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K' 3,317. Jeudi,
32* année.
13 Février 1873.
6 FRANCS PAIS AIN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
ClM1 mêri lii
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Nouvelles <le l'étranger.
Intérieur.
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LE PROGRÈS
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TIRES iCQOlKIT BON 1)0
ABONNEMENT PAR AN Pour l'anon.!' administratif el judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce i|ui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
a
INSERTIONS Annonces la hune ordinaire fr. 0-t5 Réclames la ligue fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciibin et
Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles.
mSSti
La rupture est aujourd'hui patente entre M. Thiers
et la droite.
La commission des Trente a rejeté l'ensemble du
projet d'article 4 présenté par M. Thiers et M. Du-
faurè.
C'est un amendement de M. d'Ilaussonville qui a
prévalu, h l'article 3. Il porte que le président de la
république pourra être entendu sur les interpellations
et pétitions, si le conse.d des ministres déclare que sa
responsabilité est engagée, niais après seulement «pie le
vice-président du consiil aura expliqué la tribune
les motifs de la résolution du cabinet.
Les deux dernières séances de la Chambre des Dé
putés de Berlin, ont eu un intérêt exceptionnel. Un
des orateurs les plus émioents de cette assemblée, M.
Laskcr, avait signalé certains tripotages dans lesquels
le ministre du commerce el des communications, M.
ltzenplitz, ainsi que de hauts fonctionnaires et des
membres de l'aristocratie, se trouvait gravement com
promis. Un ancien rédacteur en chef de la Gazelle de
la Croix, M. Wagener, aujourd'hui conseiller supé
rieur intime au ministère d Etat, était notamment ac
cusé de s'être fait attribuer une concession de-chemin
de fer qu'il avait cédée une société, moyennant un
pot-de'-vin considérable. M. Lasker a fait remarquer
avec réison que la Prusse était fière juste titre de
l'honorabilité et de l'incorruptibilité de ses fonction
naires, el qu'il importait de procéder une enquête
pour faire porter sur qui de droit la responsabilité des
actes qu'il signalait l'indignation publique.
L'épiscopat catholique prussien, non content d'avoir
adressé au gouvernement un long mémoire et l'em
pereur une pétition urgente contre les lois anticléri
cales que discute la Chambre des Députés, vient aussi
d'envoyer au président de cette Chambre, ainsi qu'à
celui de la Chambre haute, une protestation laconique
niais violente, relative au même objet. Si ces projets
de lois, disent les évêques, devaient être adoptés, pas
un seul catholique, et moins encore un prêtre ou un
évèque, ne pourrait, sans blesser profondément sa foi,
l«s reconnaître ou s'y soumettre de plein gré. les
évêques espèrent encore, ajoutent-ils, que les Cham
bres, en repoussant la loi, épargneront au pays les
conséquences désastreuses que celte violence laite la
conscience de tant de millions de catholiques enlraiac*
rai t infailliblement.
Le conflit entre l'autorité cantonale de Genève et le
clergé catholique, prend des proportions de plus eu
plus sérieuses.
Le Grand Conseil du canton de Genève avait se
prononcer samedi sur la question religieuse. Trois
propositions se IroïKaient en présence; celle de la com
mission et celle dif conseil d'État, maintenant l'uuc et
l'autre, les rapports actuels entre l'Église catholique et
l'État, mais soumettant le clergé catholique du canton
l'élection populaire; puis celle présentée par M. Fazy,
laquelle avait pour but de trancher toutes les difficul
tés présentes et venir, en proclamant le principe de
- la séparatio.^hsolue de l'Église et de l'État. Le Grand
Conseil a r< ut'ssé, par 85 voix contre 15, le système
de M. Fanzy et a r dop'té le projet de loi du conseil
d'État concernant l'éligibilité des curés par les pa
roisses.
i
Yprei, le 13 Février.
n se rappelle notre polémique aveede Journal
t^au sujet de lVncendie d'Une meul fl'
^ts la, commune de Proven et on n'j
invectives que le Monitew de|
cette occasion contre u 1 bot
le jpge de paix de,
.'était'déclaré incor
côté, le Tribunal de Furnes, devant qui fqt portée
l'affaire, s'étant déclaré incompétent,. Je Journal
d'Ypres se mit narguer M. Carpentier. Il
avait reçu une petite leçon de droit élémentaire; on
le traita de Cujas, de Grotius, et nous, pauvre
Progrès, qui avions osé examiner la question de
droit, nous étions confondus et forcés d'attendre
une meilleure occasion pour rappeler le» sombres
jours de S1 Génois et les vengeances célestes, d
Le Journal d'Ypres savait très-bîen qu'il vilipen
dait un honorable magistrat, .uniquement pour
payer d'audace, car son dépit fut trop grand, quand
il apprit que le ministère public s'était .pourvu en
règlement déjugés.
Et il avait raison, car l'issue du procès nepouvait
présenter de doute pour aucun jurisconsulte sé
rieux aussi nous apprenons que la Cour de cassa
tion vient de casser le jugement du Tribunal de
Furnes et de décider que le fait dont s'agit tombe
sous l'application de l'art. 512 du Code pénal,
punissant de la réclusion l'incendie des récoltes
coupées, que parlant c'est avec raison que le
Tribunal de police de Rousbrugge s'est déclaré
incompétent et s'est conformé l'article 160 du
Code d'instruction criminelle.
Enfin, la Cour renvoie l'affaire devant le juge
d'instruction de Bruges, aux .fins de continuer les
poursuites selon la teneur de l'arrêt.
Eh bien nous le demandons où sont les Cujas
et les Grotius, nous ne les voyons nous que parmi
les maîtres Aliborons qui rédigent la chronique
locale du Journal d'Ypres.
Ils abordent toutes les questions fie droit comme
d'administration, avec la même désinvolture, sans
s'inquiéter de laloiet sans se soucier du reste de son
application, uniquement préoccupés de satisfaire
leurs rancunes, leurs haines et leurs vengeances.
•Nous publierons du reste cet arrêt dès qu'il
aura paru, car nous tenons bien convaincre nos
lecteurs, de la crasse ignorance et du sans façon
avec lesquels les rédacteurs du Journal YYpres
traitent les plus graves questions.
L'autre jour le Moniteur nous apportait la con
firmation de M. le baron Durutte dans ses fonc
tions de membre de la commission de l'Institution
royale de Messines. Ce choix paraîtra tout naturel
bien des gens'. M. Durutte est connu de tout le
mondé, par sa modération, son 'honorabilité et le
dévouement qu'il met Remplir ses fonctions dont
il est revêtu depuis une quinzaine d'années au
moins. Mais, notre dépiïtation, toujours de plus on
plus intolérante et déplus en plus exclusive, n'a pas
été, paraît-il, de cet avis et elle a cherché faire
éliminer M. Durutte, en présentant d'autres per
sonnes comme premier et deuxième Cvj'didats.
Quels administrateurs On dirait vnjr,,ent que
l'honorabilité et la capacité sont, aux yS ;x de nos
ultramontains^ des titres d'exclusion et Qu'ils n'ont
cœur que de nommer partout les p'us Vibéciles,
afin de laisser le champ plus libre l'rbitrairf/
et l'omnipotence dC Vergé.
Le gouverner
semble le co'mp ^A
son propre pjx)) g S.A fin 5.
tout lOsext)*^
fr' '*ïf déot^=
;la plupart des administrations en y introduisant
des hommes qui,à-raison de leur incapacité même,
devraient rester étrangers aux affaires.
Nous avons aujourd'hui dans presque toutes nos
rues de magnifiques,trottoirs, comme il n'y en a
pour ainsi dire nulle part; mais nous nous deman
dons quoi ils servent, si on ne les entretient pas
dans un état do propreté, qui permette la libre
circulation en cas de neige et d'autres nfauvais
temps; beaucoup de personnes semblent ne pas
comprendre les obligations qui leur incombent de
ce chef.
Nous en avons entendu dire, si la ville veut avoir
les trottoirs propres, elle n'a qu'à les faire nettoyer,
comtoe si cette charge n'incombait pas aux rive
rains dans toutes les villes du monde aussi, nous
approuvons très-fort que la police soit intervenue
l'autre jour et ait mis en demeure tousdes retar
dataires de nettoyer les trottoirs qui longent leur
demeureLes trottoirs ont coûté assez cher et c'est en
cas de mauvais temps qu'ils sont le plus utiles
nous engageons donc vivement l'autorité commu
nale tenir la main l'exécution rigoureuse
du règlement de police qui concerne cet objet; une
fois entré dans les habitudes, tout le monde s'y
conformèra.
l. Verge.
te \%-f*i>ii sbijii il
.il t, j e fi x .u
On lit dans le Droit propos des poursuites di
rigées contre plusieurs sociétés financières
Il n'est que trop vrai, dit-il, que ces poursuites
ont.déjà abouti la découverte d'un désastre
financier considérable, et qui, pour l'une des
sociétés en cause, la Société industrielle, ne s'é
lèverait pas moins de 12 millions.
Deux instructions ont lieu en ce moment de
vant deux juges distincts, l'une est confiée M.
Quérenot, l'autre M. Cartier.
Devant M. Quérenot comparaît la Société
industrielle. On sait que M. Bureau, directeur
délégué de cette Société,' a pris la fuite après avoir
été condamné, le 17 janvier dernier, par la sep
tième chambre correctionnelle, deux ans de
prison et 3,000 fr. d'amende pour complicité d'es
croquerie dans les poursuites dirigées contre le
sieur Meyrargues, directeur de la Société générale
forestière.
Le sieur Bureau est aujourd'hui appelé ré
pondre comme directeur de la Société industrielle
la triple prévention d'infractiofraux lois sur les
Sociétés, d'abus de confiance et d'escroquerie.
En même temps què kii, sont poursuivis, pour
les mêmes causes, tous les membres du conseil
M. Lefebvre-Duruflé (G. 0.), ancien ministre du
commence et de l'agriculture et ancien ministre
des travaux publics, président; M. Randoing (0.
C.), ancien député et ancien président du conseil
général de la? Somme, vice-président M. Alex
andre 011ivan'(G. C.), ancien ministre et président
onseil supérieur de l'instruction publique d*Es-
marquis de Radepont, propriétaire Raté
général de division, commandeur dit .Bain
eterr'e Halbronn (0.), banquier, dirçijtéur-
t de la Presse Ch. Welesley (C.), asseoie
"nt de change de Paris. J'
insi sont dénommés ces div^r,- J
.C.rfON,
.DU*1? Anrmeeii,
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