IV 3,310. Dimanche, 32" année. 10 Janvier 1878 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 1-xi.loJ PROGRÈS -1 iilUllJi PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT El'NDO ABONNEMENT PAR AN1: Pour Pàrrimftif1 administratif et judiciaire d'Vprcs. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays.'1. 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue aa Rcorre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les annonces do Bruxelles et de l'étranger soiit reçues chez MM. Lkchsinî Picard, 15,, Montagne des Aveugles, BiWiKl.les. il<»i«vctlcs île l'étranger. La dépêche de l'agence Havas sur la dernière séance de l'assemblée de Versailles., ne dit pas un mot de l'in terpellation de MM. Beleaslel et consorts, concernant* J» démission de M. de Bourgoing. D'après nos derniè res informations, l'incident devait cependant être vidé séance tenante. Nous avons aujourd'hui des détails complets sur la séance de la commission des Trente et sur la façon dont M. Thiors y a établi la situation. La première sous-cOmmissibn, par l'organe de M. de Larcy, a fait connaître le résultat de ses conférences avec le président de lil république. Ce résultat, en somme, c'est un projet de loi sur lequel, malgré toutes les rumeurs optimistes qui ont couru et qu courent encore, elle n'est point parvenue-sa mettra d'accc-'d arec M. Tbicrs, et qui conclut exclure de l'Assem blée, autant que possible, ter chef du pouvoir exécutif, en lui refusant même la compensation d'un, droit de veto sérieux, affirmer h responsabilité ministérielle indépendamment de la responsabilité présidentielle, et proclamer en principe l'application du système des' deux Chambres pour la législature qui suivra l'Assem blée actuelle. M. Tbicrs, dans un discours qui a duré plus de deux heures, a fait connaître, son tour, les concessions auxquelles il pouvait consentir et celles qu'il croyait nécessaire de demander la commission. Comme nous venons de le dire, le projet de la sous- commission ne contient qu'un article en quelque sorte platonique, au sujet de la création d'une seconde Cham bre. De plus, il ne dit rien de la prorogation des pou voirs présidentiels. M. Tbicrs a averti la commission qu'elle ne pourrait pas, ou du moins que l'Assemblée ne pourrait pas éviter, avant de se séparer, de pourvoir celte double nécessité de la conlinuité du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, pendant la période qui séparera la1 dissolution de la Chambre actuelle de la constitution de la Chambre nouvelle. Mais il ne paraît pas avoir insisté pour que cette lacune lut, dès maintenant^ comblée. La séance a été levée immédiatement après le dis cours de M. Tbicrs. Appliquant par avance la règle qu'elle veut introduire dans les rapports du Président avec l'Assemblée, la commission n'a point voulu déli bérer en sa présence, ni même, lui absent, s'exposer prendre aucune résolution sous l'influence de ses pa roles. s'est fait donner deux fois sur les doigts, propos de certains points de droit élémentaires; une première fois par M. le Procureur du Roi Furnes, une autre fois par le Tribunal de la même ville. Très-bien mais nous ferons remarquer cl'qbord que cet honorable magistrat s'est déclaré incom pétent et nous nous demandons quels outrages on lui eut réservé s'il avait osé condamner. Et où est donc la leçon infligée pu? M- le pro cureur du Roi, M. le juge-de-paix se déclare in compétent et le chef du parquet en appelle-t-il Du tout, il accepte cette décision et porte l'affaire devant le Tribunal correctionnel, Celui-ci, il est vrai, se déclare son tour incompétent, mais nous ne-voyons. dedans aucune leçon; il y a tout simplement lieu règlement de juges et la petite dose de droit q'ue nous possédons, nous donne j'in time conviction quj ce, jugement de Furnes, qui donne soit-disant Sur les doigts de M. le juge- de-paix Carpentier, sera tout bonnement cassé. Du reste, nous avons déjà dit pourquoi; il est aussi absurde de déelarer qu'une paille cultivée sur les terrés mêmes d'une ferme et destinée, l'alimenta tion du bétail, n'est pas une récolte, qu'il le serait de déclarer qu'un paysage n'est pas un tableau ou qu'une locomotive n'est pas une machine. Intérieur. Yprk«, le 18 Janvier. Parce que nous avons dit au Journal cCYpres, qui nous aceusait d'être bien pâle, qu'il n'avait pas trouvé un seul mot répondre nos derniers articles, et notamment ceux qui concernaient ffincendie de Proven, le Moniteur de M. le Doyenjj ^clame ad majorent Dei gloriam, que nous rgJ gur la douzième fois, cette affaire, |ne nous en sommes occupés en tijkit encore pour lui répondre. Comirie m3fe_ç-q<ÉÉtotriours la même sincérité,IJe Jà une co* la-vérité. Du reste, le but jjîl|(|f est transparent chaque f<| dans l'accomplissement de i pouvoir se soumettre aux prête) -s, 3ftaineS du clergé, il doit être bafot l^-et outragé, c'est le mot d'ordre M -on entre soi, et produit des a.% gnsorts. le Joufnal d'Ypres- croit Vos de cette affaire de T>, Nous engageons vivement les personnes, dçnt la Députation permanente vient de prononcer la radiation des listes électorales, se pourvoir de vant la Cour d'appel de Gand. Il leur suffit' pour cela d'adresser la décision de la députation au Comité de l'Association libérale, aussitôt que ce document lqlir aura été notifié. Nous avons squs les yeiix une.de ces décisions, celle qui concerne M. Missotten«et nous sommes ébahis d'y rencontrer un tissu d'affirmations faus ses et mensongères. Nous l'analyserons dans un prochain numéro en attendant, nous dirons que nous ne comprenons pas, qu'un corps qui se res pecte, ose ainsi, sans s'enquérir de la Vérité, affir mer dans un document .administratif, des faits complètement contraires la vérité. Le grand art de M. Malou est, quand il y est forcé, de parler pour ne rien dire. Ainsi, dans l'af faire du chemin de fer du Luxembourg, M. le mi nistre des finances, après avoir esquivé le pre mier feu ouvert par M. De Fré, et laissé M. De Theux jeter de la poudre dissolvante sur la curio sité parlementaire, a dû enfin se décider déser rer les dents la séance d'hier. Mais, en homme habile qu'il est, il n'a rien appris la Chambre. S'il parlait, il rendait les négociations impossi bles ce qui veut dire qu'on négocie encore, alprs qu'on croyait que l'on ne négociait plus. Je ne vous refuse pas des explications, a ajouté l'honorable M. Malou, je n'aurais garde mais je ne parlerai pas maintenant, je le ferai plus tard. Quand Bientôt peut-être. Attendez-moi sous l'orme. La majorité qui a été envoyée la Cbambre pour dire vos souhaits quand M. Malou éter- nue, a répondu par des très-bien très-bien des plus enthousiastes. Voilà comment s'est passé le premier acte de la comédie dont la presse avait donné le prologue. L'action commence s'embrouiller, mais M. Malou est un grand impressario. Il connaît le dénouement d'avance et il n'est pas difficile de dé brouiller lés fils qu'on a enchevretés soi-même. (J. de Bruges.) Société des Chœurs. Jeudi dernier, cette société offrait une fort belle soirée musicale ses membres honoraires. L'exil cution des différents morceaux du programm- été excellente, et le très-nombreux auditoire a nos artistes-amateurs le plus chaleureux, àccj Il n'y a pas que les travaux publics en Belgique, avec une sage lenteur, j" H y a trois,jours, le 14 janvier nistre de l'intérieur a encore soumis royale les nominations d'une fournéj très et d'échevins. Ça dure comme ça depuisles i communalJR Et ca d^fta, dé un j« Le Moniteur est encore ce matin en train de faire des prodigalités. Il distribue généreusement d'énormes pensions d'anciens membres du c^ps enseignant. Le premier, âgé de 64 ans, professeur l'école moyenne communale de Bruxelles, ayant 21 ans de services—et c'est bien de l'enseignement qu'on pourrait dire que les campagnes contre ce terrible ennemi, l'ignorance, comptent double est gratifié d'une rente viagère de 278 francs. Le second, instituteur Peruwelz, n'a que 13 ans de services et 62 ans d'âge, aussi sa pension ne s'élè ve qu'à 242 francs. Tous les deux sont mis la retraite pour cause d'infirmités. Ainsi, voilà deux hommes qui ont passé les plus belles années de leur vie sarcler les mauvaises ''herbes du champ de l'intelligence humaine, et y semer le bon grain de la science, et qui il ne reste pas assez de farine pour pétrir leur pain quo- tidien. Il est vrai qu'ils ont eu l'honneur de s'en tendre appeler les pionniers du progrès, les pha res de la civilisation A l'heure qu'il est le moindre grain de mil ferait bien mieux leur affaire. -A' - Le gouvernement vient enfin de nommer le* col- 'ége échevihal.de Maeseyck. y 1 flrlj 1 n est côyyosé de deux membres de la minori| du cpnseij-t. d'un seul membre de la majorité iil^ Nagels échevin faisant fonction^ ^^•A^^^depujjgnyiron un an, qui est maiï Cgruestre, sont coj «nist Carpentier, "1

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1