6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Vl,Sf9. - Jeudi, 28* a huée. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. 11 Chronique politique. LE BOULET DU TONNERRE Collège communal «l'Ypres. 9S Novembre fS6i. LE PROGRÈS VIRES ACQCIRIT EDNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. Les élections anglaises ont cette fois une impor tance plus considérable qu'elles ne l'avaient eue depuis longtemps, et, naturellement, elles pren nent la première place dans l'attention publique. MM. Graves «t lord Landoo, conservateurs et M. Ratliborn, du parti libéral, ont été élus par le bourg de Liverpool. Manchester ayant comme Liverpoo! trois membres nommer, a fait passer en première ligne un conservateur} iea deux autres députés sont libéraux. Dans le Lancashire les conservateurs ont gagné cinq sièges, les libéraux trois; dans le Cheshire deux: libéraux et notam ment le fils de M. G'adstorie, ont été remplacés par des conservateurs. Les quatorze bourgs du paya •jle Galles comptaient dan9 l'ancienne représen tation douze libéraux et deux conservateurs, huit élections seulement étaient connues la date du i8et appartenaient cette fois exclusivement aux candidats libéraux. Le bourg de Merthys Dilfill a choisi deux libéraux. Dana la circonscription élec torale dépendant de Newcaslle, dans les anciens bourgs et dans les nouveaux le parti libéral a triomphé. A l'exceptionde Morpeth et de Middlea- borourgh où sir G. Grey et M. Bolckow n'ont point en d'adversaires, tous iea sièges parlemen taires ont été vivement disputés. Les élections anglaises ont été en Irlande, l'oc casion d'assez curieux désordres. 5o électeurs ont «té tenus en charte privée. Un détachement de Jiussardsaété repoussé. L'infanterie est intervenue «t a tué un homme d'uo coup de feu. L'ouverture de la session législative en France se fera vers le 8 Janvier la date du i5 Décembre était trop rapprochée. Le gouvernement, voulant que les élections se fassent avant que les habitants des campagnes ne soient absorbés par les travaux agricoles, c'est-à-dire au plus lard en mai, s'ar rangera de façon limiter autant que possible la durée de cette dernière session de la législature actuelle. ÉPISODE MARITIME PAR G. I)E LA LANDELLE. II. [Suite.) Quand toutes les embarcations eurent poussé bord du trois-ponts l'Océan monté par l'amiral, on bissa le signal du branle-bas de combat. Sur tous les navires ta générale retentissait. En conséquence, le lieutenant de vaisseau Guillaume Conseil descendit dans la batterie basse dont il était capitaine en sa qua lité de plus ancien officier. Le commandant Maingon, qui n'était pas moins brave que savant, se tenait sur la dunette. Le capitaine de frégate Reybeau avait pris sur le gaillard d'avant son poste de combat. Les gens de canonnage étaient leur pièce ceux de la manœuvre prêts virer aux cabe stans les câbles et les cordages dits embossures, au moyen desquels les vaisseaux ancrés peuvent jusqu'à un certain point tourner sur eux-mêmes. L'escouade des limonniers chargés de la pavillpn- nerie et des fanaux était groupée l'arrière, non loin du commandant, sous les ordres de l'officier attaché au service des signaux. Là se trouvait le petit mousse INSERTIONS: Annoncbs la ligne ordinairefr..0,!5 Idem Réclames idem. 0»30 Les lettrés et paquets doivent être affranchis. nommer dix candidats une même fonc tion, s'il n'a pu composer telle ou telle com mission de toutes les personnes qui désiraient en faire partie, ou s'il n'a pu les faire cha marrer de toutes les décorations qu'elles con voitaient. Et ce sont pourtant ces dépits qui se font jour aujourd'hui et se traduisent en injures et en invectives de toute nature Si nous voulions désigner les auteurs de ces méchantes attaques par leurs noms et pré noms, la chose nous serait facile et nous ne craignons pas de dire qu'ils rougiraient de leur propre oeuvre, et qu'ils n'oseraient pa» accepter la responsabilité des grossières in jures qu'ils ont le courage de lancer sous le voile de l'anonyme Un nouveau et magnifique succès vient d'être obtenu par notre Collège communal, tjur 86 récipiendaires, dont 41 admis l'Ecole militaire, en qualité d'élèves pour le service des armes spéciales, M. Cappoen, Pierre, ob tient la 23e place. Ce résultat est d'autant plus remarquable, que cet élève, sorti de la classe de 3e professionnelle au mois d'Août de l'année dernière a dû suivre simultanément les cours de la seconde et de la première scientifique, pour se préparer son examen. Si maintenant, nous résumons les succès obtenus dans les examens par le Collège communal pendant l'année courante, nous trouvons M. LaheyneSergeadmis 3e l'École mi litaire, section d'infanterie et de cavalerie. M. RuyssenAlphonsediplômé comme géomètre-arpenteur. de pourvoyeur, il était sur la dunette, auprès des timonniers qui veillaient aux signaux et observaient attentivement les mouvements extérieurs. Avant de descendre dans sa batterie, Guillaume Conseil jeta les yeux sur ce groupe Jules, le gsr- goussier sous le bras, souriait naïvement il le regarda un instant la dérobée et eut un second serrement de cœur. J'ai peut-être eu tort, pensa-t-il, de les embarquer tous les deux avec moi Malheureuse femme que la mienne Demain, qui vivra de nous trois? Si brave, si résigné que l'on soit, d faut payer tribut aux sentiments vrais du cœur humain. Guillaume Conseil cependant, ne trahit par aucun signe de fai blesse ses émotions paternelles sa voix était la même que de coutume quand il commanda Canonniers serre bord L'appel aux postes de combat, n Des batteries, travers les sabords, on ne voyait guère ce qui se passait l'extérieur. Les vaisseaux pré sentaient le cap aux lames du large qui tantôt passaient sur l'estacade, tantôt la soulcvaiénl avec fracas. Le capitaine de la batterie basse de I Aquilon, son sabre en main, se promenait pensif de l'arrière I a- vant. Après avoir passé l'inspection minutieuse de son matériel et de son personnel, il attendait des ordres. La* L'affaire Baudin fait un peu moins de bruit. Les journaux saisis attendent les résultats de pour suites dirigées contre eux, les autres ont arrêté leurs souscriptions. Peu de nouvelles d'Espagne. La Gazette de Madrid publie un décret du ministre de l'inté rieur qui proclame la liberté d'association. Une dépêche de Berlin, après avoir annoncé que les négociations entre la Prusse et l'Angle terre, pour la conclusion définitive d'un traité postal, vont commencer immédiatement, ajoute qu'on donne comme prochaine, l'ouverture des négociations pour un traité postal avec la France. On mande de Dublin, A la date d'hier, que Iea fénians organisaient pouraujourd'hui une démon stration en l'honneur de ceux de leurs partisans qui avaient été exécutés en 1867. Un service reli gieux devait avoir lieu au cimetière de cette ville. Le bruit de la mort de Mazzioi a couru hier soir Paris. Rien n'est venu jusqu'ici confirmer cette nouvelle. Vl'tti s, le 25 Novembre. Nos lecteurs auront remarqué que depuis quelque temps les invectives des organes de l'opposition sont spécialement dirigées contre M. AIpVanden Peereboom, notre honorable représentant. Il n'y a rien là qui doive étonner. M. Vanden Peereboom a été, pendant plus de six ans, mioislre de l'intérieur et si, pendant ce long ministère, il a pu rendre de nombreux et d'incontestables services son pays et ses nombreux amis, il n'a pu satisfaire toutes les sollicitations, ni assouvir toutes les am bitions. Et inde irœ Aussi tous les mécontents de la province semblent se coaliser en ce moment pour lui jeter la pierre et l'accabler de leurs injures. Est-ce sa faute en définitive s'il n'a pu faire Jules Conseil, qui n'avait guère plus de douze ans. 11 y remplissait les fonctions de pourvoyeur l'un des qoAtre obusiers de la dunette. Blond, rose, éveillé, mutin et malin, cet enfant, qui n'en était plus ses débuts, ressemblait beaucoup son frère l'aspirant, et, comme lui, de tous les chefs du vaisseau, il n'en redoutait aucun l'égal de son père. Aussi, déjà depuis longtemps avait-il désappris la turbulence du logis maternel. Ses escapades continuelles ayant alarmé sa mère, qui le traitait en enfant gâté, il fut, avant d'avoir neuf ans accomplis, embarqué sur le vaisseau le Conquérant, dontson père était second: quel changement de régime! Pour mentor en litre, il avait un certain Jourdan, maître de timonnerie, des plus rudes. Aux premières taloches qu'il reçoit, il a le malheur de porter plainte son père, qui lui inflige une seconde correction pour s'être avisé de se plaindre. Cette leçon ne fut pas perdue. Jules, comme l'avait dit son Itère Colin, était un vail lant petit mousse. Du Conquérant, toujours avec son père, il avait passé sur l'Océan, alors monté par le capitaine Rolland, qu'illustra plus tard le beau combat du Romulus. Il servit quelque temps sur le Régulus, commandé par Lucas, le héros de Trafalgar enfin, il avait suivi son pcrc bord de l'Aquilon, et maintenant, en sa quali

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1