€>arde civique d'Ypres.
A. HYNDERICK.
Nouvelles diverses.
Quand VOffice de Publicité révéla, la pre
mière. l'arrivée des petits-frère» l'Exposition
de Vienne, où ils allaient représenter l'ensei
gnement belge, le ton badin de la lettre, sa
date même, lr avril, nous fit croire une
mystification Comment, en effet, pouvait-on
s'imaginer jamais que le choix du gouverne
ment se fut arrêté sur ces personnages, alors
qu'il avait ses instituteurs lui qu'il pouvait
mettre en avant, et qui méritaient bien cet
honneur par les services immenses, et peu
rétribués, qu'ils rendent la jeunesse.
Cependant, il n'y a plus douter, et cha
cun s'écrie
Ali le plaisant projet d'un ministre imprudent,
Qui de tant de liéros va choisir Childebrant
Nous venons de recevoir le catalogue belge
pour l Exposjtion de Vienne. C'est un volume
de près de 500 pages, Le chapitre de l'en
seignement n'offre de remarquable que la
longue réclame que s'est consacrée lui-
même l'établissement des petits-frères de
Carlsbourg^felle école expose de nombreux
travaux de ses élèves, tandis que nos écoles
publiques njexposent absolument rien^ et le
ministère de l'intérieur s'est borné envoyer
Vienne la collection de ces documents offi
ciels.
On ne peut, on en conviendra, montrer
plusde sollicitude pour l'e«seignement public
que ne le fait le ministre qui a cette branche
des services publics dans ses attributions et
qui en confie la représentation aux adver
saires de l'enseignement de l'État.
Et voilà où l'on en est réduit eo Belgique.
{Journal de Bruges
La Chambre reprendra aujourd'hui la dis
cussion du budget de la guerre, interrompue
par suite de l'absence de M. MalouUn mieux
sensible s'est produit, parait-il, dans la
situation de Mm8 d'Oultremont. M. Malou a
télégraphié ses amis qu'il sera Bruxelles
aujourd'hui malin.
Le télégraphe, qui ne respecte rien, annonce
que l'intendant de l'armée de Don Carlos s'est
enfui en emportant la caisse.
Pour la presse cléricale, chargée d'entre
tenir les finances de Don Carlos, voilà le
vrai moment de battre la caisse plus fort
que jamais.
Le soussigné a l'honneur de porter la
connaissance des membres de la garde civi
que d'Ypres, qu'un concours de tir a la cible,
auquel sont conviés tous les corps de la mi
lice citoyenne du royaume, aura lieu Ma-
lines, du 7 au 24 Juillet prochain, l'occa
sion des fêles communales.
Le règlement et le programme des prix
soDt affichés au local du tir où on peut en
prendre connaissance
Les membres de la Garde civique d'Ypres
qui désirent participer ce concours, doivent
se faire inscrire, avant le 10 Juin, au local
du tir, Place de l'Esplanade, les Lundis de
5 7 heures du soir.
Yprcs, le 8 Mai 1873.
LE CHEF DE LA GARDE,
AVIS. La personne qui a écrit Mr J
Ostende, il y a deux ou tçois mois, se re-
^\ommaodant pour remplir les fondions de
'^comptable la Sucrerie de Snaeskerke, est
Wiée décrire ou de se présenter au Direc
teur-Gérant, 57, rue de l'Est, Ostende.
Grâc^au tjisçours de M. frère qui a battu en brèche
toutes 1rs éqirho pies derrière lesquelles se retra^
le. ministère, la question militaire est cuiréjj
nouvelle phase.
Toutes les finasseries de M. Malou sont devenues
impuissantes devant le langage si clair, si nerveux de
l'ancien chef de cabinet libéral. 11 a fallu, bon gré mal
gré s'expliquer et peut-être pour la première fois de
sa vie, M. Malou, piteux et tout décontenancé a-t-il
reconnu que le meilleur moyen de sortir d'un pas dif
ficile était d'aborder franchement et carrément une
situation.
M. Malou a donc nettement posé la question de ca
binet, l'occasion des projets de réformes militaires,
proposées par le général Thiebanld. Reste i savoir main
tenant quelle sera la conduite des fougueux anti-mili
taristes de la droite et comment ils tiendront les pro
messes qu'ils ont faites leurs électeurs
Pour nous, qui sommes familiarisé depuis longtemps
avec la comédie jouée par nos nnti-inililaristes, nous
n'hésitons pas croire qu'en posant la question de ca
binet, M. Malou savait parfaitement quoi s'eu tenir
et qu'il ne s'aventurait pas dans on péril réel.
Une palinodie de plus ou de moins, n'est rien pour
des gens qui en ont contracté une si douce habitude
nos farouches anti-militaristes voteront donc toutes les
dépenses éxigees par le général Thiebauld quitte
invoquer jjrès de leurs mandataires le bénéfice des
circonstances atténuantes. I.a fatalité et les événements
seront cette fois encore les seuls coupables 1
UN HOMME MYSTIFIÉ
Un homme qui a été bien proprement joué dans l'af
faire du programme militaire du cabinet des sept-Ma-
lou, c'est le générai Guillaume. Il n'aurait jamais parlé
d'aller aussi loin que le ministre qui vient de prendre
sa place, et cependant il a dû se retirer comme trop
militariste, lui qui se serait certainement déclaré satis
fait s'il eût pu obtenir de ses' collègues du cabinet la
moitié de ce qu'ils viennent d'accorder un autre.
On cherche une explication i» celte énigme, et on
prétend la trouver dans cette circonstance que M. le
général Guillaume, comme ministre de la guerre, a
refusé l'archevêque de Matines d'introduire officiel
lement dans l'armée les pratiques religieuses et de ré
organiser rsumûncrie militaire. Cela a été affirmé de
la manière la plus positive, au temps où M. le gé
néral Guillaume, en qualité de ministre, avait reconnu
aux officiers le droit d'écrire comme les autres citoyens,
ce qui est encore un titre dont on ne lui tient pas assez
compte, cela a été affirmé, disons-nous, dans une bro
chure du colonel d'élat-major Brialmonl, directeur
d'une division au département de la guerre. Les collè
gues du général Guillaume lui ont d-it alors Puis
que vous êtes plus militariste que nous ne pouvons
l'être, allez-vous-en... nous vous donnerons le gou
vernement de l'académie militaire. Et M. le général
Guillaume s'en est allé, attiré par cet appât qu'on lui
tendait. Puis un autre ministre est venu qui a poussé
tout doucement hors de son fromage ce nouveau rat
retiré du monde mais le piquant de l'affaire, c'est que
celui-là qui destitue aujourd'hui son prédécesseur au
rait dû, dit-on, être mis la retraite par celui-ci en
même temps que le général Desnrt, si M. Guillaume,
comme ministre, avait donné suite aux propositions
du commandant en chef de l'armée d'observation,
après la mobilisation de 1870
Sommaire du n° du 10 Mai 1873, de ^'Il
lustration européenne, 3e année.'
Gravures: Un oncle d'Amérique! La robe de
mariée d'une jeune veuve. La pêche h plie!
Pillules et maux de dents. Texte Nos gravures.
La bruyère. La guerre entre les Néerlandais et leà
Atchinois. Le joueur d'orgue. Traduit du flamand
d'Aug. Snieders. Littérature française. Les repré
sentations dramatiques au moyen-âge.Floriculture.
Le mois de mai. Un cabinet de lecture. Les
voies du châtiment. (Roman.)
On lit dans les journaux de Verviers du 5
Un pçcident de chemin de fer est arrivé aujourd'hui
lundi, vers 4 heures de l'après-midi.
Un long train de marchandises venant d'Allemagne
et chargé de houilles, a déraillé dans le tunnel de
Grotte, l'amont de Verviers.
Les waggons ont labouré la voie sur une centaine
de mètres aucune voiture ne s'est renversée.
Une rapide inspection nous a montré que la voie
est restée en bon état, mais que les coussinets de deux
wagons, très-pesamment chargés de houille, ont éclaté,
ce qui a probablement occasionné le déraillement.
Le train de voyageurs d'Allemagne, arrivant
Verviers 4 h. 26, a été arrêté, par les signaux, sur
le haut remblai de Grotte. La plupart des voyageurs
sont descendus et ont traversé la villo pied, bagages
en mains.
gués, voitures ont été amenées de la station de
éacées la tète dti train déraillé cclui-
■VMggous restés sur la voie, s'est mis eu
15 \fi heures.
La voie montante vers l'Allemagne est restée in
tacte et complètement libre.
On lit dans le Précurseurd'Anvers du 5
La gendarmeriedenotre ville vient d'avoir la bonne
chance de mettre la main sur un individu de la pire
espèce.
Avant-hier, dans l'après-midi, se présenta la
gendarmerie cet individu qui demanda parler au
commandant et lui déclara que sa femme venait de-lui
voler une somme de 950 fr. ainsi qu'une montre avec
chaîne en or. En conséquence on se rendit immédiate
ment au domicile indiqué, rue de l'Ouvrier, Bcrchem,
où l'on trouva la personne désignée. Une fois le couple
eu présence, la femme, au fait de l'accusation, se mit
dans une colère blanche et accusa son mari du même
vol, mais qui aurait dû être perpétré Courtrai, au
préjudice d'un sieur Delait, négociant.
Afin d'cclaircir les doutes, on télégraphia au com
missaire de police de cette ville, qui s'emprcsàa de ré
pondre que ce fait était exact.
L'individu fut tenu en état d'arrestation jusqu'à
plus amples informations, et sa femme fut mise en li
berté. Mais il voulait que sa femme restât près de lui,
et il commença une série de déelaratioos'qui permirent
de débrouiller l'éelieveau.
Il déclara se nommer Drbacts, Charles-Louis, âgé
de 27 ans, né Eccloo, avoir en antérieurement quel
ques démêlés avec la justice et être déchu du rang mi
litaire. C'est Eccloo, il y a deux ans, qu'il fit connais
sance de celle qui, jusqu'à ce moment, avait passé
pour sa femme et qui, étant mariée, avait déserté le
toit coujugal pour le suivre. Ils habitèrent successive
ment Lokcren, Gand, Courtrai, Lille, ne vivant que
de ce qui leur tombait sous la main. Il s'accusa de
plusieurs vols commis dernièrement et dont les auteurs
étaient restés inconnus jusqu'à ce jour. De Courtrai
ils s'étaient dirigés sur Lille, aGn d'échapper l'action
de la justice que provoquerait le vol commis chez De-
lait. A Lille le ménage /bohème finit par ne plus s'en
tendre et un heau jour madame s'éclipsa. Dchaets,
jaloux et furieux, se mit sa poursuite; présageant
que l'infidèle était Anvers, il vint s'y fixer dans un
taudis de la rue de l'Epcrlan, et ne tarda pas déni
cher sa belle, mais dans' les bras d'un autre. Afin de
la ramener, il lui écrivit une lettre des plus passionnées
mais que la cruelle lui renvoya les quatre coins brûlés.
Ce fait l'exaspéra et afiu de se venger et de l'arracher
un rival, il la dénonçait comme complice des vols
commis.
En conséquence, la femme a été recherchée, re
trouvée et ensemble ils ont été conduits Courtrai,
afin 'd'être mis la disposition du juge d'instruction
où les faits se sont passés.
On lit dans le Courrier de San-Francisco
Une scène tragique; qui a eu pour acteurs deux jeu
nes Mexicains de notre ville, s'es^assée samedi soir
au restaurant de Racine Housse, rue Kearny. Le nom
mé Buenaventura Cienega, ouvrier- lithographe chez
Brittou et Rey, se trouvait assis une table du restau
rant en question, quand survinrent plusieurs autres
jeunes gens, parmi lesquels le sieur Manuel Escudcro,
secrétaire du consul mexicain.
Les nouveaux venus, qui tous paraissaient plus ou
moins pris de boisson, s'approchèrent du comptoir, et
Escudero reconnaissant Cienega, l'invita boire avec
eux.
Celui-ci, qui est, dit-on^fort sobre, refusa d'abord
puis, ne voulant pas désomliger Escudero, il prit un
verre d'eau dans lequel il se contenta de tremper les
lèvres. Escudero se formalisa de celte manière d'agir
on sait que les Mexicains, de même que les habi
tants des républiques espagnoles de l'Amériquo du
Sud, se considèrent comme gravement offensés quand
la personne qu'ils invitent leur répohd par uû refus
mais Cienega dédaigna les provocations d'Escuderu,
et quand celui-ci fut sur le point de partir, il lui tendit,
son chapeau dans le but évident de le calmer par cette
marque de courtoisie.
Malheureusement, ce fut le contraire qui arriva. Es
cudero saisit ce prétexte pour renouveler la querelle
il traita Cienega de voleur, et finalement, essaya deux
fois de le frapper avec un couteau-poignard. D'abord,
Cienega se borna.à retenir le bras.de l'agresseur mais
voyant qu'il ne pouvait réussir, et se croyant en dan
ger d'être frappé, il tira vivement de sa poche un petit|
pistolet et fit feu. Escudcro, atteint l'abdomen, louik
sans proférer une parole, il expira prèjjque^st^
iùent.
Cienega s'est immédiatement constl]
Il a comparé devant le juge Loudcrbaîl
avoir entendu les' témoins, et prenant e>
les antécédents irréprochables du jeunt
donné sa mise en liberté'. •-
Cl
Escudcro appartenait unè excclkj
Tepic. Il avait reçu ûrté éducation, hé
les manières d'un htroimédu mondj;
pas sous l'influence de la boisson*
de 26 ans.