yy N' 3,327. - Jeudi, 20 Mars 1873. FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Intérieur. NoiivcIIcs de l'étranger. 32' AISÉE. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEDDI ET LE DIMANCHE. TIRES ACQUIRIT ËUMOO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres, fr, 6-0(1 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. - ia ,j-g INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Jt Les annonces de Bruxelles cl de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciiein et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles L'Assemblée de Versailles a voté d'urgence, une loi prorogeant les tarifs douaniers résultant des traités de commerce dénoncés, jusqu'à l'approbation des nou veaux tarifs par le pouvoir législatif. Après avoir constaté la satisfaction peu près géné rale arec laquelle l'opinion publique en Allemagne a accueilli les promesses et les assurances du discours impérial, nous devons faire ressortir cependant que quelques organes de la presse libérale sont d'avis que, dans ce discours, les questions militaires, financières et matérielles prennent toute la place et qu'il n'y est question d'aucune de ces larges réformes d'ordre moral doot l'on espérait la réalisation prochaine. La question de la réforme électorale est toujours l'ordre du jour dans le royaume des Pays-Bas. Ou sait que le cens y est encore fort élevé et qu'il présente des différences sensibles selon les provinces et les villes où le citoyen exerce ses droits. Ce qui a paru impossible n'était que simplement vrai d'ici au 5 septembre prochain, la France payera l'Ai» leniagne les quinze cents millions qui restent dus sur l'indemnité de guerre fixée par les préliminaires de Versailles et le traité de Francfort. Due conven'ion a été signée cet effet, non pas Paris, entre M. Thiers et M. le comte d'Arniin, mais Berlin, samedi, cinq heures du soir, entre M. le prince de Bismark et l'ambassadeur de France. M. de 'Gontaut-Biron. I.a discussion des lois ecclésiastiques, la Chambre des Députés, avance rapidement. Le gouvernement prussien a fait saisir Posen*.en tre les mains du clergé, les circulaires de l'archevêque qui ont valu ce prélat la menace de poursuites judi ciaires. Il parait néanmoins que le ministère n'est pas disposé recourir cette extrémité. En Hollande, c'est l'imprévu qui gouverne. Décidé ment il n'y aura ni crise ministérielle, ni dissolution de la Chambre, ni modification du cens électoral. Il y aura seulement un ajournement indéfini delà question. Le projet de loi devait être discuté lundi prochain, du inoins le p'résidcnl l'avait proposé, mais la majorité en a décidé autrement, et, pour comble d'étonnement, le président a voté avec la major héconlre sa propre motion. Les journaux de Londres avaient répendu le bruit de la mort <lc don Carlos Paris, au contraire, le bruit est généralement répandu que le prétendant est attendu an quartier-général desforccscarlistcs, Vcra ou même qu'il s'y trouve déjà, occupé donner une nouvelle impulsion au mouvement carliste et organi ser une guerre régulière pour mettre un terme aux massacres, aux incendies et aux atrocités épouvanta bles des bandes armées qui déshonorent la cause car liste cl le nom espagnol. Tpmk«, le 19 Mars. Nous commençons voir clair^ef comprendre comment et pourquoi, propos du rachat des chemins de fer du Grand-Luxembourg, M. Malou a cru devoir concéder M. Philippart la con struction de 225 kilomètres, un prix supérieur de quinze seize millions celui qui eut été ob tenu par voie d'adjudication publique. sait probablement que la Société de Marci- °Hpossède la fois des charbonnages n^'s or, .si les charbonnages sont en veè prospérité, il paraît qu'il n'en est les Aamé^es 'a'n'no'rs» on assure que la p, issins houillers aurait consenti- a derniers, ce qU; assurerait la So- s Patielle et Couillet une nouvelle ère de le ca ses actionnaires' de plus gros divi- ieu e nos hommes d'état ne dëdaignënt i - int. fait les affaires du pays Depuis plusieurs années l'Association agricole distribue certaine quantité de graines étrangères. Cette année, elle avait commandé a la maison Vilmorin de Paris, sept variétés de pommes de terres et une grande variété de semences. Dès le 27 février, M. Vilmorin en avisa l'expé dition, mais jusqu'à ce jour les pommes de terre sont seules arrivées mais le panier contenant les graines, lesquelles pèsent 40 kilos et sont factu rées au prix de 110 francs repose l'ombre de quelque gare de notre chemin de fer. L'Association ne pourra donc par distribuer, ni graines ni semences cette année, grâce la régu larité, au bon ordre et l'exactitude dont fait preuve, notre chemin de fer depuis le règne des Wasseige et C'". Nous espérons au moins que l'administration du chemin de fer aura la loyauté de désintéresser l'Association agricole. Le Bien public n'est pas content dit ministère il blâme celui-ci de faire de la petite politique, de se parquer dans le cercle étroit des affaires, tandis qu'il pourrait et devrait faire de l'ultratnontanisme en grand. Au lieu de s'occuper, par exemple, de chemins de fei*, que ne traite—t-il la^uestion, si émouvante, des cimetières. En fait de stations, ce sont celles-ci surtout qui préoccupent le Bien pu blic on passe dans les autres, et ici on reste per pétuité. Après avoir engagé le cabinet sortir de cette voie, ce journal conclut ainsi Il est temps qu'on s'en souvienne Bruxelles dans les régions du pouvoir. La politique d'affaires, on le voit as- sez, n'a valu au cabinet aucun ménagement de la part de l'opposition, qu'il prenne garde qu'elle n'ait, d'autre part, pour résultat de désagréger, d'attiédir les amis dont les suffrages et l'appui lui sent indispensables pour garder le pouvoir et pour l'exercer avec honneur. Le Journal de Gand trouve que le Bien public donne là plus qu'un coup de brosse ses amis, et qu'il va même jusqu'au coup de peigne, nous trou vons, nous, que c'est presqu'un coup de poing. Ces menaces effraieront-elles M. Malou Non, car il sait bien qu'après lui il laudra tirer le rideau et que la farce sera jouée. Or, il vaut encore mieux vivailler avec un ministère qui pendant qu'il fait des affaires, ne néglige pas la politique souterraine consistant encombrer de créatures du clergé tou tes les avenues administratives façonner son image et sa ressemblance les administrations locales, afin de faire des municipalités de nos libres communes faire de l'adoption des écoles du clergé la règle au.lieu de l'exception, ht faire in specter les établissements d'enseignement laïcs par des professeurs d'établissements religieux ruraux. Croyez-moi, Bien public, mon ami, cette politi que tortueuse, que vous paraissez dédaigner, et laquelle voys préféreriez celle des grands princi pes, a bien son mérite et son utilité. M. Malou, qui est né malin comme un français, nous voulons dire un ancien français sait bien, que lé libéralisme a mis ses bottes de sept lieues pour revenir toute vitesse, et au lieu de dégainer et de mettre contre lui flamberge au vent, ce "qui serait-parfaitement inutile, quand même on mettrait sur pied toute l'armée de jésuites in digènes et étrangers, il s'amuse lui, jeter dans les jambes toutes sortes d'obstacles afin d^ rel che et d$ reculer le mqflpîofwle soi Or, le temps est un grand maître, et on en profite, si non pour faire de grandes choses, au moins pour faire de petites affaires qui ne sont pas toujours celles du pays. de Bruges.) Ne trouvez-vous pas qu'elle va bien, la partie flamande du pays On connaît l'effrayante série des crimes qui a ensanglanté le Limbourg. A Anvers, les assassinats et les suicides succè dent aux suicides et aux assassinats. Une bande d'incendiaires jette en ce moment la terreur dans toute la Flandre orientale. Et on verra aujourd'hui, dans nos faits-divers, qu'une bande de brigands parfaitement organisée, sous la direction d'un capitaine, rappelle, dans la Flandre occidentale, les exploits légendaires de Cartouche et des Chauffeurs. Si la dixième partie de ces horreurs se passait dans les provinces de Liège et de Hainaut, quels articles flamboyants les journaux pieux publie raient sur l'influence délétère des idées modernes Et comme ils prouveraient, par a plus b, que l'in fâme presse libérale est la cause première de ces épouvantables méfaits [Economie.) 'On écrit de Bruxelles au Précurseur L'avénement du général Thiëbault au minis tère de la guerre, certain il y a quelques jours, est de nouveau remis en question. Au moment où le général croyait être d'accord avec ses futurs col lègues du ministère, des dissentiments ont surgi, et ces dissentiments ont assez de gravité pour dé cider le général Thiébault renoncer au porte feuille de Ta guerre, dans le cas où il n'obtiendrait pas satisfaction.Le général a demandé une réponse catégorique dans un délai qu'il a fixé passé ce délai, son abandon du portefeuille sera considéré comme définitif. Deux procès politiques viennent de se dénouer devant la cour d'assises de la province d'Anvers- Tous les deux se rapportent des faits qui se sont passés Wickevorst, l'occasion des élections. Le premier prévenu a employé son influence au profit du vieillard qui avait été bourgmestre de la commune pendant trente ans, sans avoir jamais éveillé d'hostilité contre lui. Le second prévenu est un prêtre, nouveau venu dans le village et irrité contre le bourgmestre cause d'un refus de crédit. Le premier prévenu avait écrit l'un de ses fer miers une lettre pour l'inviter s'abstenir. Il a été condamné 26 fr. d'amende. Le curé avait, d'après les témoignages les plus concordants, fait des promesses d'argent plu sieurs électeurs afin de les faire voter pour sa liste; il a empêché le président du bureau électoral de remplir son devoir, en brûlant les bulletins valables; il a employé le trésorier de la fabrique de l'église corrompre des électeurs ef... il a été acquitté. Nous ne pouvons dire que le jury se soit déjugé puisque sa composition varie d'un jour l'autre. Mais il nous sera permis de constater que la juris prudence de la cour d'assises a passé du noir au blanc en vingt-quatre heures. Le public a témoi gné sa surprise et nous sommes persuadés que la contradiction entre ces deux verdicts, produira âj Wickevorst le plus déplorable effet et fera le plu grande tort au prestige de la justice. \Prir-

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1