gai, il dort mieux. On commence espérer
sérieusement.
Voici une nouvelle qui n'est pas sans intérêt
pour la Flandre occidentale. La dernière section
du chemin de fer direct de Denderleeuw Courlrai
(section de Denderleeuw Audenaerde) sera
inaugurée le i'Décembre prochain et l'on assure
que cette soie sera mise peu après en exploitation
régulière. Ce chemin nouveau abrégera la distance
entre Bruxelles et vos contrées, ainsi que le nord-
ouest de la France, pourvu toutefois que les coïn
cidences soient bien réglées Denderleeuw, point
de raccordement de la ligne de l'état et de la ligne
nouvelle.
Un journal a annoncé que le gouvernement
était disposé présenter sous peu la loi organique
de la réserve nationale, c'est-à-dire la loi sur la
Garde civique mobile. On m'assure que l'on s'est
trop pressé d'annoncer la présentation de cette loi
et que lesdépartementsde laguerreel de l'intérieur
ne sont pas encore d'accord sur ce projet.
L'élément nouveau que l'on veut introduire
dans l'organisation de la force publique a des par
tisans et des adversaires les premiers disent que
si l'on réussit, on pourra réduire notablement
I armée permaneute et surtout l'infanterie; les
seconds objectent que cette loi sera impopulaireet
vexatoire pour les habitants des campagoes sur
tout, qui aiment mieux payer en écus que de leur
personne.
II surgit en ce moment une question qui préoc
cupe fort certains esprits; on la discute avec
animation des lettres, des brochures, des écrits
de toute nature se croisent et# s'échangent on
parle de meetings, de ligues, que sais-je
Quelle est donc cette grave question La ques
tion d'Orient? Non. La question de S1 Génois?
Non. La question des frontières naturelles? Non.
La question des chignons Non. C'est donc la
queslioo clérico-libérale Pas même. Celte grave
qoestion des temps actuels, c'est la question du
grec.
M. le Ministre de l'intérieor s'est demandé si
l'on ne pourrait pas réduire notable meut le nombre
d'heures, que l'oo consacre l'enseignement du
grec dans les athénées et les collèges, et voilà la
guerre allumée entre les grecophobes et les phil-
hellènes. De doctes professeurs discutent cette
grave question du grec avec cet acharnement que
jadis mettaient lescasuistes débattre la question
de la grâce concomitante et efficace de certains cas
de conscience.
Heureux pays, où de tellesquestions font l'objet
de polémiques ardentes et où l'opinion publiques
assez de loisirs pour aller chercher contre le gou
vernement des griefs Sparte ou Athènes.
En attendant que la question du grec aoit
résolue,les collégiens sont en liesse; ils proclament
M. Pirmez le sauveur de l'humanité étudiante
les plus savants d'eotr'eux, nourris de racines
grecques s'écrient que le ministre justifie son nom
Vive Marguerite pensait le brave aspirant, mon
père a levé mes arrêts et ma consigne, je veux qu'il
soit content de moi Enfantscommanda-t-il
ensuite, parons les grappins, et si l'eslacade craque,
attrape détourner les brûlots
Monsieur, dit le patron du grand canot, m'est avis
qne pour ça notre chien de canon nous alourdit
beaucoup.
D'accord mais il va nous servir minute donc
Et après, je crois bien qu'il fera sou trou dans l'eau
Pour uous empêcher d'y faire le nôtre ajouta
la patron.
Ainai soit-il! riposta l'aspirant, avec un entrain
martial.
L'obscurité qui avait succédé l'illumination infer
nale, cessait tout coup. Autour de l'eslacade, ou y
voyait comme ea plein midi. A un quart d'encablure,
la mer était comme une founnaise.
Les grands canotiers ramaient contre le eourant.
Pour son agrément particulier. Colin en personne
pointait le canoo. Au besoin, comme ou voitil
savait jouer d'un autre instrument que de sa senti
mentale guitare.
{La tuile au prochain n*). G. De Le Lamelle.
d'Eudore et tous, après avoir fait un feu de joie
de leur Burnouf, se proposent d'élever au célèbre
ministre un monument dont la base serait formée
de dictionnaires grecs et de semblables abus d'un
autre âge. Heureux pays
Après la question du grec, viendra, dit-on, la
question des musiques militaires que l'on veut
réformer, en les complétant.
La musique des régiments d'infanterie serait
composée i* d'un chef, 2* d'un sous-chef, 3° de
quinze gagistes, 4* de quinze candidats-gagistes,
5* de quinze soldats musiciens volootaires, total
quarante-sept hommes. La dépeuse, par corps de
musique, s'élèverait 21,400 francs, les officiers
ne subiraient plua de retenue pour la musique,
l'état payerait tout.
Un membre de la Chambre qui porte le même
nom qu'un de nos plus gracieux compositeurs de
musique et son parent, je pense, présenterait, dit-
on, ce projet de réforme l'occaaion de la dis
cussion du budjet de la guerre.
Enfin, une troisième question aussi irritante
que celle du grec et moins harmonieuse que celle
des musiques militaires, sera bientôt soumise au
parlement, c'est la question de S' Génois. M. le
représentant Bouvier-Evenepoel est chargé de
faire le rapport sur la pétition des journalistes cléri
caux que l'on connaît. L'honorable représentant
travaille son rapport qui, dit-on, sera aussi
intéressant que complet.
Vous parlerais-je des concerts populaires qui
attirent la foule Non, car après tout les étrangers
Bruxelles ne peuvent assister ces solennités
musicales. Toutes les places sont louées pour la
saison. En parler serait faire naître des désirs
qu'on ne peut satisfaire, comme les plaatureux
comestibles exposés chez Bourré font venir l'eau
la bouche des pauvres diables qui n'y peuvent
loucher.
Nous lisons dans le Moniteur de la bras
serie
Marché au houblon d'Ypres. Nous avons
visité et admiré le vaste édifice destiné la halle
et au marché au houblon de la ville d'Yprea.
Des magasins spacieux y sont aonexés ainsi
qu'une presse comprimer le houblon. On Ira-
vaille activement son achèvement, et d'ici
quelques jours, il sera la disposition du cotn-
raerce. Les houblons récollés dans l'arrondis-
sement y seront pressés, puis renfermés dans
des ballots et porteront une marque constatant
l'origine et la bonne qualité de la marchandise,
comme jadis lea drapa fabriqués Ypres et qui
étaient si recherchés. Il est certain que par sa
position avantageuse, lea soins apportés par
l'administration sa bonne tenue, et sa situa-
(ion au milieu de communes renommées pour
leur production en houblon, le marché d'Ypres
prendra bientôt l'importance des marchés
d'Alost et de Poperinghe. Le commerce de
a houblon ne peut que se féliciter de ce nouveau
débouché qui offre toutes les garanties dési-
rables. Nous avoua déjà annoncé nos lecteurs
t qu'une dépêche télégraphique nous donnera
régulièrement les cours officiels du Samedi sur
cette place. On peut déjà voir, affiché l'inté-
rieur de la nouvelle halle, les cours des hou-
blons sur les principaux marchés. Ces cours
sont pris dans le Moniteur de la brasserie et des
spiritueux, ce qui prouve la confiance et la foi
qu'on attache nos correspondances.
Nous sommes même d'ajouter quelques dé
tails fort intéressants ceux qui précèdent. Jus
qu'ici le marché au houbloa n'est pas organisé,
parce qu'on ne peut faire tout la fois, mais la
presse comprimer le houblon marche mer
veille plus de vingt mille kilos de houbluo ont
été comprimés en moins de trois semaines de
temps et un grand nombre de cultivateurs et de
brasseurs n'attendent que leur tour pour apporter
leurs produits.
Du reste, l'institution est très-bien organisée
le particulier ne doit s'occuper de rien le bureau
d'expertise fournit tout, souffre, balles, etc. Il
vient même de faire confectionner quelques
grandes balles destinées l'emballage et au traus-
porl des houblon* avant leur compression et ce9
balle* seront louées au prix minime de i5 cen
time* aux fermiers, qui défaut, seraient dans
l'impossibilité d'apporter leurs produits. A côté
de la presse il y a l'ancienne Lot/equi est un local
spacieux, sec et bien aéré, où les houblons pour,
ront rester entreposés moyennant la faible rétri
bution de 5 centimes par balle et par tnoia.
On le voit, l'institution est organisée dans lea
conditions propres la faire réussir le fermier
commele premier venu qui voudrait entreprendre
le commercedes houblons, y rencontre toutes les
facilités possibles. Aussi espérons que les efforts
de notre administration communale seront cou
ronnés de succès et que nous verrons bientôt notre
ville, qui est située au milieu des communes les
plus renommées pour la culture du houblon
devenir aussi le centre d'un important commerce
de ce produit.
Tous les candidats libéraux viennent d'être
réélus S* Génois, une grande majorité. On se
rappelle que la députation permanente avait an
nulé une première élection qui avait donné les
mêmes résultats.
Nous enregistrons toujours avec plaisir les
succès remportés par les artistes de notre
arrondissement aux diverses expositions des
beaux-arts.
Nous lisons dans le n° 321 du Précurseur
dans le feuilleton sur le salon de Gand
M. Edmond Lefever, a exposé une Bacchante;
le sujet, pour n'être pas neuf ne s'en prêtait pas
moins un effet heureux, et l'artiste a développé
son idée avec un charme et une discrétion de bon
alo<, l'attitude est élégante, le mouvement joli, et
l'ensemble de la figure est très-bien profi'é ce
qui manque, c'est le modelé; les différentes parties
sont trop traitées par masses sans étude suffisante
de la forme, et ne se rattachent pas convenable
ment les unes aux autres, il y a compléter cette
statue au point de vue de la perfection, de la belle
forme et de l'harmonie des combinaisons des
masses.
M. L. Schepens vient de litliograpliier pour le
salon de Gand, 1868. La Vanne, vallée de che-
vreuse, de M. Auguste Bôhm, cette revue rai-
sonnée et critique, sera un précieux souvenir de
l'exposition de cette année, car cet album ren
ferme la reproduction des oeuvres les plus mar
quantes exposées et qui ont obtenu le succès le
plus légitime parmi les amateurs gantois.
Lea artistes de notre arrondissement n'ont qu'à
se louer de cette exhibition, car non-seulement
ils y ont trouvé de justes appréciateurs de leur
talent, mais encore de véritables mécènes qui ont
acquis MM. Aug. Bôhm, son souvenir de Vlaure-
pas, Ch. De Groux, sa scène de cabaret, et F. Rof-
fiaen, sa vallée de l'Aar, Oherland Bernois.*
On écrit de Poperinghe, le 22 Novembre
1868
Le concert offert, Dimanche, 15 Novembre, par la
musique de notre corps de Sapeurs-Pompiers ses
nombreux membres honoraires, a été sans contredit
une des plus belles soirées musicales que nous ayons
encore eues Poperinghe. Longtemps avant l'heure
fixée, la grande salle de l'hôtel de ville ne pouvait
qu'à peine contenir le monde qui s'y était donné
rendez-vous. Ajoutons que le programme a été parfai
tement rendu. Outre deux morceaux d'harmonie que
nos musiciens, sous l'habile direction de M. Macrtcns,
ont enlevés avec beaucoup de justesse et de précision,
M. Schimts, petite flûte solo du 13« de ligne, en
garnison Ypres, a exécuté admirablement deux airs
variés, dont un surtout le Carnaval de Venise a valu
cet excellent et modeste artiste, les applaudissements
les plus mérités.
M. Coffyn a chanté plusieurs airs qui ont fait le
plus grand plaisir et M. Verhcydt, chanteur comique,
a comme d'habitude lait pouffer de rire tous ses audi
teurs.
En somme, nous avons passé une très-bonne soirée
nous en remercions la musique des Pompiers et les
artistes distingués qui l'a seeondée.
M. Ic bourgmestre Van Renynghe, cx-représentant,
continue toujours comme d'habitude briller parsoa