V
3,345. Jeudi,
33' MIE.
22 Mai 1873.
6 FRANCS PAk AN.
JOURNAL D'YPRES-ET DE L'ARRONDISSEMENT,
\U
Intérieur.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET 1E DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EONDO.
ARONNFMENT PAU AN Pour l'arrond» administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui, concerne le journal doit être adressé il l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTRNS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lechbin et
PicaO, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles.
Non*elles de l'étranger.
D'après les dernières dépêches de Paris, le cabinet
de M. Tliicrs est décidément reconstitué.
M. Casimir Périer prend le ministère de l'intérieur,
M. Waddiuglon celui de l'instruction publique, et M.
Béicnger celui des travaux publics, dont le titulaire
actuel, M. de Fourtou, devient ministre des cultes.
Les trois nouveaux ministres ont pris part un con
seil de cabinet A l'issue duquel M. Tliicrs est retourné
s'installer A Versailles.
La discussion des articles de la loi sur les corpora
tions religieuses A la Chambre des Députés d'Italie a
porté samedi sur l'article 2 de cette loi concernant les
généralats des ordres religieux.
Un amendement de M. Ricasoli, demandant qu'une
renie annuelle de 400 mille francs, aiusi que des lo
caux pour leurs bureaux et leur résidence, lût attribuée
aux procureurs et généraux des ordres, a été accepté
par M: Lanza et adopté par 220 voix contre 193. Le
sort définitif de la loi est assuré, grâce A ce vote de
transaction entre le gouvernement et ceux de ses ad-
béicnts qiii lui reprochaient trop de condescendance
envers les ordres monastiques.
Le Parlement allemand vient de donner une leçon
de dignité et en même temps de respect pour la liberté
de la presse, en repoussant, sur les conclusions con
formes de la commission, la demande de poursuivre
une feuille ultrarnonlaine de Bavière et plusieurs petites
feuilles saxonnes, qui avaient parlé irrévérencieusement
de la haute assemblée.
La Gazelle de Madrid dément la nouvelle d'une pré
tend ue négociation entre l'Allemagne et l'Espagne au
sujet de la cession des îles Philippines.
Le général Nouvitlas est, dit-on, A Viltoria où il
organise son armée. Les mêmes positions. La marche
des trains sur la ligne du Nord est encore retardée par
suite des exigences des carlistes qui veulent une sub
vention de 3,000 piastres par jour.
Yi'uk», le 21 Mal.
Diviser pour régner, telle est la maxime
des Jésuites, et le Journal dYpres, qui ne
marchande, en aucune circonstance, sa sou
mission absolue aux règles de l'ordre, ta pra
tique avec une persistance digne d'un meil
leur sort, car personne ne se laissera prendre
un piège aussi grossier. Tout le monde
sait, en effet, que les dernières élections com
munales ont doqné plus de cohésion et de
force au parti libéral de notre ville comme
il y avait plusieurs vaceatures, l'Association
a pu porter ses choix sur des personnes qui
auraient toujours rencontré ses sympathies, s'il
y avait toujours eU assez" de places vaccanlfes
cinq nouveaux membres sont ainsi entrés au
Conseil communal naturellement l'entente
si cordiale qui a présidé, a celte élection, pré
occupe et avec raison l'organe de notre clergé,
e sjjit vivre que de nos divisions, ne
en effet, qu'avec un extrême re-
be qui peut donner de la cohésion
Fïvce notre parti.
^unP" do même article, le Journal
)'HaneS,e éveiller la susceptibilité et
ntaireJr'ProPre! l'Association li-
it êlilrtv et de ses élus au Conseil
gjti'autre, par peur du clérical,
''ie sedécidaà porter sur sa liste
tre des rares amis de I Opinion
et cinq lignes de dislance or lit que les
amis de Y Opinion étaient but bonne-
ment entrés dans le clan doctrinaire lui—
même avec armes et bagages,plantant là
le gonfanon rouge humilié qu les abritait
jadis.
D'abord, il y a contradictior entre ces
deux affirmations, il ne peut y avoir eu sacri
fice et humiliation de part et d'autre, mais la
vérité est qu'il n'y a eu sacrifice ni humilia
tion d'aucun côté d'abord le Journal
d'Ypres ignore peut-être que tros des nou
veaux conseillers font depuis longtemps partie
de l'Association libérale et les opinions de
tous les ciuq étaient si bien en harmonie avec
ceux qui prédominent au sein de l'Associa
tion, que l'on n'a songé, de part ni| d'autre,
demander des explications, ni stipuler des
garanties.
Est-ce dire que nous ne puissions diffé
rer d'opinion sur aucune question avec luo
ou l'autre caudidal. Évidemment non. Il est
de l'essence du libéralisme, de conserver la
liberté de discussion nous n'obéissons nous
aucun principe d'autorité. Aussi oous sou
tenons, quoique l'on se soit plu dire, que
notre Association libérale n'a jamais été ex
clusive elle a pu le paraître, parce qu'elle
s'est parfois trouvée en présence de positions
acquises et qu'il est toujours difficile de pros
crire des amis qui ont rendu de bons et
loyaux services, mais elle a toujours laissé
uoe complète liberté d'opinions ses candi
dats, dans la sphère, de nos institutions con
stitutionnelles i or, nous sommes convaincu
que le libéralisme d'aucun des conseillers
anciens ou nouveaux ne dépasse celte limite;
aussi nous prolestons de toutes nos forces
coulre celle affirmation que le gonfanon rouge
serait entré soit auXonseil communal, sdit
1 Association libérale.
Ce sont là des accusations fortuites que le
Journal d'Ypres jette au vent, dans le but
de diviser les libéraux et d'égarer l'opiniou
publique; mais efforts inutiles, il ne réussira
pas.
L'Ami de l'Ordre et le Bien public sont également
splendides quand ils parlent du ruban de M. Piron,
auteur de nouvelles méthodes de projections. On croi
rait que l'ordre ignorantin tout entier a été décoré dans
la personne de ce favori de M. Delcoùr.
Le Journal de Liège fournit sur la croix de M. Piron
des détails qui ont leur valeur.
On lit dans les Annales parlementaires, page H 12,
séance du 10 mai 1873
M. Kervyn de Lettenhove. Faut-il ajouter qu'en
France les caries murales de Carlsbourg ont tellement
fixé l'attention qu'A l'heure qu'il est, elles sont adoptées
dans tootes les écoles primaires et dans les écoles de
la marine. Bien plus, le gouvernement français a tér
moigné le prix qu'offraient A ses yeux les services ren
dus par le frère Piron, en lui décernant 'a^roix de la
Légion d'honneur. f
A rte voir que l'ingénieux rapprochement
par M. Kervyn, onSserait tenté de croire
^français a décoré le frère Piron
C'est bien 1A aussi ce que l'illustre académicien a eu
en vue de répandre dans le public. Malheureusement
pour sa thèse, il n'en est absolument rien.
Le frère Piron a été tout bonnement décoré par le
gouvernement français pour avoir recueilli, hébergé
et soigné dans son établissement de Carlsbourg, qui
longe la frontière, un certain nombre d'échappés au
désastre de Sedan.
Nous sommes loin de prétendre qu'il n'avait pas
mérité, comme beaucoup d'autres au surplus, eette
croix de la Légion d'honneur nous avons voulu seu
lement constater que la décoration du frère Piron n'a
vait rien de commun avec ses mérites comme professeur
ou directeur d'institution.
La petiteinvention de l'honorable patron du brigadier
de gendarmerie de Rochefort doit donc lui rester pour
compte.
Reste sur la soutane de l'auteur des projections
nouvelles, la croix de Léopold qui lui a été donuée par
M. Kervyn lui-même.
Un homme dont l'audace est stupéfiante, c'est le très-
honorable représentant d'Anvers, M. Jean Delact. La
réponse publiée récemment par M. le sous-intendant
De Coslere, du ministère de la guerre, au mémoire de
M. Dclaet sur U question du pain de munition, en a
réfuté point par point toutes les assertions. Eh bien, le
très-honorable M. Delaet a déclaré que la brochure de
M. De Coslere ne l'atteignait pas, et qu'il n'y répon
drait ni A la Chambre ni en dehors de la Chambre.
Il y a quelques mois le très-honoré M. Delact disait au
bourgmestre de Bruxelles qu'il ne lui ferait plus
l'honneur de lui adresser la parole. Il se retranche
maintenant dans sa dignité et il répond A ses contra
dicteurs par le sileuce du mépris. Le mépris de M.
Delact Précurseur
Affaire Schoep. La cour de cassation, chambre
criminelle, a rendu, hier, un arrêt par lequel elle con
firme la décision de la cour d'appel et du premier juge
dans l'affaire Schoep.
La déclaration de naissance de l'enfant du sieur
Schoep, rédigée en français par l'employé de l'état-
civil de Molcnbeck-S'-Jean, est valable, et la condam
nation de Schoep A 50 francs d'amende ou 15 jours
de prison et aux frais est maintenue.
La cour décide au fond que si le citoyen a le droit
de se servir de l'une des langues usitées en Belgique,
l'administration communale doit jouir du même privi
lège. L'arrêt ajoute qu'aucune loi ne règle l'emploi des
langues en Belgique. Au surplus, le sieur Schoep étajt
libre de ne pas signer la déclaration, si la traduction
qui lui en était faite ne lui paraissait pas satisfaisante.
Un arrêté royal, en date du 12 mai 1875, autorise
l'agrandissement de l'église de Dickebusch et la con
struction, cet édifice d'une tour surmontée d'une
flèche.
vern
rend'
eut.
Le prix du bétail a diminué sur tous les marchés..
Déjà bon nombre de bouchers ont baissé le prix de la
viande de 10 centimes par kifo. Il est A espérer que la
baisse sera bientôt générale, ainsi que la chose se pra
tique quand il s'agit de hausse. (Nouvelliste de Gand.)
Nécrologie. Nous apprenons, avec un profond
sentiment de regret, la mort de l'avocat Alphonse De
Poorter, décédé Bruxelles, jeudi d*.
Esprit élevé, correct et lucide, cœur loyal et géné
reux, caractère indulgent et bon,Alphonse De Poor
ter a vécu modesicment et tranquillement, A l'érari d-
bruit et du tumulte des foules, sans 'if
que celle d'avoir de bons amis. Le spe
tations du jour, entraînant dans leur U___
les hommes de sa génération arraç'^^^"^^
uu bon gros sourire phii^Huiluc ubé.