JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles «le l'étranger. Intérieur. N° 3,328. Dimanche, 1 ^7 32' AIVUÉE. 23 Mars 1873. 6 FKÀINCS PAIS A A'. LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIHIT EONDO ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond' administratif ot judiciaire d'Yprcs. fr'. 6-(J0 Idem Pour le réglant du pays. j 7-00 Tout ce <jui concerne le journal doit être adressé S l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Récluies la ligue fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues eliez MM. Lbchkin et PiCaro, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxelles. La convention conclue avec l'Allemagne pour l'éva cuation du territoire français a été adoptée hier l'unanimité par l'Assemblée nationale. Le rapport con cluant cette adoption, a été présenté, au nom de la commission, par M. Victor Lefranc, l'ancien ministre de l'intérieur. Avant ce vote, l'Assemblée avait également défini tivement adopté, par 357 voix contre 205, le projet de loi rel >tif au conseil supérieur de l'instruction publique. Ainsi qu'on s'y attendaitl'interpellation annoncée par VI. de Castellane, sur la suppression du journal 1Assemblée nationalecl l'interdiction de vente sur la voie publique prononcée contre Paris-Journal vil'Es pérance du peuplea été retirée non par son auteur, mais pur M. d'il tiissonvillc, nu nom de ce dernier. M. Tbiers étant venu avant-hier Parts pour visiter une exposition de tableaux et d'objet» d'art en vente i la salle Drouot, y a été l'objet d'une ovation enthou siaste de la part de la foule accourue pour le saluer dès qu'elle a appris sa présence. Cette démonstration spontanée a fort touché le Président et peut le consoler de l'attitude inconvenante et ingrate que la droite de l'Assemblée de Versailles a prise sou égard. Cette faction est d'ailleurs fort mal l'aise dans son rôle et ne sait trop qoelle ligne de conduite adopter. Dans ses rangs les uns veulent continuer la guerre quand même, les autres estiment qu'il vaudrait mieux chercher se réconcilier avec M. Tbiers. ^V Deux conseils de cabinet ont déjà eu lieu Londres, mais on ignore si M. Gladstone, après avoir consenti reprendre la direction des affaires publiques, réus sira déterminer tous ses collègues continuer avec lui l'œuvre que leur démission collective avait inter rompue. C'est seulement jeudi que le ministre fera connaître la Chambre les noms de ses collaborateurs. 11 est possible que tous les anciens ministres gardent leurs portefeuilles, mais on parle de certains tiraille-, nients. Les dernières nouvelles de Suisse font prévoir dans le Jura bernois, où la population catholique prédo mine, des troubles dont les libéraux du canton s'in quiètent avec raison. - Les excitations du clergé commencent porter leurs, fruits,-mais le gouvernement cantonal va prendre des" mesures énergiques pour réprimer toute tentative con tre l'ordre poblicet la sûreté des citoyens. L'ex-évêque de Bâle, avant de quitter le pays, a eu soin de sauver la caisse il a détourné des fonds considérables appar tenant Su siège épiscdpal, en offrant aux détenteurs de ces fonds un rabais de 15 p. c. Le gouvernement de Soleure a intenté d'abord Tex-évéque un procès en restitution, et l'o'n'assure que des poursuites crimi nelles seront également dirigées contre le prélat du chef de faits prévus par le code pénal. VpArs, le 99 Mare. La discussion du projet de loi portant ra chat du Grand-Luxembourg et concession de 225 kilomètres, M. Philippart, a fourni jT^feision.à noire sqpateur, de faire ressortir, 7Y L~,.,„Ayp d'àpropos, combien notre \T S(Ju tàrtre'ia'riPn®e S0U8.régime clérical Tinùt, mats bissQty en ce moment. Il me sut 1,:1 des deidit M. le baron Mazeman de -'teur, -lie notre gouvernement perd anathérint de vue les intérêts des Flan- également de l'arrondissement ^lonneur de représenter. •gents et~pl» m'nistère s'apprête-à con- mprunt de 270 millions st.'— très- ua seul centime n'en doit profiler noire ar rondissement; nous sommes traités en parias, et que risque-t-dn, la 'contrainte morale du cfergé n'est ellè pas là potir obliger les fer mier» flamands trouver tout pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Mais les hommes qui raisd.nnent, ne seront pas de cet avis et, comme nous, ils diront que c'était une excellente occasion el un acte de justice qued assurer, en celle circonslance, l'achèvement du ié*earu d'Osiende Armen- lières et du canal de |a Lys 1'Ypei lée. Au lieu de donner cet égard le moindre espoir, M. Monclieur a Uouvéqne laquestion était grave el que le gouver nement ne pou vait s'en occpper avant d élie suffisamment éclairé. Il nous semble pourtant que depuis trois ans bientôt que les cléricaux sont au pouvoir, ils ont bien eu le temps d'élucider une ques tion aussi simple que celle-ci mai» il» savent, comme l'a très-bien dit \1 le barôn Maze- mau, que le flamand a le caractère patient et qu'il se laisse trop facilement conduire par le clergé bien entendu. La Patrie cite avec complaisance et satisfaction les noms des sénateurs qui ont donné un vote ap- probatif au projet de loi relatif l'acquisition de la voie ferrée du Luxembourg,comme si ce vote com portait une adhésion sans réserve au scandaleux marché, conclu avec M. Philippart. Or, telle n'a évidemment pas été l'intention des membres de la gauche, qui ont voté en faveur du projet de loi. Ce projet avait pour objets deux choses bien distinc tes, le rachat du Grand-Luxembourg et la conces sion de 225 nouveaux kilomètres, consentie au profit de M. Philippart, au prix dq 200,000 fr. par kilomètre or, ceux-là même qui blâmaient, cette concession, ne pouvaient voter contre lq pro jet, sans se prononcer contre le rachat qu'ils, ap pelaient de tous leurs vœux. M. Malou avait eu la malice de déclarer que la convention était indivisible ce qui plaçait les membres de notre législature dans l'impossibilité de voter pour le rachat et contre la concession. Qui n'a vu, en se promenant devantles baraques de la foire, les espiègleries de Paillasse Paillasse grimace, il joue des tours aux musiciens, il fausse le boniment, il allonge une botte l'impressario puis, tout-à-c.oup, celui-ci se retournant, surprend Paillasse en flagrant délit de' polichinelle rie. Ta bleau. Le directeur saisit Paillasse par le collet et lui inflige, comme correction, un bruyant camou flet. Mais Paillasse tombe et ne donne plus signe de vie. L'impressario a beau lui soulever la jambe, la jambe retombe comme un morceau de plomb il le secoue, le suspend par ses fonds de culottes, Paillasse- n'est plus qu'une masse morte, Paillasse est mort. Le directeur en fait son -deuil et se dis pose énumérer de plus belle les merveilles de sa loge, laissant là, terre, l'infortuné Paillasse; mais peine s'est-il retourné que le mort revient la vie et se redresse d'un bond derrière-son maître qu'il houspille du geste le plus débraillé), quitt refaire le mort, dps que l'impressario lui\np±^f une nouvelle fois les dents.. vlf^r N'est-ce pas le rôle que joue leJournald' Ypres Il y a quatre ou cinq mois,, propos d'attaques dont le pieux journal abreuvait méchamment notre Collège communal nous avons pressé le saint organe de questions nombreuses nous avons eu beau le titiller, le secouer, pas un mot de réponse comme Paillasse, il a fait le mort. De guerre lasse, nous l'avons laissé gisant terre, le tenant pour battu et peu content Maintenant qu'il croit le danger passé, le voilà qui reparaît avec la même rengaine, espérant pro fiter du moment où nous lui avons tourné le dos. Faut-il lui repasser le même questionnaire, d'il y a cinq mois A quoi bon Il se jettera sur le ventre, fçindra encore une fois le mort, et nous laissera crier. Laissons-le donc sur son rentre. V D'ailleurs, le Journal a-t-il jamais discuté sé rieusement Quand il écrit que la Patria belgica, par exemple, ne sera qu'une œuvre impie, rédigée par des écrivains d'un talent detroisième ordre, tels que MM. Van Bernmel, Ch. Potvin, Laurent, Tempels, Vandenpeereboom, de Laveleye, etc.que leurs écrits ne peuvent que corrompre les âmes, ses badauds le croient et le Journal a rempli sa mission. Pour lui, Journal d'Ypres, il n'y a réellement de grand et de sâvant que les petits abbés il n'y a de considérés que les écrivains de Aile rnans gerief et tous ces écrivains qui font la gloire de notre littérature, ne sont pour lui que de la râpure, de faux docteurs se parant de fanfreluches et dignes tout au'plus des nasardes des théologiens. Parlez-moi des scribes ultramontains voilà les vrais phares de la civilisation les autres ne sont que du chrysocale et propres gâter la science. Le mot y est. Quand on ne fait pas l'apologie du miracle de Lourdes ou de la Salette, on, n'est plus qu'un sot ignorant, un ennuyeux écrivain ou un fougueux penseur, Tenez j Journal d'Ypres, voulez-vous savoir quel rang tiennent dans la science les hommes de votre cœur, <*eux sur qui vous concentrez toute votre admiration, et quelle est la place de ceux que vous dénigrez si prestement et qui, selon vous, gâtent la science M. de Candolle a fait le relevé des hommes qui ont imprimé aux sciences un progrès marquant et qui, ce titre, ont fait partie ou font partie soit de l'Académie, des sciences de Paris, soit de la Société royale de Londres, soit de l'Aèadémie de Berlin. Hé bien M. de Candolle a trouvé que depuis 1666 jusqu'en 1872, l'Institut de France a eu 94 associés étrangers. Or, ces 94 associés ont été recrutés parmi 107 millions de catholiques et 68 millions de protestants, et savez-vous combien ces 107 millions de catholiques ont fourni de membre^ ji la savante compagnie 16. Et savez-vour^ ibien les 68 millions de protestants ont donn, issociés 73. Il y a eu cinq Israélites, total 9 f m* If- S. <?-, M- -- ,-'0-

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1