s ASSOCIATION AGRICOLE l'Académie militaire assez d'importance, pour pou voir en .confier le commandement un lieutenant- général. Maintenant que le général GuiHaume est casé, le principal but est atteint et nous conserve rons cette institution, dont le maintien Ypres est d'ailleurs justifié par les magnifiques établisse ments militaires qu'elle rencontre en notre ville. h On nous écrit que les ressources de la Banque de VUnion, provenant des versements sur les ac tions et des réalisations du portefeuille permet tront de distribuer bientôt 40 pour cent aux créan ciers de cet établissement financier. Nous apprenons que l'ambassade japonaise vien dra visiter notre École de cavalerie. Les ambassadeurs sont habillés l'européenne, ce qui ôte la curiosité de les voir. On nous assure que dans les négociations qui onteulieu ces jours derniers entre le gouvernement et la compagnie des bassins houillers, pour la re prise par l'État des lignes de la Flandre occiden tale, il a été question d'exonérer la société d'Ostende Armentières de l'exécution de la section d'Ypres par Messines Armentières qu'elle doit construire encore aux termes de sa concession et qui n'est pas même commencée. Nous avons quelque peine croire cet on dit quoique les cabinets cléricaux nous aient ha bitués, depuis 1870, être traités èn parias. Comment Non-seulement l'arrondissement d'Y près n'aurait pas un seul centime de l'emprunt de 179,580,000, que l'on se dispose emprunter, mais il se verrait encore privé des voies de com munication déjà promises et dont la concession constitue un droit pour nos populations Jamais, aucune époque, on n'aurait vu un pareil déni de justice. Et cependant nos cléricaux sont capables de tout. Pauvre arrondissement d'Ypres Nous avons invoqué, dans notre dernier numéro, l'arrêt par lequel la Cour d'appel de Gand décide que le prix des concessions dans les cimetières, appartient aux communes et non aux fabriques, indépendamment de toute question de propriété. Une conséquence de ce principe est que l'obliga tion d'agrandir le cimetière incombe la commune et non la fabrique sans doute celle-ci lorsqu'elle ne sait que faire de ses ressources, peut être auto risée les employer l'agrandissement du cime tière, mais cette circonstance n'ajoute rien ses droits et ne modifie en rien ses obligations en pareil cas, elle a droit aux produits spontanés, les herbages, par exemple, mais voilà tout. Voici le texte de l'arrêt ArrAt. Attendu que, quel qu'en soit le propriétaire, il faut bien reconnaître que le cimetière dont s'agit ne ohange pas pour cela de nature, qu'il reate chose du domaine public et soumis en cette qualité aux lois et règlements administratifs, et que les actes qui le concernent constituent essentiellement des actes d'administration publique ..Qu'il ne peut y avoir lieu de lui appliquer les lois qui règlent l'exercice du droit de propriété proprement dit Attendu que la concession des terrains pour sépulture ne comporte pas l'idée d'une vente du 6ol qu'il est évident que le concessionnaire ne devient pas propriétaire d'une parlie du ci metière, mais qu'il obtient uniquement une faculté y exercer, suivant sa nature et sa destination, et partant sur le droit du pu* blic; que cette ooncession n'est qu'un démembrement de l'usage public auquel le cimetière est destiné Attendu que les fabriques d'église ne peuvent, dans aucun cas, avoir sur le produit des concessions d'autres droits que ceux que la loi leur octroie expressémentqu'aux termes de fart. 11 du déoret du 23 prairial an XII les concessions ne peuvent être accordées qu'à ceux qui offriront de faire des fondations ou i» donations en faveur des pauvres et des hôpitaux, indépendam- ment d'une somme qui sera donnée la commune, et lorsque ees fondations ou donations auront été autorisées par la gou- m vernement dans les formes accoutumées sur l'avis des conseils municipaux, et la proposition des préfets; que cette dispo. sition, conçue en termes généraux et impératifs, ne donne rien aux fabriques Attendu qne le législateur, lorsqu'il a voulu attribuer quel que chose aux fabriques relativement aux cimetières, a eu soin* de le déclarer, comme il l'a fait dans l'art. 36 du décret du 30 décembre 1809 qui leur donne les produits spdftânés des ter. raina servant de cimetières que cet article est également gé néral et démontre son tour que les principes de la propriété privée n'ont rien voir dans cette matière qu'en effet les pro-' uits spontanés devraient appartenir aux oommtines,ià au moins communes août propriétaires des cimetières; et l'on ne' Attendu que ce qui prouve que la législateur a envisagé toutes les questions relatives aux cimetières, au point de vue du domaine public et non de la propriété privée, c'est que le même décret de 1809 charge les fabriques de veiller l'entretien des cimetières, bien qu'elles n'en soient pas propriétaires et que, dans l'art. 36, où il détermine et énumère les revenus des fabri ques. il n'ait pas dit un seul mot des sommes meutiounées dans l'article 11 du décret du 23 prairial au xii Adoptant au surplus aucuns des motifs du premier juge Attendu néanmoins que le premier juge a commis une er reur en déclarant dans son premier considérant quil n'était pas contesté que le terrain servant de cimetière Ypres était la pro priété des quatre fabriques d église Que la ville d'Ypres n'a pas fait cette reconnaissance en première instance, ainsi que cela résulte de ses conclusions si gnifiées le 28 novembre 1871, et qu'eu degré d'appel elle a for mellement contesté ce point que, dans oet état de choses, il y a lieu par la cour de constater que la propriété du cimetière dont s'agit est contestée entre parties Par ces motifs, la Cour, faisant droit, ouï en audience pu blique les conclusions conformes de M. l'avocat général De Pxepe, met l'appel néant confi rme le jugement dont appel ordonne qu'il sortira ses pleins et entiers effets condamne les appelantes aux dépens; donne acte que la propriété du cimetière en question est contestée entre parties... ^Du 19 décembre 1872 Plaid. MMC* P. Van Biervliet c. Ad. Do Bois.) SOCIÉTÉ DES CHOEURS Cette société a donné Dimanche dernier, en son local, un concert qui fera époque dans ses annales, la salle était littéralement comble et la fête a réussi au-delà de toute espérance. La section chorale a ouvert le concert par la Chanson espagnole de Léon Jouret, sous la direc tion de M. Baratto les exécutants ont fort bien fait ressortir le cachet original que l'auteur a im primé ce morceau. M"e Alker, lr prix de chant du Conservatoire royal de Bruxelles, possède une splendide voix de forte chanteuse, et la conduit avec beaucoup de méthode. Les trois morceaux qu'elle a chantés, ont été autant d'occasion* de rappels enthousiastes. Son air de la Favorite, surtout, a été enlevé avec une ampleur, une autorité, un élan dramatique qui a transporté l'auditoire. Une indisposition de M. Devos a fait remplacer le duo des Mousquetaires de la Reine par l'air du Barbier de Séville, que M. Mathieu a parfaitement dit, et de sa meilleure voix. De nombreux chanteurs comiques se sont déjà fait entendre la société des chœurs un membre de ce cercle même s'y est acquis une réputation justement méritée mais ils sont rares ceux qui y ont produit l'effet ébouriffant de M. Vermeylen. Cet étourdissant comédien a une verve endiablée de bruyants éclats de rire ont salué son Café lyrique, et comment trouvez-vous ça mais son vrai triomphe a été les Cocasseries de la danse c'était se tordre M. Vermeylen a pu s'assurer de son vif et franc succès par les joyeuses accla mations qu'il a soulevées.Nous ne dirons pas adieu cet excellent artiste, mais bien au revoir. Le septuor des Huguenots, ce chef-d'œuvre de Meyerbeer exécuté avec orchestre, a produit un grand effet sur les auditeurs. Nous félicitons sin cèrement nos amateurs et en particulier MM. Thiebault (Raoul) et Mathieu (Marcel). L'orchestre s'était réservé l'ouverture du Philtre; cette musique gracieuse, leste et pimpante, exé cutée avec goût et un grand sentiment de nuances, a valu une salve nourrie d'applaudissements de bon aloi nos excellents instrumentistes. La" pièce de résistance était.^Lyderic, cantate pour Solistes, chœurs' et orclïegtre de Gevaert. Cette œuvre de jeunesse de l'illustre maître est écrite dans le style italien, et Verdi en signerait le final des deux mains. Ce n'était pas peu de chose que de s'attaquercettp composition des plus remarquables par le talent .et l'inspiration nos vaillants choristes oi\t .cependant mené leur entreprise bonne fin. Sous la direction habile et expérimentée de MM. Devôs et Baratto, ils ont manoeuvré avec une remarquable précision. Quel ques jeunes pensionnaires de notre orphelinat ét quelques elèves de l'École conmiuna.e chargés des parties de .soprano, se sont fort bie> acquittés de leur tâche. M... Thiebault (Lyderic) a chanté son rôle d'une voix bien posée et avec beaucoup de style y l'orchestre aussi mérite tout nos éloges en un mot tous les exécutants ont rivalisé de zélé et d'efforts. Le succès a été colossal, et doit encou- j rager la Sdcieté des chœurs pers ivérer dans 11 'Al A Ail aIIa oof nnfw/irt f .AjJA J utre l>rp le décret de 1809 a été fait dans la pja- fa, pie OÙ elle, est entrée. L'execu &^urçut aux commkcjk. JÊL- rlriVÎV; o cation musicale du public et rend en même temps un immense service au progrès artistique. Le résultat de la splendide fête dont nous venons de rendre compte, a été la juste récompense du zèle infatigable et du dévouement hors ligne qu'ont montrés, dans son organisation, MM. Van den Bogaerde et Decoene, respectivement président et vice-président de la société. 11 était de toute impossibilité de faire mieux. Bailleol. A l'occasion du Carnaval, une grande fête aura lieu en cette ville le Mardi-gras. Elle consistera en une ascension en ballon par M. Glorieux, aéronaute de Roubaix, en un cortège de groupes et décors allégoriques et en une retraite aux flambeaux. Des billets d'aller et retour prix réduit, en destination de Bailleul, seront délivrés dans toutes les gares partir de Dunkerque, S'Omer,Bethune et Tourcoing. DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Yphes, le 20 Février 187.7. A Messieurs les membres de iAssociation. Messieurs, ■Nous avons l'honneur de vous convoquer l'as semblée générale, qui aura lieu l'Hôtel-de- Ville, le MERCREDI DES CENDRES, 26 Février pro chain, neuf heures et demie du malin. Immédiatement après la séance, si le temps le permet, des expériences publiques seront faites au moyen d'un égrenoir mécanique qui est très- perfectionnè. A dix heures et demie précises commencera le Concours pour larace chevaline. Un dîner sera préparé l'Hôtel de l'Épée pour une heure et demie précises et Messieurs les membres qui désirent y prendre part sont priés de se faire inscrire avant midi, soit l'hôtel même, soit en s'adressant au secrétaire de Vun des deux jurys.' Agréez, Messieurs, l'assurance de notre consi dération distinguée. LE PRÉSIDENT, LB SFXRÉTAIBR, HENRI CARTON. PL. DE DEYNE. ORDRE DU JOUR: 1* Réception de nouveaux membres. 2* Propositions diverses tendant encourager l'enseignement agricole. 3° Encore de la culture de la betterave sucre. 4° De l'aménagement des pâtures et prairies en plusieurs enclos. Différents échantillons de clôture en fer gal vanisé, c'est-à-dire ne se rouillant pas l'air, seront soumis l'assemblée. Par arrêté royal du 18 février, le sieur Valcke, docteur en droit et candidat-notaire Furnes, est nommé notaire la résidence de Merckem, en remplacement'du sieur Huyghebaert, démission-, naire. qes cquj e sa 3IO millions! Au début de la séance de la Chambre de mardi, M:-le ministre des finances a déposé un projet de loi autorisant le gouvernement contracter un emprunt de 240 millions, selon le mode et les con ditions qu'il déterminera. Les fonds provenant de l'empru.nt seront employés jusqu'à concurrence de 179 millions1 des travaux d'utilité publique et au paiement des1 charges résultant de la reprise du Grand-Luxembourg. Le projet delçi réserve 'la législature l'emploi des 61 millions formant le sol de de l'emprunt, La Chambre a repris ensuite la discussion^ ■budget de l'intérieur; Mardi dr, l'ouverture de la séance dj bre, M. le ministre des finances a Chambre un projet des travaux prunt de 240 millions dont Voicij Art. lr. Des crédits Spéciaux son vernement, savoir Au ministère de la justice - Part de l'État dans'les fraisée construction dii. lais dè justice de Bruxelles, fr. 1,500,000. Au ministère de l'intérieur Construction et ameublement des ^coii [de Lt&qflHftigns, fr. 975,000.

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2