3,344. Dimanche,
v\
33' ANNÉE.
18 Mai 1873.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelles «le l'étranger.
Intérieur.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQtJIRIT ECNDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'nrroïKp administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit, être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-t5 Récuses la ligne fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues eliei MM. Lbchsin et
Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Brdxsllbs.
Le Journal des Débats nous apporte un excellent
article de M. J. Lomoinne pour réagir contre l'étrange
prétention des journaux monarchistes français qui veu
lent que le gouvernement s'associe leur politique et
fasse acte de résistance su pays dans le mouvement
évident qui le porte «ers la consolidation de la républi
que. Le bon sens devrait suffire pour condamner de
pareilles extravagances, mai» le fait même de l'article
du Journal des Débats prouve combien l'autorité de la
saine raison e>t méconnue dans les rangs de la droite,
insurgée contre les verdicts du suffrage universel. On
n'y parle de rien moins que de renverser M. Tbiers et
de lui substituer un triumvirat composé du maréchal
Mac-Malmn, de M. Buffet et de M. Daru, un soldat et
deux anciens ministres de l'empire. Si ces projets pou
vaient recevoir un commencement d'exécution, la
France-irait droit A la guerre civile. D'un autre côté,
les députés de la gauche, même très-modérée, qui re
viennent de leurs départements, insistent auprès du
chef du pouvoir exécutif pour qu'il dessine plus nette
ment sa politique dans le sens républicain en se séparant
de la droite de l'Assemblée et des éléments qui la re
présentent dans les conseils du gouvernement. Ils font
valoir, non sans apparence de rpison, que l'attitude de
la majorité et les fautes de M. Goulsrd, achèvent de
jeter le pays dans le radicalisme. Il est fatigué des luttes
engagées Versailles et pour en finir, il accentue ses
aspirations plus qu'il ne le ferait si elles n'étaient pas
sans cesse contrariées et menacées.
Jusqu'ici on se borne A dite que M. Tbiers prête une
oreille attentive A ces disçourset qu'il se montre disposé
A en suivre les conseils, mais rien dans ses actes ue
trahit une préférence pour l'un ou l'autre parti.
De toutes pa'ris on annonce des conciliabules des
différents partis de l'Assemblée pour se concerter sur
leur attitude A la reprise de la session.
Un télégramme de Rome apporte la nouvelle que le
Pape, dans la soirée d'avanl-hier, a eu un long éva
nouissement. Sa faiblesse est grande et il ne reçoit
personne.
La démonstration radicale qui a eu lieu A Rome le
12, contre les congrégations religieuses, a été plus sé
rieuse qu'on ne l'avait dit.
Le retour de l'empereur Guillaume, dans s» capitale,,
a été marqué par la sanction des lois votées par les
Chambres prussiennes et par le Parlement. Les lois
concernant le clergé et celle qui attribue aux fonction
naires civils des appointements supplémentaires, ont
été signées par l'Empereur et leur promulgation dans
le Bulletin des lois ne se fera pas attendre.
La catastrophe de la bourse de Vienne, quoique dé
sastreuse pour la plupart des spéculateurs en fonds
publics et surtout en valeurs d'établissements de crédit,
n'a pas eu, jusqu'A présent, les conséquences fâcheuses
qu'on redoutait pour le commerce et l'industrie.
ketl
Vpurm, le 17 Mal.
La Chambre a volé jeudi le budget de la
uev-e, api ès une discussion approfondie qui
~"Vn grand jour sur la queslion. Espé-
j^effet, qu'après l'accueil fait la
Bn de M.' D'Hane, l'on cessera de
Bous les ans en question la nécessité
■t*. armée.
""^proposait d'ouvrir une enquête
L ayant pour, objet d'examiner
^^Fe, au point i3e vue internatio-
Huation militaire. Mais la Cham,;.
Brvoix contre 5 et 2 abslenlil
Elle proposition, et^a, déi
implicitement cette queslion, qui ne devrait
plus en être une, pour les hommes raisonna
bles et sensés.
Il est évident, en effet, que si notre neu
tralité est garantie par les puissances, c'est
la condition que nous fassions les sacrifices
nécessaires pour coopérer la défendre. Cer
tes, nous n'allons jamais déclarer la guerre
nos puissants voisin» et nous n'avons rien
craindre de leur part, si ce n'est la suite de
complications européennes, comme celles qui
se sont présentées en 1870 et en pareil
cas, nous aurons toujours un allié qui sera
disposé nous aider, mais sous condition
que nous nous aidions nous-mêmes. Il serait
par trop commode de pouvoir dire ses
voisins Nous sommes envahis; venez nous
«défendre; nous n'avons, nous, don-
ner ni un sou,- ni un homme, mais vous
devez venir verser le sang précieux de vos
enfants et engloutir vos millions,pour main-
tenir notre natioualité.
Ce langage ne serait-il pas insensé et pour
tant c'est celui des anti-militaristes outrance,
qui du reste deviennent de plus en plus rares
la Chambre, depuis surtout que les cléri
caux sont arrivés au pouvoir; car ceux-là
mêmes qui depuis trois quatre ans votaient
contre le budget de la guerre et conduisaient
le mouvement électoral aux cris de A bas
la conscription et Diminution des charges
militairesont voté aujourd'hui le budget de
la guerre et voleront demain toutes les aug
mentations de dépense que M. le ministre de
la guerre se propose de demander.
Que doit dire, après cela, cette gent mou
tonnière qui, pendant dix ans, s'est laissé
conduire au scrutin en inscrivant ces belles
illusions sur sa bannière, si ce n'est qu'elle a
été indignement leurrée; aussi, nous espérons
que, guidée par l'expérieoce, on ne l'y pren
dra plus.
Le Journal d'Ypres croit, avoir abattu un
maître-oiseau; il a été rechercher, dans quel
que ancien numéro, un article que nous
avons publié ou reproduit,comme il nous est
permis de le faire, sans pour cela en partager
tous les principes, et il nous l'oppose en ré
ponse la profession de foi, que nous avons
publiée dans notre avant dernier numéro.
Si le Journal croit nous embarrasser par là,
il se trompe, nous reproduisons une foule
d'extraits, et parfois du Journal d'Ypres
lui-même, sans pour cela entendre eu assumer
la responsabilité.
Nous constatons une fois de plus que notre
contradicteur ne trouve pas un mot, de son
crunous répondre, et que notre profession
politique, qui n'est du reste que'IgJl^j^pa-
tion des principes que qous avpi
Joute notre vie, ne lui a pas sug
s^futation.
M. Del.-il a donné ce matin sa quatrième
et dernière conférence qui a attiré une
affluence considérable de monde. L'honorable
professeurs démontré l'application des prin
cipes qu'il avait précédemment exposés, aux
différents engrais. Ces explications et les
démonstrations dont elles étaient appuyées,
ont paru vivement intéresser l'auditoire.
M le Président, avant de lever la séance,
a adressé de chaleureuses paroles de félicita
tions et de remerciements M. Deleu il a
annoncé que les mêmes conférences seront
données l'année prochaine en flamand et que
les cultivateurs pourront les suivre avec d'au
tant plus de fruit, qu'ils pourront s'y prépa
rer, car, grâce l'obligeance de M. Deleu,
ces conférences seront imprimées dans les
deux langues, aux frais de l'Association agri
cole, et tous les membres en recevront un
exemplaire.
Nous considérons celle publication comme
une mesure très-proprè répandre et vul
gariser les notions de chimie agricole dans
nos campagnes, car le travail de M. Deleu
sera certes l'écrit le plus clair, le plus concis
et le plus méthodique qui aura paru sur la
matière.
Le Bien publicqui écrit l'histoire pour
des lecteurs complaisants, prétend que M.
David revient bredouille de son expédition
contre les Petits-Frères, et qu'il ressemble
ces chasseurs maladroits qui, visaut un
lièvre, tirent plein plomp sur une vache.
La vache, dans le cas actuel, c'est l'ensei-
gnement officiel elle a l'air très-pileux,
et le docteur Vleminckx, consulté samedi,
après l'interpellation de M. David, croyait
lui trouver, la vache bien entendu
quelques symptômes de pleuropneumonie
exsudative.
Quel style, quel esprit, et que vous semble-
dil le Journal de Gand, de l'enseignement,
officiel comparé une vache, et de cette va
che, sur laquelle on tire plein plomb et qui
est blessée... d'une pleuropneumonie exsuda
tive 1
Il se confirme que les nouveaux traités de
commerce franco-belge et franco-anglais ne
seront pas ratifiés et que les anciens tracés
resteront en vigueur jusqu'en 1877, c'est-à-
dire l'expiration du dernier des traités con
clus par l'empire sur la base du libre-échange.
Le Bien public se dit enchanté qu'on ail
attaqué M. Delcour la Chambre pour avo:
fait représenter l'enseignement belge \ie"
ne par des petits-frères.
Le Bien public assure que le bruit qu'or
a attiré i'allenlion des personnes couui
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