y
N° 3,333. Jeudi,
10 Avril 1873.
FRANCS' PAR AN.
.sa*.
32° année»
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
nouvelles de l'étranger.
Intérieur.
V-
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES tCQUIRIT BUHOO
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces
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Picahd, 15, Montagne
la ligne ordinaire fr. 0-15 Récmmks la ligne fr. 0-3n
lîlles et de l'étranger sont reçues clicz MM. Leciikin et
des A veugles, 4 Bhuxbi.i.k.s.
En prenant possession de la présidence de l'Assem
blée de Versailles, M. Buffet a prononcé un discours
Uès-applaudi droite et «u centre, parce qu'il implique
la prolongation des pouvoirs de l'Assemblée et une vé
ritable politique de combat contre la réorganisation du
pays dans le sens républicain.
Et cependant jamais Assemblée no fut plus près de
sa dissolution que celle qui, par l'organe de son prési
dent, se montre si confiante dans sa durée et dans sa
force.
Au Parlement allemand, M Laskcr a développé sa
proposition concernant les sociétés par actions. 11 a
tracé un tableau effrayant des abus que la législation
actuelle tolère ou qu'elle est impuissante réprimer.
Sans citer des noms propres, il a désigné assez claire
ment les sociétés qui se livraient ces scandaleux tri
potages financiers.
Le ministre d'Etat, M Dclbruck, s'est trouvé,- cette
fois encore, d'accord avec M. Laskcr il a déclaré que
le gouvernement reconnaissait la nécessité de modifier
les lois sur la matière et qu'il ferait au Parlement des
propositions dans le sens indiqué par M. Laskcr, dès
que les gouvernements confédérés se seraient mis d'ac
cord sur la nature des réformes qu'il convient de réa
liser.
L'archevêque de Poscn continue tenir tête nu gou
vernement prussien. L'autorité civile a révoqué les
prêtres chargés de l'enseignement religieux dans les
établissements d'instruction publique de la province
de Posen, parce qu'il» avaient déclaré n'avoir d'ordre
recevoir que de leur chef spirituel, l'archevêque, et
elle a confié cet enseignement des professeurs laï
ques. Mais l'archevêque a défendu ces derniers de
donner l'enseignement religieux et les a menacés, pour
le cas où.ils oseraient se passer de son autorisation, de
l'excommunication majeure., renforcée par l'interdit
jeté sur les établissements auxquels ils'sont attachés.
Le gouveniement'-s'est donc trouvé mis au pied du
mur et l'on est curieux de savoir comment il se tirera
de cette situation. Il-faut espérer qu'il ne se bornera
pas, cette fois, répondre par des saisies de journaux;
ce n'est pas en bâillonnant la presse qu'il sortira vain
queur de la lutte dans laquelle il s'est engagé.
Les communications avec l'Espagne sont plus diffi
ciles que jamais. D'après une dépêche d'Irun, le che
min de fer du Nord est coupé près de Vittoria, et les
convois sont forcé? de s'arrêter dans celte ville. Une
grande rencontre entre deux bandes carlistes et les
trpupes repuhlicttinés a eu lieu dans les environs d'Irun
sans résultat connu.
,4 Tphns, le 9 Avril.
Le Moniteur de Samedi nous apporte la réponse
de M. le'Minretre des travaux publics, au discours
de M. Vandenpeereboom, dont nous avons donné
une analyse dans notre dernier numéro. Cette ré
ponse, disons-le tout d'abord, nesatisfera personne.
Le gouvernement étudie la question fort bien,
mais c'est là une réponse banale, dont il abuse
depuis bientôt trois ans. On dirait un ministère
^corpposé d'écoliers qui ne sont au pouvoir que
J et' *tat, terar^er leurs études.
jvw^herçiàï bi dit M. Moncheur, des questions
.{lieu dè 6 p. c-5 d faut que tous les intérêts
.paires au Regardés, y compris ceux du Trésor
n projet dï?rer bien des éléments et ce n'est
'.b- "Ves jours que le problême peut être
i -•,gre:
%vV '^norable jS> nous,\que la réponse de M. le
Cambre t perplexe et que la question est
sécurité111?!6- On a déjà satisfait les inté-
^•ès'de Sp*e quelques pçovincës' et on se'dis-
V-r V
:i «C v'
pose emprunter 250 nouveaux millions pour les
satisfaire dans d'autres or, pourquoi ne trouve
rait-on pas un sou pour l'arrondissement d'Ypres,
alors que l'on doit reconnaître du haut de la tri
bune que nos populations ont se demander si
elles sont bien dans des conditions identiques
celles où se trouvent les autres parties du pays.»
Ainsi, le gouvernement reconnaît lui-même que
nous sommes traités en parias, et il refuse de rien
faire pour améliorer notre condition c'est là une
révoltante injustice contre laquelle nous protestons
de toutes nos forces. Ceci dit, voipi les deux pas
sages du discours de M. MoncheUr eu réponse
celui de M. Vandenpeereboom
L'honorable M. Vandenpeereboèm a traité hier
aussi, et d'une manière fort intéressante, celte question
très-importante pour les populations-desscrvies par les
voies ferrées dont il s'agit.
a Le gouvernement étudie cette question et il espère
arriver, dans les limites du possible, donner satisfac
tion aux populations que je viens de citer et qui ont, en
effet, se demander si elles sont bien dans des condi
tions identiques celles où so trouvent les autres par-
tics du pays.
Ce sont là, messieurs,des questions trcs-complexes.
Il faut que tous les intérêts soient sauvegardés, y
compris ceux du trésor il faut comparer bien des élé
ments et ce n'est pas en quelques jours (fue le problème
peut être résolu, b
L'honorable M. Vandenpeereboom a appelé mon
attention sur les travaux faire l'Yser ses yeux,
la part faite cet objet.dans le projet de loi de travaux
publics, serait dérisoire.
Je répondrai l'honorable membre que les be
soins de l'Yser seront étudiés avec soin par le gouver
nement, et que nous ferons pour l'Yser ce que nous
faisons pour les autres voies navigables.
b La somme de<400,000 franc* peut être dérisoire
eu égard tout ce qui doit être exécuté mais l'aide
de ce crédit, le gouvernement sera même de pourvoir
aux nécessités les plus urgentes.
b L'honorable membre a engagé le gouvernement
roprendre peu peu les routes et les chemins de
grande vicinalité qui forment des affluents aux chemins
de fer il a dit qu'en attendant qu'on fît une reprise
générale des chemins de grande vicinalité, il faudrait
au moins continuer pratiquer cc système de reprises
successives et isolées.
C'est aussi ma manière de voir. Peu de dépenses
sont aussi utiles que celles qui consistent raccorder
les chemins et les roules avec les stations des chemins
de fer.
Les dépenses de ce genre ne présentent pas seule
ment un grand intérêt pour les populations rurales
elles sont encore utiles au chemin de fer lui-même.
C'est un argent bien employé sous tous les rapports.
rs «g» i
On lit dans la Vérité
Nos lecteurs n'ont pas oublié la condamnation
prononcée récemment par la Cour de Gand contre
les sieurs Ivon Delcamp et Edouard Plankaert, de
S' Génois, pour imputations calomnieuses contre
MM. Edouard Delbecque, ancien échevin et Edou
ard Van Overberghen, garde champêtre. La Cour
de cassation de Bruxelles vient de confirmer pure
ment et simplement l'arrêt de la Cour de Gand qui
condamnait les calomniateurs trois mille francs,
outre les frais du procès.
Cette punition légitime portera-t-elle ses fruits
et verrons-nous désormais cette malheureuse cor% ,-]
mune l'abri des haines qu'y a soufflé le fanatisme
clérical Notis en doutons -ly
^D'après les renseignements qui nous parvie^^onz|
division soigneusement entretenue par
fiicatious insensées du curé de la localité, règne
plus que jamais S' Génois. Les diatribes du di
gne pasteur, lorsqu'il engageait ses ouailles se
réunir le soir pour assommer le plus de libéraux
possible, ont porté leurs fruits, et tout dernière
ment on voyait comparaître sur les bancs du tri
bunal et on entendaiteondamner une forte amen
de le plus jeune échevin de la commune, pour ta
page nocturne exécuté avec l'aide d'une dizaine
d'amis.
Il est facile de comprendre l'effet désastreux et
démoralisateur que de pareils spectacles produi
sent inévitablement sur la population de S* Génois.
D'un côté, elle voit son premier fonctionnaire ec
clésiastique se démener en chaire comme un éner-
gumène et souffler la bataille de l'autre, un de
ses magistrats communaux faire le coup de poing
dans les rues du village.
Ajoutons encore, sans plus de commentaires
cette fois, que. ces deux hommes ont pour mission
de guider et d'éclairer le troupeau que la loi reli
gieuse et civile leur a confié.
Quelques individus viennent de faire, Anvers,
une sotte manifestation.
Ils ont imagiaé d'organiser uueoïalionen l'hon
neur d'un citoyen qui s'était refusé remplir ses
devoirs de garde civique, et avait été, de ce chef,
condamné trois jours de prison. A l'expiration
de sa peine, ils sont allés l'attendre en voiture
découverte et l'ont promené par la ville en lui
donnant un cortège saugrenu de plusieurs autres
voitures, précédé d'un corps de musique. Le re-
fractaire avait, pour la circonstance, revêtu l'uni
forme qu'auparavant il s'était obstinément refusé
endosser. Cette mascarade le ramènera peut-
être la prison.
On lit dans le Précurseur d'Anvers
M. le.colonel de la garde civiques déposé entre
les mains de M. le procureur du roi, une plainte sur
procès-verbal fait par le commissaire de police de Bor-
gerhout, contre le nommé Piitoors qui s'étant fait rayer
des listes de population et de la garde civique d'Anvers,
le 28 mars, a revêtu illégalement l'uniforme de la mi
lice eiloyenno le tr avril, dans le but prémédité de le
ridiculiser et de porter atteinte l'honneur de cette
institution.
C'est cette conduite du sieur Pittoors qui provoque
les applaudissements du Journal d'Anvers et C". et lui
fait dire que u les honnêtes gens travaillent la face du
soleil et n'ont pas besoin, comme les émeutiers doctri
naires, des ténèbres pour dire ce qu'ils pensent et ce
qu'ils veulent, b
De son côté, l'Etoile belge dit ceci
Si l'Escaut croit que c'est l'institution de la garde
civique qui a été ridiculisée dans celte manifestation,
nous, est avis qu'il se trompe.
M. Veuillota fait école en Belgique, non pour
l'esprit, mais pour la grossièreté de la forme. Rien
ne peut donner une idée du cynisme du style des
feuilles cléricales, et les parents feront bien d'en
défendre la lecture leurs enfants, s'ils veulent
que leur langage ne s'émaille pas des expressions
les plus en usage chez la populace.
Ainsi, M. Lebroequy publie en ce momer
ouvrage intitulé Types et profils parlement, m
dans lequel, naturelles -gt et de parti
exalte la beauté» v a»
de la drpït»||W S. s 'li'irsàJ
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