nées par les libéraux, permettent de croire qu'elle ne sera pas troublée d'ici longtemps et nous pouvons mcme espérer que cette situation sera encore affermie, car le parti libéral modéré peut faire encore de nouvelles conquêtes. Le Journal d'Ypres y tient. Nous avions demandé si par hasard nous étions damnés parce que nous n'admettons pas aveuglément toutes les prétentions du clergé. Certaine- mentrépond l'organe du clergévous n'êtes plus orthodoxes, dès que vous refusez de condamner ce que le Syllabus con- damne. C'est raide, mais c'est au moins logique. Cependant il est noter que le Syllabus condamne la liberté de conscience, la liberté d'enseignement, la liberté de la presseDonc les rédacteurs du Journal dY près doivent condamner leur tour ces libertés sous peine de ne plus être orthodoxes. Voilà où les conduit leur inflexible logique. Et toutes ces libertés sont inscrites dans notre Constitution et elles ont été votées par tous les ecclésiastiques qui fesaient partie de notre immortel Congrès; or, peut-on sup poser que les abbés De Haerne, Verbeke, Dufour, Van Crombrugge, Wallaert et tant d'autres aient professé et inscrit dans la Constitution, des principes qui ne pouvaient les mener au salut. Les raisonnements du Journal cTYpres conduisent directement ces absurdes consé quences mais la vérité est que le clergé d'alors était moins fanatique et moins into lérant; élevéen majeure parliesous l'influence des principes du gallicanisme qui étaient professés l'ancienne Université de Louvain, il respectait l'indépendance du pouvoir civil et n'était point en lutte permanente contre la société. Par suite il n'avait pas besoin de ces nouvelles congrégations, ni de ces nouveaux dogmes pour asspoir pl élpjiilre sa domination. De nos jours au contraire le clergé combat toutes les idées modernes et se forge de nou velles armes en créant de nouveaux péchés. Ce sont là des armes qui peuvent avoir un succès momentané, mais qui en définitive doivent affaiblir et compromettre la religion. M. le Bourgmestre de cette ville, absent pour affaires urgentes, ne pourra recevoir le jour de l'an. Le 28 de ce mois, le collège des bourgmestre et échevins a procédé deux adjudication» d'une certaine importance, savoir celle pour la loca tion des étaux la Boucherie, et celle pour la perception du droit de dépôt de machandises aux abords du Quai. La première a produit la somme de 1,181 fr., et la deuxième celle de 38o fr, est salé, les vents balaient une poussière bumide. Tous les rochers hurlent Pcnmarc'h, la léte de cheval, fait entendre des rugissements de lion la Torche, qui se dresse comme un fantôme enveloppé d'un linceul blanc, pousse la clameur du naufrage. Malheur au na vire que ménaceraicnl ces ventsces lames et ces écueils Tout à-coup Louédcc sccrie Voile Les malheureux murmure Conseil, par cette brise d'ouest ils se soutiennent grâce la marée, mais quand elle se renversera, ils seront brisés la côte. Oui, c'est clair, mais où se perdront-ils Là, par le travers de Plovan, si le temps reste le mcme et je ne vois pas apparence de changement. En face de Plovan, dit Louédec consterné, mais c'est La Palue Les pauvres gens n'ont auenne chance de s'en tirer les sauvages des marais les pilleront et les rejetteront la mer. Est-ee possible Y a-t-il doue encore des nau- frageurs dans notre pays Il n'y a pas autre chose entre Plovan et Tré- guennec. Les Paladicnspires que des Bcdouins guettent déjà leur proie. Eh bien ne souffrons pas qu'ils y loucbent Comparativement l'année 1868, il y a une augmentation d'environ 100 fr. pour les revenus de la ville. L'i e a gj Depuia trois semaines on travaille au dévase- ment de la partie du canal d'Ypres près de l'entrée du bassin de commerce de cette ville. Ces travaux sont exécutés la demande de la Chambre de commerce quidès le mois d'Octobre d', a signalé l'autorité supérieure, les attérisse- meuts qui s'étaient formés cet endroit. Nous constatons avec satisfaction que la presse houblon installée en cette ville, par les soins de l'adrainistrationcommunale, continue travailler avec la plus grande activité. Déjà 34,854 kilogrammes de houblon ont été comprimés, savoir Compression simple 25,340 kilogrammes. Compression avec plomb 9,813 idem. La halle au houblon reçoit journellement la visite de marchands du pays et de l'étranger et des transactions fréquentes s'y concluent. Nous citerons enlr'autres une partie d'environ 4,000 kilogrammes de houblon comprimé déposée la Halle et vendue il y a peu de jours par un cul tivateur de Voormezeele un marchand français. Au moment où nous traçons ces lignes, plus dequinze mille kilogrammes de houblon attendent leur tour pour subir l'opération du pressage. Quant au plomb il n'est accordé qu'au houblon qui, sotls le rapport de la cueillette et de la qua lité ne laissent rien désirer. L'administration communale s'occupe eu ce moment de rechercher dans quelle condition devrait être érigé le marché au houblon. La chasse de la perdrix cessera d'être permise partir du 3i de ce mois, minuit. Dans le courant du mois d'Avril prochain, il sera procédé aux élections générales dans la Garde civique non active. Monnaies qui cessent d'avoir cours partir du lr Janvier 1869. Monnaies Belges. Toutes les pièces de fr. 2—5o, 2 fr., 1 fr. 5o et 20 centimes au type du feu roi Léopold Ir. Monnaies Italiennes. Toutes les monnaies divisionnaires portant un millésime antérieur .863. Monnaies Françaises. Toutes les pièces de 2 fr., 1 fr., 5o et 20 centimes, frappées avant 86£ et sous quelque règne que ce soit. Monnaies Suisses. Toutes les pièces de 2 fr., 1 fr. et 5o centimes aux millésimes de i85o et i851. Les pièces pontificales de Pie IX et antres n'ont pas cours et ne sont pas échangées par la Banque, et il est essentiel de ne plus les recevoir si l'on ne veut pas que toutes les pièces répandues dans les autres pays soumis la convention monétaire, ne viennent affluer en Belgique. 11 y a trois lieues d'ici là. Il y a quatre heures avant le naufrage, car le brig manœuvre serré. Cours la recherche de tes camarades, moi, je vais me procurer des vivres et des armes rendez-vous général au carrefour du Rosaire Peu d'instants après, les sept marins, armés jus qu'aux dents, se mettaient en marche pour La Palue, tandis que le brig qui, comme on le sut plus tard, était la Minerva de Saint-Malo, résistait encore l'aide du courant. Parti de Cadix pour Le Havre avec un chargement d'huile, d'amendes et de vins d'Espagne, ce bâtiment longeait de près les côtes, lorsque le vent, ayant brus quement changé de direction, le mit dans une position désespérée point d'abri où relâcher de tous côtés des pointes rocailleuses ou des bancs de récits barrant la route, une côte malsaine sous le vent, et la tempête rendant impossible de s'élever au large. De minute en minute, la Minerva se rapprochait de sa perte. Par le chemin le plus court, les sept sauve teurs couraient. Ils couraient travers champs et fossés vers l'étroite chaussée naturelle qui sépare les maré cages des dunes au bas desquelles s'étend la grève aux galets ronds. Ils couraient en terre ferme, perdant Les soirées de la Société des Chœurs trop modeste ment appelées petites fêtes musicales obtiennent chaque fois un succès de plus en plus grand et j'ai bien eu raison de dire, l'autre jour, que celle de Lundi aurait été plus attrayante encore que ses charmantes devancières c'était beau, coquet, gentil, ravissant, ébouriffant, écrasant, foudroyant, bref, tout le voca bulaire de Madame de Sévigné y passerait que je serais encore au-dessous do la vérité. Voilà l'impression pro duite par l'ensemble du programme passons mainte nant aux détails. Le chœur des Muletiers de Dcncfvc est une œuvre, parfaitement réussie, au sujet de laquelle j'ai déjà, précédemment fait connaître mes appréciations je n'ai donc plus y revenir; je tiens toutefois constater qu'il a été enlevé comme d'habitude avec beaucoup de vigueur et d'entrain sous l'intelligente direction de M. Baratto auquel, soit dit en passant, je ne pardonne pas de n'avoir fait chanter qu'un seul chœur ses excellents exécutants. M. Léon Descamps possède une voix de ténor des plus fraîches et des plus sym pathiques, et il s'est fait vivement applaudir dans la romance Masini Nous n'irons plus au bois, et sur tout dans la poétique mélodie de Gounod, Où voulez- vous aller? M. Coffyn a chanté avec le beau talent qu'on lui connaît, la jolie romance de Concouc Stances d l'Océan. M. Jules Vergracht, dont la voix gagne tous les jours en pureté et en ampleur, a parfaitement interprêté le Départ du pilote, de Godfricd Stauff, et de concert avec M. Coffyn, il a brillamment enlevé le duo de Paul Ilenrion, Aujourd'hui et autrefois nous comptons- entendre encore ce duo dans un prochain concert, et nous lui prédisons un succès égal celui qu'il vient d'obtenir. M. A. Brunfaul fils acquiert de l'assurance, sa voix de baryton a du mordant et de l'étendue et il met dans son chant une expression vraie et bien sentie. Contrairement ce qui arrive la plupart des ténors, le timbre de M. Thiebaull rajeunit ses belles notes d'il y a quelques années lui sont revenues, témoin la romance de Rupès, Rappelle- toi, que, malgré les fatigues de la soirée, il a chanté avec succès dans une tonalité des plus hautes. J'aborde maintenant la partie comique du pro gramme, et certes ce n'en est par la moins importante. Le duo des Deux chanteurs sans place est une bonne charge que MM. Decoene et Thiebault exécutent tout au moins aussi bien (je parle de visu) qu'on ne le fait Bruxelles l'AIcazar. La scène des Rémouleurs de la grande duchesse de Gérolstein, conduite par M. Decoene avec aplomb et franchise, a fait et fera tou jours plaisir le pchi et le poignard pointu, sont des traits d'originalité dont leur auteur ne pourra jamais désavouer la paternité. Comme mérite musical, les honneurs de la soirce reviennent sans contredit au quatuor du Pont des soupirs, également d'Offenbach Quelle musique piquante, harmonieuse et entraînante comme les quatre parties sont bien agencées entr'clles 11 est surtout un passage qu'on ne se lasserait jamais d'entendre c'est celui où les basses font un accom pagnement staccato sur une délicieuse mélodie des ténors c'est ravissant nies sincères félicitations aux interprêtes, MM. Rrunfaut fils, Decoene, Thiebault et Vergracht, (sans oublier leur excellent accompagna teur, M. A. Froidure). Ils ont marché comme un seul parfois de vue le malheureux brig, l'apercevant parfois du sommet de quelque monticule. L'état de la mer et l'heure de la marée ne leur avait pas permis de s'aven turer sur la grève de Penhors, qui découvre avec le reflux, mais où l'on rencontre des sables mouvants, autre risque terrible pour le piéton inexpérimenté. Tout est péril dans ces affreux parages les éléments •t les hommes, les cailloux avec lesquels la mer vous lapide, les fondrières que creusent les tourbillons et crochets maudits des naufrageurs. Conseil, Louédec, et ses cinq camarades, Job Mo- caër, Lcraoal, Trévidic, Yvon Tiaouedal et Cavellicr, tous nés dans le pays, parlant bas-breton et capables d'essayer du raisonnement avant d'user de menaces, arrivèrent temps au point voulu. Le renversement de la marée avait lieu. Le capitaine de la Minerva, voyant qu'il était drossé en côte, choisit de son mieux l'endroit le moins redoutable. La plage y était sensiblement dé couverte un échouagc qui permettrait de sauver tes passagers et les matelots lui sembla possible Il fit donc vent arrière vers ce point du plateau de Penhors. En moins d'une minute, il devait se briser. Les sept sauveteurs attendaient anxieux. (L« suite au prochain n°).

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2