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N° 3,335. Jeudi,
17 Avril 1873.
FÎSAÏNCS l'Ail AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelle^ de l'étranger.
Inlcriciii*.
-f - M
32' Ail NÉE.
LE PROGRES
t.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIR1T El'NOO
A BONNEMENT PAU AN: Pour t'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85.
INSERTIONS Annoncés la ligue ordinaire fr. 0-15 Réclamés la ligue fr. 0-30
Les annonces de BrusHIcs et de l'étranger sont reçues cher. MM. Lbciikin et
Picard, 15, Montagne des Aveugles, k Bhuxki.ibs.
Le bruit courait samedi Paris que la question de
In convocation des électeurs du département du Rhôno
serait tranchée conformément aux conseils des députés
de la gauche, qui en ont fait une condition de leur con
cours k l'élection de M. de Réinusat, c'est-à-dire que
Lyon serait appelé choisir un et peut-être deux
représentants, le 4 ou le 11 mai.
Mais, d'après les dernières informations, toutes les
dcinai cites, faites auprès de M Thiersct de M. de Ré-
munit seraient,restées infructueuses.
Il y a une amélioration sensible dans l'étal de santé
de Pic IX. Il a pu se lever avant-hier et assister k la
messe. Le bruit court qu'il tiendra prochainement uii
consistoire pour y proclamer cardinaux MM. Mcrmil-
lod, Lâchât, Ledochowski, Guibert, Frcppel, Mamiing
et Ketleler, la fine fleur des évéques u11r.amontains
Os choix ne contribueront pas améliorer les relations
du Vatican avec la Suisse, l'Allemagne, l'Angleterre et
même la France, quoique cella-ci ne soit plus guère
en état de résister aux envahissements de l'esprit de
Rome. Mais qu'importe au Saint Siège ce que pensent
de ses tendances des libre-penseurs, des protestants
ou des catholiques scissionnaires L'essentiel pour Ipi
c'est de s'assurer, au sein du Sacré Collège, une ma
jorité disposée k continuer sous un nouveau pape la
lutte si violemment engagée par Pie IX contre la civi-
sation du dix-neuvième siècle.
D'Espagne, il nous vient une bonne nouvelle. La
ville de PuycerdR a reçu les renforts qu'elle attendait.
Une forte colonne de l'armée républicaine avec des
canons y est entrée. Les carlistes se sont retirés dans
les montagnes voisines. Ils ont laissé sur le terrain
trois cents morts et blessés. A Puycerda même cinq
maisons ont été brûlées. La ville prend des précautions
contre un retour offensif de l'ennemi.
Vpiir*, le 16 Avril.
Le Moniteur publie la loi qui modifie celle du
26 mars 1846 sur le chasse.
Et* vertu de la loi nouvelle, l'article ,lr de la loi
de 1846 est remplacé par la disposition ci-après
Le gouvernement fixef'chnqur année, les époques
de l'ouverture et celles de la clûtore <le la chasse dans
chaque province ot» partie de province. La chasse est
interdite, sous peine q'une amende de tOO fr., après
le coucher et ayant le lever du soleil. Toutefois, l'affût
k la bécasse pourra être autorisé par arrêté ministériel
dans certaines provinces ou parties de provinces et k
des époques déterminées.
Le n° 2 de'l'article 7 est modifié comme il suit
Les amendes seront portées au douldc dans le cas où
l'un des délits prévus aux articles ci-dessus aura clé
commis par des employés des domines, gardes cham
pêtres ou forestiers, gendarmes, gardes particuliers.
L'article 21 est remplacé par la disposition sui
vante
Le gouvernement est' autorisé k prévenir par un
règlement d'administration générale, la destruction, la
.chasse, l'exposition, la vente, l'achat, le transport et
j tage des oiseaux iuscctivorrs, de leurs œufs ou
jéça. Les faits interdits par ce règlement
^Miue amende de 5 25 francs, outre la
s"s oiseaux saisis, ainsi que des filets,
■et autres engins. En cas de récidive,
Fa élevée au maximum, avec faculté, par
de prononcer, indépendamment de l'a-
Lirisonnement de trois sept jours, n
ricale en veut énormément M.
jmprenons Il est pour beaucoup
[parti des meetinguistes Anvers,
et, de ce chef, il a droit toute la ôolère des or
ganes de ces brouillons. Mais la haine vouée au
commandant de la milice citoyenne ne s'arrête
pas sa personne, elle s'étend l'institution même
de la garde civique, dont nos adversaires se gaus
sent, comme de tous les articles de la Constitution
qui les dérangent. Il faut lire les journaux de la
droite et voir comment on y parle de la manifes
tation ridicule que quelques-uns des leurs ont
organisée Anvers. On y raille le colonel David
on y gouaille le corps d'officiers on applaudit des
deux mains la manifestation odieuse et ridicule
dont d'honorables citoyens ont été l'objet. Malheu
reusement la chose menace de tourner mal et rira
bien qui rira le dernier.
Nous avons annoncé que M. le colonel David
avait déposé une plainte entre les mains de M. le
procureur-général de Bruxelles. L'Opinion d'An
vers nous apprend que ce magistrat vient d'ordon
ner une enquête, en déclarant M. le colonel
David que si les faits qui lui ont été signalés sont
délictueux, les coupables quels qu'ils puissent être,
subiront les rigueurs de la loi.
Les coupables on les connaît, mais vous verrez
que la presse,cléricale trouvera moyen de les trans
former en martyrs. [Journal de Bruges
Nous lisons dans l'Étoile belge
t Des journaux racontent avec force lazzis et en
se tenant les côtés que deux frère'S ignorantins en
voyés l'exposition de Vienne sous pavillon belge,
par notre ministre de l'intérieur, pour arranger
le compartiment de l'enseignement, 26° groupe
y ont été reçus par des huées.
C'est certainement une idée très-bizarre de
faire représenter la Belgique l'étranger par deux
frères ignorantins, mais nous ne trouvons pas du
tout plaisant l'accueil qui leur a été fait, et nous
souhaitons que tous ceux de nos compatriotes qui
comptent se rendre l'exposition n'y soient pas re
çus de la même façon.
L'Etoile veut plaisanter. Il n'est pas possible
que le gouvernement belge, tout clérical et tout
asservi qu'il soit l'épiscopat, se prête ainsi ridi
culiser notre pays l'étranger. Nous aimons
croire que cette histoire de petits-frères n'est qu'un
poisson d'avril bien réussi et que M. Delcour n'y
est pour rien.
Le Journal de Bruxellesqui est dans le secret
des dieux, tiendra sans doute s'expliquer ce
sujet.
On lit dans une correspondance officieuse de
Berlin
Les difficultés avec le gouvernement luxem
bourgeois, propos de l'exploitation des minières,
ne paraissent pas aplanies. Le Luxembourg sou
tient que l'exploitation du minerai est subordonné
une concession du gouvernement et que celui-ci
a le droit de ne l'accorder que sous la condition
que ce minerai ne soit pas exporté l'état brut,
mais réduit en fç>ntes dans le pays même. Or, cette
prétention est en contradiction avec les principes
'fondamentaux du Zollverein, dont le Grand-Duché
fait partie, principes qui interdisent'toute restric
tion apportée l'industrie et l'exportation
matières brutes. Le gouvernement luxembourge
voudrait, tourner la difficulté en substituant
jconcession une es'pèfce eje fermage toujours
çdonnée la même coudition de ta
-
l'intérieur mais ce système provoquera les ré
clamations légitimes de la part de l'Allemagne.
Un arrêté ministériel, du 31 mars, nomme le
sieur A. Bohm, maître de dessin l'école moyenne
de l'État, Ypres, en remplacement de sieur F.
Bôhm, décédé.
On assure que M. le ministre des finances est
en négociations pour traiter de l'emprunt de 240
millions voté par les Chambres, des conditions
avantageuses pour le trésor public.
M. le procureur-général près la cour d'appel de
Bruxelles vient d'ordonner une enquête au sujet
de la manifestation organisée récemment Anvers
en vue de jeter le discrédit sur la garde civique.
Le Précurseur et l'Opinion affirment que les
cléricaux anversois projettent une démonstration
d'un autre genre. Ils se préparent renverser
l'état-major libéral de la garde civique pour substi
tuer M. le colonel David M. le représentant
Cooremans, et faire obtenir la place de capitaine
rapporteur M. Alfred de Pooter, l'un des héros
de l'affaire Pittoors et du procès Schoep.
On lit dans l'Opinion d'Anvers
Nous apprenons de source certaine que le colo
nel commandant de la garde civique a déposé
aujourd'hui entre les mains de M. le procureur-
général Bruxelles, une plainte charge de MM.
Delaet, De Pooter et Domns, qui ont mardi et
vendredi, au mépris de leur serment d'avocat,
pris part la manifestation Pittoors. Il en a éga
lement informe M. le ministre de l'intérieur et M.
le lieutenant-général inspecteur des gardes civiques
du royaume, et nous aurons sans aucun doute,
la rentrée des Chambres, une interpellation ce
sujet.
Deuxième conférence de M. Deleu
La première conférence qui a été donnée le 5 de
ce mois, par M. De Leu, sur,la chimie agricole, a
eu un plein succès; l'honorable professeur s'énonce
avec clarté et méthode, son style est correct et il
a le mérite de savoir mettre un sujet aussi abstrait
la portée des personnes qui n'ont pas même une
grande instruction aussi nous engageons toutes
les personnes qui s'intéressent au développement
de l'instruction agricole, assister la deuxième
conférence qui aura lieu l'Hotel-de-ville d'Ypres,
Salle bleue, le Samedi, 19 de ce mois, dix heu
res et demie du matin lijs uns y puiseront des
notions qu'ils pourront mettre profit dans leur
profession de cultivateur les autres se rafraî
chiront la mémoire et entendront résumer les
principes généraux d'une science, dont l'applica
tion tend se généraliser de jour en jour.
Les négociations se poursuivent activement par
M. le ministre des finances pour l'emprunt de 240
millions. Certains journaux publient, au sujet de
ces négociations, des détails qui sont incomplets
ou inexacts, et nous croyons devoir ne pas l£^
produire, pour n'apporter aucune entrave
importante opération.
Nous avons nous-mêmes commis une j
disant que l'emprunt de 240 millions était
les Chambres il n'est voté par aucune
jnistre ne traitera qge sauf ratifi
>uvJir législatif. Un.
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