M T Dt° 3,312. Dimanche, 32e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, nouvelles de l'étranger. Iiiléricirir. Théâtre d'Yp 26 Janvier 1873. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. pixRft, le *5 Janvier. ■I „V un nous v, LE PROGRÈS VIRRS ACQUIRIT ËUNDO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'aiiond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays, 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces :1a ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les anndnees de Bruxelles et de l'étranger sont reçues eliez MM. Leciikn et Picard, 15, Montagne des Aveugles» a Bruxelles. La commission des Trente continue suivre sa pente, qui l'éloigné de plus en plus do M. Thiers et du bon sens. Dans la réunion d'hier, ce concile, inspiré par l'Es- prit-Saint, non moins certainement que celui du Vati can, a décidé par 19 voix contre 9, que M. Thiers ne serait admis participer aux discussions de la Cham bre, que s'il s'agit d'une loi. C'est l'exclusion du pré sident de la république prononcée en principe pour les débats concernant les interpellations. Toutefois, la majorité a bien voulu consentir examiner, dans une prochaine réunion, s'il n'y avait point quelque déro gation faire ce principe. EKe a décidé aussi qu'elle ne se mettrait plus en rippnrtavcc M. Thiers avant d'avoir complètement arrêté le projet qu'elle doit soumettre l'Assemblée. M. Thiers a dû recevoir aujourd'hui la commission qui s'est saisie de la pétition adressée h l'Assemblée par le prince Napoléon-Jérôme, au sujet de son expulsion. On sait que la majorité de cette commission vient énoncer un hlâmc contre le gouvernement. Seulement, comme M. Thiers a revendiqué personnellement toute la responsabilité de cet acte de liante police politique, lorsqu'il en a été question dans la commission de per manence, les amis légitimistes et orléanistes du prince plaignant reculent devant la conclusion, qu'implique logiquement leur blâme, et ils ont trouvé un biais où se reconnaît bien l'ingéniosité accoutumée des meneurs de la droite. Tout en déclarant illégale l'expulsion de leur client, ils ont résolu de proposer l'ordre du jour pur et simple, le ministre qui a été l'exécuteur de la mesure. M. Victor Lefranc, ayant cessé de faire partie du cabinet, M. Thiers n'entend point accepter ce blâme sans franchise, qui ne peut, en réalité, atteindre que lui seul et qui ne tend pas autre chose. C'est pour quoi il a désiré avoir une explication avec la commis sion. La Chambre des Députés de Berlin a terminé la dis cussion générale des lois anticléricales. La deuxième et la troisième ont été renvoyées, comme la première, l'examen d'une commission. Dans un meeting tenu Birmingham par les députés de cette ville, il a été donné lecture d'une lettre de M. Bringht. Après avoir rendu justice ou ministère libéral qui dirige les affaires du pays, il jette un coup d'œil sur les questions qui devront être traitées dans la session qui s'ouvrira, bientôt. Les deux principales sont la situation de la représentation parlementaire des comités, et celle qui concerne la propriété terrienne. Celle des dépenses publiques demande aussi un exa men sérieux. Si le gouvernement actuel ne se sent pas de force l'aborder, il faut qu'il fasse connaître dans toute leur gravité les intérêts qui s'opposent ce qu'on entre dans la voie des économies. I JYprès nous baragouine une co-/ punie sur ce que nous avons dit propos I«Iu chemin do- fer du Luxembourg xeti- .belgo-allemande, mais au fond Je. Eh bien nous n'avons pas a f une parole de ce que nous avons écrit et et notre opinion d'aujourd'hui est celle qtife nous avons émise lorsqu'il n de céder^ lie même* chemin de fer la ''Est, autres.compagnie étrangère; nous^. logique! et nous ne pou s décidon.y jsti^no par esprit de parti l'intérêt indépendance et le maintien dej omineront toujours toutes les] uissions avoir discuter. Mais c'est précisément, en partant de ce prin cipe, que, dans notre opinion, toutes leâ lignes in ternationales devraient être exploitées par la gou vernement nous sommes entourés de puissants voisins et il ne faut pas qu'une armée pariant quelque nuit de Trêves ou de Lille, puisse débarquer le matin de bonne heure, au sein de la capitale il y a là une question de sécurité publique, une ques tion Jétat. D'ailleurs, nous ne sommes pas des convertis, nous avons de tous temps plaidé en faveur de la reprise et de l'exploitation dp tous les chemins de fer par l'État, et la chose est toute naturelle, nos amis n'ont jamais couru après des places d'administrateurs et n'ont jamais eu en vue, dans leur carrière, que l'intérêt public. Que le Journal d F près veuille bien nous dire si ses patrons les plus huppés peuvent en dire autant Il faut avouer que nos cléricaux perdent, avec une admirable placidité, leur argent. Ils sont com promis tour tour dans le Crédit commercial d'Anvers, dans les affaires Langrand, chez deux banquiers de notre ville, dans TYproise et enfin dans la Banque de l'Union. Nous sommes loin de nous en- réjouir, car nous sommes inaccessibles de pareils sentiments, mais après tant de décon fitures, ils devraient au moins ouvrir les yeux et se convaincre que leurs matadors n'ont pas plus d'aptitude pour la finance que pour la politique et l'administration. Lorsqu'ils sont la tête du pou- voir, ils végètent cela est bien en politique et parfois prudent même, mais en administration, on recule et en finance on se ruine. Il faut avouer que ce célèbre programmé du Congrès de Matines aura coûté cher nos adversaires, et cela prouve une fois de plus combien le clergé est inepte, lors qu'il veut s'immiscer dans les affaires laïques, et combien, si on le laissait maître, il conduirait la société civile sa ruine. i uni <=t1 Le traité conclu par lé gouvememeht belge avec les Pays-Bas va ajouter un nouveau fleuron la couronne de M. Malou. Le seul homme du cabinet qui avait une réputation d'habileté s'attache dé montrer que cette réputation était passablement usurpée. Après la bévue du Grand-Luxembourg, voici celle du traité avec les Pays-Bas. Pour obtenir le passage de la ligne d'Anvers Glàdbach, qui ne pouvait être équitablement refu sé, le cabinet belges fait la Hollande dés conces sions énormes. La première, c'est l'abolition de la surtaxe grève les eaux-de-vie néerlandaises en Belgique^ Nos distillateurs en subiront naturellement \M conséquences. La seconde concession est plus grav/Ren ce qu'elle ôte au gouvernement belge toi" pour l'exécution du traité du 19 avril/ ble qu'il fut chargé d'une mission politique par ses amis du cabinet. On écrit de Bruxelles au Journal de Bruges Le temps où chaque jour la presse libérale pu bliait le dossier de M. Wasseige, était l'âge d'or en comparaison de ce qui se passe aujourd'hui non-seulement au ministère natnurois.— C'est ain si qu'on appelle le département des travaux pu blicsmais dans tous les hôtels ministériels A-t- ort jamais signalé, un pareil désarroi sur toutes lès lignes ferrées. Les déraillements, les encom brements, les accidents, les détournements, les re tards les soustractions toutes les irrégularités inimaginables se succèdent avec une régularité qui ferait honneur un chef qui aurait entrepris la désorganisation complète de ce service public. Le commerce et l'industrie n'ont pas plus de wagons que les voyageurs de sécurité. Mais il fallait un ministère clérical 1 De nottvelleS rumehrs circulent, au sujet du mi nistre de la guerre effectif que le ministre sous- intérimaire M. Malou aurait choisi. D'après les on-dit l'armée aurait témoigné M. Malou sa répugnance prendre la médecine qu'il lui offrait'. M. Malou aurait alors dirigé ses recherches du côté de l'intendance militâire, et il aurait réussi séduire un intendant supérieur. Il faudrait, en effet, au ministère de la guerre un homme tout fait supérieur. ers a réfu- nces- On lit dans le Journal de Oharlero <r Les journaux catholiques que M. Adolphe Dechamps, ministre d'ï cien ministre des affaires étrangères, moment Versailles et qu'il a été reçu da par M. le président de la République. d M. Dechamps, on le sait, s'est soqve^ relation^ avec M. Thiers, etép'> i titre purement pers<»nnel çe hj [s'hez lui. Il ne serait toutefois du M0 Limpens, avocat, juge suppléant la justice de paix, conseiller provincial et échevin de l'admi nistration cléricale de Termonde, est cité devant la Cour d'appel de Gand pour l'audience du lr fé vrier prochain sous la prévention d'outrages par paroles, gestes et menaces, envers le ministère public près le tribunal de simple police de Ter- monde, dans l'exercice de ses fonctions ou l'occa sion de cet exercice. M" Limpens est chargé de présenter l'audience de ce tribunal du 23 novembre dernier, la défense M. Uyttendaele, vicaire Termonde qui était Poursuivi pour avoir apostrophé publiquement l'é- 'ouse d'un des principaux fabricants de cette ville -lui avoir adressé des paroles blessantes en la dé- îîgïant du doigt. Le ministère public avait, dans son réquisitoire^ sévèrement apprécié fa conduite de ce prêtre si /peu soucieux dé sa propre dignité comme homme j et comme ministre du culte et c'est en répondant ce réquisitoire que M" Limpens dans sa plaidoirie t 1 s'est écrié M. le juge, il n'y a réellement de- j scandaleux dans cette affaire que le réquisitoire du ministère public, mais je n'y répondrai pas! comme venant de si bas et il a ajouté plus taré j qu'il n'avait jamais vu de réquisitoire plus furi bond. C'est en sa qualité de magistrat (juge supplé^ que Me Limpens a répondre de cette prévej devant la juridiction exception'/"^.^ de lg d'appel. c^pe dramatique sojas 'iirectei>r<i!£û Tfoeâtr

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1