I
Tous les ouvriers mineurs de la fosse n" 1 de Lières
(Nord) étant remontés au jour pour recevoir leur quin
zaine, le sieur Sylvain Provost, âgé de vingt ans, char
geur d'accrochage, resté seul au fond du puits, supposa
que, comme on le faisait chaque jour de paye, on aurait
ce jour là, cherché épuiser l'eau, qui atteignait une
hauteur de 8 mètres.
En conséquence, avant de se placer dans la cage
pour aller rejoindre ses compagnons, il enleva les ta
quets, sorte.de barres de fer sur lesquelles reposent
les cages leur arrivée au fond et oublia, lorsqu'il fut
au jour, d'en prévenir le moulincur.
La descente s'opéra, mais le convoi, composé de
sept ouvriers, plongea daus l'eau. Aussitôt des cris
d'alarme se font entendre, ce qui n'empêche pas la
cage d'aller toucher le fond du précipice.
Les sept malheureux, dont les lampes sont éteintes
par l'eau, cherchent saisir la coade, leur salut. Qua
tre y réussisent, un cinquième se met nager et par
vient se coucher en travers de la cage, mais au mo
ment où le machiniste manœuvre pour remonter, ce
dernier a le pied droit pris entre la cage et les barres
de bois, et brisé.
On s'aperçut bientôt que Louis Muller et Gustave
Leeomte manquais t l'appel. On descendit de nou
veau pour ies aller chercher, mais ils étaient asphyxiés.
C'était jodr d'exécution, hier, la fourrière de Paris.
On pendait plusieurs chiens non réclamés, que leur
peu de valeur avait empêchés d'être vendus.
Ils étaient là cinq pauvres chiens de toute race, on
plutôt dénués de toute espèce de race. Fàux bassets,
pseudo-caniches, aimiliterriers, tous étaient maigres
cl efflanqués, et marchaient docilement en regardant
d'un œil triste lè singulier endroit où on les conduisait.
L'un tenait un vieil os dans sa gueule.
On les amena dans uue petite cour carrée autour de
jaquclle douze crampons de fer sont fixés daus le mur.
Les pauvres animaux ne résistèrent pas. L'un d'eux
•seulement, comprenant instinctivement qu'il courait
un danger quelconque, se mit faire le beau..Ce fut
le premier exécuté. Une seconde après les cinq cou-
damnés mort pendaient le long du mur.
Si le dicton le vrai peut quelquefois n'être pas
vraisemblable a jamais pu être invoqué, c'est bien
■dans le cas que voici
Dans la matinée du vendredi-saint, un petit brick,
venant de Marseille, a pu se réfugier avec beaucoup
de peine le port de Monaco.
Ses mâts étaient brisés et tout le reste était plus ou
moins avarié.
Le plus triste, c'est qu'un matelot manquait l'ap
pel et le plus fabuleux c'est qir'il n'en manquait qu'un
seul.
Je m'explique, Au plus fort de la tempête, une va
gue avait emporté trois hommes sur le pont le capi
taine et deux matelots. Mais, une minuté après, cette
même vague avait ramené le capitaine et l'uh dés ma
telots là où elle les avait pris.
Voilà, du moins,-ce que le capitaine et le matelot,
encore tout pâles et tout meurtris, ont raconté sur le
quai, en présence de deux cents personnes.
Toujours l'amour. Un déplorable événement a
produit hier soir la plus vive émotion dans le quartier
des Halles-centrales Lill#.
Il existe, rue Sa^t-Augustin, une de ces maisons
dites de rendez-vous, comme on en .compte malbeu-»
reusement trop dans celte ville. Cette maison est
tenue par un nommé Joyon.
Vers sept heures, un jeune homme et aine jeune
fille, paraissant âgés de vingt vingt et'uu ans, vin
rent demander une chambre.
A neuf heures, une double détonation sefit entendre.
La femme Joyon, qui se trouvait seule dans la maison,
pressentant un malheur, courut appeler sou mari, qui
était dans le cabaret voisin. Il monta la chambre,
dont la clef était restée sur la porte,.et aperçut deux
cadavres.
Le commissaire du quartier ne tarda pas arriver.
Il fonstata que la jeune fil|e, tombée sur un canapé,
avait reçu un coup de pistolet dans l'oreille gauche.
La mort avait dû être foudroyante,
n'ixvir le sol, près de la jeune fille, gisait le cadavre
M.otijM, la tête fracassée d'un coup de feu
droite.
jTstance de lui, deux vieux pistolets
ipsulc. L'un de ces pistolets était privé
•'Y
uststatione, ils ont été transportés la
Ir identité n'est pas encore établie,
trime suivi de suicide on l'ignore,
porté croire qu'il s'agit d'un acte
c'est en, se voyant contrariés dans
âge que le jeune homme et la jeune
lis cette criminelle extrémité.
L'assassinat de la rue de Damont. Un meurtre
suivi de suicide a été commis hier, Villejuif, dans
des circonstances des plus dramatiques. C'est encore
la jalousie qui est le mobile du crime.
Depuis un an, un Suisse, nommé Jacoby Lohni,
était pensionnaire l'hospice de Bicétre. Son état s'é-
tant amélioré, il obtint hier malin l'autorisation d'aller
rendre visite sa femme, laquelle demeure 4, rue
Damont, Villejuif.
En arrivant, Lohni, crut voir un homme sortir de
sa maison. Il entra comme un furieux, et uue scène
terrible s'ènsuivit. La malheureuse femme jura qu'elle
était innocente maisses protestations ne firent que pous
ser jusqu'au délire la fureur de son mari.
Tout coup, celui-ci sortît un revolver de sa poche
et fit feu sur sa femme, qui tomba grièvement blessée
dans le dos. Les voisins accoururent au bruit de la dé
tonation. Lohni, alors, voyant qu'on allait se précipiter
sur lui, tourna son arme contre lui-rnéme, tira, mais
se blessa seulement la bouche en se brisant la mâ
choire. 11 jeta son revolver, saisit sur une table un ra
soir, et, avant que les assistants terrifiés pussent inter
venir, s'ouvrit la gorge.
il se tua net. On a vu son corps au moment où on
allai! le transporter la Morgue. Impossible d'imaginer
type plus bestialement abruti. C'est une tête de crimi
nel et de fou.
Madame Lohni est dans un état désespéré.
Il vient de se fonder, Anvers, une nouvelle feuille
hebdomadaire, la Fédération artistiqueparaissant 'le
jeudi de chaque semaine, en huit pages, et distribuant
gratuitement ses abonnés trois primes, minimum,
représentant, et au-delà, le chiffre de l'abonnement
fixé 15 francs.
Le rédacteur en chef de cette publication est M.
Gustave Lngye.
Deux Brusselaires faisant le lundi sont arrêtés de
vant l'affiche du théâtre des Galeries et se consultent
pour décider comment ils passeront leur soirée. L'un
dit tout coup l'autre On faut aller un fois voir
l'roi s'Candaule.
Des changeurs ou banquiers de Paris viennent d'être
victimes de deux aveuluriers qui procèdent de la fa
çon suivante
L'un d'eux se présente et demande des titres d'urlc
valeur non cotée la Bourse et tombée très-bas il en
offre un prix relativement élevé On lui répond qu'on
tâchera de s'en procurer, et, après avoir laissé sa
cartç, il se retire en annonçant qu'il reviendra dans
une huitaine de jours.
Trois ou quatre jours après arrive le second escroc,
très-bien mis, ainsi que le premier il offre en vente
des titres de la valeur demandée, et le changeur, se
croyant certain de les placer avec bénéfice, n'hésite
pas les payer au prix réclamé par le vendeur, prix
supérieur celui qu'ils valent réellement.
Bien entendu, le demandeur ne reparait pas, et le
nom ainsi que l'adresse qu'il a donnés sont faux.
Nécrologie. On annonce la mort de M. le lieute
nant-général comte Albert-Joseph Gohlct d'Alviella,
ministre d'État, ancien ministre delà guerre et des
affaires étrangères, ancien aide de camp du Roi, ancien
inspecteur général du génie, etc., décédé lundi Brux
elles, l'âge de 83 ans.
Variétés.
Hier, une jeune femme, la plus capricieuse des bel
les, s'étonnait rteco que Dieu, aprèsavoir créé le monde,
n'eût pas songé former sur le champ la femme.
Est-il d'usage de placer la girouette avant d'avoir
terminé l'édifice, riposta M... en-raillant.
Un grand seigneur se trouvant en Hollande, sans
argent et sans moyen (L'existence, s'adressa au bourg
mestre de Rotterdam. A quoi êies-vous bon de
manda éelui-ei quelle est votre industrie? quel travail
pouvez-vous faire
Je suis gentilhomme, répondit l'autre, et voici
mes titres.
Le bourgmestre s'inclina disant
C'est bien différent si vous avez des titres, por
tez-les la banque.
État-civil d'Tpbks, du 4 Mai au 10 inclus.
Naissances. Sexe masculin 3, idem féminin 3,
total, 6.
Mariages. Beddeleem Frédéric journalier et
Pottié, Stéphanie dentellière. Wolters Charles
tisserand, et Glieskiere, Marie, dentellière. Wysse-
lynek, Lueas, cordonnier, et VanderheydeEugénie,
repasseuse. Louwers Édouard, tailleur, et Notre-
dame, Marie, domestique. Segers Jo/cph^d^i-
sier et DeschodtHermine domestique.^
CJiarJès, jardinier,elJBevn,Marie, jardiuièf
ChaHes-Louis charpentier et Badts
profession.
s
Décès. DemolMarie 76 ans sans profession,
célibataire rue de la Boule. MontfortMarie 78
ails, sans profession, célibataire, rue Longue de Thou-
roul. Desramault, Constance, 72 ans, sans profes
sion, épouse de Pierre Labyt, Marché au Bois. Le-
pinoySonhie, 66 ans, sans profession, épouse de
Charles Grimmonprez rue de Menin. Geeraert
Liévin, 72 ans, tonnelier, époux de Caroline Demecrs-
seman, roc de I' A. B. C. Malbrancke, Amélie, 63
ans, journalière, épouse de Philippe Robaeys, rue de
Menin. Dhellem, Jeanne, 84 ans, sans profession,
veuve de Jean Vienne, Marché aux Bëtcs. Van-
caillie, Bernard, 49 ans, célibataire, rue Longue de
Thourout.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 2, idem
féminin 3, total 5.
IHtnCHK u'Vpkes.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus
le 10 Mai t875.
NATURE
DES
GUAINS P.T DENRÉES.
QUANTITÉS
VKNDCF.S.
kilogrammes.
PRIX MOTEN
PAR
cent kilogrammes.
POIDS H"
DR
l'hectolitre
Froment
31,300
fr. 30 2S
80
Seigle.
5,200
21 50
73
900
23 50
44
500
25 00
80
Féveroles.
4,800
21 50
80
Pommesde terre.
5,600
8 50
>1
245 00
Pain de farine de froment brute, 30 c. le kilo.
Idem pour les fondations, de 30 c. 1,000 grammes.
Pilules (THolloway. Le temps variable de ce climat tend
le nerfs de l'homme faible et décrépit, et état tourne en mala-
diesà moins qu'uu restauratif, comme ces Pilules dépuratives
ne vienne corriger les tendances de désordre. La médeoine
d'Holloway donne du ton au système* nerveux qui est la source
de tous les mouvements vitaux, et dirige chaque action qui
maintient le développement et le bien-être du corps. Nul donc
ne peut trop apprécier la nécessité de maintenir les nerfs bien
dévelloppés et la facilité avec laquelle ces Pilules atteignent oe
résultat. Elles sont les antidotes les plus surs qui soient conuus
contre les indigestions, la circulation irréguliere, les palpita
tions, le mal de tête et la constipation, cést pourquoi elles ont
atteint, non seulement un grand débit, mais encore la plus
grande renommée. 7.
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de Dixmude, 35. Ypres.
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désordres de la poitrine, gorge, haleine, voix, des bronches,
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la marquise de Bréhau, etc., etc. Plus nourrissante que la
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Certificat N® 62,812. Liège, le 14 novembre
Atteint de dartres au bas des jariobes depuis 18î?f et trouvant
que le mal ne faisait que s'empirer sous le traitement de trois
médecins qui m'assuraient du reste qu'à mon âge (55 ans) la
guérison était impossible, je me suis décidé, mon grand bon
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pharm., rue des Pierres, 29 L. Algoet-Dispersyu, négt., rue
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