K a 20 Février 1873. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 3,319. Jeudi, 32' année. 6 FUAINCS I».VIt A*. nouvelles île l'étranger. Inférieur. lit qum 8uli| »|10*> *>8 9QI.J9ifl 6 ,;,i !eiliuiioii née ib Oi'i -oviL) n ol on a<i«vo j*» U'»ei .alir.'àf» i' fco|(| ti! it u'iû Tf •i'>ÔliJ3Rxy PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ,ll! Il!i VIRES-ACQDIR1T EUNIK» ARO^ÎJEMfîNT PAJl A,N Pour rarroiid' administratif ctjudiciaire d'Ypres. fr. 6-00 A Idem Pour le restant du paysi» 7-00 Tout ce (jui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue ati Beurre, 85. INSERTIONS» Annonces la ligne ordinaire fr. o-tii Uéci.»*ss la ligrte fr. 0-3r Lès annoncés de' .Bruxelles et dè l'étranger sont reçiies elièi MM. Le Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles. Lechein et D'Espagne, rien d'important. Le fait le plus saillant est que l'ordre s'y maintient et que jusqu'ici, aucune opposition n'est faite l'établissement de la république si ce n'est par les carlistes qui tenaient déjà la campa gne avant l'abdication du roi Araédée,et qui continuent sous le régime actuel la guerre ou plutôt les pillages organisés sous le régime précédent, les intempéries de la saison empêchant en ce moment de poursuivre vigoureusement les opérai ions, contre eux. Des nouvelles de Lisbonne, venues par voie d'Es pagne, il est vrai, et qui par conséquent méritent con firmation, parlent d'une réunion des membres de l'op position des Coriès, dans laquelle aurait été faite une déclaration d« méfiance contre le gouvernement. Ce dernier aurait décidé d'appeler sous les armes la lé- serve de l'arméo. Nulle part, toutefois, il u'y a eu la moindre tentative d« désordre. Le gouvernement prussien vient de soumettre aux Chambres un projet de loi supprimant les droits sei gneuriaux et les prérogatives quasi souveraines dont Je chef de la maison d'Arenhèrg jouissait dans le comté de Meppcn, situé dans l'ancien royaume de Hanovre, en vertu de l'acte'fédéral de Vienne.Avant dè présente^ son projet de loi, le gouvernement ne parait pas s'être mis d'accord préalablement avec le. duc d'Arenbérg, car ce dernier vient d'adresser au Conseil fédéral une protestation formelle, avec la demande que le Conseil fédéral mette^opposition au procédé du gouvernement prussien. près, le 19 Février. Depuis longtemps, et surtout depuis l'avènement des libéraux l'hôtel-de-villel'administration s'est constamment appliquée organiser et dé velopper l'enseignement ses divers degrés et on doit le dire son honneur, peu de villes de l'im portance d'Ypres offrent un ensemble d'institutions la fois si complètes et si prospères. Énumérons- les brièvement 1° Deux écoles gardiennes, institution privée, mais dont toutes les dépenses sont supportées par la ville, etqu'onpeut, ajuste titre, considérer com me des institutions communales. 2° Une école primaire gratuite pour garçons, comprenant (a.) une école du jour,; (b.) une école d'adultes (c.) une école de musique (d.) un musée et une bihljothèque. 3° Une ëcole^jjrimaire pour filles, sous la direc tion. de quatre maîtresses-diplômées. 4" Une école moyenne. 5'Un collège, ayant une section des humanités et une section^professionnelle. 6° Une académie de dessin, laquelle se trouve .vnpexée une école iadnstrielle. Il existe en outre une Bibliothèque publique, une Bibliothèque populaire et îin Musée. *Nphs croyons inutile de faire l'éloge de noséfca- bbssements'd'instruction l'éducation et l'instruc tion y mâ,rchent de pair, et fous se trouvent dans état de prospérité notoire, .heureux résultat n'a-pas été obtenu'sans |et sans sacrifices, et nonobstant ce là ville aujourd'hui la(;rituaJ,iQn financière la .plus ■kintê. 1 tj- àd raii ilx tr at i on n'a pas-cessé cPêtrei ^njares it aux calomnies délia presse, émie (acharnée de tout titutL dont le clergé ne possède pas la fois la clef et la bourse. Il y a quelques années, lorsque fut créée et organisée l'école primaire des filles, le Journal cT Yprès et le clergé poursuivirent la nouvelle in stitution avec une mauvaise foi et une effronterie dont l'aveugle fanatisme est seul capable hebdo madairement, on accusait la régence de gaspiller les deniers publics. Ce n'est pas assez, criait-on, de dépenser des sommes folles pour soutenir un, •collège et une école moyenne qui pont une lèpre pour la ville, on jette encore cent mille francs aux, vents pour libéraliser les filles On s'en faisait une arme pour tromper les électeurs et si quelques semaines se passent sans que la chronique locale du Journal d'Ypres lance anathème ces établis sements et la régence assez impie pourdes soute nir au lieu d'accorder des subsides au Collège épiscopal, aux Petits Frères et aux non nettes^ c'est pour un motif très-simple et très-naturel quelqu'abondante que soit la sécrétion chez les cafards, ia bile ne peut pas déborder.tops Jes jours. Cela étant, qui jamais eut cru qu'un jour des reproches seraient partis des bancs de la droite, et même de l'extrême droite,, l'adresse de l'ad ministration libérale de notre ville, pqrce que les sacrifices qu'elle s'impose pour l'instruction publi que ne sont pas assez grands eu égard la situa tion financière de la ville Qui jamais se serait imaginé qu'un jour, M. Kervyn, ce ministre-valet du clergé, culbuté par le flot de l'indignation publique, aurait, en pleine Chambre, appliqué sur la joue de ses coreligion naires politiques de notre villê, le soufflet le plus mortifiant qu'une main ennemie puisse donner Oui, en face du représentant Biebuyck, au profit duquel on a exploité les prétendus gaspillages des deniers publics pour le soutien et le développement d'un enseignement impie, M. Kervyn a osé accu ser l'administration communale de rester en dessous de ses obligations Mais, hâtons-nous de dépouiller l'homme, et montrons le jésuite. Ce que veut cet ex-ministre, c'est le retrait de tout subside en faveur de la ville d'Ypres. Elle est assez riche pour voler de ses propres ailesle retrait des subsides forcerait l'administration, pqur maintenir les dépenses de l'instruction publique, recourir de nouvelles charges le parti clérical exploiterait l'augmenta tion des impôts pour renverser l'administration libérale, et dès le lendemain, nous verrions se pro duire Ypres, Ies,turpitudes administratives dont les villes de Renaix et de Ninove sont aujourd'hui les vietimes. Si telle n'est pas l'idée qui a inspiré cet apôtre du fanatisme, tombé dq pouvoir pour cause' d'im moralité politiquévous devezmessieurs dd l'hôtel-de-ville, tenir compte de ses reproches. A l'avenir, dans la, lutte que vous avez entreprise contre l'ignorance, ne reculez plus devant aucun sacrifice. Bientôt, nous l'espérons, line belle occa sion se présentera pour compléter votre œuvre, et ne vous effrâyez pas* si cinquante soixante mille francs ont frauduleusement disparu. Toute une classe de la société végète encoré dans les ténèbres, et aussi longtemps .que vous n'atn^'pbs fait descendre un rayon civilisateur dans; cette couche abandonnée, tant que la femrçie du peuple n'aura pas sa place auibanquet de la (vie irttellec- Tuelle, nous dirons avec cet ex-ministte ultrâhion- tsni la ville d'Ypres n'a pas ^satisfait à^toat^ resJ1Sofe£^Ilfantv^cre mur L'on sait le médiocre respect que nos cléricaux professent pour1 lés' dédiéfôns dè nos cours de jus tice. Lorsqu'un tribunal comme celui d'Ypres ou de Furnes commet quelqtie ànerie, la bénUe heure Ge sont des puits intarissables <Jè'science mais que nos cours souveraines osetit rendré'.un arrêt, conforme la loi, mais qui contrarie tant soit peu les prétentions de nos ultramontàins, et l'on prêche ouvertement la désobéissance et la violation de la loi. C'est ce qui arrive en ce moment propos de la question des cimetières. L'on sait que là Cour de cassation,par un arrêt solennel, c'est-à-dire rendu par toutes les Chambres réunies, a décidé que le prix des concessions dans les cimetières appar tient la commune et non la fabrique d'église, celle-ci fut-elie propriétaire du cimetière, et que plus récemment encore, la Cour d'appel de Gand a statué dans le même sens, propos du cimetière de notre ville. Eh bien voici comment on respecte les déci sions de la justice:- Dans une commune voisine, Zillebeke, le sieur EL,., sollicita une concession dans le cime tière; le conseil communal fit droit sa demande, et en détermina le prix etl'emplaeemént, Dse disposait faire construire un caveau, mais il comp tait sans la fabrique qui fit opposition et adressa, à- l'autorité communale une protestation qui implique le plus souverain mépris pour les déci sions de nos cours supérieures. Voici cè curieux document A Messieurs les Bourgmestre et membres du Conseil communal de Zillebeke. Messieurs Nous venons d'apprendre que vous êtes sur le point d'octroyer au sieur D.... une concession de sépulture au cimetière de Zillebeke. Comme ce cimetière est une propriété do la fabrique de l'église paroissiale de cette commune, il nous est avis, que, conformément ce qui s'est toujours pratiqué jusqu'ici, c'est la dite fabri que qu'appartient le droit tant de faire les concessions de sépulture au cimetière dont il s'agit, que d'en tou cher le produit. En conséquence, Messieurs, en notre qualité de pré sident et membres de la fabrique de l'église de Zille beke, nous déclarons par ces présentes, protester de nullité contre tout ce que l'autorité communale a fait et fera aii mépris et 8U préjudice des droits de la fa brique et en particulier contre la concession de sépul-r ture, que la dite autorité, de son propre chef, veut oc troyer au sieur susdit. Entretemps, nous vous prions, Messieurs, de vouloir agréer l'expression de nos sentiments distingués. (Signé) Huugbe de peutevine, président C.-L. VuLSTEKE. Zillebeke, 5 Jaovipr 1875. Évidemment' cette protestation n'est de nulle valeur et le sieur D...'. n'a qu'à passer outre dès que la délibération dit conseil sera apprôuvée par la députation permanente. Mais le sera-t-ellè On est; paralt-il, dans1 l'embarras, et les mauvai- sesTahguôs prétendent que l'on aurait inventé un ingénieux moyen d'enrayer cette affaire, ce serait* de n'y donner aucune suite Nous saurons bientôt quoi nous'en tenir; sans doute, la députation peut approuver ou non mais elle n'est pas infaillible et ses décisions peu-j kveut être frappées d'un recours au R. i mais ce! 'qu'elle ne peut pas, c'est refuser d^'-gtuer dur •jne^ffaire, et si on laisse accrocjyf^^^^^^ ;x rCl,

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1