qui ont des biens considérables, il y a des bureaux
de bienfaisance qui sont également très-ricbes et qui
possèdent des propriétés considérables.
Il y a d'autres communes qui n'ont rien elles
sont obligées de s'imposer afin de subvenir leurs
propres dépenses et d'accorder des subsides aux bu-
rcaux de bienfaisance et aux fabriques d'église qui
manquent de ressonrccs.
Évidemment c'est là une véritable injustice.
«Je crois qu'en établissant le droit dont je parle,
on prendrait une mesure excellente, il y a beaucoup
de biens de main-morte, et en étudiant la question,
on pourrait faire entrer dans le budget des voies et
moyens une somme importante.
Je fais cette observation pour la dernière fois, car
les deux premières fois que je l'ai présentée, on m'a
accusé de vouloir imposer le bien des pauvres.
Mon but n'est évidemment pas celui-là il est tout
simplement d'établir l'égalité et la justice entre toutes
les communes du royaume.
Nous publions les paroles prononcées par M. le
comte Vilain XI11I uniquement afin de prendre
acte du vœu émis par cet honnête représentant
conaervateur, et ce dans le but indiqué ci-dessus
quant la proposition même, nous faisons toutes
nos réserves.
I.'honorable M. Bouvier a présenté son rapport
sur la pétition des journalistes catholiques (affaire
de S* Génois). Ce rapport excite la colère des
journaux cléricaux, il est trop étendu pour pou
voir être publié dans nos colonnes. Nous nous
bornoos en reproduire la conclusion qui con
tient une rude mais sage leçon l'adresse de cer
tains journalistes qui se disent catholiques, mais
qui pratiquent peu ce précepte du Christ: Ainez-
vous les uns les autres.
Voici le texte de la conclusion
Nous ne nous sommes p9s occupés, dans notre rap
port, des faits lamentables dont la commune de Saint-
Génois, d'après la rumeur publique, a été le témoin.
Comme nous l'avoos déjà dit, la justice étant saisie, il
n'appartient pas la Chambre de s'immiscer dans les
recherches auxquelles elle se livre pour trouver les
coupables mais qu'il me soit permis de terminer ce
rapport par un passage des Ecritures saintes
Un bourg des Samaritains ayant refusé de recevoir
Jésus, Jacques et Jean, ses disciples, lui dirent
Voulez-vous que le feu descende du ciçl et les dé
vore Mais se retournant, il leur réprimande et
leur dit Vous ne savez quel esprit vous êtes
appelés. Nescitis cvjus spiritùs estis. Le fils de l'homme
n'est pas venu pour perdre les hommes, mais pour les
sauver.
C'est par ce langage si doux et si plein de mansu
étude que la religion s'est conservée et s'est étendue
sur le monde, c'est sussi ce langage que nous eussions
voulu voir descendre du haut de la chaire de vérité
de l'église de Saint Génois, et peut-être la Belgique
n'eut point été attristée en plein dix-neuvième siècle,
et la honte de la civilisation, des scènes sauvages
dont cette commune a été le déplorable et le lugubre
théâtre.
Après le passage de tous les brûlots, Colin n'ayant
aucun moyen de retrouver le vaisseau, avait orienté
sa misaine pour aller s'abriter en rivière dans la meil
leure position.
Mon fils est marin pensa Guillaume Conseil
avec fierté.
Peu d'instants aprèsen sa présencel'aspirant
rendait compte de ses faits et gestes au commandant
Maingon, qui s'écria
Si tout le monde, cette nuit, s'était comporté
comme vous, mon jeune ami, les Anglais en seraient
pour leur courte honte et les frais de leurs arme
ments.
Puis se tournant vers le lieutenant de vaisseau
Capitaine, poursuivit-il, votre fils a fait plus que
son devoir. Que Dieu me prête vie le ministre et
l'Empereur seront instruits de sa belle conduite
Merci, commandant, merci murmura l'officier
non sans un juste orgueil.
Quant Colin
J'ai tâché, répondit-il simplement, d'exécuter les
ordres de mon père.
Jules, qui n'avait pas quitté son poste de pour
voyeur, était deux pas. Il écoutait et contemplait
avec admiration son frère, dont le père Nordest dit,
sous forme de péroraison
A la bonne heure celui-ci n'est pas un Algonquin
en habit rouge
(La iuite au prochain n*). G. Dx La Lahdille.
En conséquence de ce qui précède la commission,
par trois voix contre une abstention, a l'honneur de
proposer la Chambre l'ordre du jour sur la pétition
des journalistes catholiques.
Lundi dernier ont eu lieu Dickebusch, les ob
sèques de M. Jean-Baptiste Malou. Une foule im
mense assistait, recueillie et compatissante, cette
triste cérémonie. Nous y avons remarqué toutes
les notabilités de la ville d'Ypres, ainsi que de
toutes les localités voisines. Deux sociétés avec
leurs insignesen deuil et les élèves de l'Ecole com
munale précédaient le convoi funèbre qui était
suivi par les conseillers communaux de Vlamer-
tingheetde Dickebusch, ainsi que par tous les
membres de la Société de Saint-Sébastien d'Ypres,
dont le défunt était membre honoraire. L'église
était tendue de noir et offrait ce coup-d'œil lugu
bre qui émeut et attendrit les âmes. Après l'ac
complissement de |a triste cérémonie, la foule
était groupée sur le cimetière, autour du caveau
qui devait se fermer pour toujours sur lea restes
mortels de cet homme de bien.
M. D'Hoodt, bourgmestre de Dickebusch, prit
le premier la parole et retraça, sou9 l'impression
d'une forte émotion, les immenses services rendus
par M. Malou, aux habitants de cette industrieuse
commune. Après lui, M. Van Biesbrouck, secré
taire de l'Association agricole d'Ypres,d'un accent
ému et sympathique dit un dernier et éternel
adieu au défunt qui était membre du comité de
cette société. Ce discours a vivement impressionné
les assistants et a été fréquemment interrompu
par les sanglots étouffés et contenus de ceux qui
ont calculé la perte immense et irréparable, que
vient de faire notre contrée. Puis unétranger perça
la foule et vint se placer au pied du monument
funèbre c'était M. Roozendael, un ami et corres
pondant du regretté M. Malou, qui venait, au nom
du commerce anversois, retracer grands traits
les nombreuses qualités de l'honorable défunt et
rendre hommage sa loyauté et sa probité
comme négociant. En ce moment le cercueil fut
déposé daas sa dercière demeure et la foule,
silencieuse et navrée, se dispersa sous l'etnpire des
plus profonds sentiments de regrets.
Le diseoars de M. Vau Biesbrouc k, était écrit en
flamand, mais nou9 tacherons d'en donner une
traduction daos un prochain n".
Dimanche dernier, l'occasion de la S" Barbe,
la musique des Sapeurs-Pompiers s'est fait en
tendre pendant la messe de onze heures et demie,
l'église de S' Martin. Nous n'avons que des éloges
donner sur la manière dont les deux morceaux
ont été exécutés et nous félicitons surtout le digne
chef M. Otto de l'habileté de sa direction et du
talent dont il a fait preuve dans l'arrangement de
la Fantaisie sur Roland Ronceveaux.
rr u m? tït-t
Actes officiel».
Un arrêté royal en date du 3o Novembre 1868,
modifie le règlement organique du monl-de-piété
de Bruges, en ce qu'il ouvre, au local de cet éta
blissement, un bureau de prêt9 gratuits. D'après
les nouveaux statuts, les prêts ne peuvent être
inférieurs deux ui supérieurs cinq francs et ils
ne sont faits que pour six mois au plus.
Si nos renseignements sont exacts, semblable
mont-de-piété existait en notre ville, avant l'en
trée des Français, qui confisquèrent le capital qui
servait le doter. Cette institution se nommait la
Bourre et était établie dans le bâtiment, qui plus
tôt comme hôpital syphilitique et aujourd'hui
comme estaminet, a conservé la dénomination de
la Bourse (de Beurze).
Un arrêté royal du 30 Novembre d'autorise 1° le
bureau de bienfaisance de Proven accepter deux
parcelles de terre mesurant ensemble un hectare 23
ares 80 centiares données par la dame Amélie Lazcure,
veuve Catternach, condition de se conformer aux
intentions de la donatrice 2" la fabrique d'église de
Proven d'accepter la somme qui devra lui être remise,
tous les ans, par le bureau d« bienfaisance, condition
d'accomplir les volontés pieuses de la fondatrice.
Dn arrêté royal du tr Décembre énumère les maladies
contagieuses qui nécessitentdans l'intérêt de la
salubrité publique, l'abatage de certains animaux par
ordre de l'autorité pnblique fixe le montant des
indemnités qui seront accordées sur le trésor de l'état
et détermine les formalités remplir pour avoir droit
ces indemnités.
Le Moniteur du 5 Décembre qui publie dans sa
partie officielle cet arrêté, si important pour l'agri
culture, contient dans sa partie non-officielle le rapport
de la commission spéciale chargée d'examiner les
éléments de l'enquête ouverte sur ces questions, eu
suite d'une circulaire en date du 28 Janvier 1867,
adressée par M. Alp. Vanden Pecreboomalors
ministre de l'intérieur, aux gouverneurs, anx com
missions provinciales et aux sociétés d'agriculture du
royaume.
ijbb mm\
Une division profonde existe parmi lea catho
liques niée avec obstination par nos feuilles épia-
copales, elle est constatée aujourd'hui dans un
document officiel émané du Pape lui-même. Par
mi les catholiques, les uns acceptent le Syllabus
comme article de foi indiscutable ils répudient
toutes les interprétations, toutes les atténuations
qu'on veut en faire ils repoussent comme des
erreurs exécrables la liberté des cultes, la liberté
des opinions et tous les principes issus de 89.
Les autres et ce rie sont pas les moins reli
gieux ni les moins capables au lieu de tourner
le dos la civilisation, admettent comme des con
quêtes magnifiquesdues an christianisme les prin
cipes des institutions modernes.
Enfin, il est une catégorie intermédiaire,ce sont
les politiques. Ils font des prodiges de casuistique
pour prou ver que nos institutions ne sont nulle
ment inconciliables avec le Syllabus c'est cette
catégorie qu'apppartiennent les Dechamps, les
d'Ariethari, les de Theux, les Montalembert, les de
Falloux, les Darboys, etc. ce sont ceux-là que
les ultramontains purs détestent peut-être le plus;
c'est contre eux que la rédaction du Catholique
journal hebdomadaire de Bruxelles et satellite de
M. Veuillot, vient d'obtenir un petit triomphe
en faisant approuver par le Saint-Père ses prin
cipes et sa conduite et en obtenant un blâme
sévère contre les catholiques qui critiquent leurs
procédés et leurs doctrines, qui se laissent égarer
par les charmes trompeurs de la liberté et
estiment que les enseignements apostoliques
sont susceptibles d'une plus large ioterpré-
11 talion,
Voici, d'un côté, un passage significatif de la
supplique des rédacteurs du Catholique au Saint-
Père, en lui soumettant les deux premières années
de leur collection
Le caractère que nous avons imprimé notre
publication a attiré sur elle, Très-Saint Père, de
nombreuses contradictions, non-seulement de la
part des ennemis de notre foi, mai* souvent aussi
de la part de plusieurs catholiquesqui, tout en
conservant un attachement sincère et dévoué la
cause de la religionn'entendent la servir et la voir
servir que par des procédés plus indirects, et sup
portent avec une certaine impatience l'exposition
et le développement des majestueuses sévérités de
la doctrine. Nous avons eu nous défendrecontre
leurs critiquesdu reproche de troubler l'unifor
mité de l'influence chrétienne sur les affaires pu
bliques, en soutenant des opinions isolées et impo
pulaires.
Malgré ces difficultés et ces épreuves, nous
avons poursuivi notre œuvre avec confiance, et
bien que nous n'en ayons pas retiré des fruitaussi
abondants que nous l'eussions désiré, nous croyons
que notre travail n'a pas laissé Je produire quel
ques résultats heureux pour la défense de la reli
gion et le bien de nos compatriotes. Notre
assurance cet égard se fonde principalement sur
l'attestation de nos évêques, qui ont daigné donner
notre œuvre de précieuses marques de sym
pathie, et exprimer par des témoignages publics
leur haute approbation pour nos intentions et
pour la manière doot elles avaient été remplies.
On remarquera l'amertume des reproches
adressés aux catholiques qui veulent rester fidèles
aux principes de la Constitution belge; on remar
quera aussi l'aveu du Catholique u qu'il n'a pas
retiré de son œuvre des fruits aussi abondants
qu'il l'eût désiré, et cela malgré l'appui des
évêques belges.
Le Pape ne s'est pas fait faute d'approuver hau
tement les rédacteurs du Catholique et d'infliger
une sévère leçon aux catholiques qui veulent con
cilier la religion avec les principes des institutions
des peuple* libres. Voici comment il s'exprime:
PIE IX PAPE.
Chers fils, salut et bénédiction apostolique Des
opinions équivoques et captieuses ont été introduites
il y a longtemps par une fausse philosophie et propa-