun- faul fils, Decoene, Coffyo et Descamps les deux premiers dans le duo bouffe de Don Pasquale, M. Descamps dans Qui-vive et Marthaet M. Coffyn dans Charles-Quint ont prouvé qu'ils ont le bon goût de choisir les morceaux qui conviennent leur belle voix et le talent de les interprêter la satisfaction générale. Un musicietr gagiste du 10e de ligne, M. Vandervorst, qui s'est produit dans une fan taisie pour haut-bois, donne les espérances les plus sérieures son jeu est franc, habile et correct, il a de la méthode et du sentiment, et nous n'aurions que des éloges sans restric tion lui donner, si la défectuosité de son in strument n'était venue, de temps autre, paralyser ses moyens et chatouiller désagréa blement les oreilles de 6es auditeurs. Quant M. Busschaert, que pourrais-je dire de lui qui ne soit au-dessous de son mé rite Voix splendide, entente parfaite des effets, expression vraie et chaleureuse, réus sissant également bien dans le genre sérieux et dans le genre semi-bouffe, il a toutes les qualités du véritable chanteur aussi ne lui a-t-on pas ménagé les applaudisssemenls aussi bien après l'air du Cheval de bronze et la romance d'Haydéequ'après le grand duo de Robert le Diable où la réplique lui a été doonée avec beaucoup de succès par notre excellent ténor, M. H. Thiebault. Nos vaisseaux rangés sur deux lignes endentées sont dans la meilleure position pour se défendre. Une solide estacadc nous garantit, et nos chaloupes font bonne garde. J'en sais quelque chose, car j'ai encore passé la nuit dernière aux avant-postes. -?- J'entends des marins qui blâment toutes les dis positions de votre amiral, dit M"" Bureaux. Bah fit Colin avec insouciance laissoos-Ics jaser. L'amiral doit savoir son affaire. Le reste ne me regarde pas Mais quand dormez-vous demandait Marguerite avec intérêt Franchement, je n'en sais trop rien un quart d'heure par ci, un quart d'heure par là, entre deux corvées, dans le premier coin venu A la guerre comme la guerre Tenez, passé minuit, après mon tour de veille, j'ai dormi mieux qu'une marmotte sur le caisson gargousses de notre grand canot, les pieds sur l'affût du canon, la tête sur un rouleau de cordes. El j'ai fait un rêve, mademoiselle Marguerite, un rêve... qui ne vaut pourtant pas la réalité d'à présent. On devine la suite, interrompit M"' Bureaux. Malheureusement, reprit Colin, la réalité sera plus courte encore que le rêve il faut, hélas que je prenne congé de vous... Déjà Je suis ici en service, et déplus an peu en contre-

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1