6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, LE BOULET BU TONNERRE ANNEE. RABAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE* AVIS. Des personnes qui s'abonneront pour l'année 1889 au Progrès recevront dès aujourd'hui le jour nal gratis. Chronique politique. M* 9,189. Dimaucbe, 28* 13 Décembre 1888. LE PROGRES TIRES âCQUIRIT ECNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, ruo au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire Idem Réclames idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. 0,1* 0,30 Les récents discours prononcés en Angleterre •par M.'Reverdy Johnson paraissent avoir excité •contre lui un vif mécontentement aux États-Unis. IL'opinion américaine reproche au représentant de la grande république de n'avoir pas tenu aux anglais un langage assez lier, de leur avoir fait en un mot trop d'avances. Aussi apprend-on qu'une motion a été proposée par le Congrès pour de mander le rappel de \1. Reverdy Johnson. Le Constitutionnel lance ses fondres, contre le ministère italien propos de la circulaire de M. TMenabréa, relative l'exécution capitale de Monli et Tognetti. M. Edouard Simon, signataire de l'ar ticle, n'a donc pas lu la note Correspondance ita lienne qui déclare que la publication de cette prétendue circulaire e9t un imprudent men songe. M. Edouard Simon n'a pa9 lu non plus l'article dans lequel la Nazioneorgane du cabinet de Florence, annonce que le ministère est dans l'intention d'intenter une action judiciaire la 'Correspondenza nazionaleauteur de cette mysti fication. Les nouvelles de l'Espagne continuent nous représenter l'insurrection de Cadix comme un fait tout fait isolé et qui tiendrait uniquement des circonstances locales. Partout ailleurs la popu> lation se montre fort bien disposée seconder l'action du gouvernement provisoire, On n'aurait .plus aucune espèce de crainte au sujet du peuple de Madrid. A l'occasion de la sanction donnée la nouvelle •organisation militaire et du vote des budgets l'empereur d'Autriche a adressé l'armée et la «narine un ordre du jour rappelant le glorieux passé des armées impériales, dont les revers n'ont pu altérer le dévouement ni affaiblir le courage. EPISODE MARITIME •PAR G. DE LA L.ANDELLE. [Suite.) IV. l'aquilon. l'histoire a jugé sévèrement l'amiral Zacharie Alle mand. Dans sa jeunesse pourtant, sous lesordres de Suffren, il s'était signalé par sa bravoure. Croiseur habile, .plusieurs reprises, il avait commandé avec succès des •expéditions fort aventureuses. 11 était excellent navi- galcur. Sa campagne de l'escadre invisible est restée célèbre. Malgré ces antécédentsles matelots disaient L'amiral est de la race des corbeaux, qui n'aimeut pas l'odeur de la poudre. Le 12 Avril, la marée montante ayant relevé presque •tous ceux des vaisseaux qui n'étaient échoués que sur fond vaseux, il aurait facilement pu les remettre en ligne cl s'opposer aux tentatives des Anglais. Il n'en La nouvelle armée, la marine, la landwehr seront les plus fermes appuis de la monarchie. La mo narchie a besoin de la paix,» a dit l'empereur, nous sauroos la conserver. Ypkes, le 12 Décembre. Chaque fois que nous attaquons un abus ou que nous dévoilons une manœuvre que l'on emploie pour exploiter la crédulité pu blique, les rédacteurs du Journal d'Ypres nous accusent de n'avoir ni religion et de ne reconnaître ni Majesté Divine, ni Jésus-Christ, ni l'Eglise. Ce sont là des accusations gratuites lancées la fois dans un but odieux et inté ressé, car comme le dit le Journal d'Ypres il juge tout particulièrement utile de rappeler ces calomnies l'occasion du renouvellement des abonnements. L'aveu est naïf il a donc en vue de nous enlever quelques abonnements son profil personnel; on ne saurait être plus charitable, ni plus désintéressé. Tout pour la plus grande gloire de Dieu, mais rien sans rançonner un tantinet les simples et les cré dules. El vive la morale Nous défions le Journal d'Ypres de prouver que nous ayons jamais méconnu la Majesté Divine, ou que nous ayons jamais outragé la religion mais lorsque des prélats ambitieux et intrigants inventent de nouveaux dogmes uniquement dans le but d'en faire une exploi tation au profit de leur ambition et de leur cupidité, oh! alors nous arracboos les masques et sans en rien confondre la religion avec les manœuvres de quelques uns de ses ministres, nous flétrissons ces manœuvres indignes et nous mettons nos lecteurs en garde contre l'exploitation dont ils soot l'objet. Et n'est-il pas juste au moins que les croyants qui s'en gagent dans la nouvelle congrégation sachent pourquoi Eh bien nous allons le leur ap prendre d'aprèsle Journal d'Ypres lui-même. Les -catholiques pour la création et le fit rien. Loin de-rejoindre le Foudroyant et le Cassard qui, soutenus par les forts de l'île d'Aix, gardaient encore l'entrée, il leur ordonna de venir le rejoindre eu rivière. Lord Cochrane, voyant le champ libre, se mit en mesure de profiter de ses avantages. Il n'osa ccpcndaut pénétrer en rade qu'entre onze heures et midi d'où il 6uit que le temps d'agir n'avait pas manqué Za charie Allemand, dont les fautes, partir de là, de vinrent irréparables. Pour se remettre flot au moment de la pleine mer, Maingon, selon ses calculs, avait envoyé un fort cor dage bord de l'Océan. Aux approches de l'cunemi, ce grelin fut largué. L'Aquilon fut délaissé sur son lit d'agonie, et les Anglais purent caDonner leur aise les malheureux naufragés que leur immobilité rendait incapables d'opposer une résistance suffisante. Cinq frégates, trois vaisseaux, une bombarde, plu sieurs brigs et autres bâtiments légers ont suivi ou sont successivement venus rejoindre l'Impérieuse. Les fusées incendiaires, les bombes, les obus, la mitraille, vont être lancés avec une promptitude foudroyante sur les vaisseaux cloués la pointe des Pâlies, et qui ne soutien des œuvre» catholiques d'énseigne~ a ment et de persévérancesont invités con- fier leurs évéques soixante centimes par an. L'aveu est précieux les soixante centimes sont destinés organiser des œuvres catho liques d'enseignement et de persévérance. Mais quels établissements donc P II y a dans toutes lescommunesdes écoles qui sont très-or thodoxes et s'améliorent de jour eu jour. Or, serait-il vrai que ces écoles ne voti» suffisent plus et que ces soixante centimes doivent servir ériger partout des écoles en concur rence avec les écoles communales et ré pandre ainsi des germes de division dans toutes les communes N'est-ce donc pas assez de l'affaire de S1 Génois. Vous faut-il jeter partout la méfiance, la haine, la discorde et la perturbation Et les œuvres catholiques de persévérance C'est plus joli encore Npus voudrions bien ta voir en quoi consistent ces œuvres de per sévérance j nous n'en connaissons pas qui méritent plus ce litre que celles qui ont pour objet d'organiser nos lulltee électorales. La plupart du temps les candidats cléricaux refusent d'intervenir dans les frais, et il faut bien alors un fonds commun pour les payer. Comme ou le voit, nous ne rétractons rien de notre précédent article, mais nous nious que nous ayons jamais méconnu la Divinité, ni les vrais principes de la religion. Seule ment nous attaquons toutes ces nouvelles créations, qui sont d'invention humaine et qui n'ont pour but que de donner au clergé du pouvoir et des richesses. Chambre des Représentants. Depuis trois jours la Chambre s'occupe de l'affaire de S1 Génois. M. Reynaert, député de Courtrai, a consacré presque toute uoe séance ripostent -un peu qu'avec leurs pièces de retraite. Les quatre obusiers de VAquilon furent bientôt les seules pièces en état de servir, car il s'était couché sur bâbord, et aucun des canons des batteries de 18 et de 56 ne pouvait être pointé sur l'eunemi. Lord Cochrane envoya ses bâtiments' de faible tirant d'eau pour l'as saillir, s'en emparer ou au moins y mettre le feu. Le commandant Maingon leur opposa la plus opiniâtre ré sistance. Deila dunette, Colin dirigeait le feu <fun peloton de fusiliers Jules continuait remplir son office de pourvoyeur. Les deux fières se Irouvaieut ainsi tout près l'un de l'autre au point le plus découvert. L'artillerie et la mousqueterie des Anglais décimaient nos gens. Le mousse Jules, pourtant, ne put s'em pêcher de rire au cri d'un malheureux Provençal qui, blessé la chute des reins, s'appuya sur lui en disant Aïe, mon coco, soutiens-moi, je n'ai plus où in'as seoir Au même instant, l'un des soldats a la léte fracassée. Jules, inondé par son sang, frisonne d'horreur sur l'étroit château de pouppe, centre principal de la dé fense les scéues du inéine genre se multipliaient. Un

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1